Re: THE TRUST - Ariel

Mes doigts jouent avec l’eau du bain, provoquant des petits clapotis qui accompagnent la nouvelle ambiance que nous avons créé. Je n’aime pas quand on se prend la tête et heureusement, ça ne semble pas te plaire non plus. On se réconcilie aussi vite qu’on se déchire et c’est ce qui me plaît chez toi. J’aurai eu beaucoup de mal à revenir vers toi si tu avais passé la porte de cette chambre.

Ma prise autour de toi se raffermit comme pour te montrer que je suis là et que je ne compte aller nulle part.

Ça va être une belle soirée, j’en suis sûr.

Je souris contre ta peau et dépose un baiser sur ton épaule.

Je serais ravi de prendre quelques photos de l’évènement, si tu as suffisamment confiance dans mon travail pour immortaliser ta soirée.

Je pense que tu me fais plus confiance sur ce point que moi-même. J’ai toujours pris des photos pour le plaisir, je n’ai jamais envisagé d’en faire une activité lucrative avant que tu ne m’en fasse la suggestion. C’est une passion qui me permet d’oublier mon quotidien et mon métier pendant quelques heures, je ne sais pas si je pourrais vraiment en faire mon métier un jour. Mais je ne perds rien à essayer après tout. Juste une fois, pour voir si ça me plaît… Et si toi ça te plaît surtout.

Par contre, Margaux ne peut pas savoir qu’on se fréquente en dehors de la maison et encore moins que j’exerce une autre activité. Je vais donc devoir mettre des conditions à ma présence à ta soirée.

Je n’aime pas ça, t’imposer des conditions, mais si je veux garder ma place, je n’ai pas le choix. J’y vais doucement mais je sais que tu comprendras ma position et le fait que je ne veuille pas perdre mon poste chez Margaux. Retourner dans la rue n’est plus une option, plus maintenant que j’ai goûté au confort et à la sécurité d’une maison comme celle de Margaux.

Est-ce que ça te dérangerait de me réserver pour ta soirée ? Ça me donne une excuse pour être avec toi là-bas et ça évite qu’un autre client me demande pour cette date.

J’ai l’impression de te quémander de l’argent mais encore une fois, je n’ai pas le choix. Je m’en fous de ton argent, il me faut juste un alibi pour me rendre à ta soirée. On me réserve de temps en temps pour accompagner des clients à des évènements mondains alors Margaux ne posera pas de question.

Et je prendrai mon appareil photo mais je ferai ça gratuitement. Je ne vais pas te faire payer deux fois et si Margaux pose des questions, je pourrais dire que ça faisait partie d’un jeu de rôle dont tu avais envie.

Je souris silencieusement, j’ai longtemps réfléchi à mon plan d’action si tu me confirmais ton envie de me voir à ta soirée. Je pense avoir pensé à tous les détails pour que cette soirée se passe à la perfection. Tu le mérites, c’est ta plus belle soirée de l’année et je suis honoré de pouvoir y participer.

Je sens que tu te colles contre moi et je ne peux pas empêcher mon corps de réagir à tes mouvements. A mon tour de faire glisser mes doigts le long de ton visage pour te rassurer avant d'empoigner tes hanches pour te retourner jusqu’à ce que tu sois à califourchon sur mes cuisses. J’ai besoin de te voir complètement pour la suite de notre conversation.

Je n’ai pas changé d’avis sur toi, Charlie. Je te rappelle que j’ai grandi dans un orphelinat puis dans la rue alors ce n’est certainement pas moi qui vais te juger parce que des trucs peu reluisants, j’en ai fait un paquet.

Je passe mes bras autour de ta taille pour rapprocher nos visages.

Je ne vais prendre aucune distance et continuer à te fréquenter ici et en dehors, ok ? Je suis content que tu te sois confié à moi et je suis là si tu as besoin d’en parler. Mais ça ne change rien entre nous. Absolument rien.

Je dépose un doux baiser sur tes lèvres en attendant ta réaction.

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The sunshine trapped in our hearts

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by Nathie

J’espère que tu as raison, Ariel… du plus profond de mon coeur, j’espère que la soirée se passera bien, pour bien des raisons. La première, parce que j’aime que tout soit parfait. La seconde, parce que l’association compte malgré tout sur moi. Et la dernière, car je sais que j’ai une pression sur les épaules… Les grands noms seront là, ainsi que la plupart de mes… collaborateurs. Ils voient une occasion en or de faire passer quelques milliers de dollars incognito. Et je leur sert de couverture, quelque part, sous les yeux d’un manipulateur qui me tient par le bout du nez.

Mais au lieu de soupirer, c’est un sourire qui s’étire sur mes lèvres. Sentir tes lippes contre la peau fine de mon épaule, alors que tu acceptes officiellement mon invitation. Avec quelques mots, et deux ou trois gestes, tu me rends heureuse, et illumine clairement ma journée. T’en rends tu comptes ? Je t’écoute avec attention, tes demandes semblent logiques maintenant que je les entends. Et bien entendu, ça ne me pose pas de soucis.

