Re: (TOPIC DE GROUPE OUVERT A TOUS) Nouvel an Chinois.

Son regard foncé croisait enfin le sien et Riley se mit à sourire bêtement comme une adolescente, sous le charme d’un premier amour. Apparemment, Joshua avait encore un peu de temps devant lui, parce qu’il lui fit signe de s’approcher de la scène. Chacun de leur côté, ils rejoignirent le bord, elle debout, lui accroupi pour arriver à sa hauteur. « Il fallait bien que je vienne illuminer les lieux ! ». Oui, la jolie blonde n’était pas vraiment modeste. Elle était consciente de sa beauté et n’avait aucun tabou ni complexe par rapport à ça. Bon, elle ne s’en vantait pas non plus lourdement à longueur de journée mais elle n’avait aucun mal à se vanter de temps en temps. A nouveau, Joshua la complimenta, cette fois ci sur sa tenue et la blonde tourna sur elle-même pour lui faire profiter de toute la beauté de sa robe. Un compliment qu’elle sentait néanmoins emprunt d’une certaine jalousie qui la touchait et lui arrachait un sourire flatté. « T’as pas à être jaloux, parce que le miens ne sera que sur toi ce soir ». C’était la stricte vérité. Ce soir elle était venue pour lui et il n’y aurait que lui. Avec cette simple phrase, anodine d’apparence, la jeune femme s’excusait, elle s’excusait de cette soirée où elle avait préféré l’excitation, les premiers émois d’un flirt plutôt qu’une discussion, une nouvelle rechute dans ses bras qui l’amènerait à bien plus de confusion qui n’y en encombrait déjà son esprit. Mais contre toutes attentes, alors qu’elle se sentait terriblement coupable, c’est lui qui formula le premier des excuses. « Est-ce qu’on pourrait pour une fois ne pas s’excuser pour quoi que ce soit … ». Elle n’en pouvait plus de ses tensions qui polluaient leur relation, simplement parce qu’ils n’étaient pas capable de se dire ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, parce qu’ils étaient tout d’eux bien trop peureux pour être honnête. Ce qu’elle venait de dire était un peu dur, un peu sec mais elle ne l’avait pas dit méchamment. Elle voulait simplement que cette fois ci, rien ne vienne perturber leur rapport. « Toi aussi tu m’as manqué et je veux que ça change entre nous … ». Une phrase qu’elle voulait pleine de sous-entendu, appuyé par un regard soutenu. Elle resta humble quand il vint embrasser le coin de ses lèvres, même s’il était tellement sur la scène et qu’elle aurait bien voulu se jeter sur lui là maintenant, devant tout le monde comme une pauvre groupie. « Montre moi ce que tu sais faire, chante pour moi Aein ». Tout en s’écartant de la scène mais en gardant la première place, elle leva les yeux sur lui, le gratifiant d’un petit clin d’œil d’encouragement. Bien sûr, à peine avait-il ouvert la bouche qu’elle hurlait déjà comme une hystérique. S’il avait besoin d’un chauffeur de salle, du moins de rue, Riley était toute disposée à ce rôle. Et la musique commença enfin, Riley connaissait toutes leurs chansons pour avoir eu le droit à plusieurs mini concert. Mais elle les appréciait encore plus lorsqu’elle le voyait sur scène. C’était son truc et elle ne pouvait que s’en rendre compte en le voyant dans son élément. Bougeant de gauche à droite, Riley se laissait porter par la musique et s’amusait, complètement en lien avec Joshua.

C’est étrange. Enfin, c’est nouveau. Ces gestes, cette affection qui nous lie à présent. Je n’en ai pas l’habitude. Pour cause, j’ai été habitué à tout autre chose avec elle. Ses talons qui ont la fâcheuse tendance à se planter dans mes pieds, ses lèvres qui me balancent reproche sur reproche, ses tensions qui maintiennent une distance entre nous. Tout ça a disparu depuis … Depuis que je lui ai fais l’amour tout simplement. Nous donner l’un à l’autre a totalement changé nos rapports, même si la tension est toujours palpable entre nous, elle est simplement différente. Mon cœur s’emballe toujours dans ma poitrine lorsqu’elle est proche de moi et je suis toujours aussi jaloux. Ma réaction, mon retrait ne trompe personne, surtout pas moi et je m’en veux d’être aussi jaloux parce que ce n’est pas un trait habituel de ma nature. On marche à travers les allées. Pour rire, j’évoque l’idée de dévorer des sauterelles grillées, un met typiquement asiatique et qui dégoûte généralement les demoiselles. Mais Madi est différente, déjà elle me met au défi. « Tu me connais tellement mal demoiselle, tu ne sais pas ce que j’ai fais au cours de ma vie … ». C’est vrai, j’ai voyagé sur les cinq continents, parfois sans un sous en poche. Dans ces cas là on ne fait pas la fine bouche et on mange ce que la générosité des gens met sur votre table. Par là, je veux aussi qu’elle se rende compte qu’elle a pas mal de chose à apprendre sur moi. Mais avant que je n’en dise plus, elle m’attire vers le stand en question, tend un billet et croque le petit insecte sous mes yeux. Je me retiens presque de rire quand elle m’attire à elle et m’embrasse complètement impulsivement, sois disant pour me faire partager l’expérience. Dans un premier temps je suis surpris, dans le second, je me laisse totalement aller à cette sensation brûlante qui glisse dans mes veines à chaque fois que nous avons cette proximité. Et pourtant, je suis vite ramener sur terre quand une main vient claquer contre ma joue. Merde, ça fait mal. Je tourne directement la tête vers Eliott. Et là, je me sens le plus con de la planète. Je ne dis rien, qu’est-ce que je peux dire, elle a vu ce qui vient de se passer et je ne vais pas lui dire ce n’est pas ce que tu crois comme on l’entend si souvent dans les films. Je la regarde simplement, l’air coupable, me recule légèrement quand elle décide de renverser son verre sur mon tee-shirt. Merde Elie. Je sais que j’ai tord, je sais que j’ai merdé et pourtant quand elle s’éloigne je la suis pour attraper son poignet. « Je suis désolé Elie, j’ai merdé et je m’en veux de t’avoir fait ça à toi … ». Tout en secouant mon tee-shirt je me confronte à son regard plein de larme qui me fait culpabiliser d’autant plus. « Je cherchais à me poser, à construire quelque chose et t'es vraiment la fille parfaite pour ça, seulement je ne suis pas prêt, je pensais l'être mais je ne le suis pas. Je suis désolé ». Toutes mes justifications ne serviraient à rien mais je ne pouvais pas la laisser partir sans rien dire, sans même essayer de me justifier.

