Ecriture à quatre mains. | Errol

Ecriture à quatre mains.
ft. @Errol Rose

Ce soir, Kellam avait prévu de voir un ami très proche avec qui il partageait très certainement une part importante de son intimité à savoir, l’écriture. En rencontrant ce beau jeune homme, il ne serait pas imaginé rencontré un garçon aussi passionné que lui dans le pouvoir des mots. Tous les deux avaient atteint le paroxysme de leur imagination et ils tentaient donc de la partager aux autres en noircissant des pages blanches. Du coup, l’écriture les rapprochant, ils en étaient venus tous les deux à se voir assez souvent pour écrire ensemble, partager leurs idées, se lire et pourquoi pas aider l’autre à avancer dans ce processus de création.

Aujourd’hui, le jeune libraire avait donc fermé à l’heure, impatient de retrouver Errol. Ils avaient convenu tous les deux de se retrouver chez lui. Une fois le rideau de fer descendu, il avait pris la route menant à son appartement, s’arrêtant dans une petite épicerie pour prendre de quoi grignoter et boire. Une fois les sachets en mains, il était donc rentré dans son antre pour préparer la venue de son ami. L’heure défilait tellement vite qu’il avait peur de ne pas être prêt. Mais finalement, il le fut de justesse. Lorsqu’il entendit les coups sur la porte, il se dirigea donc sourire aux lèvres vers l’entrée pour ouvrir au beau garçon.

– Salut toi ! Entre ! Je t’attendais impatiemment !

Ravi de le voir, il le laissa donc entrer et déposer sa veste sur le porte-manteau présent dans l’entrée. Une fois dans le salon, ils s’installèrent tous les deux. Kellam ne mit guère longtemps avant de s’enquérir de son humeur.

– Comment ça va ? J’étais impatient de te voir !

Il était franc, leurs entrevues littérature et écriture étaient ce que chérissaient le plus Kellam. Il se sentait bien en compagnie d’Errol.

@Kellam Lynch
Contre toute attente, Errol a fini par faire une nouvelle rencontre; comme toujours avec lui, ça s’est produit par pur accident, sans qu’il ait cherché à ce que ça se produise. C’était un de ses sanctuaires sacrés, une librairie, qui avait été violé par l’autre, un jour où Errol était allé acheter un livre. Au détour des rayons, il avait fait la rencontre fortuite d’un autre jeune homme, employé par la maison, avec lequel il avait été contraint par la force des choses de faire la conversation. Errol avait découvert en Kellam quelqu’un dont il se sentait suffisamment proche pour se laisser aller à une confidence sur sa passion pour l’écriture, un hobby qu’il garde plutôt pour lui. Et un hobby que Kellam partage aussi. Il n’en avait pas fallu plus aux deux jeunes hommes pour s’apprivoiser aussitôt et les discussions créatives sont devenues des piliers de leur relation. C’est un fait suffisamment rare pour qu’Errol chérisse cette nouvelle amitié un peu plus qu’il ne le devrait sans doute, heureux de pouvoir laisser cette passion qui est sienne prendre une forme physique dans le monde réel, loin des recoins secrets d’internet auxquels il l’avait consignée.

A peine à l’heure ce jour-là, Errol frappe sans force à la porte de Kellam qui apparaît presque aussitôt et le fait entrer chez lui. Errol se débarrasse de sa veste et de ses baskets non sans saluer son hôte – « Salut ! Désolé de t’avoir rendu impatient » et lui suit ensuite dans l’appartement jusqu’au salon où ils prennent place ensemble. La franchise de Kellam est un peu déstabilisante pour Errol qui réserve la sienne à Peter, et il répond en balbutiant : « Ah ? Oh… Euh ça va merci et toi ? Moi aussi. » Pour se sortir de son pétrin, Errol tend son sac à dos à Kellam. « Tiens, j’ai ramené de l’imagination liquide. » Le sac est rempli de diverses boissons, allant du soda au vin en passant par les jus de fruits. « Je ne savais pas ce que tu préférais alors j’ai tout ramené. » Ou presque, ne manquent que les alcools forts.

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