- Considère que tu es pris la soirée, et la nuit…

Parce que quitte à te booker la soirée, j’aimerai être certaine que je puisse t’avoir sans interruption… Tu m’attires, énormément, et je sais très bien que de te voir en tenue de soirée près de moi ne me fera pas rester sage très longtemps. J’ai un frisson rien qu’à penser au fait que je puisse t’attirer dans un coin, à l’abri des regards… Mon corps réagit à cette pensée, que je cale dans un coin de ma tête, pour t’en parler plus tard.

Effectivement, tu sembles avoir eu une enfance difficile, pour ce que tu m’en as dit.. Je n’ai pas encore osé trop aborder le sujet, de peur de te mettre mal à l’aise, mais t’entendre de toi même en parler me rassure. Je pose mes mains sur ton torse, à moitié sortie de l’eau maintenant, assise sur tes cuisses. Il est difficile de me concentrer sur tes mots, alors que je rêve de sentir tes mains attraper mes seins… Et pourtant, tu captes toute mon attention.

- Est-ce que ça ne nous ferait pas un point commun ? Même si je considère que tu as toujours l’avantage niveau difficulté de la vie…

Tu sais ce que c’est, de devoir faire des choses dont nous ne sommes pas fiers… et ça me rassure encore plus de t’entendre me le dire. Nous avions déjà discuté de notre enfance, rapidement, par message. Je sais sans grand détails ce que la vie a mit sur ton chemin, et bien que je ne sois pas rose, je culpabilise légèrement de devoir te dire tout ça, et d’être si.. fragile ?

Pourtant, quand j’entends que tu ne comptes rien changer entre nous, mon coeur loupe un battement. Ici, et en dehors. Ne rien changer. Montrer une oreille attentive. Je te regarde, immobile, surprise de tes mots, mais dans le meilleur des sens. Tu m’hypnotises d’un simple regard, et ton baiser m’électrise. Je profite du baiser, tendre, et profond, fermant les yeux en posant délicatement ma main sur ta joue.

- Merci… Pour tout, Ariel. Vraiment, pour tout

Tout ce que tu m’apportes, depuis des années, et plus le temps passe, plus tu m’apportes autre chose que le sexe. Ça fait un moment maintenant, et j’ai beau me mettre des oeillères, je ne peux pas nier que dans des moments comme ça, je veux simplement tout suspendre et rester dans tes bras, en oubliant le reste du monde.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

:

Deal.

Par ce mot, je scelle notre accord pour ta soirée. Je ne sais pas encore si je serais à tes côtés en tant que cavalier ou en tant que photographe mais je serais là. Voilà une parfaite occasion de rentabiliser mon tout nouveau costume sur-mesure que j’ai été récupéré hier après-midi. Ma passion pour les fringues me perdra mais autant que je profite pendant que je peux me payer ce luxe. Un jour, mon corps changera et les clients se feront plus rares, moins généreux. C’est la dure loi de la vie, il faut donc que je mette un maximum d’argent de côté avant de devoir envisager une reconversion professionnelle. Enfin, que je mette de l’argent de côté ou que j’en investisse une partie dans le luxe. Je pourrais toujours revendre mes plus belles pièces en cas de coup dur.

Mon sourire s’agrandit et je laisse mon regard couler sur ton buste maintenant hors de l’eau. J’aime beaucoup cette position mais tu le sais déjà. Mes dents viennent se planter dans ma lèvre pour éviter un dérapage précoce.

Hum, je pense qu’on a surtout des points communs beaucoup plus sympas plutôt que celui-là. Mais ok, on peut dire que notre capacité à enfreindre la loi nous rapproche.

Cette fois, mon rire se fait plus franc. Il n’y a pas à dire, nos rencontres sont toujours surprenantes. On est là, tous les deux, à parler de nos failles alors qu’il y a dix minutes ont était près à se jeter à la gorge l’un de l’autre. On est passé des cris de colère aux tendres baisers en un battement de cils. Ta main sur ma joue me fait fermer les yeux et mes lèvres s’étirent de nouveau dans un doux sourire. Tu as une capacité incroyable à me calmer. Quand tu m’embrasses de cette façon, le monde pourrait s'effondrer autour de nous que mon cœur ne battrait pas plus vite. C’est… Apaisant.

Tu n’as pas à me remercier.

Ça me fait toujours autant bizarre d’entendre mon prénom mais je crois que je pourrais facilement m’y habituer. Storm est à tout le monde alors que Ariel.. C’est plus intime, c’est notre petit secret.