Samuel s'avance, marche à reculons, m'incitant un peu plus à affronter son regard. Je souris naturellement, fronce légèrement les sourcils comme pour lui signaler d'arrêter alors qu'en réalité, ça lui va bien de prendre les devants. Il se met à me parler de mode et étant donné que je suis  particulièrement intéressé par le sujet, je l'écoute attentivement. Alors comme ça, ils seraient plus coincés à New-York ? A moins que les habitants de Los Angeles ne soient trop décoincés... à voir. « Ouais ça m'plait. Je suis le premier à vouloir porter des trucs un peu hors du commun parfois au grand regret de mes proches... Alors je ne vais pas te juger hein. » Des styles qui détonnent, des couleurs un peu trop hors du temps ou complètement hors contexte, c'est tout moi. J'ai tendance à me calmer mais dès qu'une bonne occasion se présente, je la saisis. C'est vrai que ce soir j'ai simplement opté pour un t-shirt quelque peu déchiré, mais ça c'est parce que premièrement je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir et deuxièmement, l'occasion n'était pas pour moi. Etrange à dire, mais finalement en voyant Sam dans cette tenue, je me dis que c'était son occasion à lui. Il se fait bousculer, s'excuse en coréen et je ris avec lui de sa remarque. Je croirais entendre mon cousin sur ce coup. Enfin nous nous arrêtons à un stand, il commande plusieurs choses, paye à son compte et en vient à Killian tandis que nous attendons les galettes. Tout ce qu'il me dit ensuite me laisse sans voix. Il y a tout d'abord sa question qui me fait froncer les sourcils car non, je n'ai pas de réponse. Puis il me raconte ce qui l'a fait changer pendant toutes ces années, le mot clé tombe, leucémie. Un air grave sur le visage, je le fixe sans savoir quoi dire et ça tombe bien puisqu'il n'y a rien à dire dans ce genre de situation, non ? Ah si, qu'on est désolé peut-être, sauf que ce n'est pas mon genre. Je suis sûr que Sam n'a pas besoin de m'entendre dire ça. Je prends ma boisson et l'écoute continuer ses aveux. On ne dirait pas comme ça, mais ça me fait quelque chose, même si je ne m'y connais pas en leucémie... qu'on puisse en crever suffit à m'inquiéter, enfin un peu... Je ne sais pas comment réagir, jusqu'à ce qu'il me fasse comprendre que grâce à son frère, il a réussi à s'en sortir. Soit, je comprends un peu mieux toute cette attache entre les deux, et éventuellement le besoin de Killian d'être sur ses gardes. Néanmoins, ça ne va pas m'empêcher de le remettre à sa place s'il continue à me dévisager comme ça, j'suis peut-être un petit con mais on ne se refait pas, et puis ce n'est pas agréable d'avoir sans cesse des yeux sur soi. « J'y penserai. »  La main du grand blond caresse la mienne librement et si lui n'a pas l'air de se préoccuper du regard des autres, moi je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil au vendeur qui n'a rien remarqué de ce contact. Contact que j'ai apprécié d'ailleurs, là n'est pas la question. « Merci pour la bière et la bouffe. » Dis-je en lui adressant un petit sourire sincère, avant de repartir vers le concert les bras chargés. Là, nous nous avançons vers la scène et levons notre visage vers les gars. Joshua s'en sort très bien, je connais cette musique et j'ai toujours été le premier à lui dire combien elle était cool. Tant qu'il s'éclate, c'est le principal et on dirait que c'est le cas. Mon épaule vient se caler contre la sienne, mes mains ne sortent pas de mes poches. Je fixe Jude qui se défonce à la batterie, me sens à moitié gêné d'être autant entouré par la foule. J'ai toujours assumé mon attirance pour certains hommes... enfin, je crois. On ne sait juste pas sur qui on pourrait tomber dans cette foule, alors je me retiens d'en faire trop. Et puis tout à coup une voix familière retentit, c'est Quinn ma tante. Un sourire spontané éclaircit mon visage et quand elle s'adresse à moi, je fais mine d'être choqué par ses paroles on ne peut plus désagréables. « Maigres ? Tu ne veux pas que je me déshabille devant tout le monde pour te prouver le contraire aussi ? Je n'ai plus quinze ans tu sais. » Que je lui réponds avec un air moralisateur avant d'abaisser mon regard plus bas. « Enfin si tu veux m'emmener au McDo je ne vais pas dire non. Ca ne te fera pas de mal de prendre un peu de poids toi. » Puis manger gratos... l'idée n'est pas déplaisante.

