HUITIEME INTRIGUE ♫ LE COACHELLA, trajet en bus (groupe 1)

voyage en bus - groupe 1

Lunettes de soleil sur le nez, cheveux au vent, vous attendez votre tour pour mettre vos bagages dans la soute. Ca y est c’est le grand jour. Depuis que vous avez reçu le mail de confirmation il y a quelques jours, votre tête s’est remplie de rêves et tout ça prend forme dès aujourd’hui. Coachella H-3, bitches ! En attendant que vos vacances prennent une forme plus musicale, vous voilà devant le conducteur,  ticket de bus entre les mains, errant dans le bus à la recherche d’une place libre. Prêt(e) à passer trois heures en compagnie d’une tête inconnue, d’un ami de longue date ou d’un ennemi ? Techniquement vous n’êtes pas supposé(e) changer de siège, mais je suis sûre que si vous faites votre plus belle tête de chien battu on vous laissera vous mettre à côté d’une autre personne ! Enfin ça reste à voir ! Attachez vos ceintures, sortez vos livres ou vos téléphones, un petit selfie (n’oubliez pas de mettre le hashtag #FRAT7LxCOACHELLA) pour la route et c’est parti !

RAPPEL : Le bus contient 60 sièges dont une majorité sont occupés. Merci d'en tenir compte dans vos réponses.

Siège 03 (fenêtre) : Lisa T. M. Renfield
Siège 04 (couloir) : Alice Collins

Siège 07 (fenêtre) :
Siège 08 (couloir) :

Siège 11 (fenêtre) : Babylone Kara Hollander
Siège 12 (couloir) : W. Scarlett Potter

Siège 29 (fenêtre) : A. Javier Belasco
Siège 30 (couloir) : Liam N. Winterbell

Siège 31 (fenêtre) : "JJ" Kane
Siège 32 (couloir) : Lux C. Fawkes-Lee

Siège 57 (fenêtre) : Lukah T. Foster
Siège 58 (fond) : Grace W. Nolan
Siège 59 (fond) : Emily C. Peters
Siège 60 (fenêtre du fond) : Noah Jayden Swanson

(Choisissez le numéro de votre choix ainsi que le côté fenêtre ou couloir pour que nous puissions l’ajouter au listing et que chacun puisse voir où il peut encore se mettre ! Prière d'indiquer votre choix de siège en gras à la fin de votre première réponse sur le sujet. Merci d'avance. )

PS : n’oubliez pas d’aller recenser vos points par ici !

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Noah avait enfin terminé les cours. Il aimait bien ce dans quoi il étudiait, mais il aimait encore mieux faire de la musique pour se divertir et pour divertir les autres. Et il était épuisé. Il allait donc se reposer. Mais pour tout de suite, c'était le coachella qui allait commencer et il était impatient d'y être ! Il savait qu'il allait s'amuser. Il aurait bien aimé faire partit du festival pour être musicien, mais il se dit qu'il allait avoir plein d'autre année pour le faire. Il avait donc choisi d'y aller pour prendre du bon temps. Sauf que là, c'était le temps d'y aller s'il ne voulait pas manquer de temps ! Il attrapa son petit sac dans lequel il avait mis du linge de rechange et sa guitare pour pouvoir jouer autour des feux de camps après les spectacles et s'en alla en courant pour ne pas manquer l'autobus. Lorsqu'il y arriva, l'autobus était là et il n'y avait personne à l'intérieur. Il donna son ticket au chauffeur et se dirigea vers le fond complètement. Le banc 60 près de la fenêtre du fond était l'endroit idéal ! Il allait pouvoir être tranquille et observer un peu tout le monde tout en étant subtil. Le jeune homme espérait voir Emily et Ashley, ses meilleures amies. En attendant de partir, il prit son ipod et mit ses écouteurs sur ses oreilles. Il appuya sa tête sur la fenêtre et se mit à regarder vaguement dehors.

© Grey WIND.