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by Nathie

C'est un soulagement de savoir que ça te va, et que tu acceptes d'être avec moi pour la soirée et la nuit. Un sourire se pose sur mon visage -encore, oui, ça va finir par me donner des rides précoces...-, avant que la discussion de dévie un peu. Maintenant que l'histoire de la soirée est réglée, c'est une autre ambiance qui prend place... Et pourtant, je pensais que tu serais plus en retrait maintenant que je t'ai avoué quelques parts sombre... et non. Tu m'étonnes, dans le bon sens du terme, et effectivement, le point commun est présent, mais pas solitaire.

- C'est certain oui ! On en a découvert pas mal pendant les vacances..

Je me penche légèrement, scellant nos lèvres une nouvelle fois, avant de reprendre.

- Et je suis certaine qu'on en a plein d'autres.

J'en suis sûre, il ne nous reste plus qu'à parler, et les découvrir un par un. Mais rien que pendant les vacances, nous avons eu le temps d'en explorer pas mal, et pas seulement sexuellement parlant. Tu ajoutes que je n'ai pas à te remercier... Mais sais tu combien tu m'aides, au quotidien ? Au début, ce n'était que sexuel, mais maintenant, c'est beaucoup plus que ça. Le définir serait compliqué, mais... Je trouve que c'est encore meilleur qu'une thérapie.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

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by Nathie

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KoalaVolant

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by Nathie

J'ai chaud, je me sens fatiguée, alors que je n'ai pas bougé. Je me mord la lèvre, stoppant mes gémissements qui continuent, malgré l'arrêt de ta gaterie. Wow. Putain. Bordel. Et bon nombre de grossièreté, c'était incroyable ! J'ouvre les yeux, un sourire aux lèvres, toujours affalé sur le verre embué.

*bzz bzz*

Vibrations, mais pas de mon téléphone, cette fois. C'est le tien, qui vient de s'allumer juste devant moi. Nom de l'appli : Tinder. Mes sourcils se froncent, alors que je réalise doucement. Tu es sur un site de rencontre ? Beaucoup le sont, de nos jours, mais... Je ne savais pas pour toi.. Est-ce que ça m'embete ? Oui. Est-ce que je compte faire comme si je n'avais rien vu ?

Oui.

*bzz bzz*

.... Mais ce message... Je n'ai même pas voulu le lire, réellement, mais... Il s'affiche pile devant moi.

Je veux d'abord que tu gardes en tête que tout ce qu'on a pu se dire est 100% réel et je tiens profondément à toi. Je crois qu'on est deux âmes soeur et qu'on pourrait sincèrement vivre une belle histoire ensemble.

Douche froide. Mes cuisses se referment aussi vite que ma bouche ne s'est ouverte, de surprise. Je me redresse, et regarde le téléphone qui continue de vibrer. Je serre les dents, et m'éloigne d'un bon mètre de la table, refermant correctement ma chemise, et baissant au maximum le tissu de la jupe -ce qui ne marche pas vraiment, vu la jupe...-.

- ...

j'arrive même pas à réellement parler, et te demander qui est Evan, qui c'est pour toi, et pourquoi est-ce qu'il dit que vous êtes âme soeur. Je rêve de te demander pourquoi est-ce que tu acceptes de venir ici, alors que quelqu'un t'attends, ailleurs. Tinder, on sait tous ce que ça veut dire. Mais rien ne sort. Je me sens juste... Idiote, et naïve.

*bzz bzz*

Il s'arrête jamais ?

- Réponds à ton mec, il s'impatiente.

Alors que moi, je n'en ai pas. C'est beaucoup trop compliquée de rester calme. Alors que putain, ce moment, juste avant tes notifications.. c'était juste parfait.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

:

T’es prête pour la suite ?

Je tente d’obtenir une réaction mais tu restes toujours dans la même position sur la table. Merde, peut-être que tu te sens mal. Je fais un pas en avant mais tu te relève soudainement et t’éloigne de moi en remettant tes fringues en place. Okay… Pas la réaction à laquelle je m’attendais. Je fronce les sourcils, te suivant du regard sans comprendre pourquoi tu changes soudainement d’attitude. Tu as pourtant l’air d'avoir apprécié ce qui vient de se passer. Je suis paumé.

Tout va bien, Charlie ?

Ton regard évite le mien et je suis trop abasourdi pour pouvoir me mettre en colère. Comment est-ce qu’on passe d’un orgasme bruyant à la guerre froide exactement ? Je n’ai même pas parlé alors comment est-ce que j’ai pu faire un truc de travers ? Il va falloir que tu m’expliques parce que je ne comprends pas. Quand une vibration retentit, nos regards se tournent en même temps vers mon téléphone resté sur la table.

C’est ça qui te soule ? Que mon téléphone vibre ? Je peux le mettre en silencieux s’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Mais cette interruption ne mérite sûrement pas le regard glacial que tu me lances. A moins que ce soit Margaux qui tente de me joindre et qu’on soit repartie pour un tour sur notre éternelle dispute concernant mes activités professionnelles.