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Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

Je pensais que j'allais passer une bonne soirée. A bosser certes mais je pensais que c'était la meilleure chose à faire au lieu d'être toute seule devant la télé. Je trouve le spectacle vraiment génial. Je me demande vraiment pourquoi je n'ai jamais voulu venir avant. En tout cas je suis vraiment heureuse. Je prend une tonne de clichés. Jusque ce que dans mon objectif.. je vois lui et elle. Adam et Madison. Madison est une connaissance.. mais Adam.. je pensais qu'il était mon petit ami... Qu'il tenait à moi.. mais je le vois dans les bras d'une autre personne. Je ne serais pas dire combien cela fait mal.. affreusement mal.. j'ai l'impression que c'est juste horrible. Mon coeur saigne. Je n'arrive pas à croire que ce soit ce type d'homme, j'étais persuadée de le connaître j'étais vraiment presque sûre de le connaître mais il s'avère que ce n'est pas du tout.. Je suis furieuse.. je suis totalement en colère contre lui.. et malheureuse d'y avoir cru, comment il a pu. Alors forcément j'avance vers lui.. je le gifle dans un premier temps, lui en foutant plein la figure.. des gens nous regardent.. Mais je n'en ai strictement rien à faire. Pour finir alors qu'il ne tente même pas de se défendre, je lui vide mon verre sur lui.. J'aurais voulu être encore plus froide et méchante mais cela ne fait pas partie de moi. Je commence à partir seulement il me rattrape, je me débat récupérant mon bras. " Lâche moi, tu ne me touches pas ! " Je ne veux pas l'écouter, mes larmes coulent de mes yeux sans que je puisse faire quoique se soit. " C'est tellement facile de dire ça. Tu pouvais pas être clair et dire que tu n'en avais strictement rien à foutre de moi ? Tu tu préférais coucher avec une fille en parfaitement santé, pas vierge, c'est ça ? " je déglutis. Je me calme légèrement en inspirant.. je ne veux pas faire de crise ici. " Je pensais que je pouvais te faire confiance, j'étais en train de tomber amoureuse pour la première fois et tu t'éclates à me ruiner. Tu aurais dû me laisser crever j'aurais moins souffert. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi, tu sors de ma vie, c'est terminé, va baiser qui tu veux, si je te croise encore je te jure que je pourrais être affreusement méchante. Tu ne me dégoûte, culpabilise autant que tu veux. C'est terminé, je ne veux plus jamais entendre parler de toi, DEGAGE ! " . Je le gifle une dernière fois.. l'impulsion, je suis furieuse ! Je m'en vais c'est mieux comme ça.. Toutes mes résolutions s'en vont.. je n'ai même plus envie de me battre.. les efforts que je faisais pour lui.. je comprend plus rien, je suis perdue. Je le déteste.

Un peu largué. Pour ne pas changer. Immersion totale dans un monde qui pour une fois lui ressemblait. Certes, c'était le quartier chinois, pas coréen! Mais ils avaient tous les yeux bridés, ils bouffaient tous du riz trois fois par jour et n'en étaient jamais constipé, et surtout, là on se faisait pas brimé parce qu'on ressemblait à un chinetoque! Quoique.... Les asiatiques envers d'autres asiatiques ne sont pas si sympathiques que ça non plus hein. Pour une fois dans sa vie, il était bien heureux d'avoir un break et une remorque. Heureusement, il ne faisait pas moche et sa batterie pourrait survivre à l'air ambiant. Pour une fois, il fut choqué de voir qu'il n'était pas le premier arrivé! Et ben! Joshua rappliqua et le salua puis lui demanda s'il désirait de l'aide, ce à quoi le plus jeune répondit qu'il n'en avait pas besoin. Puis il serra la patte à Andreas rapidement et les laissa filer à leurs occupations, concentré dans l'assemblage de sa belle batterie. Totalement à côté de ses pompes, Jude ne se rendit pas compte du nombre de personne qui augmentait au fur et à mesure qu'il finissait les préparatifs. Avant que le concert ne commence, il aperçut Riley et un grand sourire se forma sur ses lèvres. C'est ainsi qu'il s'approcha de la jeune femme « Hey salut toi comment tu.... » « Est-ce qu’on pourrait pour une fois ne pas s’excuser pour quoi que ce soit … ». Bon okay, il avait peut-être mal choisi son moment et aussi pas vu que Joshua était avec elle. « Faites comme si je n'avais jamais fait d'apparition, continuez, continuez! ». Il repartit alors derrière sa batterie, un peu honteux et s'inclina timidement quand Josh' le présenta sur scène, il n'aimait pas trop être sous les feux des projecteurs. Il commença alors les premières mesures et fit retentir fièrement les boom boom sur ses caisses et timbales.

