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    Rien ne va plus ...

    2 participants

    Rien ne va plus ...

    Mar 21 Avr 2015 - 10:53
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    Gabriel Hartt
    Gabriel Hartt
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    Résidence : Appartement au dessus de sa librairie à Downtown avec Jack et Virginia ses deux jumeaux.
      J'ai pris une journée de congés, laissant les clefs de la boutique Charlotte. Il faisait beau. Un soleil radieux inondait la cité des anges. Les températures extérieures annonçaient l'été. Si seulement, je pouvais profiter de cette agréable journée. Seulement, j'étais astreint à un emploi du temps serré. En effet, quelques rendez-vous médicaux occupaient mes heures. Rien de bien méchant, des contrôle de routine. J'étais entré de plein pied dans ma trentaine année. L'heure était aux bilans... Médical en premier. Je courais d'un bout à l'autre de la ville, afin d'écouter les spécialistes. Rien de bien alarmant à signaler. Seulement contrôler mon taux de fer, et arrêter la cigarette. Pourrais-je stopper cette addiction un jour. Elle agissait comme un échappatoire à ma morne vie. Mettre un terme à cette envie irrésistible de recevoir ma dose de nicotine.

      Le dernier spécialiste rencontré, je décidai de flâner dans les rues de L.A. Je profitai de ce soleil printanier. Je rechargeai les batteries et fis le plein de vitamine D. Je m'arrêtai à une brasserie où je bus un cappuccino. J'y rencontrai l'un de mes plus fidèles clients. Nous échangeâmes sur nos dernières lectures, nos coups de cœur. Ce fut vivifiant. Lorsque nos chemins se séparèrent, il m'indiqua sa visite prochaine à la librairie afin de humer les nouveautés. Nous nous saluâmes et nous prirent deux directions opposées.

      Je souhaitais, avant de rejoindre ma demeure, me promener dans le parc tout proche, profiter encore un peu de cette éclatante journée, entendre le clapotis de l'eau, le bruissement du vent dans les arbres, la joie de vivre des enfants jouant à la balancelle. L'entrée du parc était à un bloc de la brasserie. Je traversais l'avenue lorsque je le vis. Il s'apprêtait à passer en caisse. Je vis l'enseigne. Best Buy. Il achetait un livre là-bas. Il se foutait de moi ! Ni une, ni deux. Mon moral s'assombrit. Je décidai de l'attendre à la sortie du magasin. Lorsqu'il s'engouffra dans la rue, je lui soufflai de manière cinglante : « Bravo ! Tu participes, par cet acte, à la disparition des librairies indépendantes ! » Je regardai à travers le sac quasiment transparent, quel bouquin il avait pu acheté. Je reconnaissais cette couverture caractéristique ! J'avais l'ouvrage dans ma librairie ! « Surtout que ce livre, pour ta gouverne, nous l'avons à la librairie ! » Dis-je toujours aussi sèchement, sans trop le vouloir.

    Re: Rien ne va plus ...

    Dim 26 Avr 2015 - 23:55
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    Oscar Luccheti
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    Discrètement, je ramasse l'ouvrage avant de le tourner. Je le contemple sous tous ses angles, comme si avoir un aperçu de la tranche du livre me permettra de mieux me décider à l'acheter ou non. Je survole sa quatrième de couverture à l'aide de mes deux yeux de façon hâtive, furtive, même, comme pour me rassurer dans ma décision. Puis, j'ouvre le livre avant de faire glisser les pages de celui-ci entre mes mains, sentant la douceur du papier caresser la peau de mes doigts. Finalement, je referme le bouquin avant de contempler sa couverture une dernière fois ; la cravate argentée m'interpelle, comme à chaque fois. J'éprouve presque de la honte face au fait que je tiens actuellement cet ouvrage entre mes mains. Cela aurait pu être pire, cela dit : j'aurais pu me retrouver contraint d'acheter la nouvelle édition, celle ayant pour couverture l'affiche du film. Là, je sais que je ne l'aurais pas acheté, le livre. J'évite d'acheter des romans ne possédant pas leur couverture originale, parce que pour moi, le film, ce n'est pas censé être la même chose. Si l'éditeur insiste pour que la couverture représente le film et non le livre, autant réécrire le texte pour y apporter toutes les modifications propres à l'adaptation, après tout ... non ? Bref. La gorge nouée, légèrement consciencieux de ce que je suis sur le point de faire, je m'approche de la caisse afin de payer pour ce livre. Je dois impérativement me souvenir de réclamer un sac plastique parce qu'il est hors de question que je me promène dans la rue avec ce livre à la main. Incroyable. J'ai acheté mon premier magazine pour adultes il y a plus de dix ans, et pourtant, j'ai toujours peur qu'on me juge à chaque fois que je passe à la caisse. Et pourtant ... C'est à mon tour de passer. Tandis que je tends l'exemplaire de Cinquante Nuances de Grey à la vendeuse, je m'attends à ce que celle-ci (et tous les clients derrière moi, au passage) se mettent à me rire au nez, ou du moins, à me juger. Et cela ne manque pas. Elle passe le livre et me demande s'il y aura autre chose, en me lançant un petit regard enjoué, accompagné d'un demi-sourire. Comme si je ne remarquerai rien. Lui indiquant discrètement que ce sera tout, elle me demande alors de payer $9.84, le livre étant en promotion pour les soldes de printemps. Passant ma carte bleue dans la machine, j'entre mon code pin avant de lui demander si ce serait possible d'avoir un sac. Elle m'indique que oui avant de me tendre un machin blanc à moitié transparent. Je soupire. Super. À quoi bon posséder un sac si celui-ci est à moitié transparent ? N'osant pas lui en demander un deuxième, je sors hâtivement du magasin, bien décidé de rentrer chez moi aussi rapidement que possible. Regardant à gauche puis à droite, je m'apprête à traverser la rue afin de rejoindre l'arrêt de bus lorsqu'une voix derrière moi m'empêche d'aller plus loin. Une voix que je reconnais, malgré moi ... Une voix qui me fait des reproches, ça, c'est certain. Me retournant, étonné, je me retrouve face à ...

