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    follow me down to the river. [hot]

    Mer 1 Juil 2015 - 5:45
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    Yannick B. Hobbs
    Yannick B. Hobbs
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    Nationalité/origines : Américano-Suisse.
    Avertissements contenu : Mort/décès (Tsunami), drogues, alcool, divorce, bataille pour la garde parentale, infidélité, relation toxique, grossesse.
    Orientation & situation : Marié avec October S. Tyler, qu'il trompe à droite et à gauche (et même au milieu), notamment avec Bailey G. Prescott.
    Métier/occupation : (Toujours) assistant au rédacteur en chef du L.A. Times (Reed Gallagher)
    Études & fraternité/sororité : Diplômes: Bachelor en journalisme (majeure), bachelor en histoire (mineure). Ancien Delta Thêta.
    Résidence : Cohabitation avec sa femme, October.
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    Gabriel


    Cela fait un moment que je n'étais pas sorti de chez moi dans le seul et unique but de ... Je ne sais pas. Me promener. Découvrir à nouveau la ville, le quartier, les environs. En même temps, l'on ne peut pas dire que j'ai une vie qui me permette grande marge de manoeuvre. Boulot, cuisine, ménage, dodo. S'occuper de la gamine, également, un weekend sur deux – et plus, si affinités, ou plutôt, si sa mère décide qu'elle ne peut pas s'en occuper – autant dire que je n'ai pas réellement grand temps pour me renouer avec mes passions. Et pourtant, des passions, j'en ai, ou tout du moins, j'en avais. Lorsque j'étais à l'université, ce n'était pas ça qui manquait, d'ailleurs. Je faisais partie de l'équipe de soccer, je lisais, énormément. Parfois, je regardais une ou deux séries, histoire de pouvoir décompresser entre deux sessions d'examens ... Et puis, il y avait le sexe. À pratiquer trois fois par jour, avec modération à profusion, en changeant de partenaire fréquemment, histoire de varier les plaisirs et de maximiser les surprises. Autant dire que c'était une routine qui me convenait bien.

    Puis, il y a eu ... La vie.

    La vie m'est tombée dessus, un jour, comme ça, sans me prévenir. Un jour, on est jeunes, cons, irrésistibles et insouciants ... Et puis, pouf, d'un coup, comme ça, du jour au lendemain, la vie, elle nous tombe dessus (ou entre les bras pour les plus débrouillards), et elle nous parle, elle nous dit : "hehe, coco, j'ai décidé que j'allais te chier dessus alors démerde toi". On passe du coq, le fier paon, véritable roi de l'Université, membre des Deltas Thêta, l'élite, la crème de la crème, quoi ... À ... Moi.

    Je m'appelle Yannick Hobbs. Bientôt vingt-cinq ans. Plus vraiment toutes mes dents. Assistant au rédacteur en chef au L.A Times, le futur reporteur enthousiaste en moi a rendu l'âme lorsque l'on m'a fait comprendre que j'allais passer la majeure partie des prochaines années de ma vie à servir des cafés bouillants pour les voir refroidir sous mes yeux et devoir les remplacer lorsque mon patron aura réellement envie d'en boire une gorgée. Ainsi va la vie des simples assistants.

    Je m'appelle Yannick Hobbs. Bientôt un quart de siècle. Lorsque je repense à ma vie, je me rends compte que toutes les ambitions que j'avais, il y a quelques années ... Haha. Autant dire que j'en suis bien loin à présent. Je suis loin de devenir ce reporteur, avide de vérité, toujours en quête de la prochaine histoire, de la prochaine actualité ... Que j'avais toujours rêvé d'être un jour. Non, au lieu de cela, la vie m'a chié dessus et voilà que j'ai un boulot de merde, un gosse à charge, et avec une femme que je n'aime pas, de surcroît. Certes, cela pourrait être pire, Julia et moi, on pourrait se détester ... Mais le fait est qu'elle et moi, ça n'avait jamais été que du cul et ça ne serait probablement jamais grand chose de plus, hélas. On a préféré s'en tenir à ça. Et puis ... Charlotte est née. Charlie. Notre fille. Dans quelques semaines, elle aura un an ... Et son père n'a toujours rien compris à la vie. Rassurant, je sais.