Je suis tellement bien dans ses bras que je me plais à l’embrasser avec fougue. Je n’aurais pas imaginé que l’on m’éloignerait de lui. Qui pourrait bien le faire ? C’est là que je vois son visage et mon cœur se serre totalement. Je sais qu’il ne lui en a pas parlé, je l’ai senti quand il est arrivé et malheureusement, elle nous a vus. Je m’en doutais que s’il ne se pressait pas pour lui dire, elle finirait par le découvrir, mais je ne pensais pas que ça serait si tôt. Je ne sais pas quoi faire, que dire, même ? Je suis un peu considérée comme la maitresse d’Adam.
Adam s’en va pour la rejoindre. Encore une fois, je me sens abandonnée et ce souvenir m’angoisse. Mais aujourd’hui, je le considère à moi. Il m’appartient autant que je lui appartiens. Alors je les suis pour essayer de faire quelque chose. Mais une fois encore, je suis silencieuse. J’assiste sans grande impuissance et surtout avec effondrement aux propos d’Elliott et d’Adam. Je ne m’attendais pas aux mots qu’il venait de dire. Ceux d’Elliott ne m’étonnaient pas du tout, je réagirais pareil si c’était le cas. Et bizarrement, je la comprends pour l’avoir vécu même si je n’aimais pas l’homme en question, dans mon souvenir.
Un mal au ventre nait petit à petit. Il n’est pas fait pour se poser, elle est prête pour ça mais lui, il n’y arrive pas. Ce sont ses propres mots et j’ai du mal à digérer ce que j’entends de sa part. Bizarrement, la claque d’Elliott me démangeait. J’avais envie de frapper Adam autant qu’elle, voir même si je ne pouvais pas le faire plus fort. J’ai l’impression d’être insignifiante à ses yeux, d’être seulement la fille qu’il s’est tapé il y a quelques jours.
Je me rapproche de lui car même si je lui en veux pour ses mots, j’ai envie de me réconforter dans ses bras. Et puis, Elliott est encore parti et je crois que c’est pour de bon. Je suis tellement près de lui que mon souffle frappe son blouson. Mon mal au ventre s’amplifie à tel point que je me résigne à ne pas me serrer contre lui, à ne pas ignorer ce qu’il a dit. J’inspire profondément pour me contenir, assez bruyamment je suppose pour qu’il puisse m’entendre malgré moi. Je me retourne pour aller un peu plus loin.
Je jette le sachet dans une poubelle et m’adosse au mur. Mes mains sur mon visage, j’essaye de me détendre. J’ai l’impression qu’on vient de m’arracher mon identité. L’effet des sentiments forts est vraiment terrible. Rares ont été les fois où un homme a pu me bouleverser et même me perdre  à ce point.

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Lorsqu’Eliott se débat, je me force à lâcher son bras. Les mots acides qu’elles me crachent, je n’en ai jamais entendu de tels venant d’elle. Et même si je suis surpris, je reste droit et impassible. Je la laisse déverser sa colère que je ne peux même pas imaginer. Mais dont je me sens vraiment coupable. Avant d’être ma petite amie, Eliott est mon amie et même si je peux paraître parfois détaché, elle compte énormément pour moi. Si mes actes me paraissaient naturels, transcendants sur le coup, j’en comprends maintenant toute l’ampleur, toute la déception, les conséquences que cela entraîne. Parce que je les lis aisément dans son regard meurtri qui me fait pour la première fois de ma vie baisser les yeux vers le sol. Bordel qu’est-ce que je me sens con. J’ai envie de lui dire qu’elle divague, qu’elle dit n’importe quoi, que sa maladie ne m’a jamais empêché de l’aimer pour ce qu’elle était, de voir autre chose en elle et qu’elle devrait le savoir. Mais déjà, elle enchaîne d’autres mots. Des mots qui si je reste de marbre, me blessent. Des flots de paroles blessantes qui se concluent avec une nouvelle gifle plus furieuse encore qui ne me tire pas plus d’émotions en apparence. Je la laisse partir, je sais que rien de ce que je pourrais lui dire ne changera quoi que ce soit. Alors je la regarde partir, sans bouger durant de longues minutes. C’est le vide dans ma tête. Et alors une forte inspiration résonne dans mon dos. Madison. Elle a sûrement tout entendu, mais je n’ai pas le temps de réfléchir à ses états d’âmes, bien trop encombré par ceux d’Eliott et les miens. Je me retourne et je la vois s’éloigner elle aussi. Franchement, j’hésite de longues secondes, je la regarde adossée au mur, les mains sur son visage mais finalement je m’approche d’elle, encore une fois animé par une force dont j’ignore la source. « Désolé pour ça … Je voulais pas te mettre dans cette situation ». J’en était responsable, j’en étais bien conscient. Mains dans les poches, je maintiens une certaine distance entre nous. « Je crois que je vais rentrer ». L’ambiance festive est bien trop en décalage avec ce qu’il vient de se passer. J’ai besoin de prendre du temps, seul, parce que la solitude est encore ce qui me ressemble le plus.

I can feel the hit in my flesh and bone, I don't wanna be here on my own. Might miss a chance turning every stone. A moment or two and it's gone. I only wanna play for fun, come let's get together every one. If you wanna know, stay till the end, I could be lover or a friend. I'll be damned if I do. I'll be damned if I don't do too. I find a way to get through and that is you. Let's go crazy you gotta show, oh baby. Let's go crazy go with the flow and maybe, not so hasty taking it slow, it's so easy and let us go crazy again.