Mes sourcils se froncent de nouveau d'incompréhension.

Mon mec ?

Mais qu’est ce que tu racontes… Je me dirige vers la table, attrape mon téléphone et vois les messages d’Evan. Merde… Ok, je comprends mieux le changement d’humeur maintenant. Il a parfaitement bien choisi son moment pour faire sa déclaration. Je me racle la gorge, mal à l’aise et repose mon téléphone sur la table avant d’y prendre appuie pour lancer la conversation. Je ne suis pas du genre à fuir face aux embrouilles et tu commences à parfaitement le savoir.

C’est pas mon mec. On discute depuis quelques jours mais on ne s’est jamais rencontré.

Pure vérité. Evan, ce n’est que virtuel pour le moment.

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by Nathie

L'appellation à l'air de t'étonner... Pourtant, ce Evan a l'air bien trop proche de toi à mon gout, comment il pourrait être autre chose que ton petit ami alors qu'il te parle d'âme soeur ? Je ne dis rien, et te laisse te diriger vers ton téléphone, et prendre connaissance des messages. Je reste là, immobile, voulant malgré tout disparaitre tant ce moment est gênant. Tu montres également des signes de gêne, surement parce que tu ne pensais pas que quelqu'un puisse voir ça.

Puis la vérité arrive, en pleine face. Ils discutent depuis quelques jours, est-ce un mot gentil pour dire "plusieurs mois" ? Non parce que personne ne parle d'âme sœur en quelques jours, et si on joue sur les mots, un an peut aussi être quelques jours, si on les met bout à bout...

- Ok..

Quoi dire de plus ? Mais le silence est encore plus gênant.

- ... Quelques jours, mais il considère que vous êtes âme soeur... C'est que forcement, ça a du être intense, comme "quelques jours"..

ça ne devrait pas me faire mal. Mais la situation me déplait. Bon, qu'un escort soit sur Tinder, et s'offre des vrais coups d'un soir pour prendre réellement son pied, je peux comprendre, mais je ne pensais pas que tu faisais ce genre de chose. Naïve. Puis quelques jours... j'imagine forcement que lorsque tu es venu dormir plusieurs fois chez moi après ton travail, que tu aies pu être en train de répondre à cet Evan, alors que je m'étais endormie après nos ébats. Naïve, très certainement.

- J'comprends rien...

Ma voix se veut faible, j'ai toujours eu du mal à parler quand quelque chose me touche. Habituellement c'est le moment où je fais appel à la "Charlie du travail", et que j'essaye de montrer que rien ne peut m'atteindre. Et bien que je ne le dise pas, je ne peux pas nier que là, j'ai été touchée, et que ça pique. J'attrape ton sweat, que j'enfile rapidement, me couvrant un peu bien que ça soit avec ton vêtement. c'est le seul qui traine aux alentours. J'aurai aimé le porter dans d'autres circonstances. Je m'assois sur une des chaises autour de la table, luttant pour ne  pas m'emporter malgré tout ce que je ressens.

- Réponds lui, si tu veux.. on ne fait pas attendre une âme soeur, de peur qu'elle file

Coup de massue, rien qu'à l'évoquer. J'ai l'impression d'être juste la nana des films que le héros fréquente jusqu'à prendre conscience de ce qu'il veut vraiment. Et ce rôle ne me convient pas. Mais cette fille, jamais ne voit sa véritable situation dans le film... Elle croit jusqu'au bout qu'elle est celle qu'il lui faut, et se donne corps et âme pour... rien. J'ai cru être ton Esméralda, sans savoir que j'étais en réalité Fleur de Lys. Enfin, vous avez compris, je ne suis pas doué avec les métaphores, même si c'est un des seuls livres que j'ai lu durant ma scolarité. En tout cas, j'ai besoin de l'entendre, et de savoir ce qu'il en est.. Parce que si je dois reculer, c'est maintenant ou jamais.

- .. Tu penses comme lui ? Que vous pourriez vivre une belle histoire ensemble ?

Mon regard se relève vers toi, fixant tes yeux. Je veux voir si une lueur s'allume dans ton regard quand on parle de lui.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

:

Je crois que pour s’envoyer en l’air, il faudra repasser plus tard. On se fixe tous les deux, à une distance respectable comme si être trop près l’un de l’autre c’était prendre le risque de se sauter à la gorge. Comme souvent ces derniers temps… Après la tempête de cet après-midi, je pensais qu’on allait juste prendre du bon temps ce soir. Et c’était plutôt bien parti jusqu’à ce qu’on reparte dans un nouveau remake d'Armageddon.

Vraiment, je voudrais avoir la capacité ce soir de doser mes paroles, d’être calme et compréhensif mais c’est de plus en plus compliqué. J’ai l'impression de tout faire de travers avec toi, de devoir marcher sur des œufs à chacune de nos rencontres parce que le moindre mot qui ne te plaît pas, déclenche un cataclysme. Et je commence à en avoir ma claque de me retrouver dans cette position, comme si j’avais fait quelque chose de mal.

