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    Theory of relativity - Eden

    Ven 20 Déc 2013 - 15:00
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    Theory of relativity
    "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C'est cela la relativité." A. Einstein

    Ca faisait au moins cinq heures qu’il n’avait pas posé son cul sur une chaise, cinq heures que ses jambes lui tiraient et que son dos le faisait souffrir. Cinq heures qu’il marchait de long en large d’une chambre de patient à l’autre, qu’il effectuait les différentes tâches ingrates qu’on lui confiait et qu’il ne rêvait que d’une chose : s’asseoir. Il aurait tout donné pour juste poser ses fesses et rester tranquillement assis une minute ou deux. Hélas, le destin en avait décidé autrement. Il lui restait encore une heure à tirer et ça promettait d’être long. Il se demandait parfois si c’était une si bonne idée que ça de s’être lancé dans une carrière de médecine, plus il avançait, et plus ça lui prenait du temps. Tellement de temps qu’il errait comme un zombi la journée et qu’il était obligé de se droguer au café histoire de tenir le rythme. Il s’était même endormi l’autre jour, endormi !!! C’était la première fois que ça lui arrivait et ça l’avait traumatisé. Jamais une telle chose ne devait se reproduire. Dormir un minimum chaque nuit pour tenir le rythme était devenu son objectif numéro un.

    Ca y est !!! Il était libre !!! Libre de rentrer chez lui et de dormir. Le seul hic, c’est qu’avec le temps de transport, le temps de rentrer chez lui et il serait déjà l’heure qu’il reparte. Il dormirait donc à l’hôpital, dans une sale spéciale. D’ordinaire, il n’aime pas trop y dormir, car la plupart du temps les gens ouvrent la porte et empêche ainsi de bien dormir, mais là, pas le choix. Complètement lessivé, il marcha tel un automate jusqu’à la première chambre de libre. Il fallait qu’il dorme, c’était un besoin vital. Il ne faisait même plus attention à ce qui se passait autour de lui. Une fois devant la porte, il l’ouvrit. Tout en entrant, il leva la tête. La lumière était allumée et il vit une jeune fille blonde se retourner. Là, ses yeux se fixèrent sur sa poitrine. Lui qui une seconde plutôt était complètement endormi se réveilla soudainement. C’était un miracle. Le seigneur lui avait envoyé une fille en culotte. Au bout de quelques secondes, se rendant compte de la situation – oui, il a fallu un peu de temps à son cerveau pour remettre tout ça dans son contexte – il se retourna complètement gêné. « Désolé … vraiment, je, heu, je, désolé. » Il comprit alors qu’il était entré pile au moment où elle se changeait, sans doute pour retirer l’affreuse blouse de médecin ou autre. Il se sentait archi nul ! Le pire du pire, c’est qu’il n’avait même pas pensé à relevé la tête, trop éblouit sans doute. Il n’avait même pas vu sa tête. Sentant que la foudre risquait de s’abattre sur lui s’il restait plus longtemps, il prit ses jambes à son cou et s’en alla.

    (…)

    Des binômes aléatoires, voilà la dernière lubie de son prof d’histologie humaine. Ce dernier avait créé des binômes afin de les faire travail sur un thème que bien entendu, il avait lui-même choisi. Spencer détestait ça ! Il préférait de loin travailler seul, ou à la limite choisir avec qui, sans quoi, n’étant pas très chanceux à ce niveau-là, il se retrouvait toujours avec un boulet qui le chargeait de tout faire pendant que lui se tournait les pouces. A la fin du cours, il alla consulter la liste et vit son nom à côté de celui d’une certaine Eden Cartwright. Mouais, jamais entendu parler. Il ne la connaissait pas, son nom ne lui disait rien du tout, et il ne voyait même pas quelle tête elle pouvait bien avoir. Bon, pas grave, pour le moment il avait d’autres chats à fouetter, il s’en occuperait plus tard.

    (…)

    Il était à la bibliothèque – encore – et travaillait – encore – avec des amis. Ces derniers discutaient autour de lui, ce qui l’empêchait de bien se concentrer. Il en profita alors pour savoir si l’un d’entre eux n’avait pas entendu parler d’une certaine Eden. Coup de chance, quelqu’un la connaissait et lui fila même son numéro. Il l’entra dans son téléphone et lui envoya un message : « Hey ! Ca va ? Moi c’est Spencer, on a un devoir à faire ensemble apparemment, du coup dis-moi quand tu serais dispo pour qu’on se voit ; )» Maintenant, il n’avait plus qu’à attendre qu’elle lui réponde.

    (…)

    Ils avaient convenu par message d’une séance de travail autour d’un café. Arrivé un peu en avance, il commanda deux boissons chaudes spécial noël et s’installa. Il sortit son PC et commença à l’allumer afin de faire des recherches. Il ne faisait pas trop attention aux personnes qui entraient et sortaient. Son téléphone vibra sur la table et le sentant, il releva la tête de son ordi et décrocha. Elle venait d’entrer. Il regarda par-dessus l’écran et lui fit un signe histoire qu’elle sache que c’était lui qu’elle devait voir. Elle s’avança et à mesure qu’elle approchait, son expression du visage changeait. Il se leva et s’avança vers elle. « Salut. Eden c’est ça ? Moi c’est Spencer, enchanté. », lui dit-il en souriant. Lui qui craignait de s’ennuyer à travailler, il fut content de constater qu’au moins elle était plutôt jolie. La seule chose qu’il ignorait, c’est que c’était elle la fameuse fille de l’autre fois …

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    Re: Theory of relativity - Eden

    Jeu 26 Déc 2013 - 14:24
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    ~ ~ ~