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Javier avait acheté discrètement son billet pour Coachella. Il avait bien des amis qui lui avait gentiment proposé de venir avec eux mais il avait envie de vivre une vraie expérience américaine. Le billet entre les mains, il faisait la queue devant le bus, attendant patiemment son tour, l’air anxieux, le souffle court à cause de cette chaleur ambiante. Comment est-ce que cela fonctionnait ici aux États-Unis d’Amérique ? N’importe qui pouvait-il monter dans le véhicule ? Fallait-il montrer son billet en souriant ou simplement le poinçonner sans même un regard snob pour le chauffeur ? Mille pensées s’entrechoquaient dans son esprit et il décida finalement d’observer les personnes devant lui et leur savante technique pour monter dans le bus. Il n’avait encore vu personne dans la queue et espérait que cela continuerait ainsi pendant quelques temps. Il espérait bien ne croiser personne de sa connaissance et pouvoir vivre par lui-même l’American Dream. Tendant son billet avec son regard le plus condescendant possible, murmurant toutefois un remerciement en reprenant son billet – éducation catholique oblige – Javier sentit une grosse goutte de sueur descendre le long de son dos. De toute évidence, le placement était totalement libre – aucun numéro de place n’étant indiqué sur son billet – mais de tacites règles régissait le tout. Arguant de son ignorance naturel, il décida de passer outre et de s’asseoir là où il le désirait. Les places vides du milieu lui semblaient être un bon compromis. Déposant son sac sur le siège côté couloir – d’accord, le voyage en bus pour préserver la planète mais s’il devait en plus voyager à côté de quelqu’un ! – il s’assit sur le siège 29 afin d’être juste à côté de la fenêtre et de pouvoir admirer le paysage. Un regard noir venait quant à lui accueillir chaque nouveau venu qui désirait s’asseoir à ses côtés.

© Grey WIND.

It's time. Summertime. Vêtue d'une légère jupe noire descendant jusqu'aux genoux et d'un fin tee-shirt blanc adapté à la saison, c'est avec calme que je m'installe dans le siège 03, vers l'entrée du bus, près de la fenêtre. Ayant toujours préféré pouvoir observer la vue en voyage afin de mieux pouvoir passer le temps (et n'étant pas assez résistante pour pouvoir lire dans un véhicule sans en éprouver d'importantes nausées), mon choix s'était rapidement dirigé vers l'avant du véhicule tout simplement parce que "première arrivée, première servie". En l'occurrence, cela veut dire que je serai la première arrivée au Coachella ... Et avec un peu de chance, la première à descendre du bus, également. Tristement, mon regard se pose sur le siège vide à ma gauche. Snow serait parfaitement rentré à cet endroit ... Mais Snow n'est pas là. Soupir. Mon regard las se perd sur la route que j'aperçois par la fenêtre, et, un instant, je me demande s'il est actuellement en train d'effectuer sa montée, au dos de sa moto. Pourquoi les hommes sont-ils aussi têtus ? Il avait insisté, et insisté, et insisté ... Mais ma réponse était abrupte, décisive et, surtout, irréversible : "Non". Je ne monterai pas au bord de sa moto avec lui. Je ne souhaite pas risquer un accident de la route à bord d'un véhicule si dangereux. J'en ai vu, des cas graves, dans les salles d'urgences, pendant mes stages. Ce n'était pas très beau à voir et les espoirs d'une guérison miraculeuse étaient souvent bien faibles. Je tiens trop à la vie pour partir comme cela, pour ma part.

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blonde in every color.

Spoiler :

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Coachella, coachella, coachella. Lux n'avait que ce mot à la bouche depuis pas mal de temps maintenant. C'était le festival à ne pas manquer. Autrement dit, tout le monde y serait. C'était enfin le jour J et rien ne pouvait l'empêcher de monter dans ce bus, qu'elle attendait impatiemment depuis vingt minutes déjà. Accompagnée de JJ, elle analysa son ticket histoire de vérifier qu'il était toujours opérationnel, comme si elle ne l'avait pas déjà fait un million de fois depuis qu'il était en sa possession. Le bus arriva enfin et JJ et elle sautaient déjà d'excitation rien qu'à la vue de celui-ci. Laissant passer la brunette devant elle, elles entrèrent à l'intérieur tout en donnant leur précieux ticket, le sourire jusqu'aux oreilles. Les deux amies avançant dans le bus, JJ s'arrêta finalement vers l'arrière du bus, aux sièges 31 et 32. Lux poussa la jolie brune jusqu'à la fenêtre et s'assit, quant-à elle, côté couloir. Elle était trop instable pour s'asseoir à une place trop fermée et elle savait que JJ appréciait d'être près de la fenêtre, de toute façon. Embrassant d'ailleurs furtivement son amie sur les lèvres en guise de plénitude, elle lui fit un large sourire avant de lui demander : « Prête ? ». Et à peine assise, elle se mit à chanter un air populaire qui sentait le voyage à plein nez. Elle aimait mettre l'ambiance et peu importe que les autres ne soient pas en état d'apprécier le trajet de cette façon là ; il était temps de s'amuser ! Et selon elle, même la route en bus faisait partie intégrante des vacances et était comme une introduction au festival. Nul doute : Coachella mettait Lux de très bonne humeur.