Mes bras se croisent sur ma poitrine, dans une position défensive. Je me force à ne pas répondre à ta pique parce que tout ce qui me vient en tête pourrait faire dégénérer cette soirée. Mais tu ne remarques pas que je suis sur le point d’exploser, trop occupé à te morfondre sur ta chaise. Tu continues de m’envoyer des piques et… C’est trop.

Je ne te doit rien, Charlie. On n’est pas un couple et on a jamais parlé d’exclusivité. Alors arrête de te comporter comme si tu venais de découvrir que ton mec te trompait.

Et ce n’est pas non plus de ma faute si Evan a décidé que nous étions des âmes sœurs. Vous commencez vraiment à me prendre la tête, tous les deux. Quoique non, le pauvre Evan n’a rien fait, il n’était pas sensé savoir qu’il allait interrompre une partie de baise torride avec ses messages. Mais ce soir, j’en veux à la terre entière parce que rien n’est jamais simple.

Je m’avance pour récupérer mes affaires. Je glisse mon téléphone dans la poche de mon jean, tout comme mon porte feuille. Je n’ai aucune envie de rester dans cette pièce alors qu’on m’accuse injustement.

J’en sais rien ! Qu’est ce que tu veux que je te réponde ? Je parle avec un mec sur Tinder, on s’entends bien, on a pas mal de points communs. Est-ce que ça veut dire que dans la vie réelle, il pourrait se passer quelque chose ? J’en ai aucune idée. Est-ce que j’ai des comptes à te rendre ? Certainement pas !

Tu peux me fixer mais tout ce que tu pourras voir dans mon regard, ce sont les flammes de la colère. Et une lueur de tristesse aussi. Je croise les mains derrière ma tête et tente de me calmer. Je n’ai pas envie de me casser en te laissant dans cet état. Ce qu’on a construit mérite qu’on s’explique même si ça pourrait signer notre fin. Je respire un bon coup et viens m’asseoir sur la chaise à côté de toi.

Je ne sais pas quoi te dire, Charlie. J’ai l’impression de tout faire de travers avec toi… Je ne vais pas m’excuser d’avoir une vie privée ou de fréquenter d’autres personnes. Je ne sais pas ce que tu attends de moi ou de nous mais si tu ne supportes pas mon boulot ou que je sois avec d’autres alors ça va vraiment devenir compliqué.

Je tente de prendre ta main mais tu as un mouvement de recul qui me fait aussi mal que si tu avais envoyé ton poing dans mon estomac. Je hoche la tête doucement et serre la mâchoire de frustration, de colère et ouai, de tristesse pour cette soirée qui s'annonçait prometteuse.

Je pensais qu’on s’amusait bien tous les deux mais apparemment, je suis le seul à apprécier notre arrangement et ça ne peut pas continuer comme ça. Je ne veux plus qu’on se prenne la tête à chaque fois qu’on se voit.

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by Nathie

Je sais que nous ne sommes pas un couple, je pense que j'aurai été au courant si ça avait été le cas. Par contre... Tes mots sur mon comportement me font froncer les sourcils. J'aurai pu comprendre si j'avais fais un scandale, en demandant de lire les messages, ou que j'aurai gueulé mais... Pour une fois, rien de tout ça. Je suis resté en retrait, pour ne pas déclencher une énième guerre mondiale. Mais ça ne va pas.

Tu t'énerves, te transformant en tornade qui attrape tout sur ton passage... et moi, j'observe les dégâts en tentant de comprendre quels mots ont pu te faire vriller. Quand j'ai remis en cause les quelques jours, vu comme Evan parle ? Ou bien parce que je t'ai autorisé à lui répondre, tu as pris ça comme une provocation ? Encore une fois, je ne sais pas faire ça. Gérer. Le comble pour une femme d'affaire. Je me tais pendant que tu me réponds, même si ce n'est clairement pas la réponse que j'attendais.

- Je n'ai pas demandé de comptes...

Fini, la Charlie sûre d'elle d'il y a une heure. Je vois le feu dans tes yeux, et la colère qui en déborde, et je m'en veux à chaque fois que je te mets dans un état comme ça. Tu as récupéré tes affaires, en plus. Je peux deviner que notre soirée est terminée, déjà. Alors bien que je vienne de le mettre, je retire le sweat, que je pose sur la table, pour quand tu voudras le récupérer.

- Je n'ai pas demandé d'excuses non plus. Je ne m'attendais juste pas à... ça.

Je prend une grande inspiration, ça m'aide à ne pas craquer.

- On a déjà parlé de ton travail, et c'est pas le problème. Tant que tu ne me dis pas en face tout ce que X ou Y et toi avez fait juste avant de me voir, ça va.

