Buccoo. Tobago. Une ville. Une destination. Un voyage. Une mission.
Jour 4.
Cela fait déjà quatre jours que nous sommes arrivés. Quatre jours que nous avons pu prendre afin de découvrir les lieux et commencer nos missions. Parmi celles-ci ? Aider à ériger les fondations de certains bâtiments. Aider à construire d'autres bâtiments. Jouer avec des enfants, notamment ceux se trouvant dans les rues ... Ou encore, aller rendre visite à ceux se trouvant à l'école ou à l'orphelinat afin de leur donner des cours d'anglais. Au niveau du logement, certains, comme moi, ont choisi de vivre dans une maison d'accueil, tandis que d'autres ont préféré vivre dans une maison "d'invités" conçue pour abriter certains des bénévoles de la mission. Moi, dans tout cela, j'ai bien choisi mes tâches : toutes celles qui me tenaient le plus à coeur ... Mais également, toutes celles ne rimant pas avec un bien simple mot : Adriel.
Oui, Adriel s'était miraculeusement retrouvé sur le même vol, et la même mission. Dans le siège à côté de moi, par la même occasion. Du moins, pendant la deuxième partie du vol ... Soit, celle la plus longue à subir. Adriel s'était retrouvé sur le même vol, donc ... Et moi, j'avais été contraint de faire semblant de dormir, afin de ne pas avoir à le voir, ni même à discuter avec lui. Heureusement pour moi, il ne semblait pas non plus vouloir établir un contact de son côté. Ça avait beaucoup facilité les choses, même si je dois avouer que ça m'avait vexé. Lorsque nous avons atterri, je me suis empressé de m'éloigner de lui. Dans le bus, c'est au fond que je m'étais assis. Puis, nous sommes arrivés à Buccoo. À mon plus grand bonheur, j'avais appris que j'aurais un minimum de moments à partager avec lui.
Ma famille d'accueil était composée de Raca, de son mari et de ses deux enfants. Des enfants charmants, aux belles dents bien blanches et aux sourires éclatants. Ils m'avaient chaleureusement accueilli, parlant un anglais prononcé avec un fort accent, mais compréhensible malgré tout. Je ne leur en ai pas tenu rigueur, ayant moi-même un assez fort accent de ma langue natale. Le contact est tout de suite bien passé. Ce soir, Raca m'a même laissé cuisiner avec elle.
- Son nom est Pelau, les gens mangent ça beaucoup par ici !
Hochant de la tête en silence, je l'avais observé faire, mettant de temps en temps la main à la pâte, découvrant les ingrédients locaux utilisés dans l'élaboration de ce mets.
Puis, nous avions dîné, suivant quoi, j'étais sorti. Me baladant dans les ruelles de la ville, je me dis que j'ai réellement de la chance de pouvoir être ici. C'est alors que j'entends des rires d'enfants, non loin de moi. Me rapprochant, je vois qu'il s'agit d'enfants courant derrière un ballon.
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