    - Gabriel ... ?

    À peine ai-je le temps de l'identifier, voilà que son regard se porte sur le sac semi-transparent que je tiens entre mes mains. Conscient de ce qu'il est en train de faire, je tourne rapidement le sac lorsque je me rends compte que le côté mettant en avant la couverture du livre est celui qui se trouve devant lui. Pourquoi n'ai-je pas songé à mettre la quatrième de couverture vers l'extérieur ? J'ai vraiment envie de m'enterrer six pieds sous terre. Il me déclare alors que ce livre, ils l'ont à sa librairie et pour le coup, je ne sais pas vraiment quoi lui répondre. J'ai honte, non pas d'être allé donner quelques dollars insignifiants à l'un de ses compétiteurs, mais bel et bien parce que maintenant, Gabriel sait que j'ai acheté un ouvrage de Cinquante Nuances de Grey - et quoi que je lui dise, cela ne changera rien au fait qu'il ne s'empêchera probablement pas de me juger en conséquence. Ne sachant donc pas trop quoi lui répondre, je me contente de marmonner silencieusement :

    - Ce n'est pas comme si j'avais prévu d'acheter quoi que ce soit en sortant de chez moi, ce matin ... Je me demande si je devrais lui dire que le livre coûtait probablement plus cher sur ses étagères à lui, d'ailleurs. Puis, je me dis que cela empirerait probablement les choses, alors je m'abstiens de dire autre chose de plus. Mais j'ai dû oublier que j'étais obligé de faire tous mes achats auprès de toi, exclusivement. Évidemment que ce n'est pas le cas - j'essaie surtout de lui faire comprendre que c'est lui qui oublie que je n'ai pas de comptes à lui rendre vis-à-vis de là où je décide de faire mes achats. Je suis encore libre de mes choix, après tout ... Non ?

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    Re: Rien ne va plus ...

    Mar 28 Avr 2015 - 8:29
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    Gabriel Hartt
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      Il fut surpris de me voir. Comme je fus surpris de le croiser ici, devant cette grande enseigne culturelle. J'observai, à travers le sac presque transparent, l'ouvrage qui avait acquis. Cinquante nuances de Grey. Combien de personnes, même des clientes fidèles, lui avait demandé. Par curiosité, pour comprendre cet engouement, j'avais tenté de lire ce « best-seller » érotique. Ma lecture fut chaotique. Même si je suis ouvert, tolérant, après tout les gouts et les couleurs ne se discutent pas, ces livres ne cassent pas trois pattes à un canard. Le style d'écriture n'est pas particulièrement transcendant et l'histoire est cousue de fils blancs. Et le film, je n'ai même pas osé aller le voir. Une simple pompe à fric ! Je n'allais pas tergiverser sur la question, me triturer l'esprit sur son choix de lecture. Relevant le regard vers le jeune homme, j'écoutai ses dires, sa « défense ». Ironiquement, je glissai : « Encore heureux que tu ne sois pas sorti que pour acheter cet... cet... » J'étais à deux doigts de dire cette « merde », mais je retins mes propos « ce livre... ». Et même, à mes yeux ce n'est pas le choix du livre qui m'insupporte, tout les gouts sont dans la nature, libre à lui de succomber à ce phénomène de mode. Le problème majeur, pour moi, c'est de préférer une enseigne nationale, au chiffre d'affaire impressionnant, pouvant se permettre des campagnes de publicité monumentale, au détriment de l'humain plutôt qu'une librairie indépendante, de quartier. Il me reprocha de vouloir être son fournisseur officiel de livres. Ce n'est pas mon intention. Je souhaite surtout lui montrer que, lorsque l'on a le choix, autant favoriser les petites librairies qui luttent souvent pour leur survie contre ces mastodontes. « Je ne te demande pas de venir précisément chez moi, mais vois-tu, à trois cents ou quatre cents mètres d'ici, il existe une ravissante petite librairie tenue par une gentille petite grand-mère. Elle est ouverte depuis une cinquantaine d'années. Spécialisée notamment dans la littérature française, européenne plus généralement, elle offre un large choix de titres des anciens au plus récents. Je suis persuadé, je suis sûr qu'elle a Cinquante nuances de Grey ! » Je fis une pause au milieu de ma tirade avant de poursuivre « Après tu préfères donner ton argent à cette multinationale, c'est ton choix... ». Je me mordis un instant les lèvres avant de clore ma prise de parole : « Je pensais t'avoir suffisamment inciter à privilégier les petites structures, plus humaines, plus conviviales, plus familiales, lorsque tu étais sous ma responsabilité. Je me suis visiblement trompé. »

    Re: Rien ne va plus ...