    Les travaux en binômes. Voilà quelque chose que je n’appréciais guère dans le système universitaire. Ou même scolaire. C’était vieux comme la préhistoire et pourtant les professeurs semblaient toujours aussi attachés à cette méthode arriérée. J’allais devoir m’accorder avec mon partenaire le temps de quelques longues soirées de révisions et de réflexions. Par chance, j’allais sûrement tomber sur quelqu’un qui n’allait rien faire pour que je puisse faire le double de travail. C’était toujours comme ça de toute façon. J’avançais, complètement blasée, devant la liste affichée au mur de la classe. Spencer Baker. Ce nom ne me revenait absolument pas, je ne savais même pas quelle tête il avait. Un comble pour quelqu’un avec qui je devais travailler. Savait-il au moins qui j’étais ? Quelques heures plus tard, j’entendais mon iPhone vibrer dans ma poche en affichant un numéro inconnu. Par chance, c’était ce fameux Spencer qui me proposait une rencontre. Comment avait-il eu mon numéro ? Sûrement par une connaissance que nous avions en commun. Je lui donnais rendez-vous au Starbucks Coffee, bien décidée à vite en finir avec ce devoir stupide. Je préférais travailler seule et j’étais même persuadée que c’était également le cas pour Spencer. J’espérais arriver assez en avance, j’avais horreur d’être en retard ne serait-ce que cinq minutes. Cela avait le don de me mettre particulièrement en colère. Envoyant un texto à Spencer pour lui signaler ma présence, je remarquais que quelqu’un me faisait signe. Lorsque nos regards se croisèrent pour la première fois, je me souvenais de ce visage. A l’hôpital, dans les vestiaires pendant que je me changeais. C’était le type qui m’avait vu en petite culotte, et qui d’ailleurs ne s’était pas gêné pour bien regarder au passage. Craintive, voire même méfiante, je m’avançais devant le jeune homme tout sourire. Il ne se souvenait pas de moi ou quoi ? Dans un sens, ce n’était pas plus mal. Mais j’étais morte de honte. « En… chantée. » Troublée, je m’installais à ses côtés et posais mon sac à main pour sortir mon carnet de notes. Il avait son PC avec lui tant mieux, c’était lui qui allait devoir se coltiner les recherches. En miss parfaite, j’allais me contenter de squatter la bibliothèque universitaire jusqu’à la fermeture. Je ne pouvais m’empêcher de le regarder en coin de l’œil. On ne se connaissait pas et pourtant il m’avait mise à nue bien avant que j’apprenne son prénom. Tentant de reprendre un air sérieux, j’ouvrais mon bloc-notes. « Finissons-en rapidement… Je déteste les devoirs en binôme. » Certes, ça n’allait peut-être pas lui faire plaisir mais au moins j’étais franche.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Jeu 26 Déc 2013 - 22:05
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    Theory of relativity
    "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C'est cela la relativité." A. Einstein

    Il n’était pas ravi de devoir travailler avec quelqu’un d’autre mais bon pas le choix. D’ordinaire, il est plutôt solo, il se dit qu’au moins, s’il réussit, il réussit par lui-même, et que s’il se plante, il se plante tout seul. L’autre ennui avec les travaux de groupe, c’est qu’il y en a toujours un qui bosse pour les autres et comme il y a écrit en gros pigeon sur son front, c’est toujours lui qui se coltine tout. Là, comme c’est un devoir relativement important, il ose espérer que l’autre personne, Eden en l’occurrence, s’impliquera un minimum et fera sa part du boulot. Une première réunion de travail s’imposait. Avoir son numéro ne fut pas simple mais heureusement, il y a toujours quelqu’un qui connait tout le monde et qui à tous les numéros à disposition. Il put lui donner rendez-vous au Starbucks. Il n’avait pas envie de retourner une énième fois à la bibliothèque, il commençait à saturer à force d’y passer tout son temps libre. Il était déjà installé et commençait à faire des recherches lorsque son téléphone vibra. Il releva la tête et fit signe à la fille qui venait d’entrer. Il se leva pour lui serrer la main et se présenta. Elle le regardait d’un drôle d’œil. Il ne comprit pas trop pourquoi. Se sentant un peu épié, il ne sut trop comment se comporter. Pourquoi le dévisageait-elle de la sorte ? Il était sûr de ne l’avoir jamais vu nulle part. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, ce fut pour lui dire un enchanté qui n’en était pas vraiment un car, rien qu’à la voir, on devinait qu’elle ne le pensait pas. Bon, ça risquait d’être sympa. Tellement sympa qu’elle lui déclara ensuite vouloir se débarrasser de ce travail rapidement et détester travailler en binôme. Sur ce point au moins ils étaient d’accord. « Ca me va ! Et tu n’es pas la seule à ne pas aimer les binômes. », lui déclara-t-il afin de lui faire comprendre qu’il n’était pas plus enchanté qu’elle à l’idée de travailler en sa compagnie. « Bon, notre sujet est : en quoi l’étude des tissus nerveux a-t-elle permis de faire la lumière sur les causes de la sclérose en plaque ? J’ai commencé à réunir mes notes de cours sur tout ce qui est tissus nerveux, système nerveux. Je propose qu’on commence par réunir toutes nos informations puis qu’on les compare avant de déterminer un axe de rédaction. » Sans s’en rendre compte, il avait fait comme toujours, à savoir prendre les choses en main. Il ne la connaissait pas, ne connaissait pas son niveau, ni ses méthodes de travail. Trop habitué à tomber sur des bras cassés, il l’avait considéré comme tel sans la connaitre. Se rendant compte de son erreur et qu’elle pourrait mal le prendre, il ajouta : « Ca te va ou tu préfères faire autrement ? » Il la regarda et remarqua qu’elle le regardait toujours de travers. Mais merde, qu’est-ce qu’elle lui reproche à la fin ?! Elle ne le connait même pas. C’est parce qu’il joue un peu les commandants en chef ? Non, elle le regardait déjà en chien de faïence avant ça.

    (…)

    Ca faisait maintenant cinq heures qu’ils bûchaient sur ce foutu sujet. Ils avaient mangé sur place et s’étaient dopés au café. L’endroit allait bientôt fermé. « On ne va pas tarder à nous mettre dehors. » Il désigna les serveurs qui commençaient à tout nettoyer. « On reprend ça demain soir à la bibli ? », proposa-t-il. Elle avait peut-être mieux à faire, mais dans tous les cas, lui il y sera. Il ne compte pas passer sa vie sur ce devoir. Ils se levèrent et quittèrent les lieux. Une fois dehors, il remarqua qu’elle était toujours aussi froide et distante que cinq heures plus tôt. Jamais il n’avait travaillé comme ça sans changer au moins deux minutes de sujet. Elle allait partir de son côté lorsqu’il la retint par le bras. « Juste pour savoir, qu’est-ce que je t’ai fait ? » Il voulait savoir ce qu’elle lui reprochait. « J’ai bien remarqué que depuis le début tu me regardais bizarrement, et tu n’as pas arrêté de te montrer distante, alors j’aimerais savoir si j’ai fait quelque chose de mal. » Autant être honnête et briser d’emblée l’espèce de mur qui s’était érigé entre eux. Il est grand, il peut encaisser ce qu’elle a à lui dire …


