Je me rends compte de l'impact de mes sentiments pour lui quand il avoue la peur que ça lui inspire. Rien que lui pourrait me tuer. Mais l'amour, n'est-ce-pas ça ? Dépendre des sentiments de l'autre ? De ce qu'il pense de vous ? Je frémis et je n'ose lui répondre car je ne sais pas quoi lui dire. Je l'aime et c'est une évidence. Seulement... en parler nous tue, trop les ressentir ou pas assez aussi. Je ne sais pas sur quel pied dansé. Et pourtant, je m'imagine déjà revenir aux USA. En Clandestine. Me cacher chez lui, changer physiquement, du moins les cheveux, pour qu'on ne me reconnaisse pas aussi facilement. Une solution si dingue et amusante. Ça me donne envie. Il se prête au jeu, à sa façon. Sa vision de ma possible épopée clandestine est … macho ! Oui, je la trouve macho même si ça a un côté très excitant. Je glisse ma main sur mon ventre puis finalement, je m'assied à califourchon sur ses hanches. Je sens son sexe contre le mien, encore chaud. Ça m'excite mais je me contiens. Je caresse avec tendresse son ventre. « Seulement pour une journée... » dis-je en souriant, continuant de le toucher. « peut-être deux si on a pas le temps de tout faire... » Je me mets à rire. Mais au fond, le résultat n'est pas amusant. Je ne pouvais vraiment pas faire ça. Je me penche au dessus d'Adam, déposant mes lèvres sur les siennes. Puis je le regarde tendrement. « Vivre avec toi, partager ta vie, dormir le soir à tes côtés, te faire à manger... ça me dit. Mais je ne supporterais pas de rien faire de mes journées... Je veux dire... je ne saurais pas être une femme au foyer. Je veux pouvoir travailler, apporter moi aussi de l'argent à un foyer. Je ne veux pas être un poids pour toi, je ne veux pas dépendre de toi, encore moins me faire entretenir... je veux juste … être un morceau de ta vie en pouvant faire autre chose que d'écrire ton histoire. Il va falloir trouver une autre solution, Mister Lewis. » Mes lèvres capturent à nouveau les siennes. Mais cette fois-ci, mon corps nus se blottit contre le sien. Je profite de l'avoir contre moi, une ou deux minutes de mon corps contre le sien, ce n'est jamais de trop. Quand je me décide enfin à arrêter de l'embrasser, mon visage est différent, triste. « Adam... Vu que je ne peux prétendre à aucun travail vu que je n'ai pas pu finir mes études à mon plus grand regret... tu … tu penses que je peux demander à un ami de m'avoir un travail à l'Université ? Je sais qu'il... pourrait m'en avoir un. J'osais pas lui demander mais je crois que je peux le faire pour être avec toi. Même si je ne serais pas la plus grande sexologue de tous les temps... » Je souris, rêveuse. Je me disais que je pourrais lui demander à « lui », lui étant Tristan Renner. Doyen mais aussi mon ancien amour, je sais qu'il me trouverait quelque chose. Mais au moins, je pourrais peut-être prétendre à un VISA de travail et rester avec mes amis américains et surtout... Adam.