    Mer 29 Avr 2015 - 3:02
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    Oscar Luccheti
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    Lorsque Gabriel se remet à parler, je sens le rouge me monter aux joues, malgré moi. Encore heureux que je ne sois pas sorti pour acheter cet ... quoi ? Cette horreur ? Cette ordure ? Cet exemple pathétique de ce que les américains considèrent être de la littérature ? Cet(te) quoi ? Finis donc le fond de ta pensée, Gabriel, puisque cela semble tant te tenir à coeur. Lorsqu'il termine sa phrase en parlant de ce livre, je me détends légèrement sans me décrisper pour autant. Je me sens mal. J'ai envie de m'échapper. J'ai envie de jeter ce livre dans la poubelle la plus proche et de ne plus jamais lui reparler. Malheureusement, dans la vie, on ne peut pas toujours faire ce qu'on a envie de faire. Une phrase que maman m'avait souvent répétée ... Bien trop souvent, à mon goût. C'est donc par politesse et par bonne éducation que je me force à rester sur place, malgré le fait que tous mes instincts me supplient de remettre cette conversation à un autre jour, lorsque j'aurai eu le temps de me remettre de ma stupeur et également de la honte que je ressens actuellement. Je l'écoute en silence, tentant de rassembler mes esprits au mieux de ma capacité afin de lui répondre de la façon la plus adaptée possible. Il me déclare alors qu'il y a une autre librairie, non loin d'ici, tenue par une gentille petite grand-mère. Je manque de m'étouffer sur ma salive tant son ton condescendant et moralisateur me prend par surprise. Uniquement âgé de deux années de plus que moi, cela ne l'empêche pas de parler comme ... Comme ... Comme un type sorti tout droit d'un conte de fées. Une gentille petite grand-mère ? Sérieusement ? Qui parle encore comme ça de nos jours ? Une femme âgée, je veux bien. Une vieille dame ? Ok. Une femme mature ? Pourquoi pas. Une gentille petite grand-mère ? ... Non. Juste non. Soupirant bruyamment, je roule des yeux.

    - C'est vrai que Cinquante Nuances de Grey, c'est de la littérature française.

    Un silence s'installe alors entre nous ; silence que Gabriel s'empresse de remplir avec davantage de reproches et de jugements. Afin de me donner davantage l'impression d'être non seulement un lecteur indigne, mais également un client déplorable. C'en est trop pour moi.

    - Je ne savais pas qu'acheter un livre chez Best Buy une fois dans ma vie contribuerait à la fermeture quasi-immédiate de toutes les librairies indépendantes de la planète. Je te présente mes excuses les plus sincères.

    Je soupire alors, avant de regarder le bout de mes chaussures. Puis, je marmonne, malgré moi, et ce, dans un élan de faiblesse :

    - Dans les grands magasins, les gens s'en fichent de ce qu'on achète ...

    Pas comme dans ces fameuses structures plus "petites", "humaines", "conviviales" et "familiales", comme il  le dit si bien. Jamais n'aurais-je pu acheter Cinquante Nuance de Grey si Gabriel était derrière la caisse et je crois que j'aurai préféré mourir sur place que d'acheter ce livre dans la librairie d'une vieille dame. Autant dire qu'il ne pourrait rien y avoir de plus humiliant que de se faire juger pour ses achats, notamment lorsque l'on prend en compte que ce livre, je l'achète davantage par curiosité que par réel désir. Mais ça, personne ne le prendrait en compte. Ils verraient simplement un barbu acheter un roman érotique et ils en tireraient immédiatement leurs propres conclusions. Si cela m'agace que la caissière de Best Buy puisse penser que je sois complètement fana de cette saga, cela me dérangerait davantage que des personnes que j'estime et que j'affectionne particulièrement puissent se permettre de penser de telles choses à mon égard. Cela me déprimerait. C'est alors que je poursuis, avec plus de force et de vigueur dans l'intonation de ma voix :

    - ... Mais je ne sais même pas pourquoi j'essaie de me justifier. Je n'ai rien fait de mal et voilà que tu te permets de ... De ... Me juger ? Je m'exclame finalement avec amertume et indignation. Maintenant, je suis en colère. Je ne le montre pas tant que cela, me contentant d'être relativement froid et distant, parce que je me connais : lorsque je m'énerve, je m'énerve vraiment. Mon sang italien se met à bouillonner et toute l'émotion Méditerranéenne dissimulée au plus profond de mon être se libère dans une explosion de cris effectués à pleine voix. J'essaie actuellement de rester calme et de me tempérer parce que je ne souhaite pas me disputer avec Gabriel. Alors j'inspire profondément avant de marmonner un simple mot :

    - Incroyable ... Je n'ai rien à dire de plus. Son attitude moralisatrice et condamnante est tout simplement incroyable. Je n'en reviens pas.

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    Re: Rien ne va plus ...

    Sam 2 Mai 2015 - 18:57
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      « D’une, je n’ai pas dit que Cinquante nuances de Grey était de la littérature française, j’ai simplement dit que la librairie était spécialisée dans la littérature française et plus généralement en littérature européenne, néanmoins tu peux quand même y trouver ce bouquin. » La conversation s’emballa. Trop vite à mes yeux. Bien sûr que non l’achat de son livre n’enverrait pas dans la tombe toutes les librairies indépendantes du pays. Bien heureusement. Alors que, tel un enfant de quatre ans, le jeune homme commença à regarder ses chaussures. Puis machinalement, il marmonna une remarque du même acabit. Il croit que je suis en train de le juger sur l’achat qu’il venait de faire. Certes, l’œuvre de E.L. James, n’est pas du grand art, mais après tout chacun ses goûts : « Je trouve le succès de ce livre complètement démesuré, mais après tout, l’auteure a eu du flair, tant mieux pour elle ! » Pause. « Si tu aimes, toi, c’est le principal ! ». Il persista et monta sur ses grands chevaux. Je ne le jugeais pas. Je l’aurais vu sortir de cette enseigne avec le dernier livre de Stephen King ou de Mary Higgins Clark, je l’aurais certainement apostrophé de la même manière. Demeurant calme, bien que l’énervement commence à poindre le bout de son nez, je rétorquai après son « incroyable » : « Où je te juge ? Je te fais remarquer simplement qu’au lieu de remplir les poches d’une grande firme nationale, tu aurais pu soutenir le commerce local ! » Silence. Je repris ma respiration. Les passants, autour, nous regardaient avec de grands yeux. Visiblement ils n’avaient jamais vu des gens civilisés hausser légèrement la voix ? « Quand tu avais fait ton stage à la librairie, nous t’avions dit que nos plus grands ennemis étaient ce genre de structure qui peuvent se permettre de baisser leurs marges et donc de proposer des articles à des prix défiant toute concurrence ! Mais tu as fait ton choix ! » Dis-je un brin dépité.

    Re: Rien ne va plus ...