Je repousse ta main, juste le temps de finir ma phrase. Pourquoi ? Parce que je sens que le moindre contact pourrait me faire craquer, et on a pas besoin de ça, toi et moi. J'ai toujours été un coeur de pierre, depuis qu'on se connait, alors hors de question que tu me vois pleurer juste en me tenant la main. J'ai l'impression qu'un contact pourrait être ce qui ferait tomber  mes barrières. Et sans barrière, impossible de parler.

- Arrête, j'apprécie aussi ce qu'on a. J'avais vraiment envie qu'on passe une bonne soirée, et je voulais vraiment te... faire plaisir

Mais je ne peux pas mentir, le message tinder m'a vraiment touché, plus que ce que je pensais.

- Je t'apprécie, beaucoup. J'aime ce que je découvre de toi, et les moments qu'on passe ensemble. Et oui, okey, c'est de ma faute, peut-être que je me suis faite avoir à mon propre jeu, mais... J'en sais rien, j'ai du mal interpréter des signes, je pensais que je t'intéressais un peu, et que si tu n'aimais pas quand j'suis allé voir Spark, c'était pour une raison. Pareil pour le fait de venir dormir avec moi.

Je n'ai jamais eu aussi honte, je crois. Avouer mes faiblesses, pour tenter de justifier mon attitude. Alors que je fais face à une tornade, qui semble remettre en question tout ce qu'on fait ensemble. Ce n'est pas le moment de te dire que nous aussi, on a quelques points communs. Après tout, ce n'est pas non plus un concours.

- J'aurai pas du porter de conclusions hâtives. Ca n'arrivera plus.

Et tes mots... Bordel, j'en ai mal au ventre. Je pose ma main sur ton bras, pour te montrer que si je t'ai repoussé il y a quelques secondes, c'était simplement par peur de manquer de courage.

- Si tu préfères qu'on reste pro, tu n'as qu'à me le dire

Inspire. Expire.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

:

J’espère que tu notes les efforts que je fais pour arranger les choses. Tu aurais été n’importe qui d’autre, j'aurais juste pris mes affaires et je me serais cassé pour ne pas avoir à m’expliquer de ce que je fais sur Tinder. Mais c’est bien tout le problème, tu n’es pas n’importe qui. Et je suis incapable de ma casser en te laissant sur le point de te briser. Parce que tu peux jouer à la femme forte, je vois bien l’émotion qui est en train de prendre totalement possession de toi. Et même si ça me fait mal que tu me repousses, je te laisse terminer. Je n’ajoute rien, ne te coupe pas la parole, je te laisse juste dire ce que tu as à dire. Au moins, je n’aurai aucun regret concernant l’issue de cette nouvelle bataille.

Charlie…

Je prends le temps de réfléchir à ce que je vais te dire. La tête baissée, le regard braqué sur mes mains, je sais qu’il faut que je sois totalement honnête avec toi pour qu’on s’en sorte, comme tu viens de le faire. Mais je ne sais pas si j’aurai ton courage… Déjà, il faut qu’on se remette sur des bonnes bases pour continuer cette conversation. Ma main accroche le bord de la chaise et te tire vers moi jusqu’à ce que nos jambes se touchent.

Déjà arrête de me repousser parce que je ne le supporte pas. J’ai besoin d’un lien physique entre nous. Oui, c’est purement égoïste et je l’assume.

J’attrape tes mains dans les miennes et braque mon regard vers toi, un sourire provocateur sur les lèvres. Désolé ma belle, c’est plus fort que moi. Ensuite, je m’autorise à lâcher tes mains, juste le temps de choper mon sweat et de te le faire enfiler.

Si on veut avoir une vraie conversation, il faut que tu couvres ta poitrine parce que mon cerveau n’arrive pas à se concentrer.

Nouveau sourire pendant que nos mains se retrouvent. Voilà, la partie facile est faite. Maintenant, les confessions. Je me racle la gorge le temps de trouver mes mots mais je n’ai plus le choix, il faut que je saute. Et je m’accroche à tes mains comme si la chute pouvait être mortelle.

Je tiens à toi tu sais. Vraiment beaucoup. Sinon, je ne prendrais pas tous ces risques pour venir te retrouver et pour passer du temps avec toi en dehors de la maison. Tu es une femme exceptionnelle et je ne dis pas ça juste te faire plaisir, je le pense vraiment.

Ma langue glisse sur mes lèvres et je laisse un soupir m’échapper.

Je sais que je t’envoie plein de signes contradictoires mais la vérité c’est que je suis perdu. Je ne sais pas ce que je ressens pour toi. Je suis jaloux quand tu vas voir d’autres escorts ou quand un mec te reluque dans la rue. J’ai envie de venir te rejoindre tous les soirs, même si c’est juste pour m’endormir contre toi. Mais…

Je me recule légèrement, j’ai l’impression de ne plus réussir à respirer, de manquer d’air face à ces confessions.

