Mon voisin me dit que la Suisse, c'est cool, ce qui rend fier mon côté patriotique. Il faut dire que je suis un homme fier de ses racines ; ça, je l'ai toujours été. Il me demande ce que je vais faire au festival et je me contente de lui répondre que :
- Je suis envoyé par le "L.A. Times" pour couvrir le festival dans son intégralité.
Ou plutôt, je suis envoyé en tant qu'assistant de la personne chargée de faire le reportage, mais ça, il n'a pas besoin de le savoir. Malgré mon jeune âge, l'emploi que j'occupe ne me rend pas nécessairement fier dans la mesure où je me sais capable d'en faire bien plus, si, toutefois, on m'en donnait l'opportunité. Il m'explique que, pour sa part, il sera commis de cuisine, et je souris légèrement avant de lui dire :
- Il semblerait que je me sois assis à la bonne place.
En effet, si je parviens, moi aussi, à avoir de quoi me nourrir gratuitement pendant la durée du festival, mes économies auraient de la marge pour respirer, ne serait-ce qu'un peu. Il m'invite alors à le prévenir si jamais je me retrouvais à vouloir un peu de silence, invitation dont je prends note au plus profond de mes pensées. Lui souriant alors, je m'apprête à lui dire que cela ne me semble pas nécessaire lorsque je vois le dénommé Jamahl se propulser vers mes pieds afin d'y déposer un charmant ... Présent ... Organique. Légèrement écoeuré, non pas par l'odeur mais, plutôt, par le fait que mes chaussures neuves sont très probablement bonnes pour la poubelle, je le regarde froidement avant de lâcher, tout simplement :
- Visiblement, quelqu'un a trop abusé de la nourriture gratuite, ce matin.
Dégouté, je me demande bien ce que je peux faire afin de me nettoyer les chaussures et le bas de mes jambes. Ce n'est pas comme si je me promenais avec du désinfectant sur moi en permanence, après tout.
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+ DOESN'T IT FEEL SO GOOD TO BE BAD?