    Lun 4 Mai 2015 - 2:35
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    Il me fait alors tout un discours sur pourquoi l'autre librairie spécialisée en livres européens vendrait malgré tout des tomes américains de renommée mais je ne l'écoute pas vraiment, parce qu'il m'énerve, il m'énerve, bordel mais qu'est-ce qu'il m'énerve ! Il se croit tellement intelligent, tellement supérieur, parce qu'il travaille, depuis plusieurs années et qu'il a des responsabilités ... J'en ai marre de me sentir comme un gamin à côté de lui alors que nous ne sommes pas si différents que cela, finalement ! Ce n'est pas comme si j'étais de dix ans son cadet, merde ! Il se met alors à parler d'EL James et du flair qu'elle a eu en écrivant Cinquante Nuances, semblant même s'énerver contre elle qui, pourtant, n'a pas vraiment grand chose à faire dans cette conversation. Je suis obligé pour ma part de lui répondre de la même veine.

    - Eh bien oui, tant mieux pour elle ! Elle a fait ce qu'elle avait envie de faire et ça a bien marché pour elle - un peu comme ce que j'ai fait moi en allant à la librairie de mon choix qui m'offrait le prix le plus avantageux !

    J'ai du mal à contenir ma rage. Elle ne réclame qu'à sortir. L'enfermer relève presque du crime de guerre, à ce stade.

    - Et ce n'est pas parce que j'ai acheté son putain de bouquin que j'aime ça ! C'est justement pour ne pas avoir à faire face à ce genre de jugements que je suis allé ailleurs, pour une fois ! Mais non. Ça n'a pas manqué, évidemment. Parce que comme de par hasard, t'étais là, pile le seul et unique jour de ma vie où je suis allé acheter un jour ailleurs. Et tu comptes sérieusement me faire toute une scène juste pour ça ? Bordel, on croirait que j'ai assassiné un vieillard ! Cette dernière phrase était plutôt grommelée à moi-même qu'adressée à lui. Il n'empêche que je pense avoir été clair dans mes pensées : lâche moi la grappe.

    Lorsqu'il me demande où est-ce qu'il me juge, c'est avec fureur que je le fusille du regard. Si je pouvais être un des Dieux Romains, je me transformerais en Jupiter afin de pouvoir le foudroyer sur place. Parce qu'il le mériterait bien.

    - Tu ne fais que me juger depuis tout à l'heure, à remettre en question mes actes ! Comme si je n'avais même plus le droit d'acheter les choses où je veux les acheter en paix ! T'es pas mon père, t'es pas mon mari et tu n'as aucun droit de me dire quoi faire !

    Un silence s'installe alors entre nous tandis que mon regard, noirci par la colère, ne se détache pas du sien ne serait-ce que l'espace d'un instant. Je suis tellement absorbé par le moment présent que le reste n'a pas d'importance. Comment ose-t-il ? Pour qui se prend-t-il ? Je n'ai jamais été aussi en colère depuis Mike. Mike savait très bien me mettre en colère, en même temps.

    - Pour la centième fois, ce n'est pas parce que je vais acheter un putain de bouquin dans un putain de magasin une fois dans toute ma vie que toutes les boutiques de la terre vont faire faillite ! Mais non. Tu t'es décidé. C'est toi qui a fait ton choix. Tu as décidé de me condamner parce que je ne suis pas allé acheter ce stupide bouquin dans une librairie indépendante. As-tu donc oublié le nombre de fois où je suis passé dans ta librairie pour acheter quelque chose ? Est-ce que tu t'en souviens, au moins, ou est-ce que je ne suis qu'un client parmi tant d'autres ?

    Incroyable. Je n'arrive pas à croire qu'il est en train de me prendre la tête pour un achat. Mais où va le monde, bordel de merde ? C'est vraiment la fin cette fois-ci, je le sens : aujourd'hui, nous nous disputons et demain, ce sera l'apocalypse, l'explosion totale et irréversible de la planète. La fin est proche.
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    Re: Rien ne va plus ...

    Lun 4 Mai 2015 - 17:53
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      Je l’écoutai déverser sa colère contre moi. Légitime, peut-être un peu. Il révéla la raison pour laquelle ses pas l’avaient conduit jusqu’à cette enseigne. Le prix. Je n’étais étonné. Même s’il l’avait tu, je n’étais dupe. Beaucoup préfère délaisser les librairies au profit des mastodontes culturels et perdre ainsi ce côté « commerce de proximité ». Puis il embraya sur l’ouvrage en question. J’avais eu la mauvaise idée de dire qu’il aimait cette œuvre. Je me trompe peut-être, mais lorsque l’on acquiert un livre quel qu’il soit, c’est que l’on a accroché à l’histoire au moins un minimum. Ainsi, il ne voulait pas être jugé. Raison valable. Mais de là à s’emporter pour te telles bagatelles. Je n’en revenais pas. Il enfonça le clou, en me révélant que je n’ai pas cessé de le juger. S’il veut. Je ne vais pas mettre de l’huile sur le feu. Non, je n’étais ni son père, ni son mari. Un ami simplement, enfin je crois. Je ne suis plus sûr de rien, vu comme il s’emporte. Enfin, il m’acheva en indiquant qu’il était l’un de mes plus fidèles clients. J’en étais conscient ! J’étais fier de le compter parmi mes meilleurs clients. Ce qui m’énerva dans ses derniers propos c’est de croire qu’à mes yeux, il était un client parmi tant d’autres. Mes autres clients n’ont pas eu le privilège de réveillonner avec moi pour Noël. Il a peut-être une mémoire de poisson rouge. Alors qu’il terminait sa logorrhée, un silence s’installa entre les deux jeunes gens. Finalement je brisai ce silence en résumant : « Ainsi, si j’ai tout saisi, tu as acheté ce livre ici car il est bien moins cher que dans une librairie ‘normale’, pour en plus éviter que je sois la personne qui ‘encaisse’ ton achat car visiblement je te juge ! Enfin, tu crois que pour moi, tu es un client lambda. Je ne sais pas comment le prendre ! » Cette conversation prit une tournure qui me plaisait guère. J’appréciais Oscar, mais là, il dépassait les bornes ! Certes, j’aurais pu m’abstenir de lui faire le reproche initial, je le concède, pour autant sa colère me semblait excessive. Finalement je lui lâchai : « Et, puisque je ne suis ni ton père, ni ton mari, il est vrai, je vais te laisser vaquer à tes occupations, surtout que d’après ce que j’ai pu comprendre en substance, visiblement, j’en ai rien à foutre de toi. Sur ces bonnes paroles, bonne fin de journée et bonne lecture ! ». Et je commençai à tourner les talons, sur les nerfs. Malgré ma journée chargée, peu réjouissante, j’étais jusqu’à présent de bonne humeur. Pourtant, là, en l’espace de quelques minutes, il m’avait miné le moral. Dépité, je regardai dans le vide et commençai à avancer.