    Je m'appelle Yannick Hobbs ... Et je ne sais vraiment pas ce qui m'est passé par la tête lorsque je me suis décidé à mettre les pieds ici. Non mais c'est vrai, merde, est-ce que j'ai la gueule de quelqu'un qui a le temps de lire ? Évidemment que non. Et pourtant, me voilà. Arpentant les allées, fouillant les étagères avec négligence dans le but de trouver ... Quelque chose. De quoi satisfaire ce vide qui s'est accru en moi avec l'expansion de la banalité toxique de mon quotidien peu palpitant. Dante, Hemingway, Meyer, King ... Bof. Des noms qui ne m'inspirent pas grand chose. Je n'ai jamais vraiment été pour le mainstream. Pour moi, les perles, c'était toujours dans la littérature un peu plus décalée. Indépendante, même, je dirai.

    Découragé après quinze minutes passées à chercher de quoi me satisfaire, je m'apprête à repartir lorsque ...

    Oh, mais que voilà ?

    Musclé, mais pas trop. Viril et assez beau. Et en plus, il a l'air de travailler ici ... ?

    Intéressant.

    Peut être que lui, il peut m'aider. Et quand on aura fini, je tâcherai de lui demander pour les livres, aussi, si j'y pense, tiens. On en sera peut être au stade où je parviendrai à obtenir une réduction, qui sait ?

    M'avançant vers la caisse, j'adopte mon visage le plus inoffensif : celui qui veut dire : "je suis perdu, je ne trouve pas ce que je cherche, aide moi, s'il te plaît". Il est un peu rouillé parce que cela doit bien faire des mois que je n'ai pas joué les charmeurs mais j'espère que cela fera l'affaire parce que ça fait vraiment trop longtemps que je n'ai pas pu m'abandonner aux plaisirs de la chair. Je suis un mec, après tout, merde, j'ai des besoins, moi ! J'attends que la cliente devant moi se barre poliment avant de me présenter à la caisse, moi aussi. J'ai de la chance, parce qu'après moi, on dirait qu'il n'y a plus personne qui désire un renseignement.

    – Salut ! Je suis un peu perdu, je me suis dit que tu pourrais peut être m'aider ? Et là, bim, sourire charmeur, regard intense. Cette expression que j'avais perfectionné tout au long de ces dernières années. Lorsque j'affiche ce visage là, j'ai la réputation d'être irrésistible. On verra si je n'ai pas perdu la main, hein, depuis le temps.
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    Re: follow me down to the river. [hot]

    Mer 1 Juil 2015 - 14:35
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    Gabriel Hartt
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    Avertissements contenu : Violence physique et sexuelle, sexualité, abandon.
    Orientation & situation : Veuf, célibataire, père de jumeaux, bisexuel
    Métier/occupation : Libraire
    Études & fraternité/sororité : L'école de la vie
    Résidence : Appartement au dessus de sa librairie à Downtown avec Jack et Virginia ses deux jumeaux.
      J’étais seul ce matin à la librairie. Seul à l’ouverture. Premier réflexe : aérer. Depuis quelques jours une chaleur pesante s’était abattue sur la cité des anges. Chaleur qui anesthésie. Lenteur. Perte de repaires. Je faisais le tour de la librairie. Je veillais à ce que chaque livre se trouve à sa place. Tintement. Premier client. Petit regard dans l’allée centrale. Blonde, lunettes de soleil, robe légère aux motifs floraux. Je la laissais fouiner. Quelques minutes. Puis, tel un chevalier, j’accourrais à la rescousse. Pour le moment, je me suis installé à la caisse, près de l’ordinateur afin d’honorer quelques commandes ou réservations arrivées par courriel dans la soirée. Les ouvrages demandés demeuraient assez éclectiques. Le rouge et le noir de Stendhal. La colline aux suicidés de James Ellroy. Je lus le nom de la demanderesse. Dalhia Sullivan. « Déjà terminé A cause de la nuit. Elle ne traîne pas ! ». Je continuais à parcourir les messages. Le dernier chat noir d’Eugène Trivizas. Je ne connaissais pas l’auteur. Tant mieux. Trois courriels seulement de commandes ou réservations. C’était bien peu. Cette dernière semaine s’était révélée assez calme. Très calme. Trop calme. J’observai la cliente. Elle zieutait les livres pour enfants. Elle voguait de titre en titre. Je la laissai seule, quelques instants encore. Je me dirigeai vers le rayon consacré à la littérature française. Stendhal. Le rouge et le noir. Stendhal. Stendhal. Je savais que cette œuvre s’y trouver. Classique. Je balayais du doigt chaque étagère classée par ordre alphabétique du nom de l’auteur. A… J… N… S… Stendhal. Le rouge et le noir. Je le fis glisser de sa place et l’emmenai avec moi. Direction la littérature américaine. Noire. Quasiment toute une étagère était vouée à James Ellroy. Pourtant, aucune trace du livre en question. Seule solution. La réserve. Tintement. Nouveau client. Sans même regarder j’avais déjà disparu dans la réserve. Rien. J’étais contraint de le commander. Retour à la case départ. Je traversai la librairie, passant devant la femme à la robe fleurie. Je lui glissai un « Je suis à vous tout de suite ». Elle acquiesça avec un sourire. Magnifique. Debout, devant l’ordi, je pianotai pour passer commande. Doucement j’écrivis dans les cases du logiciel prévues à cet effet JAMES ELLROY en majuscule. Toutes ses œuvres apparurent. Je cliquai sur l’œuvre qui m’intéressait et validai ma commande. Je réitérai l’opération. EUGENE TRIVIZAS. Auteur grec de littérature jeunesse. Inconnu au bataillon. Je passai commande. Avec Le rouge et le noir toujours en ma possession, j’attrapai un post-it sur lequel j’inscrivis le nom de la personne l’ayant réservé : Luke Averson. Je posai le livre sur une étagère au dessus de la caisse.

