J'ai choisi la mort pour nous réunir
A la surprise générale je ne savais plus sur quel pied danser. Jamais je n’avais trouvé la moindre ambiguïté dans ma relation avec Knox mais en y repensant bien certaines choses pouvaient prendre davantage de sens par cette manière plus intéressée de retracer notre relation. Je m’étais éprise de lui amicalement parlant dans un premier temps, il était en mauvaise posture lorsque j’avais pour la première fois eu le plaisir de faire sa connaissance, complètement drogué je ne suis même pas certaine qu’il avait compris qui j’étais avant d’être redescendu du trip dans lequel il était plongé. Peut-être même qu’il avait pensé voir un éléphant rose ou une baleine qui marchait comme tous les êtres humains alors qu’il ne s’agissait que de moi, avec la drogue coulant dans nos veines il fallait s’attendre à tout. Ce jour-là, même si je ne le connaissais pas quelque chose m’avait poussé à lui venir en aide. Il n’avait pas été difficile de le convaincre une fois qu’il était redescendu de son nuage destructeur et il s’en était passé des choses depuis. Je m’étais attachée à lui, je l’avais toujours su mais je pensais avoir noué une relation plus « familiale » alors que peut-être, cette jalousie que je pouvais éprouver parfois s’expliquait par une autre alternative. « Je t'énerve ? » Il se laissait tomber de tout son poids sur moi, m’écrasant suffisamment pour que je ne puisse me retenir d’automatiquement venir plaquer mes mains contre son torse musclé afin de le repousser du mieux que je pouvais. « Juste un tout petit peu ! » Me défendais-je en tâchant de ne pas exploser de rire en découvrant l’une de ses moues les plus hilarantes. « Tu n'étais pas occupé au moins quand je t'ai appelé ? » Je le regardais, être visiblement très agacé par les grains de sables qui se trouvaient un peu partout sur son dos, ses jambes et ses pieds. J’en avais moi-même une quantité inestimable dans les cheveux et globalement partout sur le corps, de quoi me promettre d’avoir des boutons si je ne prenais pas une douche dans les minutes à venir. « Non, je me demandais justement ce que j’allais faire aujourd’hui, tu m’as apporté une réponse en m’appelant ! » Bon, il aurait pu trouver un motif moins angoissant pour me demander de le rejoindre mais bon, je saluais son imagination vicieuse. Ne plus sentir son corps contre le mien créait un certain manque, j’avais apprécié le contact de sa peau humide et brûlante contre la mienne et rien que l’idée de le voir s’éloigner davantage me déplaisait. Je me détestais déjà pour ressentir de telles choses parce que tout cela me mettait horriblement mal à l’aise. « Pres' je vais prendre une douche, j'ai l'impression d'avoir des poux ! Tu peux faire comme chez toi ou rentrer vu que je ne suis pas mourrant. » J’hochais de la tête en guise d’unique réponse, me redressant pour récupérer mes vêtements alors que mon ami avait déjà repris la route pour rentrer. Je m’arrêtais une petite seconde, que voulais-je faire maintenant ? Céder à mon impulsivité qui me dictait de me lâcher et d’aller là où mon cœur voulait se rendre ou écouter mon cerveau et être sage ? Ma décision était finalement prise, je rejoignais l’intérieur de la villa à Knox, je déposais mes vêtements sur le dossier de l’une des chaises de la cuisine. Ce que j’avais en tête me permettrait d’éviter de se faire de fausses idées, j’allais définitivement être fixée quitte à prendre un risque qui me serait préjudiciable. Après m’être déplacée jusqu’à la porte de la salle de bain d’où j’entendais l’eau provenant de la douche j’étais entrée le plus discrètement possible. Mon soutien-gorge ainsi que mon string avaient rapidement rejoint le sol et je m’étais aventurée non sans délicatesse derrière Knox. Il n’avait rien entendu et ne s’attendait surement pas à me voir débarquer ainsi dans sa salle de bain mais j’en avais envie, une pulsion à laquelle je ne pouvais que céder. Du bout des doigts je me décidais à prévenir le beau brun de ma présence, frôlant ses omoplates en descendant jusqu’à sa chute de reins. « J’ai envie… D’essayer quelque chose de nouveau ! »