Let's go crazy together

« T’as pas à être jaloux, parce que le miens ne sera que sur toi ce soir » Il était vraiment heureux qu’elle dise ça. Oh oui. D’un côté, il s’en voulait, il n’avait aucun droit sur elle après tout, de l’autre, il voulait vraiment qu’elle ne voit que lui, alors sa petite phrase lui fit un bien fou… « Est-ce qu’on pourrait pour une fois ne pas s’excuser pour quoi que ce soit … » « Tu as raison, c’est mieux, on va juste profiter de la soirée. » Il manqua de faire un arrêt cardiaque en entendant Jude juste derrière lui qui visiblement venait parler à Riley. Il lança un regard interrogateur à son batteur avant de le laisser retourner à sa place et de porter à nouveau attention sur la belle qui se tenait devant lui. « Toi aussi tu m’as manqué et je veux que ça change entre nous … » Il la fixa dans les yeux un moment avant de venir lui caresser la joue. Il devait lui parler sérieusement, ça ne pouvait plus trop durer tout ça. Il devait être sincère, mais il ne pouvait pas l’être maintenant… « Tout ira bien maintenant… » Il avait vraiment envie de lui faire cette promesse, il avait vraiment envie que ça aille mieux entre eux. « Montre-moi ce que tu sais faire, chante pour moi Aein » « Promis. » Il se redressa dans un sourire et les choses sérieuses devant alors commencer. Il avait une trouille monstrueuse mêlée à l’excitation de leur premier vrai concert. Une heure entière à jouer pour les gens, une heure entière à s’amuser et à vraiment pouvoir faire ce qu’ils aimaient. Mais la peur de tout foirer restait quand même présente. Ils ouvrirent le show avec let’s go crazy, une petite chanson qui mettait la pêche et qui faisait un très bon openning, il avait envie de donner le meilleur de lui-même… d’eux-mêmes. La musique se termina, il enchaîna les premières notes d’I don’t know why. « I don’t know why, I don’t know whyyyy…. I love you baby…. » Il fixait Riley en chantant la chanson là, il l’avait choisi en espérant qu’elle serait là pour l’entendre, c’était la première fois qu’ils la faisaient sur une scène et il était plutôt content de pouvoir proposer des inédits. Il l’avait écrite après leur nuit d’amour, elle exprimait sûrement tout ce qu’il pouvait bien ressentir pour sa brune… Il lança des petits regards complices à Killian, content de le voir s’amuser et chanter même s’il regardait surtout sa guitare, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il restait un grand timide. Mais pour l’instant, tout se passait bien pour eux même s’il commençait déjà à ressentir une légère brûlure dans ses poumons. Il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Il s’éloignait de temps en temps du micro pour faire signe aux gens qu’ils connaissaient ou pour aller vers Jude ou Kill histoire de créer un peu plus une cohésion de groupe. Il était tellement bien sur scène qu’il ne faisait plus vraiment attention à rien, se concentrant sur Riley et sur tout ce qu’il avait envie de lui avouer à travers ses chansons. La troisième arriva rapidement d’ailleurs, il avait toujours eu un faible pour Y, why. Elle mettait sa voix en valeur et montrait à quel point ils savaient tous bien gérer leurs instrument et puis… les paroles étaient douces et romantiques…

© Grey WIND.

J’avais mis 45 minutes à choisir ce que j’allais porter pour la grande occasion du Nouvel An Chinois de ce soir, et m’étais finalement décidés à mettre la dernière robe que j’avais acheté avec Atlanta la semaine dernière, ainsi qu’une ceinture et petite veste au cas où ça se couvrirait. Je voulais faire bonne impression. Et maintenant, j’étais en retard. J’avais promis à Joshua que je viendrai le voir jouer pour son premier vrai concert, devant un public énorme. Je ne pouvais pas louper ça. C’était également la première fois que j’allais voir Mad Minds en live. J’avais tellement hâte de pouvoir hurler les paroles… J’adorais les concerts ! Mais l’horloge qui trônait sur le mur de ma cuisine faisait défiler les heures à la vitesse grand V. J’attrapais mon sac vite-fait et m’échappait aussi vite que possible.
Les rues de Chinatown étaient bondées, et infiniment colorées. Quand j’arrivais sur les lieux, il y avait un défilé dans la grande avenue, où des asiatiques dansaient dans leur tenues traditionnelles en soie brodée, où les stands proposaient les meilleurs recettes et les meilleurs produits artisanaux de chez eux. La rue rayonnait de couleur et de lumière. L’ambiance faisait rêver. J’adorais ça. Mes yeux brillaient tellement tout ça était beau. Voilà encore une raison qui me pousse à vouloir découvrir ces pays d’Asie. J’avais envie de voyager. Encore…
Plus je parcourais les rues, plus je m’émerveillais. Au loin, j’entendais des BOUM-BOUM incessants qui me laissaient penser que le concert de Mad Minds se déroulait par là. Je suivais le son de la musique, essayant de deviner quelle chanson ils étaient en train de jouer. Au coin d’une rue, une jeune fille me percuta. « Oh pardon je- » Bien qu’elle ait la tête baissée et les cheveux qui cachent son visage, je crus reconnaître « Eliott ? » Elle semblait pleurer. Et être en colère. Mais sans même une excuse ni un mot, elle se tira au pas de course, comme si elle voulait fuir quelqu’un. Je la connaissais depuis peu mais je savais que c’était une fille fragile au cœur lourd. Je m’inquiétais alors de la savoir triste et m’interrogeais sur ce qui aurait pu se passer. Je voulus la rattraper mais la foule était trop dense. Un vieil homme se positionna devant moi, avec ses bâtons de poulet au caramel et me les fourra sous le nez pour que je lui en achète. Je ne comprenais rien à ce qu’il me disait avec son accent chinois. Pendant qu’il parlait, je tentais de repérer Eliott au loin mais elle avait disparu. Je soupirais, et fis demi-tour, sans prendre garde au vieil homme. J’étais déboussolée pendant un instant. J’avais envie de l’appeler. Mais dans cette foule, elle n’aurait rien entendu. Et puis je n’étais pas sure qu’elle ait envie de parler de ses maux maintenant. Alors, résignée, je continuais de suivre le son qui me parvenait aux oreilles, pendant à la bonne soirée que je pourrais tout de même passer.
J’arrivais enfin sur la place où Josh et son groupe jouaient. Trépignant d’impatience, je me frayais un chemin dans la foule pour tenter d’atteindre la scène au plus près. Etant plutôt petite, je n’y voyais rien derrière. Je m’arrêtais à quelques mètres de la scène, à côté d’un couple adorable qui se tenait par la taille. Devant moi, Joshua grattait sa guitare avec une telle aisance, et sa voix me fit frissonner. Je souris en reconnaissant I don’t know why. Ce soir, Mad Minds ferait de moi une fan comblée.