      Enfin, je me dirigeai vers la cliente. Au loin, un jeune homme regardait à droit à gauche, sans but précis. Il prenait un livre, le retournait, le reposait. Prenait-il seulement le temps de lire la quatrième de couverture ? Arrivé au côté de la cliente, souriant je lui demandai : « Madame ? Besoin d’aide peut-être ? ». Sourire lumineux. Voix mélodieuse : « En fait, je cherche un livre pour ma filleule ! Elle a 7 ans ! ». Silence. « Aime-t-elle les contes de fée ? » demandai-je afin de me faire une idée plus précise. J’avais en ligne de mire une maison d’édition que j’affectionnai beaucoup. Avant de proposer, je voulais m’assurer que les goûts de la jeune fille pouvaient coller. « C’est une vraie petite princesse ! Elle adore ça ! ». Ni une ni deux. Je me dirigeai vers ladite maison d’édition et pris deux ou trois livres et je revins vers la cliente : « Je peux vous proposer les livres de la maison d’éditions Karibencyla. D’abord, je trouve les dessins vraiment sublimes et, en plus, je trouve le concept de leurs livres vraiment très intéressant ! » Je lui montrais trois ouvrages : La Belle et Ganesh, Petit Poucet et le Minotaure et Blanche-Neige et les Korrigans. « En effet, comme vous pouvez le voir, l’auteur mélange deux contes et s’approprie ainsi les lieux communs des deux ! C’est véritablement un coup de cœur ! ». Je me souvenais. Un ami français m’en avait parlé il y a quelques mois et j’ai succombé au charme des dessins. Et la relecture des contes était vraiment bien menée. La jeune femme à la robe florale semblait conquise. Elle survola les trois titres et demanda de lui montrer le reste. Je m’exécutai. Elle se pencha sur chacune des parutions pendant que je cherchai du regard le jeune homme qui était entré et semblait perdu dans cette immensité livresque. Il était dans le fonds. Il flânait. Elle avait fait son choix. La Belle et Ganesh et Cendrillon et l’Oiseau de Feu. Je ne pus qu’avaliser ses choix et l’invitai à se dirigeai vers la caisse. Prévenant je lui proposai : « Vous voulez que je fasse un papier cadeau ? ». J’avais saisi qu’il s’agissait d’un cadeau. De manière courtoise, elle déclina la proposition arguant qu’elle avait chez elle un papier cadeau particulier. Encaissant ses achats je les lui tendis, avec un grand sourire : « J’espère que ça lui plaira ! Vous me direz ! ». La jeune femme glissa sa carte bleue à l’intérieur de son portefeuille qu’elle jeta au fond de son sac. Elle attrapa le sachet plastique aux couleurs de la librairie. « Je n’y manquerai pas ! Je souhaite une agréable journée ! ». Elle prit le chemin de la sortie. « Bonne journée à vous également. A bientôt ! ».