    © EKKINOX

    Re: Theory of relativity - Eden

    Dim 29 Déc 2013 - 22:36
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    ~ ~ ~

    Il n’était pas non plus très enchanté de devoir travailler avec moi. Ou alors, je venais de le froisser avec mon air plus que choquée. Après tout, il y avait de quoi être gênée d’être à ses côtés puisqu’il m’avait pratiquement « violée » mon intimité sans vraiment le vouloir à l’hôpital. C’était troublant, mais tant qu’il n’essayait pas de deviner pourquoi j’avais l’air aussi coincée… Je pouvais peut-être m’échapper de cet enfer vivant. Je l’écoutais rappeler le sujet de notre devoir. Un devoir qui allait probablement être plié en quelques heures d’intense recherche. Je m’en sortais toujours dans ce type de devoir, mais le professeur lui semblait prendre malin plaisir à réunir des gens qui ne le devraient pas. Je sortais de mon sac, un autre bloc-notes qui réunissait de nombreux chapitres sur la sclérose en plaque. « Voici les miennes. Avec ça, on devrait avoir de quoi pour rendre ces dix pages. » disais-je, toujours sous mon air de fille coincée. Il continuait à déblatérer sur notre devoir sans vraiment se préoccuper de mon bloc-notes, que je déposais sur le clavier de son ordinateur. « Je te laisse mener la danse, chef. » terminais-je, en levant les yeux au ciel. Il semblait apprécier mener les opérations, tant mieux. J’allais m’en sortir plus rapidement. Cinq heures plus tard – après de nombreuses recherches, coup d’œil de travers et nombreux cafés – je m’arrêtais enfin de griffonner sur mon bloc-notes. 10 pages manuscrites, c’était pas mal. Demain ça pouvait être bouclé si jamais on s’y attardait encore dessus. La bibliothèque était déjà réservée pour demain. Allez Eden, encore une autre soirée à me sentir presque à poil devant lui et c’était bon. « Ok, ça me va ! » Je rangeais mon bloc-notes dans mon sac, le saluait d’un signe de la tête et commençait à partir lorsque je sentais une pression sur mon bras. Merde, j’étais coincée. Il allait me demander des explications, je le sentais gros comme une maison. Et je ne m’étais pas trompée. Il était l’heure de passer aux aveux. Je soupirais, puis me retournais pour lui faire face. Je lui montrais notre table, à peine quittée. Oui, je venais de passer cinq heures assise mais j’avais besoin de m’asseoir pour tout balancer sans devoir tomber dans les pommes. C’était gênant. Terriblement gênant. « Tu ne te souviens pas, je suppose ? » disais-je, d’une voix basse et presque tremblante. « Il y a quelques jours de ça… Dans un hôpital… Plus précisément dans les vestiaires ! » Je faisais les gros yeux, en insistant bien sur le mot « vestiaire ». Je me repassais la scène en boucle. Certes, je n’avais pas honte de mon corps de fille parfaite mais je m’étais sentie presque épiée contre mon gré. Chose que je ne supportais pas, même chez une femme. « Excuse-moi, c’est terriblement… gênant. Je suis désolée si j’ai pu te paraître froide avec un manche à balai coincé dans le derrière mais… Il y a de quoi. » terminais-je, en baissant la tête.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Jeu 2 Jan 2014 - 0:42
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    Theory of relativity
    "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C'est cela la relativité." A. Einstein

    Il sentait que quelque chose clochait avec cette fille mais l’ennui est qu’il était incapable de dire quoi. Extérieurement, elle avait tout de la fille sympa. Bon c’est vrai qu’il ne la connaissait pas mais il y a des personnes qui nous inspirent confiance et dont on sait d’avance qu’on va bien s’entendre avec elle. D’aspect extérieur, c’est exactement ce qu’elle lui inspirait mais dès qu’elle lui avait parlé, il avait senti un froid sibérien s’abattre entre eux. Premièrement, en le saluant, elle s’était montrée anormalement distante et deuxièmement, elle lui fit clairement comprendre que le travail de groupe n’était pas son truc. A lui non plus ça tombait bien. Résultat, il se montra peut-être un peu agressif : quand il sent que quelque chose ne tourne pas rond, il a tendance à être sur la défensive. Voulant quitter les lieux le plus vite possible, il prit les choses en main et annonça un axe de recherche. Elle lui montra ses notes. Il esquissa un sourire en voyant qu’elle travaillait encore sur papier. Rare sont les étudiants qui le font encore car la perte de temps à tout écrire manuellement est incalculable. Il est vrai qu’il ne fit pas trop attention à ses notes et elle les lui balança sur son ordinateur. Il fait hurler de faire attention mais s’abstient. Il ne voulait pas passer pour le casse-couilles de service seulement, il y tient lui à son ordi. Il a passé tout l’été à bosser pour pouvoir se le payer et en prenait depuis extrêmement soin. Il remarquait bien qu’il l’agaçait avec ses idées, entre chef et les yeux au ciel, il était clair qu’elle avait une dent contre lui mais il en ignorait la cause.
    Ils passèrent donc de longues heures à travailler. C’était gonflant surtout de devoir confronter leurs idées. Elle n’était quasiment jamais d’accord sur rien. Dès qu’il proposait quelque chose, elle en proposait une autre, un peu comme si elle faisait exprès de le contrarier. Résultat, ils passaient plus de temps à expliquer en quoi leur idée était meilleure que celle de l’autre qu’à réellement avancer. Face à leur avancée, il proposa qu’ils se revoient demain pour tout boucler. Une chance, elle était d’accord, il n’aura pas à tout finir tout seul.