Je n’arriverais certainement pas à m’en remettre de ses mots. Ce n’est pas comme si on avait forcé Adam à le dire, il a dit ce qu’il avait sur le cœur. Ce qui veut dire que s’il voulait s’engager, il ne se serait jamais tourner vers moi. Il apprécie donc cette fille plus que moi ? J’étais qu’un désir sexuel depuis le début ? Je ne sais même plus quoi faire avec lui, quoi lui répondre. Et le pire dans tout ça, c’est que j’en souffre et que je refuse d’éclaircir tout ça. Au final, il n’y avait pas qu’Elliott qui venait de souffrir à cause d’Adam. Moi aussi, j’ai mal. J’ai l’impression qu’on m’a dupé, qu’on m’a menti sur des intentions. Peut-être qu’il me considère que comme une amie, mais pour une amitié améliorée. Mais j’ai des sentiments pour Adam, ce serait accepté que d’autres femmes puissent entrer dans sa vie. J’essaie d’expulser tout ça de ma tête, et vite, car il m’a rejoint et s’excuse de ce qu’il s’est passé. Je lève les yeux vers lui. « Je comprends, Elliott est tellement triste, que tu l’es aussi. » Je me sens vraiment amère quand je dis ça. La jalousie me porte autant qu’elle m’étouffe. Il est distant avec moi. J’ai l’impression qu’en fait, j’ai vécu dans une illusion de possible amour entre lui et moi. Je n’ai été qu’un désir, un jouet, un défouloir. Une échappatoire à son non-engagement avec les femmes. Je me dis qu’au final, j’ai souffert pour un homme qui ne cherchait pas mon amour mais seulement mon corps. Il est comme tous les autres au final. Je m’approche de lui et glisser dans la poche de son blouson, cette fameuse petite culotte qui aurait dû être un gage de futur ébats après cette balade à Chinatown. Il peut se gratter derrière l’oreille pour un bon moment. « ça aurait dû être une belle soirée. Je vais… aller rejoindre des amis. Purger les mauvais souvenirs, faut que j’évacue moi aussi. J’ai certaines choses que je n’ai pas vraiment digérées, j’ai besoin de faire le point. Tu n’as qu’à … m’envoyer un message quand il te prendra la véritable envie de me voir, et pas que pour baiser. Et si tu ne me rappelles pas, je saurais à quoi m’en tenir avec toi. Bonne soirée, Adam. » Je ne le touche pas, je ne l’embrasse pas. Je conserve la distance, pire encore, je m’éloigne encore plus. Je crois que j’ai été en couple durant quelques jours ? Ou pas, je suis libre. J’ai qu’à aller me taper Andreas, depuis le temps qu’il voulait le faire avec moi. Ou encore Snow, il rêve tellement de moi et me vit avec respect. Je divague, je ne suis pas comme ça. Simplement, je suis perdue et ça m’énerve, j’ai l’impression de retourner au point de départ avec lui.

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CHINESE NEW YEAR 春节快乐，马年大吉！过年好，恭喜发财。 RÉSUMÉ DES POST PRÉCÉDENTS D'UN POINT DE VUE GLOBAL Joshua R. Amstrong, il arrive tôt, stressé par son grand jour et commence à déballer le matériel lorsque Jude J. Song  arrive. Alors qu’ils déballent le matériel, Andreas Klein arrive, à son tour, serrant la main des hommes présents, demandant ou est Samuel Lee-Davis. Ce dernier arrive justement avec son frère Killian, alors qu’Andrea parle avec son cousin. S’en suit une courte conversation entre eux, Samuel préférant s’éclipser avec Andreas pour laisser son frère et les autres se préparer.  C’est à ce moment que J. Riley Clarke fait son apparition, serveuse au bar des Lee-Davis, mais aujourd’hui plutôt intéressée par Josh, dont elle essaie de capter l’attention sur scène.  Jude tenta une approche lorsque la jeune femme et Joshua était ensemble mais repartit bien vite sur la scène. Au loin Samuel et Andreas discute, l’un en profitant pour complimenter les choix vestimentaires et les attitudes de son frère, l’autre qui justifie ce changement en lui racontant son passé. Durant le concert, Josh ne peut s’empêcher de fixer Riley avec qui il a eu une brève conversation avant de commencer à jouer. Riley quant à elle, ne peut s’empêcher de chanter. Le groupe s’éclate sur scène. Pendant ce temps, Madison T. Fawcett, magnifique dans sa robe, aborde Adam J. Lewis. Il l’embrasse sur le front en guise de salut, mais refroidie par la tentative d’humour de la demoiselle, s’écarte. Il commence à se balader dans le quartier asiatique. Ils s’approchent ‘un stand de nourriture exotique et Madison en profite pour embrasser Adam au passage. Plus loin, on peut apercevoir la jolie S. Eliot Steele, qui profitait de ce jour festif pour prendre des photos de ce magnifique quartier. Si les deux amants ne l’ont pas remarquée, elle a très bien remarqué les deux amoureux enlacé. Elle gifle Adam, profitant pour renverser le contenu de son verre sur son t-shirt et lui tourne le dos, les larmes coulant sur son visage. Elle part, il la rattrape par le bras et elle se dégage de son emprise, vidant son sac. Elle le gifle une dernière fois, et s’en va loin d’Adam. Madison ayant assisté à la scène, part un peu en retrait, faisant tout de même comprendre à Adam qu’elle est encore là. Il s’approche d’elle pour s’excuser et l’informer de son départ. Eliott heurte Maggie Wallace, venue voir Joshua jouer elle aussi, mais la foule étant trop dense, elles se perdent de vue. Elle rejoint la place où Joshua et son groupe joue. Dans un restaurant du quartier chinois, on peut retrouver M. Clarence Burns qui pour échapper à l’effervescence amoureuse qui régnait en ville, emmène sa copine, Leaven, déjeuner à Chinatown. Main dans la main, ils arpentent le quartier. Ils s’approchent près de la scène. Q. Julia-Rose Dawson, venue pour encourager Joshua, engage la conversation avec Andreas, son neveu.