      Il s’approcha, en silence vers la caisse. Bel homme. Il avait la prestance de celui qui savait pertinemment ce qu’il voulait. Pourtant, dans les rayons, il semblait un peu perdu. Peut-être feignait-il son errance. Il s’arrêta devant moi. Il prit la parole : « Salut ! Je suis un peu perdu, je me suis dit que tu pourrais peut être m'aider ? ». Il était perdu, je m’en doutai. Accompagnant la reconnaissance d’être perdu au milieu de cet amas de livre, il me fit une sourire ravageuse, digne d’une pub pour un dentifrice. Il plongea son regard bleu électrique dans le mien. Déstabilisant. Depuis que je travaille ici, à aucun moment je n’eus droit à un regard aussi pénétrant. J’en perdis presque mes moyens. Détournant un instant le regard vers l’ordinateur qui me signalait l’arrivée d’un nouveau courriel, je défiai à nouveau frontalement le regard du jeune homme. « Avec plaisir ! Que puis-je faire pour vous ? » Demandai-je sans défaillir. J’avais la sensation que le garçon me déshabillait du regard. Etrange. « Vous tablez sur un genre particulier ? », l’interrogeai-je afin de réduire le champ des possibles.

    Re: follow me down to the river. [hot]

    Jeu 2 Juil 2015 - 0:46
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    Yannick B. Hobbs
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    Gabriel


    Il y a quelque chose. C’est presque imperceptible, mais cela me suffit. Dans ses yeux, je le vois, cet effet que j’ai sur lui. Cet effet que j’ai sur tout le monde. Dans ses yeux, je le vois, qu’il estdéstabilisé, par ma simple présence. Je jubile, intérieurement, me délectant de ce spectacle fort agréable. Ma présence avait toujours été ... Troublante. Pour ne pas en dire plus. C’était quelque chose sur lequel j’avais longtemps travaillé, surtout après la disparition de Yaëlle, comme pour lui faire honneur, en quelque sorte ... Et, également, quelque chose qui m’avait énormément servi, tout au long de ma vie. Je force donc un peu plus, élargissant mon sourire d’une façon plus séductrice, encore. Un sourire fin, discret, léger. Des yeux légèrement plissés, pour bien cultiver le mystère de ces iris bleutées. La tête légèrement inclinée vers le haut, également, histoire de me donner un air majestueux. Je suis le paon, véritable coq dans la basse cour. Moi, mon plumage n’a pas d’égal. Personne ne peut rivaliser avec ma personne – les gens ne peuvent même pas s’y essayer.

    Puis, le libraire brise ce contact hautement intime entre nous. Ce jeu de regards, ce dialogue silencieux et évocateur ... Jurant intérieurement, je serre des crocs, par réflexe. Je n’aime pas voir une proie me filer entre les doigts. Oh, non, non, non, non, non. Hors de question. Moi, je suis Yannick B. Hobbs ... Et à moi, on ne résiste pas. Absolument pas. C’est tout simplement impensable. Lorsque son regard se reporte sur moi, je prends donc soin de le fixer avec davantage d’intensité, concentrant toutes mes forces dans ce regard qui, j’en suis persuadé, finira par prendre le dessus sur sa raison, le faire capituler en brisant sa coquille. Ce n’est pas la première fois que je travaille une cible de la façon que je le travaille lui. Je dirais même qu’il m’arrive toujours d’atteindre mes objectifs. Je n’ai peut être pas le luxe de pouvoir obtenir tout ce que je veux h24 mais au niveau des plaisirs de la chair, j’ai toujours été armé convenablement pour satisfaire mon appétit gargantuesque. Et lui a toute l’allure de mon quatre heures, si vous voyez ce que je veux dire. Voir, même, du dîner. Je suis persuadé qu’il cache davantage de surprises qu’on ne pourrait le croire.