© Grey WIND.

Coachella ! Elle y était ! JJ avait attendu cela avec tellement d’impatience qu’elle avait du mal à tenir en place. Elle accueillait ces vacances avec plaisir ! Après toutes ces semaines dans ce centre dont elle ne voulait plus parler, elle avait grand besoin de s’aérer l’esprit à l’heure actuelle. Elle avait besoin d’oublier tous les diagnostics des psychologues sur son état mental. Lux et elle allaient passer d’excellentes vacances, même si dans son cas, elle devait plutôt travailler, mais vu son activité, elle passerait plus de temps à lazarder au soleil plutôt qu’à s’inquiéter de son patron, de ses horaires, du peu de temps qu’il lui restait ou autre choses du même acabit. Accompagnée de sa meilleure amie, elles mirent leurs affaires dans la soute avant d’embarquer, grand sourire aux lèvres et bonne humeur aux creux des reins. La brune finit par s’installer au siège numéro 31, Lux juste à côté, et c’était partit ! « Et comment ! » s’exclama JJ, à haute voix, se fichant mal d’importuner ses autre compagnons de voyage, sourire aux lèvres et quelque peu charmée par le baiser qu’elle lui avait gratifié. « Et toi alors ? » Elle soutint également son amie dans son chant, la bonne humeur était reine « Je te propose qu’on fasse la fête dès qu’on arrive, histoire de faire connaissance avec nos voisins et de se mettre les plus beaux dans la poche » Elles avaient décidé de vivre ensemble, tant qu’à être là toutes les deux, autant en profiter ensemble jusqu’au bout. « Comme j’ai hâte ! »

Mes nombreux voyages à l’étranger m’avaient appris à partir léger et cette fois ci ne faisait pas exception. Je déposais un simple sac à dos dans la soute avant d’attendre derrière une jeune femme brune qu’elle ne se décide à monter dans le bus. Tout en grimpant les escaliers, je la suivais à travers le long couloir où elle trouva sa place à côté d’une jeune femme qui semblait être son amie. Frappé par l’extravagance des deux jeunes femmes, un petit sourire amusé s’afficha au coin de mes lèvres. Le trajet s’annonçait agité avec ses deux là. Mais je ne m’attardais pas, continuant juste derrière elle vers les dernières places du fond. Je n’appréciais pas particulièrement ses places là, mais je n’avais pas eu le choix. Alors je m’asseyais à la place 57 côté fenêtre et prenait déjà mes aises en laissant une de mes jambes repliée quand l’autre s’allongeait sous le siège devant moi. Un garçon (Noah) était assis à la place opposée à la mienne mais les quatre places du fond faisant bloc on pouvait aisément s’adresser la parole. Ce que, d’un naturel sociable, je fis sans hésiter. « Le trajet risque d’être agité ». Lançais-je, en pointant du menton les deux jeunes femmes (JJ et Lux) juste devant nous. « Ça va nous mettre dans l’ambiance pour le festival ». Passant une main sur ma crinière rasée sur un coup de tête pour l’été, j’espérais ne pas avoir trop de mal à croiser Leah, ma meilleur amie à ce fameux festival.