    Ils s’apprêtaient à partir chacun de leur côté quand il décida de ne pas la laisser filer comme ça. Il la rattrapa et lui saisit le bras. Lorsqu’elle se retourna, il lui dit clairement qu’il sentait que quelque chose clochait et la pria de lui dire de quoi il s’agissait. Le visage de la jeune femme changea instantanément d’expression et sa voix se fit tremblante. Oh merde, ça ne sentait pas bon. Apparemment, il aurait dû se souvenir d’une chose. Il attendit, ne voyant pas où elle voulait en venir. Lorsque les mots hôpital et vestiaire furent prononcés avec une lourde insistance sur le mot vestiaire il comprit. Finalement ça ne sentait pas mauvais, non, c’était pire. Il fit une tête qui ne peut même pas être décrite tellement il se sentit con. Oui, il n’y avait pas d’autre mot. Non seulement il avait surpris cette fille dans les vestiaires, mais en plus il n’avait pas eu la bonne idée de relever le regard pour la voir droit dans les yeux. « Merde ! J’pensais pas que … » Il se passa une main dans les cheveux comme si ça allait l’aider à réfléchir. « … que cette fille c’était toi. » Elle n’avait aucune raison d’être gênée, non, c’était à lui de l’être. Quelle honte ! Il n’avait pas relevé la tête. Elle devait sans doute le prendre pour un mec en rut ou un gros pervers. « J’aimerais m’excuser si tu veux bien. » Il aurait bien aimé être une toute petite souris histoire d’aller se cacher dans un trou. C’était tellement gênant. Il comprenait tellement mieux pourquoi elle avait réagi ainsi, à sa place, il en aurait certainement fait de même. « Tout d’abord je suis désolé d’être entré sans frapper, j’ignorais qu’il y avait quelqu’un. » Il y a rarement du monde ou s’il y en a, en général la porte est fermée à clé, voilà pourquoi il était entré sans se douter le moins du monde de la présence d’une tiers personne. « Puis je suis aussi désolé d’avoir, enfin tu vois. » La honte ! La honte ! La honte ! C’était sûr, après leur devoir en commun, elle allait le fuir comme la peste et il ne pourrait pas la blâmer pour ça. A la limite, il lui en sera même reconnaissant car il ne sait vraiment plus où se mettre. « Tu dois me prendre pour un gros pervers ou un truc du genre. J’comprendrais si jamais tu voulais que je finisse le devoir pour nous deux pour plus avoir à me revoir. » Tous deux se sentaient gênés dans cette situation et si ça pouvait lui permettre de se racheter, ne serait-ce qu’un tout petit peu, alors oui, il terminera ce devoir tout seul …

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    Re: Theory of relativity - Eden

    Mar 7 Jan 2014 - 1:29
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    ~ ~ ~

    Je venais de lui lâcher le morceau, comme si je venais de balancer une bombe sur une ville et tout ravager sur mon passage. Mais en fait, ça me faisait énormément de bien. Ces longues heures à ses côtés en essayant de paraître sérieuse alors qu’en réalité j’avais envie de fuir, furent longues à supporter. Finalement, je ne pouvais pas garder ce secret là plus longtemps. Surtout si je devais le voir le lendemain pour travailler jusqu’à pas d’heures. En voyant la mine déconfite de Spencer, j’en déduisais qu’il ne m’avait pas reconnu ou du moins je ne l’avais pas autant traumatisé que moi je l’avais été à ce moment-là. C’était un peu vexant quand même… Mais bref, passons. J’écoutais ses excuses, tout en hochant la tête. Il avait l’air sincère, du moins son air gêné et désolé le confirmait. « Au moins, je sais que ma tête ne t’a pas tant marqué que ça. Au départ, je pensais que tu le faisais exprès, de ne pas me reconnaître… » Oui, j’étais un peu paranoïaque à mes heures perdues mais tout ceci était passé à présent. Je me sentais vraiment soulagée de lui avoir tout dit, au moins je pouvais aborder les prochaines heures d’études à ses côtés un peu plus détendue qu’il y a quelques minutes. « Excuses acceptées. » Je ne pouvais pas lui en vouloir s’il n’avait pas fait exprès. En regardant son expression se détendre au fur et à mesure, je me détendais également. « J’ai une idée… » disais-je, en me levant mon siège. Parfois, ça m’arrivait d’avoir de bonnes idées. Surtout avec les garçons qui me surprenaient dans les vestiaires, à moitié nue à mon insu. « On va tout recommencer, en essayant d’oublier cette histoire. » disais-je, en tendant ma main droite vers la sienne. « Eden Cartwright, enchantée de te connaître et ravie de faire ce devoir avec toi. » disais-je, sur un ton sarcastique sur la fin. Non, je n’aimais toujours pas les travaux en binôme. Ou peut-être qu’il allait me faire changer d’avis sur cette opinion là. Le propriétaire du Starbucks devait probablement nous maudire à lui faire ralentir la fermeture. Mais bizarrement, je n’avais pas envie de partir. Du moins, plus maintenant. Une toute autre Eden voyait le jour. « On va le terminer ensemble. Je n’ai pas envie que Monsieur Banners t’attribue tout le mérite de la bonne note que nous allons avoir. » disais-je, sur un ton taquin. Il allait probablement me prendre pour une cinglée, à changer de comportement comme de petite culotte. C’était l’une de mes mystérieuses facettes.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Sam 11 Jan 2014 - 22:44
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    Theory of relativity
    "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C'est cela la relativité." A. Einstein