La parole est à Sinead

Lorsqu'elle avait mis un pied sur le continent américain, Sinead avait pu enfin poursuivre son american dream à elle. Elle s'était découverte une passion pour l'étranger et passait le plus clair de son temps dans le quartier asiatique de Los Angeles. Habituée des salons de thé et des échoppes en tout genre, elle ne comptait donc pas manquer ce grand événement qu'était le nouvel an chinois.
Bien qu'elle ne connaissait presque personne dans la ville, ce qui était un paradoxe pour une fille qui adorait sortir, elle décida quand même de faire acte de présence quitte à passer la journée à s'empiffrer de spécialités chinoises. Ne sachant pas trop quelle spécialité météorologique cette journée allait lui réserver, elle partit sur quelque chose de chaud qu'elle pourrait enlever facilement. Un gros pull loose d'une couleur qu'elle peinait à définir malgré son cursus, une écharpe rose, des chaussettes montantes assorties à son pull, et des espèces de Richelieu montante qu'elle adorait, ramenées de la fashion week italienne. Elle accessoirisa sa tenue avec un headband floral, un sautoir avec une croix gothique et un sac noir. Enfin, prête, Sinead sortit de l'appartement qu'elle partageait avec son frère, direction Chinatown.
L'atmosphère était simplement délicieuse. Du rouge à tous les coins de rue, le traditionnel dragon bariolé arpentant le quartier. Et la nourriture ! Elle s'arrêta devant une échoppe ouverte sur la rue et acheta quelques friandises au sésame et des beignets d'ananas avant de poursuivre sa route.
Alors qu'elle allait se rendre dans son salon de thé préféré pour regarder le spectacle au calme, une musique attira son attention. Elle avait une impression de déjà-vu et sa curiosité piquée au vif, prit le pas sur ses habitudes.
Jouant des coudes à travers la foule, elle parvint enfin devant la scène, contemplant des jeunes hommes en train de jouer, devant une foule en délire. Sortant son appareil photo de son sac, elle commença à prendre quelque photos, se reculant peu à peu pour les avoir dans tous les angles, se heurtant alors à quelqu'un.

Spoiler :

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« C’est de l’ironie ? ». Le sourcil levé, je la dévisage. Je ne sais pas l’intention qu’elle met derrière ses mots, mais je capte bien vite, l’amertume dans sa voix. Et j’espère, j’espère qu’elle ne se fou pas de moi, car je me sens déjà bouillir intérieurement. Bien sûr que la situation ne me laisse pas de marbre, que la tristesse d’Eliott m’atteint. Quand bien même je suis le seul responsable de ce qui m’arrive, de cette situation chaotique, j’en suis touché. Et cette faiblesse me tue, autant qu’elle me ronge. Madison ne peux pas la pointer du doigt, mettant un coup à ma fierté et encore moins me la reprocher. Je la vois s’approcher de moi, glisser quelque chose dans ma poche. Immédiatement ma main s’en va tâter le tissu, et avec ses mots, même si je n’en ai pas besoin pour reconnaître la fine dentelle d’un sous-vêtement, je comprends ce qu’elle vient d’y placer. Ça aurait dû être une belle soirée. Et mon sang dans mes veines ne fait qu’un tour, mon cœur s’accélère bruyamment dans ma poitrine tant l’excitation et l’adrénaline de ce qu’elle me fait imaginer me transcende. Je la veux, mais je la déteste lorsqu’elle se met à déblatérer un flot de parole qui me met hors de moi. « Tu crois que c’est le bon moment là ? Tu crois qu’après les deux gifles et les reproches que je me suis pris dans la gueule j’ai besoin des tiens ? Nan mais va s’y et puisqu’on y est personne d’autre ne veut en profiter ? ». Sur mes derniers mots, c’est à la foule que je m’adresse. Je suis tellement en colère que j’en perd les pédales, que je me donne en spectacle, alors que je déteste ça, profondément. Mais Madison a ce pouvoir de me faire changer, de faire de moi l’opposé de ce que je suis, de me faire péter les plombs en quelques mots. « J’arrête pas de perdre mon temps avec toi ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? Que je t’envoie des fleurs, que je t’écrive des lettres ? Que je vienne chanter devant ta fenêtre ? ». Elle m’en demande trop, je ne suis pas cet homme. Et pourtant, elle sait mieux que quiconque combien j’ai pris sur moi pour enfin la posséder. Non, je ne pense pas à une relation exclusive. Pourtant c’est bel et bien la seule femme que j’ai mis dans mon lit depuis Eliott, la seule à laquelle je pense jour et nuit, et ce depuis longtemps, trop longtemps. Je n’étais définitivement pas à la hauteur du salaud pour lequel elle me faisait passer. Et j’en ai marre, marre de ses reproches qui ne sont pas les premiers et tombent au mauvais moment. Alors je lui tourne le dos, elle est déjà bien loin, pour retrouver ma moto.

