Bien évidemment, cette séance de shopping me paraissais être des plus normales. Je n'avais pas pensé un seul instant à le voir comme un homme, trop occupé à le voir comme un ami, ou plutôt disons une amie, pour le coup. J'avais essayé cet ensemble, magnifique en passant d'ailleurs, mais qui ne faisait pas l'affaire. J'en prenais un autre, bien plus beau. Il accrocha le soutien-gorge sans broncher. « D’a-d’accord. » Je souris et sens ses mains timides dans mon dos. Il avait ce côté timide qui me faisait souvent sourire, c'était marrant. Il avait certainement jamais fais ça, ce qui me paraissais normal de la part d'un homosexuel. En réalité, ça faisait du bien. Ouais, ça faisait du bien d'être avec quelqu'un qui ne vous voyait pas comme un objet, ou qui ne se mettait pas dans tout ses états face à une femme nue. Une femme aurait certainement et secrètement comparé nos deux corps, savoir si elle est mieux que moi. Si elle est mieux, elle se serait mise à me regarder avec un air supérieur et hautain, et si mon corps aurait été mieux que le sien, alors elle aurait été jalouse et serait devenue muette par tant de colère. Là, je n'avais aucun soucis. C'était un homme, et il était gay. Il était la personne idéal dans ce genre de shopping, et je me sentais vraiment à l'aise en sa compagnie. « Tes seins sont très beaux même sans soutien-gorge. Prends tous ceux que tu veux, je suis sûr qu’ils t’iront. ». Je le regarde dans le miroir, et regarde de nouveau mes seins, souriant comme une débile. Un homme qui m'aurais dis ça, j'aurais fondu directement. Quand je vous dis que les gays sont les hommes parfaits. Et nous, pauvres filles que nous sommes, nous récoltons les restes. Ce sourire débile, je ne trouve rien d'autre à dire qu'un doux et franc « Merci. ». Le jour où je rencontre un garçon pareil, je me promet de ne pas le laisser filer ! Enfin un garçon.. un hétérosexuel, je veux dire. « Atlanta… » Je lève les yeux vers lui, ne me tournant pas puisque ses mains tenaient mes épaules. « Oui ? » « Je… Je ne suis pas en train de me … défiler mais… tu n’es pas gênée de te montrer à moi mais… tu es consciente que tu ne me rends pas insensible ? Je veux dire… tu es une fille. Moi, un garçon… » Je fronce les sourcils. Attends, quoi ? J'ai peur de ne pas comprendre là.. « Ouais mais t'es.. », t'es gay, n'est ce pas ? T'es pas juste un garçon comme ça ? Je me tournais vers lui, attendant la suite. « Tu me rends dingue, Atlanta. Je ne veux pas que tu me prennes pour un obsédé, je m’attendais pas à ça quand tu m’as emmené ici, je ne voulais pas te contredire quand on est entré dans la cabine, je veux bien t’aider pour les essayages mais je… pardonne moi de ressentir ça. Tu es trop belle pour que je ne ressentes rien en te voyant dans de telles tenues… » Attends, j'ai peur de comprendre.. il est pas homosexuel ? J'ai fais une erreur, là ? Il a pourtant l'air de.. je le regarde, et mes yeux descendent sur ses hanches. Merde, il a l'air plus attiré par les femmes que ce que je pensais. Je relève mes yeux vers lui, réalisant ô combien j'ai été débile et.. nue face à lui depuis un bon moment maintenant. Je m'en rends compte, et je sens une vague de chaleur se propulser dans mes joues. « Je.. J'suis désolée je pensais pas que.. », tu étais hétéro ? Allez, dis le. Je ne pouvais pas dire ça, c'était horrible de dire à un garçon qu'il avait l'air très homosexuel. « Excuse-moi pour.. ça. », mes yeux montraient son entre-jambe plutôt prêt à aller aux choses sérieuses, on dirait. Je soupirais et passais mes mains sur mon visage, « merde.. de quoi j'ai l'air là ? On dirait que j'essaie de.. t'allumer et c'était pas le but.. », et voilà, bravo. « J'ai l'air d'une.. salope.. j'suis désolée, réellement. » si j'avais su, rien de tout ça ne se serait passé, croyez moi. En même temps, ce qu'il m'a dis à propos de mes seins.. et ses compliments.. rah ! Moment très gênant. « Je vais.. me rhabiller et.. on peut attendre ici si tu veux le temps que.. ça se calme ? » il allait pas sortir de la cabine avec une érection, qu'est ce que les autres clientes vont penser ? Je me mordais la lèvre et lui faisais dos de nouveau, « j'ai juste.. j'suis désolée mais j'ai.. besoin de toi pour détacher.. ». Quelle conne, j'vous jure.