Re: Dinner for Two ღ Aidan & Devon

Ce que j'adorais dans ma relation avec Devon, c'est qu'un rien pouvait tourner à la rigolade. la preuve, je lui parlais de ma relation avec Jaycee et il a amené sa personne de manière détournée et marrante. Et fidèle à moi même, je rentrais dans son jeu en disant qu'il me rendait heureux, à sa façon. En plus, je pouvais même pas lui promettre de pouvoir tenir sans embrasser Jaycee devant lui. Faut dire, on était déjà proche elle et moi avant, et c'est devenu pire maintenant qu'on était ensemble. La seule personne que je t’autorise à embrasser, c’est moi ! Je me mis à rire, il perdait pas le nord. D’ailleurs, vas-y ! Embrasse-moi et j’accepte d’être témoin à votre mariage Je le regardais, secouant la tête négativement. Il a rêvé ou quoi ? Pour que tu tombes amoureux de moi ? J'pense pas non. J'veux pas que mon meilleur ami ait des sentiments pour moi.. Je me mis à rire. Non mais sérieusement. Je n'ai jamais embrassé de mecs et je pense pas qu'aujourd'hui ça puisse arriver. J'adore Devon, mais ça va pas plus loin. Et puis on parle pas mariage encore, calme tes ardeurs. ajoutais-je avant qu'il ne se mette à enchainer. Enfin, non ! Attends… Je dis une connerie. Le mariage est encore interdit pour vous, les hétéros, non ? Je soupirais, il était vraiment grave comme mec, mais c'était pour ça que c'était mon meilleur ami. Ouais, malheureusement. Mais j'espère vraiment que ça va changer dans les mois à venir. C'est vraiment dur d'avoir une famille à soi quand les mariages hétéros sont proscrits.

- Pour que tu tombes amoureux de moi ? J'pense pas non, répliqua-t-il à ma tentative infructueuse de lui voler un baiser – enfin, pas vraiment volé puisque sinon, j’aurais posé brutalement mes lèvres sur les siennes sans même l’avertir ou lui demander son avis. J'veux pas que mon meilleur ami ait des sentiments pour moi…

- Tu sais bien que mon cœur est aussi gelé que les glaces de l’Antarctique, dis-je en posant une main sur ledit cœur. Et puis, j’ai déjà des sentiments pour toi, mon lapin. Tu es d’ailleurs le seul qui puisse se vanter d’une telle chose, tu devrais en être fier ! m’exclamai-je, les yeux fixés sur Aidan afin de vérifier s’il l’était vraiment, fier. En tout cas, il était clair que lorsque je parlais de sentiments, ceux-ci étaient tout ce qu’il y avait de plus platoniques, bien évidemment. Mais je n’avais pas besoin de le préciser pour qu’Aidan le sache.

- Et puis on parle pas mariage encore, calme tes ardeurs, me rassura-t-il, mais j’enchainais déjà sur ma connerie. Ouais, malheureusement. Mais j'espère vraiment que ça va changer dans les mois à venir. C'est vraiment dur d'avoir une famille à soi quand les mariages hétéros sont proscrits, continua-t-il ma plaisanterie, ce qui me fit beaucoup rire – avais-je déjà précisé que j’aimais mon meilleur ami ?...

- Enfin, encore heureux que vous parlez pas encore mariage, manquerait plus que ça ! De toute façon, comme je le dis toujours : le mariage est un puits à fric qui se finit toujours par un divorce. Comment ça, j’étais négatif ! Non, j’étais simplement réaliste !

Tu sais bien que mon cœur est aussi gelé que les glaces de l’Antarctique. Et puis, j’ai déjà des sentiments pour toi, mon lapin. Tu es d’ailleurs le seul qui puisse se vanter d’une telle chose, tu devrais en être fier ! Il avait le don de faire dans le dramatique à chaque fois et c'était ce qui me faisait rire. Le too much me faisait rire. J'crois bien que c'était pour ça qu'il était mon meilleur ami après tout. On se complétait puisqu'on était loin d'être pareil. Je souriais alors, quand même fier de l'être. Je le suis, t'inquiète pas pour ça ! Je secouais la tête en attrapant ma canette de bière pour boire un peu. Puis la question du mariage était sur la table. Le mariage entre moi et Jaycee ? Aucune idée. C'était pas prévu et j'étais loin d'amener ça dans une discussion avec elle. On était qu'au début de notre relation, il fallait faire un pas après l'autre. Enfin, encore heureux que vous parlez pas encore mariage, manquerait plus que ça ! De toute façon, comme je le dis toujours : le mariage est un puits à fric qui se finit toujours par un divorce. Forcément. Il avait toujours été négatif quand aux preuves d'amour comme le mariage alors en parler n'allait rien changer. Mais moi, j'y croyais. Je suis même persuadé que si ma mère était encore en vie, elle serait toujours mariée à mon père. Et puis, il suffisait de voir les parents de Jaycee, toujours ensemble avec tant d'années derrière eux. N'en sois pas si sûr. J'te parie que si je me marie avec elle un jour, ça sera jusqu'à la fin. Avec des petits enfants et arrières petits-enfants à ne plus en compter sur les doigts de la main. Une grande famille, tous unis. C'était ce que j'espérais vraiment. Et avec Jaycee, ça serait le top.

[HJ : désolée pour le retard ]

- Je le suis, t'inquiète pas pour ça ! m’avoua-t-il alors, avec un petit sourire. Et j’en fus très heureux. Après tout, si beaucoup de personnes souhaitait faire ma connaissance – et je pouvais les comprendre –, une majorité d’entre elles ne désirait pas réellement être mon ami et/ou était dès le début exaspéré par mon comportement excentrique et mon humour noir qui dérangeait – et je pouvais les comprendre aussi. J’étais quelqu’un d’assez spécial et je devais bien avouer que si la science avait suffisamment évolué pour créer un double de moi, je n’étais pas sûr de pouvoir me supporter moi-même… Seul Aidan pouvait le faire et il avait bien du courage ! Il m’avait accepté dès le début tel que j’étais avec mes qualités, mais surtout mes défauts et c’était devenu un ami tellement précieux que, si un jour il se fatiguait de mon excentricité et intolérance constante, j’étais prêt à faire des efforts pour changer. Mais heureusement, Aidan ne m’avait jamais demandé de changer, et si parfois il calmait mes ardeurs un peu trop excessives, il m’aimait comme ça et pas autrement – et moi aussi, je m’aimais comme ça ! N'en sois pas si sûr, s’apprêta-t-il à me contredire sur mes idées bien arrêtées concernant le mariage et l’amour en général. J'te parie que si je me marie avec elle un jour, ça sera jusqu'à la fin. Avec des petits enfants et arrières petits-enfants à ne plus en compter sur les doigts de la main, et parler d’enfants provoqua une énième grimace de ma part.

- Ah là là… soupirai-je alors. J’espère que quand tu seras marié avec de la marmaille à n’en plus finir, tu m’oublieras pas, moi, ton meilleur ami qui finira sa vie seul, bouffer par ses propres chiens… Comment ça, j’essayais de l’apitoyer sur mon sort ?

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