    Re: Rien ne va plus ...

    Mar 5 Mai 2015 - 1:55
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    Il se met alors à analyser tout ce que je viens de lui dire. Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il m'énerve ! J'ai acheté ce livre ailleurs parce qu'il était bien moins cher. Exact. J'ai acheté ce livre ailleurs pour ne pas être jugé. Doublement exact. Finalement, il me prend pour un client lambda. Pas exact, mais tant pis. Il m'avait remonté et je n'ai pas envie de recoller des morceaux. Tout ce que je veux faire, c'est briser, encore plus de choses. Cela faisait longtemps que je n'avais pas laissé à ma rage une opportunité de s'exprimer librement et voilà qu'elle s'était décidée à se déchaîner.

    - Tu as tout compris ! Tu n'as qu'a le prendre comme tu souhaites le prendre puisque tu n'as pas cessé d'interpréter les choses à ta façon sans même chercher à comprendre !

    Un nouveau silence s'installe entre nous. Les narines retroussées, je le défie de m'importuner davantage à l'aide de mon regard glacial. Puis, il reprend la parole à nouveau et me déclare que c'est terminé. Je suis libre de m'en aller. Il me rappelle que je lui ai dit que je ne comptais pas à ses yeux et cela m'énerve davantage. Parce qu'évidemment, M. Hartt n'essaie même pas de me contredire. Non, ce serait trop difficile. Alors soit, il s'en fiche de moi. Cela m'est égal. Vraiment. Je suis complètement en paix avec cette notion. Il pourrait me mépriser que cela ne m'empêcherait pas de dormir, la nuit. Oh non, pas une seule minute. Ce n'est pas comme si c'était un ami estimé, après tout. Il s'agit simplement d'un libraire pompeux, je peux bien m'en passer, hein. Hein ? ...

    Il me souhaite une bonne fin de journée. Une bonne lecture.

    - Ouais, c'est ça. Ciao.

    Gabriel tourne alors des talons et j'ouvre le sac en plastique afin de contempler de haut l'ouvrage ayant incité cette discussion virulente. Serait-il possible que cette histoire malsaine soit maudite ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je n'ai pas envie de savoir, en fait. D'ailleurs, je n'ai pas envie de passer une bonne journée ni même d'avoir une bonne lecture. Je ne veux rien avoir à faire avec lui, je ne veux plus le revoir, je ... Je ...

    Je suis énervé.

    J'ai mal au ventre, les yeux secs, la gorge nouée.
    Il faut que je m'en aille.

    Sans réfléchir, je me mets à marcher dans la direction opposée. Lorsque je croise la première poubelle sur mon chemin, j'en profite pour y balancer le bouquin avec rage.

    - Cinquante Nuances de merde, ouais !

    J'ai besoin de m'enfermer dans ma chambre.

    Spoiler :
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    Re: Rien ne va plus ...

    Mar 5 Mai 2015 - 18:02
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      Donc je n’avais rien compris. A la bonne heure. Il me tapait sur le système. Dans mon for intérieur, je me demandai ‘Pourquoi’ ? Pourquoi le destin avait voulu que je passe ici, à ce moment précis où l’Italien sortait de cette satanée enseigne. J’avais tourné les talons à son « Ciao ». Rien de plus, que ce mot laconique. Je me mordis les lèvres, tentant de penser à autres choses, sans succès. Cette terrible dispute monopolisait la moindre parcelle de son cerveau. Comment en étaient-ils arrivés là ? Mes pas ralentirent. Devais-je me retourner ? Partir et ne plus le revoir ? Tirer un trait sur cette amitié. Je m’arrêtai, le regard vers l’horizon, les traits tirés par l’énervement. Je pris une grosse bouffée d’air pour me calmer. Je me remémorai toute la scène. Finalement je m’insultai : « Franchement Gab, tu as été un con de première. » En attendant les termes « con de première » certains passants me dévisagèrent, ils crurent avoir affaire à un homme psychologiquement instable. Je n’en avais cure. Je restai immobile, figé. Une partie de moi désirait ardemment faire volte-face et rattraper le jeune homme. La seconde me poussait à m’enfuir, trop orgueilleuse pour reconnaître ses torts. Choix cornélien. Combat de titan à l’intérieur de mon être. Je serrai les dents, happé par cette bataille interne. Finalement je lâchai : « Ressaisis-toi bordel ! ». Je me retournai. Oscar était déjà loin. Tête baissée, il avançait. Soudain, je le vis s’arrêter à proximité d’une poubelle. Relevant le couvercle métallique, il se débarrassa purement et simplement de l’objet de la discorde. Comment pouvait-il faire une chose pareil ? Je ne pus l’accepter, même s’il s’agissait de Cinquante nuances de Grey. J’étais à l’origine de ce geste délibéré. Le futur avocat avait repris sa route. Sans réfléchir, je me précipitai vers la poubelle et je m’empressai de récupérer l’ouvrage protégé dans son sac. Je l’observai quelques secondes avant de regarder droit devant. Oscar s’apprêtait à bifurquer et à s’engager dans une rue adjacente. Il fallait impérativement que je le rattrape avant qu’il disparaisse à jamais de mon champ de vision. Je courus, à en perdre haleine (et pourtant il n’était pas si loin que cela). Arrivé à quelques mètres de lui, je lui attrapai sa main ballante et l’obligeai à se retourner. Dans le mouvement, nos deux visages se retrouvèrent à quelques centimètres l’un de l’autre : « Tu as laissé tomber ça ! ». Je lui tendis le livre. Je ne savais pas qu’il allait faire. Le prendre et me le jeter à la figure, m’assommer avec ? Peut-être ! Me cracher au visage encore, possible. Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. J’avais agi comme un bel enfoiré. J’attendis là, comme si une épée de Damoclès menaçait de s’abattre sur moi et me fendre le crâne, immobile. Le temps semblait s’arrêtait, dans l’attente de la réaction de l’Italien. S’il me jetait, j’en serais le seul fautif. Pour autant, serais-je prêt à m’excuser ? Difficile à dire. Même si je reconnaissais mes erreurs, difficile pour moi de les admettre. Déjà, être revenu sur mes pas n’était-ce pas un geste significatif ?