    Il se sentait terriblement gêné. A cet instant, il aurait aimé ne jamais être entré dans cette chambre d’hôpital, ne jamais avoir vu ce qu’il a vu, et surtout, ne jamais avoir aimé cette vision. Dire qu’elle avait gardé cette information pour elle depuis le début, elle aurait dû direct lui péter une crise histoire de crever l’abcès au lieu de tout garder pour elle et d’être mal à l’aise. Les choses se seraient sans doute mieux passées si tout avait été mis à plat directement. Enfin, tout ça pour dire qu’il se sentait mal et sa gêne empira lorsqu’elle souleva le fait que sa tête ne l’avait pas marqué. Hum, comment lui expliquer que ce n’est pas sa tête qu’il a regardé mais une autre partie de son corps sans la vexé ni même passer pour un type en rut ? Faut dire qu’il n’aurait pas dû regarder ou tout du moins relever la tête ensuite. Il était peut-être en rut finalement. Sa dernière copine remontait à un an, alors ouais, ça commençait à faire long. A ce train-là, il sera encore célibataire à la saint glinglin ! « Heu, te vexes pas surtout mais, disons que je n’ai pas trop regardé ton visage. » Après cet aveu dramatique, deux options : soit elle le prend mal et le gifle, soit elle le prend avec humour et rigole. Perso, il espérait qu’elle choisirait la deuxième option – moins douloureuse. Il se confondit ensuite en excuses et essaya de justifier ses actes même si ce qu’il avait fait était impardonnable. Elle risquait d’avoir du mal à la regarder dans les yeux et quand à lui, il risquait également d’avoir du mal à ne pas repenser à ce qui se cache sous ses vêtements en la voyant. Oui, bon, c’est pas cool de dire ça mais il reste un mec et il ne peut pas effacer son souvenir de son esprit d’un coup de baguette magique. Heureusement, elle accepta ses excuses. Ouf, soulagement, elle acceptait de passer l’éponge sur toute cette histoire. Elle lui proposa même de tout reprendre à zéro. Putain, elle était vraiment cool de réagir ainsi ! Dans son malheur, il avait eu la chance de ne pas tomber sur une chieuse, ni sur une coincée, ni sur une colérique. Il lui sourit de toutes ses dents. Il était ravi de repartir à zéro et d’oublier toute cette histoire. Elle lui tendit la main qu’il s’empressa de serrer. « Excellente idée. » Elle se présenta de nouveau, de manière officielle cette fois et ajouta qu’elle était ravie de faire ce devoir avec lui. Il remarqua bien la pointe de sarcasme concernant le travail à deux mais il la comprenait parfaitement. « Enchanté également. Moi c’est Spencer Ian Baker et je suis également ravi de faire ce devoir avec toi. » Lui était sincère, il était réellement content de ne pas être tombé sur quelqu’un avec un gros poil dans la main. Elle avait fait sa part des recherches et s’investissait dans le travail ce qui le soulageait d’un lourd poids. Ainsi, ils termineraient ce devoir ensemble. « Partenaire alors ? », lui demanda-t-il en levant la main pour qu’elle la claque. Il l’avait pensé un peu plus tôt, mais elle était vraiment cool. Elle prenait tout ça tellement à la légère qu’elle le mettait complètement à l’aise alors que pendant des heures il était resté assis face à elle sans oser bouger de peur de faire quelque chose de mal. Le travail du jour terminé et les choses mises au clair, il ne leur restait plus qu’à rentrer chacun chez eux. Cependant, lui n’avait pas du tout envie de rentrer. Faut dire que son vieil appartement tout pourrit ne l’incite pas vraiment à passer du temps chez lui. « Tu fais quoi ce soir ? », se hasarda-t-il à demander. En l’espace de quelques heures il s’était passé pas mal de choses entre eux alors qu’ils se connaissaient à peine, et c’était peut-être étrange mais il aurait bien aimé trainer un peu avec elle histoire de la connaitre un peu plus. Ouais bon aller, avouons-le, il l’aimait bien quoi, pas la peine d’en faire un fromage hein …

    © EKKINOX

    Re: Theory of relativity - Eden

    Jeu 16 Jan 2014 - 23:14
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    On pouvait lire le soulagement sur mon visage. A vrai dire, je ne savais pas si je pouvais me retenir de lui en parler plus d’une journée entière. Le moment était trop gênant, de plus Spencer m’avait tendu une énorme perche que j’avais saisi sans hésiter. Je détestais me jeter à l’eau ainsi, mais c’était la meilleure solution si je voulais partir sur de « bonnes » bases avec mon partenaire de devoir. Visiblement, Spencer semblait avoir « avalé » toute ma gêne. Genre une transmission de mal-être quoi. Je n’étais pas vraiment satisfaite de le mettre dans cette situation, mais à vrai dire il l’avait bien cherché un petit peu. Lorsque Spencer m’avouait qu’il n’avait pas vraiment regardé ma tête, je me sentais rougir de nouveau. Je me sentais presque nue – une nouvelle fois – devant lui. Troublant. « Euh… Ok ! » disais-je, bouche mi-ouverte. Je replaçais une mèche rebelle derrière mon oreille, en baissant la tête vers nos deux mains qui se joignaient pour une nouvelle présentation un peu plus sereine. Du moins pour moi. Il m’annonçait être ravi de faire ce devoir avec moi. Tu parles, avec une fille aussi bien roulée que moi il ne pouvait avoir que de la chance. Il connaissait tout de moi, pratiquement dans le moindre détail. Doublement troublant. Après un long silence installé entre nous, rempli d’échanges de petits sourires gênés, Spencer brisa enfin la glace en me demandant ce que je faisais ce soir. A vrai dire, j’avais passé toute ma soirée avec lui. Le Starbucks n’attendait plus que notre départ pour fermer ses grilles, à moins d’être foutus dehors en deux temps trois mouvements. « Rien de spécial… Et puis, comme tu as pu le remarquer, j’ai passé une bonne partie de ma soirée avec toi. » disais-je, naturellement. Oui, c’était important pour moi de le faire souligner. Souligner aussi le nombre d’heures où j’étais restée avec ce balai coincé dans les fesses n’attendant que sortir de ce supplice. Je ne me pensais même pas aussi courageuse que ça, de lui avoir tout balancé. Une bonne chose de faite. « Et toi, tu as prévu quelque chose ? » disais-je, innocemment. Evidemment, il ne me posait pas la question juste pour se renseigner. Il avait sûrement envie d’aller autre part. Et aussi pour échapper à une forte engueulade du personnel. Je regardais l’heure sur la pendule murale. Ouais, il était temps de partir. « Je te propose qu’on sorte d’ici, ça sera une bonne chose à faire. Avant de se faire étriper par un patron pressé de rentrer chez lui. » disais-je, en lui jetant un petit coup de tête juste derrière moi. A vrai dire, je n’attendais même pas sa réponse. Je me levais automatiquement du siège puis je me dirigeais vers la sortie, en espérant que Spencer me suive. Au moins sur le trottoir, ils n’avaient plus le droit de nous hurler dessus. Quoi que maintenant, je me méfiais de tout.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Lun 20 Jan 2014 - 17:28
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    Theory of relativity
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    Il venait de lui avouer que l’autre soir, il n’avait pas trop regardé son visage. La vérité c’est qu’il ne l’avait pas du tout regardé. La voyant rougir à cet aveu, il comprit qu’il aurait mieux fait de se taire et d’inventer n’importe quel vieux mensonge à la place. Il n’ajouta rien ensuite, souhaitant clore pour de bon cette partie de la conversation. Inutile de revenir à l’avenir sur ce petit incident gênant. Personnellement, il fera tout son possible pour oublier l’image de sa partenaire de travail sans le moindre vêtement sur le dos afin de pouvoir de nouveau la regarder dans les yeux sans être troublé. En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’elle n’a pas à avoir honte de son corps. Bref, étant donné qu’ils allaient tous deux repartir chacun de leur côté et que lui n’était guère pressé de rentrer chez lui, il lui demanda ce qu’elle avait prévu de faire ce soir. Peut-être que si elle n’avait rien de prévu en particulier, oui, peut-être qu’elle accepterait de trainer avec lui ce soir. Le cœur battant, il attendit sa réponse. Il se sentait tout drôle sans trop savoir pourquoi. Etrange. Quoi qu’il en soit, il fut soulagé d’apprendre qu’elle n’avait rien de prévu. Il sourit à l’entente de cette bonne nouvelle. Elle risquait de le prendre pour un fou mais tant pis, il souriait quand même. Il s’arrêta de sourire au moment où elle lui demanda s’il avait quelque chose de prévu. « Non rien. », dit-il en secouant la tête. « Ca te … » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car instantanément, elle le coupa pour lui proposer de sortir. C’est vrai que le patron les regardait d’un drôle d’air, il avait hâte de rentrer chez lui et se serait fait une joie de les foutre dehors à coup de pieds aux fesses. « Bonne idée. » Elle se leva pour sortir et il la suivit. Une fois dehors, ils étaient enfin tranquilles. Personne ne risquait de leur aboyer dessus pour les foutre dehors. Face à elle, il réussit à la regarder dans les yeux sans se sentir gêné. Elle avait de très jolis yeux. Sentant qu’il allait se dégonfler et n’ayant pas envie de perdre une occasion comme celle-ci, il se remotiva avant de lui demander : « J’voulais savoir si ça te dirait qu’on se fasse un ciné ? » Sa phrase était drôlement formulée mais en gros, l’idée principale était là. Son cœur s’accéléra de nouveau. C’était bizarre. Il était resté assis à côté de cette fille plusieurs heures sans rien ressentir, et voilà que maintenant il se sentait tout bizarre à l’idée de s’essuyer un refus. « Enfin j’te propose ça comme ça, ne te sens pas obligée d’accepter. », ajouta-t-il de manière assez précipitée. Il ne voulait pas la forcer à faire quoi que ce soit qu’elle n’aurait pas envie de faire. Il attendit donc sa réponse la boule au ventre et tandis qu’il attendait, il se demanda pourquoi il ressentait tout ça. L’idée qui lui vint alors à l’esprit n’était sans doute pas la bonne, non, à moins que sans le savoir, cette fille lui plaise …