Fêter la saint-valentin en bonne et due forme quand la relation n'a même pas atteint deux mois entier? Hum, non, définitivement ce n'était pas pour Leaven. Non pas qu'elle était l'une de ces femmes anti saint-valentin sous prétexte que tout ceci n'est que commercial - bien que ces femmes n'ont pas spécialement tort - mais elle avait cette impression de... too much pour sa relation récente avec Clarence. Célébrer cette fête comme un couple qui avait passé des mois et des mois ensemble n'aurait pas été à l'image de leur relation et si Leaven voulait bien garder une chose intacte dans leur couple c'était bien l'authenticité de leur histoire et sa sincérité à toute épreuve. Alors elle avait accepté d'aller au restaurant avec lui mais ils s'étaient clairement mis d'accord qu'aucun des deux ne ferait de cadeau particulier à l'autre. Apprêtée, elle s'était tout de même prêtée au jeu de la séduction dans sa robe blanche en dentelle légèrement moulante. Elle lui devait au moins ça, d'être jolie, pour le remercier de la soirée qu'elle s'attendait à vivre en toute simplicité. Ses talons claquant contre le sol, elle ne pouvait s'empêcher de rire à la réflexion de Clarence lorsque les douces odeurs du quartier vinrent chatouiller leurs narines.  « Je me disais bien... Ça me semblait étrange que tu t'avoues aussi vite vaincu face à ton estomac. » Un sourire amusé sur les lèvres, elle commençait à bien le connaitre après un mois et demi d'histoire commune et elle savait ô combien il peut parfois se montrer gourmand... tout le temps, pour tout vous avouer. Répondant à son bref baiser, elle souriait un instant contre ses lèvres, ne lâchant pas sa main. « Merci pour le restaurant, c'était chouette... et super bon. » Une façon de lui répondre, de lui dire qu'elle était contente elle aussi d'avoir acceptée de le suivre ici.

L'effervescence du lieu ne la perturbait pas plus que cela. Elle pouvait déjà sentir de nombreuses personnes la frôler, elle en avait donc déduit qu'un évènement se tramait, autre qu'un feu d'artifice qui serait probablement tiré un peu plus tard. Ses doutes furent confirmés quand la musique se mis à  résonner dans la rue, engendrant des cris d'encouragements et autres manifestations de joie comme des sifflements. Si Leaven ne pouvait pas voir, elle sentait très distinctement que l'ambiance chauffait doucement mais sûrement et elle entendait de la bonne musique, alors pourquoi serait-elle contre? Elle aurait pu l'être si elle s'était retrouvée seule dans cette foule mais ce n'était le cas, alors tout allait pour le mieux. Alors docilement, elle suivait Clarence passant devant sous l'impulsion du blond. Et effectivement, non seulement elle entendait qu'ils s'approchaient de la scène, mais elle le sentait, les personnes étant d'autant plus serrées à cet endroit. Fort heureusement, Leaven n'était pas claustrophobe et elle se sentait en sécurité à partir du moment où son petit-ami restait près d'elle et manifestait sa présence par sa voix ou par le toucher. Mais ça, c'était sans compter sur une jeune femme (Sinead) qui, en reculant, lui rentrait droit dedans. Cherchant à garder l'équilibre sur ses talons, Leaven n'était pas tombée mais forcément, elle s'était décalée de quelques pas, perdant Clarence dans la foule. « Est-ce que ça va? Vous vous êtes pas fait trop mal? » Pour le moment Leaven se souciait plus de la personne qui venait de lui rentrer dedans que de sa propre sécurité. La foule en délire avant tendance à se mouvoir légèrement, créant un peu plus d'espace entre elle et Clarence mais pour le moment elle gardait son sang froid, elle ne paniquait pas à l'idée d'être seule loin d'une connaissance rassurante... pas encore...

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I'm like a rubber band until you pull too hard

En pleine discussion, Jude avait choisi le mauvais moment pour intervenir, bien qu’elle était extrêmement heureuse de le voir sur la scène. Lui si discret habituellement, elle était impatiente de le voir commencer à frapper les rythmes entêtants de leurs chansons. « Hey Jude ». Répondit-elle plus poliment qu’amicalement même si ce n’était pas du tout l’intention qu’elle voulait y mettre. Mais voilà, sa discussion avec Josh la prenait tellement qu’elle n’avait pas vraiment fait attention au reste. Bien sûr qu’une fois le concert fini, elle sauterait sur Jude pour parler un peu plus. Le pauvre s’était déjà réfugié prêt de sa batterie. Tout ira bien maintenant … Ces grands yeux brillants l’espéraient, du plus profond d’elle-même. Elle voulait que les choses se passent bien, que les disputes, que les malentendus, que les jalousies et les non-dits cessent. Et elle comptait bien y mettre fin dès que le concert serait terminé. Mais pour le moment, elle ne voulait pas y penser. D’une nature calme et intouchable, Riley ne voulait pas se laisser submerger par la tension qui régnait dans son corps à l’idée d’avoir cette discussion. A l’idée de passer un cap qui la terrorisait autant qu’il la soulageait. Alors, elle se laissait emporter par la musique, par la prestance du groupe sur scène, de Joshua sur qui elle perdait plus particulièrement son regard, surtout lorsque ses paroles semblaient se rapprocher de trop prêt de sentiments inavoués. Les chantait-il pour elle ? Ne se faisait-elle pas le film du siècle en le pensant ? Son regard ne pouvait être trompeur, mais la jeune femme pouvait se laisser aveugler par ses propres sentiments. A sa droite, une jeune femme, blonde (Maggie) venait de se frayer un chemin pour pouvoir voir de plus prêt le groupe. « Ils sont canon hein ? ». Lança t-elle, le regard amusé, pleine de vie et hyper sociable comme toujours avant de reporter son attention sur la scène.