    Re: Rien ne va plus ...

    Mer 6 Mai 2015 - 4:24
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    Rentrer, partir, disparaître, m'envoler. Je ne veux plus rien voir, je ne veux plus rien faire, je ne veux plus rien entendre ... Je ne veux plus parler. Hâtivement, je me mets à marcher. Mes pas se font de plus en plus rapides tandis que je traverse. Je ne fais même pas l'effort de regarder où je marche ni même de vérifier qu'aucune voiture ne passe à gauche ou à droite car, pour être complètement honnête, je m'en fiche complètement. Tout ce que je veux, ici et maintenant, c'est d'une bouffée d'air ; j'aimerais pouvoir respirer. Il faut que je rentre, il faut que je me douche. Il faut que je m'endorme. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie ... Non, j'ai besoin de dormir. Cette dispute m'avait complètement épuisé et il fallait que je retrouve des forces. J'ai mal au coeur, j'ai mal au ventre. Une gigantesque boule insupportable qui me donne envie de vomir mes tripes sur le trottoir. Je me sens mal ... ade. Je n'aime pas les disputes. J'ai envie de crier. J'ai envie de chialer. J'ai envie de casser des tables, de cogner des voitures. J'ai envie de tellement de choses et en même temps, je n'ai envie de rien. Je me sens lourd. Fiévreux. Ma tête tourne, encore plus rapidement que la faible foule de gens autour de moi. Je me sens perdu. Isolé. Complètement déboussolé. Il faut que je parte, il faut que je rentre ... Ici, je ne me sens plus en paix, reposé. Ici, je ne me sens même plus en sécurité ...

    Je remarque que le coin de la rue le plus proche est celui menant directement à l'appartement ... Alors, je ne réfléchis plus. Je m'élance, je me propulse. J'ai du mal à respirer et il faut impérativement que je rentre, il en va de mon bien-être. Je commence à tourner au coin de la rue ... Puis je ne bouge plus. Ou plutôt, je me fige sur place, me retournant violemment parce qu'une main vient d'empoigner mon bras. Mon regard croise le sien mais je ne maintiens pas le contact. Je ne peux plus le regarder dans les yeux. J'ai envie de vomir. Il me tend quelque chose. Quelque chose que j'ai laissé tomber. Mon regard se perd distraitement sur la couverture, le papier cartonné sombre.

    - Je ... Je n'en veux plus.

    Cinquante nuances, je ne veux plus le lire, je ne veux plus le voir, je ne veux même plus en entendre parler. Ma voix, affaiblie par l'émotion, peine à réellement décrire le fond de ma pensée. Brisée par la colère, la lassitude et la déception, elle trahit malgré moi toute l'énergie négative que j'essaie de contenir.

    Je ne veux plus me battre. Je ne veux plus me fâcher.

    - Je n'aime pas me battre, tu sais bien que je n'aime pas me battre ... Je murmure ces mots de façon à peine audible, encore chamboulé, complètement secoué. J'ai du mal à réellement échapper à mes pensées. À ces idées sombres, à ces idées noires. Lorsque je m'énerve, j'offre au monde un autre Oscar.

    Et je ne l'aime pas, cet autre Oscar, parce que ce n'est pas moi, cette fureur noire.
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    Re: Rien ne va plus ...

    Mer 6 Mai 2015 - 18:05
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      Je l’attendais comme la lame tranchante d’une guillotine. Suspendu à ses lèvres, il me rétorqua qu’il n’en voulait plus. Il se foutait de ma gueule. Je n’étais pas allé récupérer le livre pour qu’il me réponde cela. Ahuri, je ne sus quoi dire. Puis, il m’indiqua qu’il n’aimait pas se battre. Pourtant c’était lui qui avait tout monté en épingle, après ma remarque, certes, un peu futile ! Je ne lui répondis qu’un simple « Je sais ! ». Malgré ces belles paroles, je me retrouvai toujours avec le bouquin entre les mains. Je n’allais pas le conserver ! J’en avais suffisamment d’exemplaires dans ma librairie. Finalement, je renouvelai la proposition : « Allez ! Ne fais pas un caprice d’un gamin de huit ans et prends-le ! ». Il l’avait acheté, il n’allait pas non plus faire un caca nerveux ! Il n’avait pas huit ans mais vingt de plus. Le bac à sable c’était du passé. Je balançai le sac, comme on appâte un âne avec une carotte. Le sac faisait un mouvement de balancier de droite à gauche. « Et je suis sûr qu’il n’est pas si mal ! ». J’en étais certain qu’il était pourri, mais, pour m’en débarrasser, j’étais prêt à tout les sacrifices, même les plus perfides. Pourtant, en soit, la perfidie n’avait rien à voir avec mon caractère. Après, Oscar n’est pas un imbécile, loin de là, et se doute bien que mes mots ne reflètent absolument pas ma pensée, mais pas le moins du monde. « Et puis, je n’aime pas voir jeter des livres ! Surtout lorsqu’ils sont neufs ! ». Pour le coup, là c’était vrai.