Mais je sais qu’on ne pourra rien avoir de plus que ce qu’on a là. Même si tu choisis de l’ignorer, je couche avec d’autres personnes, Charlie. Toute la journée. Quand je viens te rejoindre, j’ai eu trois ou quatre personnes dans mon lit avant toi. Je sais que ça te blesse et même si tu ne m'as jamais rien demandé, je sais que c’est quelque chose qui se mettra toujours entre nous.

Mes doigts s’amusent avec une de tes bagues comme si ça pouvait faire disparaître mon stress comme par magie.

Pour Evan, il n’y a pas grand chose à dire. Une collègue a créé mon compte Tinder et on a commencé à discuter. On s’entends bien mais c’est que du virtuel. Il n’est pas… Toi.

Je laisse mon dos retrouver le dossier de la chaise. Si je reste trop près de tes lèvres, je sais que je finirai par te voler un baiser et ce n’est pas le bon moment.

Tu as envie de redevenir juste une cliente ? Je comprends que ça serait plus simple. Ça me ferait chier mais je comprends.

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The sunshine trapped in our hearts

it could rise again, but im lost, crushed, cold and confused with no guiding light left inside

by Nathie

Tes mains, ton sweat... une tentative d'humour, qui me fait sourire, même si je sais que j'aurai du mal à rire de tout ça. Mais soit, je remet le sweat, pour que tu ne sois pas distrait, bien que je me doute que ça ne soit pas la seule raison. Ce sweat, trop grand pour moi, m'offre comme une étreinte d'apaisement, alors que je sens que la suite va être difficile. J'en ai trop dit, je me suis trop livrée. Mon ex a beau être un connard, il m'a toujours dit de toujours cacher ce que je pouvais ressentir, et ça me ferait chier d'admettre qu'il puisse avoir raison. Nos mains liées, je n'ai pas d'autre choix que de t'écouter, tout en espérant que tu ne sentes pas à quel point mes mains sont moites.

Puis l'ascenseur emotionnel commence.

Un petit sourire se dessine, quand je t'entends me dire des compliments. Tu as peut-être des défauts, mais je crois en ce que tu me dis. Je sais que tu ne mens pas sur ce point là. Tu tiens à moi, et les preuves sont là, par rapport à ton travail, auquel tu tiens beaucoup. Et savoir que tu pourrais me rejoindre simplement pour t'endormir me soulage un peu. Ce n'est pas que moi, toi aussi tu es mieux quand on dort ensemble ? Toi aussi, tu pourrais trouver le sommeil simplement en sentant mon souffle ? Nous couchons ensemble quand tu viens, laissons parler nos envies réciproques, mais entendre que tu ne viens pas que pour une dose de sexe me plait.

Chute de l'ascenseur. Légère, mais intense. Digne d'une attraction. Perdu, c'est bien le mot. Tu m'avoues que je ne rêve pas, quand je te vois jaloux, et que tu m'envoies des signes, mais chaque phrase est ponctuée d'un "mais". Moi non plus, je ne sais pas exactement ce que je ressens pour toi, mais... tu t'éloignes, et je sais que ça ne sent pas bon. Je raffermis ma prise sur tes mains, comme pour t'empêcher de t'échapper. Mais quoi ?

Chute de l'ascenseur, depuis le 18ème étage. Cage écrasée au sol, ne laissant que deux corps en ruine à l'intérieur. J'ai beau ne pas mettre de mots sur ce que je ressens, comme toi, ça fait mal. Et c'est ce genre de moment qui me fait penser que oui, tu n'es pas n'importe qui.

Mais je sais qu’on ne pourra rien avoir de plus que ce qu’on a là.

Condamner à ne rester que des amants.

Pourtant, tu continues de me rassurer, surtout à propos de cet Evan. Il n'est pas moi. Le genre de déclaration qui a l'air de rien, et qui pourtant, apaise ma jalousie. Un autre petit sourire, bien qu'il traduise la tristesse du reste de notre conversation.

Puis tu me poses une question, qui me fait me reconnecter avec ma voix. Encore une fois, tu restes dans la contradiction. Oui, ça serait plus simple, et non, tu n'as pas envie. Moi non plus.

- Non, ce n'est pas ce dont j'ai envie

J'avale ma salive, en baissant un peu la tête, pour regarder nos mains liées. C'est plus facile.

- Pour dire vrai, c'est même une des seules choses dont je suis sûre. Pour le reste, je ne sais pas exactement ce dont j'ai envie non plus.. Enfin, j'avais pas prévu que ça se passe comme ça, je pensais pas que tu arriverais à me... bouleverser, comme ça. Mais c'est pareil, juste te voir franchir la porte de ma chambre réussi à me faire me sentir mieux.. et je n'ai jamais envie que tu quittes mon appartement.