    Avec enthousiasme, avec spontanéité et, surtout, “avec plaisir”, ce charmant homme me demande ce qu’il peut faire pour moi. Un instant, l’idée de lui proposer qu’on se déshabille tous deux, ici et maintenant, me travers l’esprit ... Puis, je me ravise, me disant que ce n’est pas forcément la façon la plus efficace d’éveiller ses ardeurs. Alors, je continue. Je joue le jeu. Tel le loup proche de l’agneau, je feins la docilité en prévoyant mon attaque. Ce sera grandiose. Avant que je ne puisse répondre, voilà que le charmant libraire me demande si je “table” sur un genre particulier. Feignant la réflexion, je me mets hâtivement à inventer une excuse dans ma tête avant de lui déclarer, aussi sincèrement qu’il m’est possible de le faire :

    – Pour être honnête, non, j’avoue que je suis un peu venu les mains dans les poches, désolé. Mais peut être que tu peux me conseiller ? Je suis sûr que tu dois avoir d’excellentes suggestions ... Des paroles encourageantes, complimentantes, valorisantes. Par le biais de sa vanité, je cherche à me frayer un chemin dans ses pensées jusqu’à-ce-qu’il ne soit trop tard et que le mal ne soit déjà fait. Par le biais de sa vanité, je tente de lui donner cette sensation d’importance dont trop peu d’hommes rêvent sans jamais réellement être capables de l’atteindre. Inutile de dire que ce délicieux libraire vient de s’ajouter parmi leurs rangs, à mes yeux. M’accoudant alors au guichet, je me permets à nouveau de planter mes pupilles, victorieuses et vicieuses mais, surtout, assoiffées, dans les siennes.

    – Je cherche quelque chose de palpitant. Quelque chose qui me permettrait réellement de m’évader et d’échapper au train-train quotidien. Je suis sûr que tu me comprendras.

    Un clin d’oeil. Allez, viens par là et embrasse moi.
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    Re: follow me down to the river. [hot]