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    Re: Theory of relativity - Eden

    Jeu 23 Jan 2014 - 23:26
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    Une fois dehors, je me sentais libre de mes mouvements. Je pouvais enfin arrêter de faire ma psychose sur le patron en colère. On ne savait pas sur quel type de fou furieux on pouvait tomber ici. Comme partout d’ailleurs. Je croisais le regard de Spencer, silencieuse et souriante. Il y avait presque ce blanc gênant dans les conversations, où il n’y avait que les regards qui en disaient long sur les intentions. Il semblait en tout cas moins gêné que tout à l’heure, tandis que moi j’étais littéralement devenue une autre femme en l’espace de quelques minutes. La soirée prenait une autre tournure. Si Spencer n’avait pas demandé pourquoi j’étais aussi coincée, la soirée aurait prit fin assez rapidement. Je me surprenais à avoir envie d’apprendre à en savoir un peu plus sur ce garçon, rencontré d’une manière peu habituelle. « Ouais, pourquoi pas ! » lançais-je, spontanément. Je n’avais pas envie de refuser l’invitation bizarrement. La gêne laissait place à l’intrigue, à la curiosité d’en connaître plus sur le personnage. J’espérais simplement ne pas discuter de médecine toute la soirée. Certes, c’était ma passion et mon futur métier. J’avais juste envie de me sortir de ce devoir. Finalement, M. Banners n’avait pas eu forcément tord de demander des binômes pour ces travaux. Waouh, je me surprenais même à réajuster mon avis sur les devoirs à deux. Pas si vite, Eden. La beauté du jeune homme me mettait très certainement dans la confusion. « Je ne suis pas une spécialiste du cinéma… Je peux compter sur toi pour choisir un bon film ? » disais-je, en haussant les épaules. Je n’allais pas vraiment au cinéma à vrai dire, mis à part lors de rencards avec des garçons. Mais il ne s’agissait pas d’un rencard hein ? Ce n’était juste que le prolongement d’une soirée qui avait mal débutée. Une sorte de rattrapage en fait. Je tentais de me mettre ça dans la tête pour masquer le flou qu’il y avait dans ma tête. « Hum, on prend ta voiture ? La mienne est à l’autre bout de la rue… » disais-je, avec un petit sourire en coin. J’attendais sa réponse avec impatience, tout en jetant un œil derrière Spencer juste pour voir si j’apercevais ma voiture au loin. Sans succès.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Dim 16 Fév 2014 - 19:40
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    Theory of relativity
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    Ils pouvaient enfin se parler normalement, sans tension ni rien. Ils avaient crevé l’abcès et c’était une bonne chose parce que la fille de tout à l’heure était nettement moins agréable que celle de maintenant. Aller savoir pourquoi, il n’avait pas envie de stopper cette soirée, pas maintenant qu’il avait découvert une nouvelle fille sympa et rigolote. L’ennui, c’est qu’il n’est pas très doué pour proposer des activités. Il n’a pas tellement confiance en lui et ignore le ton qu’il faut en employer et les mots qu’il faut dire dans une telle situation. Il proposa un cinéma, l’idée ne lui paraissait pas trop mauvaise. S’ils s’avéraient qu’ils n’aient rien à se dire, ils parleraient du film et dans le cas inverse, le film serait un tremplin pour lancer la conversation. Oui, c’était une bonne idée. Il lui proposa donc un cinéma en précisant qu’elle n’était pas forcée d’accepter. Il ne voulait pas la forcer à venir avec lui, et il comprenait très bien qu’elle ait mieux à faire que de trainer avec un mec fraichement rencontré et qui en plus ne frappe jamais avant d’entrer. Cependant, il espérait qu’elle accepterait. Il ne savait pas pourquoi, mais il voulait la connaitre. L’aperçu qu’il avait eu d’elle lui plaisait, et il la trouvait cool, ce qui est rare quand on rencontre quelqu’un pour la première fois. Une chance pour lui, elle accepta. Sans le vouloir, un sourire s’installa sur ses lèvres. Lorsqu’il s’en rendit compte, il l’effaça. Il n’avait pas envie d’avoir l’air d’un pauvre idiot tout niais. Efface ce sourire espèce de crétin, pensa-t-il. Il ne fallait pas qu’elle croit que c’était un rendez-vous galant ou autre, d’ailleurs, en était-ce un ? Non, enfin, pas à ce qu’il sache. Elle comptait sur lui pour choisir le film, ouais, ça c’était la confirmation que ce n’était pas un rencard car lors d’un rencard, on laisse la fille choisir. « Y a American Bluff qu’a l’air pas mal. » Il haussa les épaules. Ca faisait longtemps qu’il n’était pas allé au ciné et ignorait la majorité des films qui passaient. Il avait juste entendu parler d’American Bluff alors autant tenter. Vu qu’elle était partante, elle demanda s’il était ok pour prendre sa voiture et là, il se sentit très con pour la simple et bonne r aison qu’il n’avait pas de voiture. Il a passé son permis, mais n’a jamais eu les moyens de s’offrir une voiture et c’est pourquoi il roulait en vélo. C’était moins glamour, quoi que, ça ajoutait un petit côté écolo mais bon, pas terrible quand même d’autant que ça le fait tellement mieux d’avoir une voiture à Los Angeles sans compter qu’avec toutes les collines, c’est assez laborieux de pédaler. Bref, tram et vélo font partis de son quotidien et il s’en contente pour le moment. En même temps, pas le choix. C’est un peu gêné qu’il avoua ne pas avoir de voiture : « C’est-à-dire que heu, enfin, tu vois le vélo là. », il désigna le pauvre petit vélo qui se trouvait sur le trottoir d’en face. « C’est avec ça que je me déplace. » Et ouais, ça casse le mythe mais il suffit de voir son look de pouilleux pour se rendre compte qu’il ne croule pas sur l’or, et il sait que c’est un critère rédhibitoire pour certaines filles. « On peut tenter de pédaler à deux si tu es aventureuse. » Il haussa les épaules. Ce n’était pas l’idée du siècle mais s’en était une quand même et puis, ça pourrait être marrant. En plus, s’ils se cassent quelques choses, ils pourront s’auto-soigner vu qu’ils sont de futurs médecins en herbe …