La fin des cours depuis deux jours, le soleil qui brillait, la chaleur qui brûlait délicieusement la Californie : aucun doute, l'été était bien là. Achevant de boucler sa valise, Emily vérifiait qu'elle n'avait rien oublié. L'année scolaire s'était achevée, et elle allait quitter pour l'été sa chambre d'étudiante, ainsi que sa colocataire et meilleure amie Talya. Bien que, dans le cas de cette dernière, elles allaient vite se retrouver. Tout comme l'immense majorité des étudiants de l'UCLA, car tout le monde ou presque se rendait au même endroit cette année. Le festival de Coachella. Un sourire réapparut sur son visage rien qu'à cette pensée. Après l'avoir attendu pendant des semaines, enfin, elle y allait. Un des plus grands festivals de musique des Etats-Unis, à Indio, en Californie. Saisissant la poignée de sa valise, ainsi que son sac, dans lequel elle jeta un rapide coup d'oeil pour vérifier que son billet de bus s'y trouvait bien, vêtue d'une légère robe à motifs, elle quitta définitivement l'université en direction des vacances. Se rendant à la gare routière, d'où partaient les autocars, elle sourit encore à l'idée de prendre ce moyen de transport. Elle qui rêvait toujours de vivre des clichés comme dans les films, elle se rendait à un festival de musique, en sillonnant les routes américaines dans un bus ! Que demander de plus ? Glissant son bagage dans la soute, elle présenta son billet au chauffeur avec son plus joli sourire, et la jeune femme se chercha une place. Les sièges n'étaient visiblement pas attitrés, aussi cherchait-elle simplement un visage accueillant ou un endroit libre, la plupart des gens étant déjà montés. Tout à coup, regardant dans le fond du bus, elle aperçut Noah, un de ses meilleurs amis. Elle savait que, comme elle, il se rendait au Coachella, mais tous deux n'avaient pas songé à se synchroniser pour éventuellement y aller ensemble. Et voilà que le hasard les réunissait. Comme quoi... Lui faisant un léger signe de la main, elle alla s'asseoir à côté de lui, dans le fond, au siège 59. La rangée du fond était composée de quatre sièges, ce qui lui permettrait en plus d'éventuellement lier connaissance avec d'autres gens. Adressant un sourire -décidément, elle souriait beaucoup aujourd'hui- au brun assis au siège 57, de l'autre côté de la rangée, elle se tourna vers Noah :
"Tu vas bien ?" lança t'elle à son ami, avant d'observer les gens montant dans le bus, à la recherche d'autres têtes connues.

Une bonne raison de se mettre à l'envers et profiter de ses vacances.. COACHELLA ! J'avais bien l'intention de de prendre du bon temps. J'avais économiser pour ça et autant dire que cela ne m'arrivais pas souvent alors ça voulait dire que j'étais impatiente. Les attraits du bus ne m'enchantais pas vraiment mais si il fallait chanter des chanson paillardes et montrer ses fesses aux voitures d'à côté, je le ferais. Alors autant dire que j'étais fin prête à quitter mon appartement, une petite valise au bout du bras, mes lunettes de soleil au bout du nez. J'avais revêtus pour le trajet un short en jean, des sandalettes bleu foncé, assorties à mon débardeur et un chapeau de paille. Été ON ! Mon sac à main à l'épaule, je déposa ma valise dans la soute du bus avec ma tente et grimpa. Je lâcha un petit 'bonjour' au chauffeur en lui montrant mon billet. Puis je me dirigea vers l’allée et scruta les place qu'il restaient. Je choisis de m'installer au siège 11, côté fenêtre. Si il fallait que quelqu'un s’assoit à côté de moi, et bien souhait, qu'il en soit ainsi. Mais pour l'instant je retira mon chapeau et le laissa sur mes genoux et rangea mes lunettes de soleil dans mon petit sac. Je ne me retourna pas, je ne connaissais visiblement personne et si cela se trouve ne connaîtrais bien personne.Je n'avais pas vraiment d'amis,mais cela ne m'empêchera pas de m'en faire durant mon séjour après tout. Je n'était là que pour m'amuser et on disait souvent que pour s'amuser il fallait des personnes avec qui le vivre. Alors si il le fallait, je rencontrerait des gens. Ça ne devrait pas être très compliqué.

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Noah était bien assis dans son banc. Il était content d'avoir choisis cette rangée parce qu'elle était composée de quatre bancs et il allait pouvoir faire connaissance avec d'autres personnes. Il avait toujours été sociable et adorait faire de nouvelles rencontres. Il se demandait se que lui réserverait ce trajet en autobus lorsque deux filles entra dans le car et se misent à chanter des chansons. Il sourit. C'était complètement son genre. Puis, un autre garçon arriva et s'assit dans sa rangée, à l'opposé de lui. Le jeune Swanson lui fit un sourire. « C'est clair. Et c'est ce qui rend les trajets de bus si intéressant. » Il parait pour se lever et commencer à chanter avec les deux filles lorsqu'il vit quelqu'un qu'il connaissait très bien entrer dans le bus. C'était Emily, sa meilleure amie, sa confidente, sa muse. Un sourire vint se poser sur ses lèvres. Il savait qu'elle allait au coachella, mais il ne savait pas qu'ils allaient prendre le même bus. Lorsqu'elle vint s'asseoir à côté de lui, il la serra dans ses bras comme d'habitude. « Je vais très bien. Et toi Mily ? » Il se leva alors tout en restant dans le banc et commença à chanter l'air que les deux filles avaient entamé d'un ton très fort pour que tout le monde l'entende. Il espérait que les autres allaient embarquer dans l'ambiance qui promettait d'être festive.