    Ven 3 Juil 2015 - 12:11
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    Gabriel Hartt
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      « Pour être honnête, non, j’avoue que je suis un peu venu les mains dans les poches, désolé. Mais peut être que tu peux me conseiller ? Je suis sûr que tu dois avoir d’excellentes suggestions ... » Etrangement, je m’étais rendu compte que le jeune homme au regard pénétrant se retrouvait au milieu de ma librairie un peu par hasard. Ce n’est pas une critique, mais plutôt un constat. Sa façon de naviguer entre les différents rayons, telle une feuille morte s’abandonnant au souffle du vent. Malgré tout le respect que je devais à ce potentiel client, je ne pus retenir un rire nerveux, lorsqu’il attendit mes ‘excellentes suggestions’. Il était mignon. Tout bon libraire que j’étais, s’il ne me donnait aucune piste pour l’aiguiller, je ne pouvais pas trop l’aider. J’ai tant de coups de cœur, d’ouvrages qui valent le détour et ce même si leurs auteurs sont peu connus du grand public. Me ressaisissant rapidement, je lui proposai d’étayer ses envies de lecture : « Mais encore ? ». Dans quel état d’esprit était-il entré dans la librairie. Selon son humeur du moment, il pouvait très bien s’orienter vers des thrillers ou qui sait, des romans à l’eau de rose. Bizarrement, sa prestance, sa carrure, ses yeux pénétrants, indiquaient qu’il n’était pas particulièrement amateur de ce dernier genre de romans. Mais dans le fond, on n’était jamais sûr de rien. J’avais tellement de livres ici que, forcément, l’un d’eux pourrait faire son bonheur. Encore faudrait-il qu’il développe plus en profondeur ses envies livresques. Je demeurai silencieux, dans l’attente qu’il nourrisse ma curiosité, qu’il m’aide. Je défiai ses yeux pénétrant. Silence de mort, ponctué par la vie extérieure. Bribes de conversation. Klaxons de voitures. Nul doute que le temps paraissait arrêter au sein de la boutique. Le libraire. Le client. Personne d’autre. Seulement des centaines, des milliers de livres qui n’attendent qu’à être feuilletés, lus, dévorés. Finalement des mots sortirent enfin de sa bouche alors qu’il venait de s’accouder de manière nonchalante à la caisse. « Je cherche quelque chose de palpitant. Quelque chose qui me permettrait réellement de m’évader et d’échapper au train-train quotidien. Je suis sûr que tu me comprendras. ». Le jeune homme aux yeux pénétrants accentua certains mots, certaines expressions, comme s’il désirait me faire passer un message subliminale : ‘palpitant’, ‘m’évader’, ‘échapper au train-train quotidien’. Etait-il désespéré ? Ma librairie comme seul refuge à son ennui. Je ne pouvais le nier, j’en étais heureux. Nouveau client. Cela dit, il ne m’aidait guère, tournant autour du pot. Certes, j’étais là pour lui, me donnant corps et âme pour le satisfaire, mais ce n’est pas quelque chose à sens unique. Il faut du donnant donnant. Chaque livre présent dans cette librairie est palpitant si l’on aime le genre littéraire auquel il est rattaché. Chaque livre permet de s’évader, le temps de sa lecture, de son train-train quotidien. Une librairie par l’éventail d’œuvres qu’elle propose invite forcément au voyage. Chou blanc. Nous étions revenus au point de départ. Nouveau silence. Nouvelles bribes de conversation. Nouveaux coups de klaxons. Nos yeux ne se lâchaient plus. Son regard était puissant, voire intimidant. Je n’avais jamais une personne avec des yeux bleus à couper le souffle tels que les siens. Mes pauvres iris, à côté, ne faisaient que pâle figure. Des centaines, des milliers de personnes se damneraient afin d’avoir un aussi beau regard. Pénétrant. Face à lui j’avais la désagréable impression de passer aux rayons X. De n’avoir plus de secrets pour lui. Pourtant nous ne nous connaissions ni d’Eve ni d’Adam. Perdu dans mes pensées je tentai de me ressaisirent. J’essayai de formuler quelques mots, une phrase. Ils se perdaient dans ma gorge. Je manquai de salive, mes lèvres étaient sèches. Je ne détournai pas mon regard. Il ne pouvait me vaincre sur ce terrain là. Un petit son de cloche indiqua qu’un nouveau courriel venait d’arriver. Je continuai à l’observer, à plonger mon regard dans le sien. Bleu azuréen. Je retrouvai la parole, perdu dans cet océan : « Quel est le dernier livre que vous ayez lu ? ». Il me tutoyait. Je continuais à le vouvoyer. J’attendis avec beaucoup d’impatience sa réponse. Elle révèlerait un pan de sa personnalité. En même temps, je la redoutai. Si par malheur, il me soufflait que le dernier ouvrage qu’il avait daigné lire était Cinquante nuances de Grey… Je les lui arrachais ! Ses yeux. Bleus azuréens. Remarque, cela signifierait sûrement qu’il aime ce genre de pratiques. Cela voudrait dire aussi, qu’il n’a pas de goût. Ce bouquin commence à me sortir par le nez, par la bouche, par les oreilles, par tous mes orifices. Cinquante nuances de Grey par ci, Cinquante nuances de Grey par là. Je me remémorai les heurts que j’eus avec Oscar sur ce pauvre livre à deux copecks. Du coup je ne savais pas s’il l’avait lu, où si bouleversé par la tournure qu’avaient pris les évènements il trône quelque part, dans l’attente d’une lecture prochaine. Un petit sourire apparut sur mon visage. Regard pénétrant. Bleu azuréen. Retour à la réalité. Je pivotai un brin la tête vers la droite et je pu voir, l’objet du délit, en de multiples exemplaires. Bien achalandé sur une table. J’essayai d’imaginer quels livres je pourrais lui proposer si, dans mon grand malheur, il m’annonçait que c’était le dernier livre qu’il avait lu. Certes la librairie possédait un petit rayon consacré aux œuvres « érotiques », mais je n’étais pas certain d’arriver à le satisfaire. Au lieu de prévoir des plans sur la comète, je préférais attendre qu’il m’éclaire un peu plus sur ses goûts.