    Re: Rien ne va plus ...

    Jeu 7 Mai 2015 - 4:10
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    Il me dit qu'il le sait déjà. Non. Il me l'exclame. C'est violent, les exclamations. Surtout après une dispute. Je suis obligé de répondre sur le même ton.

    - Alors si tu le sais pourquoi est-ce que tu me mets dans de telles situations ? Tu sais bien que je suis italien, tu sais bien qu'on a le sang chaud !

    Pour un type qui déteste les stéréotypes, je suis pourtant le premier à m'en servir lorsqu'ils peuvent m'aider. Oui, je sais. L'ironie de cette affirmation n'est pas perdue sur moi, au contraire. Toujours est-il qu'il me tend le livre. Qu'il venait de ramasser dans une poubelle. Une part de moi se dit que je ne peux pas ne pas le reprendre. Puis, cette part disparaît lorsqu'il commence à me comparer à un gamin de huit ans. Et c'est reparti pour un tour.

    - Je ne suis pas un gamin de huit ans ! Je lui arrache presque le sac des mains en grommelant des injures dans ma barbe. Je ne sais pas ce qu'il a mangé au petit déjeuner ce matin mais il est vraiment détestable. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas tous commencé à gagner notre vie au même âge que lui qu'on est plus jeunes pour autant. Il m'énerve à me prendre de haut comme il le fait là. Il me déclare qu'il est persuadé que le livre n'est pas si mal. Moi, je ne suis pas convaincu.

    - On sait tous les deux qu'il est aussi proche de "mal" que possible. C'est d'ailleurs pour cela que je l'avais acheté, à la base : par curiosité. Je le regard d'un air boudeur, attristé. Ce n'est que face à sa dernière remarque que je me permets le luxe d'effectuer un demi-sourire, l'autre moitié de mes lèvres actuellement trop occupées à faire une tête d'enterrement. Tu mériterais vraiment que je le brûle sous tes yeux pour te forcer à en manger les cendres. Et comme ça, c'était terminé.

    Plus de colère, plus de froid. Plus d'obscurité, plus d'Oscar noir en moi.

    ... Pour le moment.

    Mon regard s'arrête sur son visage à nouveau.

    - Je repasserai à la librairie la semaine prochaine. Il y a un livre de Hemingway qu'il me faut. Le drapeau blanc est levé. Cessez le feu : je me rends, je me rends mon commandant.
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    Re: Rien ne va plus ...

    Jeu 7 Mai 2015 - 17:49
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      Le Latin conclut mon « Je sais » en invoquant un stéréotype des habitants de la Botte, celui d’avoir le sang chaud. Ayant des ascendances irlandaises, je peux boire comme un trou tout en mangeant des patates à la pelle. C’est dans mes gênes. « Tu en as d’autres des excuses stéréotypées qui ne valent pas un clou ? » demandai-je brutalement. J’imaginai dans ma tête quelques excuses capillotractées : ‘Ah non, désolé je ne peux pas venir, j’ai fait une indigestion de pizzas, tu comprends j’suis Italien’ ou ‘Un couscous ? Désolé, on est vendredi, je ne mange que du poisson !’ Après lui avoir reproché sa réaction équivalente à celle d’un gamin de huit ans, il m’arracha le sac des mains tout en me rétorquant qu’il n’en était pas un : « Mais oui ! » soufflai-je pour lui complaire. Puis lorsque je tentai de le convaincre que cet écrit n’était pas si mauvais, il reconnut que ce n’était pas du grand art. Pourquoi ? Pourquoi alors l’avoir acheté. La curiosité certainement, mais même ! Au pire, il télécharge illégalement le film et il n’a pas besoin de ce pseudo roman. « Ah ! Tu reconnais que c’est une daube ! C’est bien d’avoir jeté ton argent par les fenêtres ! ». Passons. Il menaça de brûler le livre et de m’en faire manger les cendres. Ce n’est pas franchement sympathique : « Ce n’est pas forcément ma nourriture favorite ! ». Disons que la cendre ce n’est pas très digeste comme aliment. Enfin, il m’indiqua qu’il passerait à la librairie pour acquérir un ouvrage de Hemingway : « Lui est un réel auteur ! Digne de ce nom ! » Silence. « L’Adieu aux armes ? Pour qui sonne le glas ? Le vieil homme et la mer ? » Demandai-je curieux.

    Re: Rien ne va plus ...

    Lun 11 Mai 2015 - 3:17
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    - Ça dépend, tu comptes t'amuser encore longtemps à me juger, moi et mes excuses ? Je ne sais pas si je suis encore énervé ou si je le charrie, à présent. Il s'agit probablement des deux. C'est souvent le cas, dans ce genre de situations là. Je me ré-approprie finalement le sac dans lequel se trouve le fameux roman, l'objet de discorde, tandis que Gabriel me répond que je ne suis effectivement pas un "gamin de huit ans". Ou un bambino, comme maman dirait. Je ne sais pas s'il le dit sérieusement ou s'il se joue de moi mais je préfère ne rien relever, pour le moment. Notre dispute d'il y a quelques instants est encore ancrée dans mes souvenirs et j'ai besoin de pouvoir me distancer des émotions négatives qu'elle a su éveiller en moi. Tâche difficile, je sais. Surtout vu qu'il est présentement en face de moi. Lorsque Gabriel me déclare que je reconnais que 50 Shades est une "daube", c'est presque avec dédain que je lui réplique les mots suivants.