© Grey WIND.

Je devais faire le voyage avec Alice, c’était ça le plan, mais le fait est que le bus est déjà bien rempli et que je ne sais le pourquoi du comment je me retrouve assise à l’arrière. Le siège 58. j’avoue que je ne fais pas réellement attention à ce qu’il se passe autour de moi, d’ailleurs, je me perds déjà dans un bouquin et la musique plutôt élevée sortant des écouteurs de mon iPod. Oui, quand je m’y mets, je n’ai pas envie de me sociabiliser. Une peste, c’est bien ce à quoi je dois ressembler, mais à la vérité je me fiche de l’impression que je dégage, me fiche réellement des regards des gens, de ceux qu’ils peuvent penser de moi. Et c’est bien mieux comme ça, au moins, je ne suis déçue par personne, jamais, vu que seul mon avis compte. Lorsque je me permets de penser ça, mes pensées s’envolent vers un certain Andreas, le drame de ma vie, bon d’accord, j’exagère un peu, et ce weekend je n’ai juste pas envie de parler de lui. Je veux pouvoir profiter, et oui, j’ai conscience que vouloir, ça fait très fille pourrie gâtée. Quand je relève enfin le nez de mon bouquin, je remarque une tête que je connais, tout à côté, je déglutis, il faut dire qu’entre lui et moi, ce n’est pas comme avec son frère, c’est le moins qu’on puisse dire, croyez-moi. Je ne sais pas pourquoi je le fais, mais quand je vois son pote se lever afin d’aller rejoindre les deux filles qui sont déjà en train de s’amuser, je retire un écouteur de mon oreille pour lui parler. « Tu sais donc t’amuser, Lukah ? » Non pas que j’en doutais, mais faut dire que chaque fois qu’on se voit c’est plus électrique qu’autre chose.

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Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

Je vais enfin m’éloigner de mes parents. Ils m’étouffent trop. Pour une fois, je n’ai pas voulu travailler pendant les vacances. Je veux profiter de ma vie. Et je l’ai vite compris depuis quelques temps. Et pour profiter, Coachella c’est le meilleur endroit. En plus, je sais que je vais retrouver bons nombres d’amis là-bas, tout le monde y va. Je me suis inscrit en tant que bénévole, d’ailleurs. Histoire de m’occuper un peu, me dire que je n’ai pas rien foutu de mes vacances. On m’a dit que je ferais surtout du travail à nettoyer les voitures des gens et aussi dans une cuisine. Laquelle ? Je n’en sais rien mais bon. Je ne m’en préoccupe pas de suite. D’ailleurs, une fois que j’ai mis ma valide dans la soute à bagages, je monte dans un car bondé. Il y a déjà pas mal de monde. Qui plus est, je n’ai pas le choix de me mettre à côté de quelqu’un. J’avance dans le bus en regardant les gens. Je croise le regard de Babylone, remarquant sa présence, je rougis. Les souvenirs remontent. Alors, j’espère la croiser sur Coachella mais pas maintenant. Je continue mon chemin jusqu’au milieu du bus. Il y a un garçon tout seul (Javier). « Salut… euuh… Désolé… » Je souris timidement, bien que gêné comme à mon habitude. Ma timidité me transperce. Je m’assois donc à la place 30, côté couloir. Je glisse mon sac à dos entre mes cuisses puis je fixe avec intensité les coutures du siège en face de moi. Une personne normale essaierait de faire connaissance avec le garçon d’à côté mais moi… j’y arrive pas, j’ai peur du ridicule. Même si je le suis déjà à penser trente mille choses inutiles.