Je tente une touche d'humour, avec une petite moue, histoire de détendre l'atmosphère.

- Décidément, je vais pas aimer beaucoup de tes collègues..

Je ris un peu, parce que je sais qu'au fond, si elle a fait ça, c'est pour ton bien. Sûrement que tu en avais besoin, à ce moment là.

- Merci... pour m'avoir dit tout ça... Je préfère savoir la vérité même si...

Même si ça n'amènera à rien pour toi.

- ... même si voilà.

Je me redresse à mon tour, te regardant de nouveau. Je ne me livre jamais comme ça, ce n'est pas un exercice facile, et vu ton langage corporel, je devine que c'est pareil pour toi. Maintenant que je te fais face, je bouge mes jambes pour les caler sur tes cuisses, et me hisser sur tes genoux. Mes bras s'enroule autour de toi, te serrant contre moi. Contraste flagrant entre mes fesses couvertes -c'est un bien grand mot- sur tes cuisses, et le sweat trop grand qui couvre mes bras pour t'enlacer. J'ai peur que tu puisses juste partir, et faire comme si rien ne s'était passé après qu'on se soit dit tout ça me terrifie. Alors je profite, prend mon shot de ton odeur, enfouissant ma tête contre ton cou.

- ... On fait quoi ?

Maintenant. Demain. En général. Je me remet droite, pour te regarder, attendant déjà de savoir si je dois me lever, pour te laisser repartir.

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Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.

On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.

KoalaVolant

:

Je te livre, la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je te confie mes doutes et mes certitudes. Je te dis à quel point je me sens paumé et que je cherche à faire le tri dans ce que je ressens. Ça ne va pas t’avancer de savoir tout ça mais j’espère que ma sincérité, tout comme la tienne, saura apaiser les tensions. Je ne sais pas ce qu’il se passe entre nous, tout comme je n’ai aucune idée de où cela va nous mener. Sûrement à une catastrophe, il ne faut pas être devin pour le savoir. Alors pourquoi est-ce que je continue d’accélérer alors que je devrais freiner face au mur qui se profile face à nous ?

Puis je te pose mon ultime question, celle qui me trotte dans la tête depuis notre affrontement de cet après-midi. Si tu redevenais une simple cliente, nous n’aurions plus à nous poser toutes ces questions. Mais je sais que tu ne pourras plus redevenir seulement une cliente de la maison. Et tu le sais aussi. On a été trop loin, on a bafoué toutes les limites et on en paye le prix aujourd’hui.

Je souris à ta touche d’humour. On a le même mode de fonctionnement tous les deux. Et c’est sûrement ce qui nous fait monter dans les tours à chaque fois.

Ouai…

Tu as parfaitement bien résumé la situation. Maintenant, on connaît la vérité même si voilà… On est pas plus avancé. Je serre tes mains dans les miennes et t’offre un sourire même s’il doit être bien triste par rapport à celui que tu m’inspires d’habitude. Naturellement, tu te glisses sur mes cuisses et je passe mes bras autour de toi. Comme si on avait déjà fait ça cent fois, mille fois au cours de notre relation.

Très bonne question : après ces confessions, qu’est ce qu’on fait ? Je n’ai pas envie de rentrer chez Margaux et je ne suis plus dans le mood pour profiter de ta petite tenue. J’ai envie de tendresse après ce qu’il vient de se passer.

On va se coucher.

Je passe un bras sous tes genoux, l’autre remonte dans ton dos et je te porte comme une princesse jusqu’à ta chambre. Si tu avais voulu me foutre dehors, tu me l'aurais fait savoir. Je vais donc profiter d’une nuit -la dernière ?- entre tes bras. Je te dépose doucement sur la couette et commence à me déshabiller.

Pour la suite, on verra demain matin. La nuit porte conseille à ce qu’il paraît.

Je garde uniquement mon boxer avant de me glisser sous la couette et de t’attirer sur moi. Les lumières s’éteignent et l’obscurité nous enveloppe dans une ambiance réconfortante. Mon nez se glisse dans tes cheveux pour profiter de ton odeur. Merde, j’ai l’impression que je suis en train de te dire adieu et je n’aime pas ça.

Je peux te poser une question ?

Ma voix est basse, je chuchote presque comme si j’avais peur de réveiller les autres occupants de la maison. Je te garde contre moi parce que je n’ai pas envie que tu puisses relever la tête pour me regarder. Plutôt lâche, je sais mais j’ai besoin de la sécurité de la nuit pour parler de ce que j’ai en tête.

Tu pourrais accepter mon métier un jour ?

Être en couple avec un escort… Le concept est risible. Qui accepterait que sa moitié couche avec la ville entière. Pour de l’argent en plus. Je sais ce que tu vas me répondre et je crois que j’ai besoin de l’entendre pour que la réalité fasse taire la lueur d’espoir qui persiste dans ma tête.

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