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    Re: Theory of relativity - Eden

    Lun 17 Fév 2014 - 19:42
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    La soirée s’annonçait finalement mieux que prévue. Totalement imprévisible, ce que j’aimais le plus d’ailleurs dans ce type de rencontre. Il y a quelques heures, je n’étais pourtant pas prête à partir en sortie cinéma improvisée avec ce mec. Il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis, c’est ce que ma mère me répétait souvent. Les bons dictons de ma mère ne se trompaient jamais. J’étais quand même surprise de voir la tournure des choses. Comme quoi, une simple explication pouvait tout faire basculer. Spencer me proposait d’aller voir American Bluff. J’avais entendu parler de ce film récemment, dans les couloirs du bâtiment de médecine d’UCLA. Pourquoi pas après tout ? Je n’étais pas une grande fan de cinéma, mais j’y allais au moins une à deux fois par mois. C’était l’occasion d’une bonne sortie. Et puis, c’était aussi l’occasion d’apprendre à connaitre Spencer. C’était bon à prendre. « Pourquoi pas ! Le film a l’air super, du moins d’après ce que j’ai pu en entendre dans les couloirs ! » Spencer était tout sourire, depuis quelques secondes. Je me demandais si ce n’était pas à cause de cette future sortie cinéma. Ou alors il me regardait comme à l’hôpital. Quelle gêne. Flemmarde d’aller chercher ma voiture à l’autre bout de la grande rue, Spencer semblait tout d’un coup un peu gêné. Il me montrait un vélo, qui semblait avoir fait pas mal d’années au compteur des kilomètres. C’était ça son moyen de locomotion ? J’éclatais de rire. « Non t’es pas sérieux ? » disais-je, toujours en riant. Constatant que Spencer ne réagissait pas à cette petite pique lancée de ma part, je retrouvais mon sérieux. Cette rencontre allait de surprises en surprises. « Euh… Ca peut être marrant tout compte fait ! » disais-je, avec un sourire enfantin. Cela me rappelait presque les balades en vélo avec mon grand frère. Je m’installais sur le guidon, comme une princesse. Ca me donnait presque envie de recommencer. « Je prends le guidon ! » Je reprenais un air sérieux. Hors de question que je pousse Spencer. Je traversais la route en faisant attention à ne pas me faire écraser par un chauffard pour me retrouver devant le fidèle destrier de Spencer. « Je ne m’attendais pas à ça comme moyen de locomotion mais… Ca va me rappeler un bon nombre de souvenirs ! » Je fis signe à Spencer de me rejoindre pour qu’il prenne place sur la selle. J’avais besoin d’un peu d’équilibre pour pouvoir monter sur ce guidon après tout. Une gamelle n’était pas exclue surtout si Spencer n’avait pas l’habitude. Fou rire garanti…

    Re: Theory of relativity - Eden

    Dim 16 Mar 2014 - 12:15
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    Theory of relativity
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    Il venait de l’inviter au cinéma. Il s’étonnait lui-même, ça faisait des lustres qu’il n’avait pas invité une fille au cinéma et voilà qu’il venait de le faire. Ceci signifiait-il qu’il se remettait en selle sans s’en rendre compte ? Hum, autant ne pas y penser. Il s’agit simplement d’une sortie entre potes, enfin, entre futurs potes pour être plus exact car ils ne sont pas très amis pour le moment. A présent, il fallait trouver un film. Le cinéma ne comportait pas grand-chose ces temps-ci mais on lui avait parlé d’un film et il le proposa. C’était la seule chose qui lui était venue en tête. Elle eu l’air partante et tant mieux. Il était ravi et ça devait se lire sur son visage car il n’arrêtait pas de sourire comme un con. Il se ressaisit malgré tout, ne voulant pas avoir l’air ridicule. Malgré toute sa bonne volonté, il eu l’air ridicule lorsqu’elle lui demanda où était sa voiture. En guise de réponse, il désigna son vélo. Triste réalité mais il ne fait pas partie de ces étudiants supers riches qui possèdent une voiture depuis leur plus tendre enfance. Il fait partie de ceux qui achètent des tickets de tram et qui pédalent pour faire des trajets de courte distance. C’est moins glamour qu’une voiture mais c’est sa réalité. Elle lui demanda s’il était sérieux en riant et il haussa les épaules d’un air de dire que oui. A son grand étonnement, elle était d’accord pour faire du vélo à deux. Il avait dit ça pour rire à la base mais elle était sérieuse. « Tu veux nous tuer c’est ça ? », plaisanta-t-il avant d’ajouter : « Allez soyons fous ! » Elle prit le guidon, monta et lui fit signe de prendre place derrière elle. Ils risquaient de ne pas arriver au cinéma entier mais au moins ce serait drôle et puis, la vie est faite de prise de risques. « On se lance ? », demanda-t-il histoire de la prévenir avant de commencer à pédaler. Le top départ fut lancé et paf, le vélo perdit l’équilibre et vira à droite. Ils le redressèrent mais la deuxième tentative ne fut guère plus concluante. « On est nul. », déclara-t-il en plaisantant. Ils recommencèrent et là, oh miracle, ils réussirent à pédaler. « Yeaaahhh !!! » Oui, oui, il était fier d’eux car ce n’était pas une mince affaire de pédaler à deux. Il n’avait pas fait ça depuis belle lurette et il s’amusait comme un petit fou. « C’est génial. » Il avait des étoiles plein les yeux. C’était magique de pédaler comme ça en pleine nuit, et puis, inutile de préciser qu’il était avec une jolie fille ce qui ne gâchait rien. Il regardait le paysage environnant pour essayer d’en graver chaque moment. Il aurait voulu que ça ne s’arrête jamais …