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Intéressant … Je n’aurais peut-être pas décrit les choses ainsi, mais je trouvais la vision des choses du jeune homme (Noah) assez juste. Un sourire amical sur les lèvres, je le suivais des yeux lorsqu’il tentait de se lever pour rejoindre les jeunes femmes … Encore un qui ne perdait pas son temps. Mais le pauvre n’eut pas le temps d’atteindre ses proies qu’une jeune femme attirait son attention. Une jeune femme qui me lança un mince sourire avant de s’asseoir à son siège. A mon tour je la gratifiais d’un sourire puis détournait le visage vers l’extérieur. Ils avaient l’air de se connaître et je ne voulais pas les importunés plus longtemps. Le moteur rugissait sous nos sièges, mais nous n’étions pas encore partis. Les sièges n’étaient pas tous pourvus, dont le siège juste à côté du mien. Passer les deux heures de routes seul ne me dérangeait pas. J’avais souvent mal à la tête dans ces bus mal aérés et surtout bruyants. Mais mon souhait ne s’exaucerait pas aujourd’hui car une silhouette se profilait à ma droite. J’allais esquisser un sourire quand sa voix résonna dans mes oreilles à coup de remarque acerbe. Pas besoin de m’attarder sur son visage, je savais exactement de qu’il s’agissait. Grace. « C’est vraiment ce que je t’inspire ? ». Honnêtement, j’étais étonné. « Tu sais que si je ne lui ressemble pas comme deux gouttes d’eau, je ne suis pas son contraire non plus ». Mon frère, de qui d’autre pouvais-je parler. Je me poussais légèrement pour lui faire de la place. « Mais maintenant que tu le dis, je sens que je ne vais pas beaucoup m’amuser non ».

« C’est vraiment ce que je t’inspire ? » Non pas vraiment, mais j’avoue que j’aime bien l’air qui se trouve sur son visage dans l’instant. « Tu sais que si je ne lui ressemble pas comme deux gouttes d’eau, je ne suis pas son contraire non plus » Je ne l’ai jamais affirmé, aux dernières nouvelles moi, je l’appréciais Lukah, pas Lys, ça ce n’est plus à démontrer, mais c’est lui qui a rendu les choses bizarres entre nous et je n’arrive toujours pas à définir pourquoi. Tandis qu’il me fait de la place, je m’installe un peu mieux en rangeant mon livre dans mon sac. « Mais maintenant que tu le dis, je sens que je ne vais pas beaucoup m’amuser non ». Et là je me demande s’il veut parler du fait qu’on va passer tout le trajet à côté. Je fronce les sourcils en l’observant toujours. Je m’enfonce un peu plus dans mon siège tout en croisant mes bras autour de ma poitrine. Je pince mes lèvres juste avant de prononcer. « Tu sais que c’est toi qui a décidé de me détester hein ? » Je veux dire, c’est vrai quoi, moi j’ai rien demandé, j’ai juste sympathisé avec son frère, je n’ai rien fait de mal, bien au contraire, je ne me souviens que du bien. « Mais si tu veux passer le reste du chemin à faire la gueule, ok, c’est ton droit. » Je vais non plus le supplier pour qu’il s’entende bien avec moi.

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Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

Elle ferme les yeux quelques secondes, elle n’en revient pas encore de s’accorder ce temps là pour elle. Tout un festival pour qu’elle puisse se retrouver, pour qu’elle puisse mettre sa vie de côté. En attendant que ce soit à son tour de monter dans le bus, elle s’amuse à fredonner quelques secondes, sans trop se faire remarquer, oui, parfois elle se permet d’exister autrement qu’à travers les envies des autres, de ceux qui peuvent la payer. Elle a mis affaires dans le coffre du bus, comme tous les autres passagers, et un fin sourire se dessine sur son visage de poupée. Après quelques secondes elle entre enfin, passant devant le chauffeur et lui faisant par pure politesse un signe de la main. Scar n’est pas du genre polie, mais elle est prête à faire un effort au moins pour aujourd’hui, et pour le reste du festival, évidemment. Elle regarde un peu les sièges vides, avant d’en repérer un à côté d’une fille qui semble n’attendre personne à ses côtés (Babylone, siège 12) alors elle s’avance vers elle, et lui tapote l’épaule afin de lui signifier sa présence. « Cette place est prise ? » Elle demande faussement hésitante, comme elle est faussement tout en réalité, elle se sert simplement de ce qu’elle a appris afin de s’adapter à toutes les situations qu’elle pourrait vivre et rencontrer. Comme seule une prostituée le fait.