    Re: follow me down to the river. [hot]

    Dim 5 Juil 2015 - 4:16
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    J'adore son regard. Ce regard timide, intimidé ... Délicieux. Le regard d'une cible qu'on peut aisément briser. Il suffit de viser dans le mille et ... PAN. Tout s'effondre. Comme ça. Un un claquement de doigts. *Clac*. Fertig. Juste comme ça. Mon ouverture, je l'ai trouvée. C'est ce regard que je lui lance, et avec lequel j'essaie de la percer, cette carapace qu'il endosse, comme tout homme se respectant. C'est cette façon que j'ai de me lécher les babines, accentuant leur rougeur, leur éclat, leur magnificence scintillante. C'est cette proximité que je lui impose et que je lui intime, cette façon que j'ai de jeter mon buste dans son espace. Lui en mettre plein la vue est mon objectif. C'est comme ça que j'atteins toujours mes victimes. Je me jette sur elle, je leur cache la vue, je me rends omniprésent, oppressant, inéluctable. Je suis à gauche, je suis à droite, je suis partout et nulle part. Je me mets sous leurs peaux, m'infiltrant dans leurs pensées, hantant leurs rêves, leurs désirs, leurs fantasmes les plus secrets. Vorace, tel un prédateur, je fais le guet en attendant le moment le plus opportun pour jaillir de ma cachette et dévorer ma proie.

    Et quelle proie ...

    Ce regard sombre qui cache d'obscurs mystères, probablement plus intéressants que la moitié des énigmes que la race humaine n'a toujours pas su déchiffrer. Ces cheveux, ni trop longs, ni trop courts, ni trop lisses, ni trop frisés, qui décorent à la perfection ce visage que je ne désire qu'à embrasser. Cette façon modeste d'apparaître, de se présenter, en opposition parfaite avec ma démarche fière, élégante, raffinée, sophistiquée. Certes, comme le graphite, il n'a pas atteint son potentiel maximal ... Mais cela ne change pas le fait que sous l'extérieur et derrière la carapace se cache quelque chose qui en vaille réellement le détour. Et ces bras ... Mmh, il y a tellement de veines dans ces bras qu'on ne voit pratiquement que ça. J'adore ça.

    Un silence s'installe entre nous mais je ne recule pas, au contraire. Campé sur ma position, je reste là, pile en face de lui, à continuer de lui imposer ma présence. Et ce regard, qui ne le quitte pas et le regarde curieusement se plaît et se réjouit de le voir galérer. On m'a souvent appris à ne pas jouer avec ma nourriture mais je dois être un mauvais garçon parce que j'adore tellement me jouer de mes desserts. Cela me donne l'impression de maîtriser la situation, en fait. Et une fois que cela est fait ... Le reste n'est qu'un jeu d'enfants. Se plier à ma volonté, voilà ce qu'ils font. Et hop, ça s'accroupit lorsque je le demande. Et hop, ça s'assoit où je veux, quand je le veux et sur ce que je veux, surtout. Avoir une emprise sur les gens, ça donne toujours un certain contrôle.

    Ce que j'adore le contrôle.

    Joli libraire me demande quel est le dernier livre que j'ai lu et c'est avec fierté et d'une voix charismatique que je lui présente ma réponse. Dante. Inferno. Tu connais ? Mon regard se baisse alors et je souris, légèrement. Artifice. Je montre un faux-semblant de vulnérabilité, quelque chose qui me permet à la fois de mettre en avant l'un de mes meilleurs angles, mais également, de lui faire croire que je ne peux pas être bien méchant. Grossière erreur que je suis prêt à lui faire faire. Le libraire sourit alors. Je souris également, encore une fois. Un sourire coquin, complice, suggestif. Mais je pense que cette fois-ci, j'aimerais quelque chose d'un peu plus dur. Une lecture sombre. Perturbante. Quelque chose qui m'occupera et me fera réfléchir. Le genre de bouquins oubliés dans une allée sombre ou même, dans une réserve. Le genre de rayons que peu de gens fréquentent et où l'accès est sans doute impossible sans avoir été au préalable guidé par lui. Le genre de rayons dans lesquels il sera contraint de m'emmener en personne ... Et où enfin, libéré de toutes les restrictions de son statut et de sa profession, il se laissera peut être dompter.