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    Re: Theory of relativity - Eden

    Sam 12 Avr 2014 - 14:57
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    Ces moments d’anthologie ne pouvaient se vivre que de façon instantanée, presque spontanée. J’avais proposé à Spencer de me porter sur son vélo pour aller jusqu’au cinéma. Je ne savais même pas à quelle distance il était, mais je m’en foutais. Je passais en réalité un bon moment, ayant pratiquement oublié nos premiers regards à l’hôpital. Je gardais tout de même dans un coin de la tête ce moment gênant de notre première rencontre. Cela n’était pas banal du tout, mais j’appréciais ce revirement de situation. Je m’étais bien installée sur le guidon, m’attendant au pire dès le premier coup de pédale. Je fermais les yeux, déjà éclatée de rire avant même que Spencer ne commence à appuyer sur les pédales de son vélo. Je me sentais partir sur la droite, cheveux au vent. Je ne savais pas si j’allais finir la tête la première sur le trottoir. Je m’en foutais en fait, je profitais juste de l’instant. « A ce rythme là, le film sera déjà terminé depuis trois heures ! » disais-je, entre deux fous rires. Spencer ne semblait pas vouloir s’arrêter pour autant. La troisième tentative fut la bonne, du moins c’est ce que je devinais vu le vent qui me fouettait le visage. « Enfin ! On va peut-être pouvoir arriver avant la fin des bandes annonces ! » disais-je, en levant un peu la voix. La conduite était prudente, mais nous avançons à bonne allure. Je n’arrêtais pas de le taquiner, à vrai dire je n’attendais que la gamelle sur le gazon de quelqu’un. Je parlais en connaissance, ayant déjà vécu cette expérience hilarante qui me coûtait tout de même deux hématomes sur la cuisse et sur le bras. Ainsi qu’une belle engueulade avec mes parents. Décidée à profiter du spectacle, j’ouvrais les yeux pour regarder droit devant moi. C’était mieux que ce que j’imaginais… Oui, je n’avais jamais ouvert les yeux pendant ces balades improvisées quand j’étais gamine. Une première donc ce soir. Le moindre petit caillou pouvait nous faire chuter à tout moment… Je me sentais secouée soudainement, Spencer évitant un trou de justesse. Ce qu’il n’avait pas pu éviter c’était ce petit galet. « Garde le cap ! » disais-je, toujours hilare. Je me cramponnais au guidon, pendant que Spencer contrôlait sa trajectoire.

    Re: Theory of relativity - Eden

    Ven 18 Avr 2014 - 21:49
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    Theory of relativity
    "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C'est cela la relativité." A. Einstein

    Il était bien avec elle juste devant. Il pédalait en se concentrant sur la route mais ce n’était pas chose facile. Il avait un peu de mal à se focaliser sur la route. Il n’en revenait toujours pas de cette journée, de la manière dont les choses s’étaient enchainées. Dire qu’il était là, sur un vélo, avec une fille qui quelques heures avant évitait son regard et qui maintenant riait aux éclats. C’est drôle la vie quand on y pense : la journée s’annonce des plus fades et au final on est surpris. Il essayait de ne pas bifurquer, le vélo à deux c’est bien mais diablement compliqué. C’est alors que l’inévitable arriva : un caillou passa par là. Il perdit le contrôle et ils tombèrent tous les deux sur la gauche sur une platebande d’herbe. La chute ne fut pas trop rude et heureusement. Ils étaient tombés de telle sorte à ce qu’elle se retrouve près de lui, son visage à deux centimètres du sien. Le temps fut alors comme suspendu ou tout du moins, c’est de cette manière qu’il le ressentit. Voici comment il vécut ce moment, de son point de vue purement subjectif : leurs visages étaient séparés d’à peine quelques centimètres, et leurs regards se croisèrent. Il crut lire de la malice dans celui d’Eden. Elle avait ce côté petite fille retombée en enfance. Il eut alors l’envie de la prendre sans ses bras et de la serrer très fort comme pour la protéger d’une force invisible. S’il l’avait connu un peu mieux, il se serait sans doute permis ce geste, quoi que non tout compte fait, il a toujours été un sacré boulet avec les filles. Il n’y a pas plus nul que lui dans ce domaine. Il se casse trop la tête, ça finira par lui cramer le cerveau si ça continue. Dans tous les cas, il avait cette fille incroyablement belle à côté de lui, il avait envie de la serrer comme un nounours. Il n’osa pas, se contentant de la fixer droit dans les yeux. Heureusement qu’elle ne savait pas à quoi il pensait, sans quoi elle aurait sans doute pris peur. Un passant les sortit de cet échange de regards en leur demandant s’ils n’avaient rien de casser. « Non, non, tout va bien. » Ils le remercièrent de s’être arrêté et se redressèrent. Le vélo n’avait rien de cassé et eux non plus. « Sacrée chute ! », dit-il en faisant la moue. Il était gêné et ignorait si son visage laissait transparaitre cette gêne …

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    Re: Theory of relativity - Eden

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