    - Mais non, il n'est "pas si mal", c'est toi même qui l'a dit ! Pour son intégrité et sa crédibilité, on repassera, hein. Sa remarque sur l'argent m'agace, également. On achète pas forcément des livres pour la qualité de leur contenu. Ma phrase est déclarée avec froideur - peut être même un peu trop. C'est pour cela que je m'empresse d'ajouter un simple : La table du salon a un pied instable, Fabio m'a demandé de trouver une solution. Mensonges ! Du moins ... À moitié. Oui, le pied de la table est instable, mais ça ne gêne ni Fabio, ni moi. Et si ça me gênait, il ne me demanderait probablement pas de "trouver une solution". Je le connais, Fabio. Il préfèrerait se blesser à tenter de réparer la table que de me demander quoi que ce soit. Parfois, j'oublie à quel point j'ai de la chance d'avoir un frère aussi attentif à mon confort. Puis, il fera quelque chose pour moi ou il me demandera si tout va bien, et cela suffit pour me rappeler qu'il tient réellement à moi. Probablement bien plus que je ne tiens à lui, d'ailleurs ... C'est une notion qui m'attriste, souvent. La conversation avance alors, Gabriel me déclarant que les cendres ne constituent pas un dîner idéal à ses yeux. Mes yeux se roulent vers le ciel. Certains hommes mangent du feu, tu pourrais quand même faire un effort. Lorsque Gabriel me fait ses réflexions concernant Hemingway, un simple "Gna gna gna s'échappe d'entre mes lèvres. Qui est-il pour définir ce qu'est un auteur, exactement ? Les définitions des mots sont nuancées, et toutes plus complexes les unes que les autres. À partir du moment où quelqu'un écrit quelque chose, c'est un auteur. Nous sommes tous des auteurs. Il n'a aucun droit d'imposer sa définition de ce qu'est la littérature sur les autres ... Si ? Il me demande alors quelle oeuvre de Hemingway manque à ma collection, me citant ses romans les plus connus et les mieux reçus par les critiques. Je soupire, légèrement agacé mais également, partiellement amusé.

    - Je croyais que tu me connaissais mieux que cela. Ou alors tu as déjà oublié que la première fois que je me suis servi de ma réduction d'employé, c'était pour acheter l'exemplaire de Pour qui sonne le glas ? que tu m'as conseillé ? Un rire s'échappe alors d'entre mes lèvres. Il s'agit d'un rire doux, il s'agit d'un rire tendre. Il s'agit d'un rire léger, je ne suis plus du tout énervé. En avoir ou pas. C'est ça, le livre qu'il me manque. C'est ça, le livre que je ne vais pas tarder à acheter.
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    Re: Rien ne va plus ...

    Dim 17 Mai 2015 - 10:52
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    Avertissements contenu : Violence physique et sexuelle, sexualité, abandon.
    Orientation & situation : Veuf, célibataire, père de jumeaux, bisexuel
    Métier/occupation : Libraire
    Études & fraternité/sororité : L'école de la vie
    Résidence : Appartement au dessus de sa librairie à Downtown avec Jack et Virginia ses deux jumeaux.
      Il m’indiqua que, parfois, un lecteur n’achetait pas un livre pour la qualité de son contenu. Certes, surtout lorsque le libraire que je suis s’aperçoit du néant qui remplit certains ouvrages. Parfois, ce n’est même pas un néant, c’est un trou noir. Finalement, le jeune homme commença à insinuer qu’il n’avait acheté ce bouquin car, au sein de son logement, se trouvait une table branlante. Cette dernière agaçait sévèrement son frère Fabio. Il lui avait donc demandé de trouver une solution. Acheter Cinquante nuances de Grey ? Sacrée solution ! Sachant que c’est un livre qui n’est guère divertissant, au moins, il servirait à quelque chose d’utile ! Bien sûr, je n’étais pas né de la dernière pluie. Un bobard plus aberrant encore, cela n’existait pas ! « Tu sais ? » demandais-je comme cela, de manière tout à fait innocente : « Tu prends du papier journal, tu le plies autant de fois qu’il faut et, en toute délicatesse, tu le glisses sous le pied défectueux de la table. Avec du bol, tu trouverais un vieux journal et ça te coûterait rien ! » C’est ce que l’on appelle familièrement la débrouille. Puis la conversation dévia sur l’idée de brûler le livre et me faire déguster les cendres qui seraient produites par la combustion de cet assemblage de papier. « Même si certains mangent du feu, c’est leur choix ! Moi je préfère une bonne vieille côte de bœuf ! Grand classique de la gastronomie ! ». Puis, lorsque Ernest Hemingway revint sur le tapis, je m’empressais à certifier que, ici, pour le coup, nous avions face à nous, un réel auteur. Je perçus chez le jeune Luccheti de la moquerie. J’entendis, sortir de sa bouche, un « Gna gna gna » désagréable. Visiblement, il avait régressé. Il était passé de 28 ans à 12 ans et demi d’âge mental. Je restai de marbre face à cette réflexion et l’interrogeai sur l’œuvre qu’il souhaitait acquérir prochainement. Il me rappela en riant que « Pour qui sonne le glas » avait été le premier livre qu’il avait acheté à la librairie avec sa réduction d’employé. En effet, j’avais oublié. En même temps je n’ai pas une mémoire aussi développée que celle de Spencer Reed. Je ne me souvenais pas de l’ensemble des livres qu’achetaient mes clients. « En avoir ou pas ». C’était le livre d’Ernest qu’il souhaitait avoir. Mon humour douteux prit le dessus sur ma raison, qui avait fui loin, très loin : « J’en ai pas ! ». J’étais vraiment très drôle ! Affolant ! Je n’en revenais pas de ma stupidité. Et dire que j’avais atteint la trentaine. C’est une blague de libraire.

    Re: Rien ne va plus ...

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