    Je veux libérer le lion en cage qui sommeille en lui.
    Je veux l'entendre rugir, grogner, gémir.
    Je veux voir jusqu'où je peux le pousser. Voir si j'ai encore ce petit je ne sais quoi qui me permet toujours d'atteindre mes objectifs ...
    Ou si j'ai perdu la main. Si je me suis oublié.
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    Dim 5 Juil 2015 - 16:02
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      La Divine Comédie. Sa première partie. L’enfer. Je n’aurais pas cru qu’il puisse apprécier ce type de littérature. L’enfer. Préjugé. Lors je vois son visage, ses yeux pénétrants, sa stature imposante, ce physique de sportif, je ne peux imaginer que cet éphèbe puisse apprécier la littérature. L’œuvre de Dante en particulier. L’enfer. Sans le savoir, le jeune homme marquait des points. J’aimais beaucoup la Divine Comédie. Lors de mon adolescence j’avais pu suivre une conférence sur Dante Alighieri. Passionnante par une professeure passionnée. Il avait baissé les yeux. Le bleu azuréen de ses prunelles manqua à mon regard. Ils représentaient une bouffée d’air frais. Diaboliques. Désir avide de s’y plonger. Indéfiniment. De s’y noyer. Irrémédiablement. Profitant de ce court répit, je tentai de reprendre mes esprits. En vain. Ses yeux perçants croisèrent à nouveau mon regard. Plongeon vers l’inconnu. Aspiré par cette puissance bleutée. J’allais tout droit en enfer. L’enfer de Dante.

      Encore heureux que je connaisse. Dante est à l’Italie, ce que Molière est à la France, Shakespeare à l’Angleterre, Cervantès à l’Espagne, Camoès au Portugal, Andersen au Danemark ou Tolstoï à la Russie. Penser qu’un libraire ne connait pas l’œuvre fondatrice de la langue italienne. Il faisait preuve d’une certaine candeur. Il en était dépourvu. L’océan qui occupait ses iris ne laisser place à aucune candeur. Il aimait le faire croire, probablement. Dante. L’Enfer. La loi du contrapasso. Peine contraire ou analogue à la faute commise de son vivant. Je me remémorai les premiers vers de l’Enfer. Inconsciemment, comme happé par une force surnaturelle, je les déclamai de vive voix, en italien :

      « Nel mezzo del cammin di nostra vita
      mi ritrovai per una selva oscura,
      ché la diritta via era smarrita.
      esta selva selvaggia e aspra e forte
      che nel pensier rinova la paura!
      Tant’ è amara, che poco è piú morte ;
      ma per trattar del ben ch’io’ vi trovai,
      dirò dell’altre cose ch’ i’ v’ ho scorte. »


      En effet, La Divine Comédie ne m’était pas inconnue. Je ne pourrais déclamer l’ensemble de l’Enfer. Je connaissais néanmoins ces premiers vers en langue originale. Il avait ses yeux pénétrants, j’avais ma connaissance littéraire. Chacun combattait avec ses propres armes. Il sourit. Je ne saurais définir ce sourire. Une dentition impeccable, à l’image du reste. Un sourire malsain, à double tranchant. Perturbé. Perturbant. Aucun bruit dans la sacrosainte librairie. Deux êtres, face à face, se défiant du regard. Silence. « Comme vous le voyez, Dante, j’ai déjà pratiqué. Le cercle des luxurieux, des gourmands, des violents, des sodomites, je les ai lu maintes et maintes fois ! ». Sourire. Yeux pénétrant. Déconcertant de suffisance. J’avais la sensation que les phrases que je m’évertuais à dire ne l’atteignaient pas. Elles passent sur lui, comme l’eau sur les rochers. Il souriait. Simplement. Me déstabilisant complètement. Sourire enjôleur.

      Il détailla ses envies. Il voulait quelque chose de plus dur. Sombre. Perturbant. Comme son sourire. Son regard. Ses yeux pénétrants. Perturbants. Avais-je un livre plus perturbant que lui, que son regard, que son être tout entier. Un instant j’eus le souffle coupé. Un instant je me perdis dans le bleu de ses yeux, comme un pauvre marin attiré par le chant des sirènes. Hypnotique. Son regard était hypnotique. Piégé. Prisonnier de ses yeux. J’étais un moucheron. Emporté par ma fougue, je ne vis pas la toile d’araignée poindre à l’horizon. Dernier demeure. Ultime prison. Je pouvais me débattre. Cela ne mènerait à rien. J’avais succombé à cette vague bleue marine. Ses yeux pénétrants. Ils étaient mon enfer. J’étais damné à les regarder encore et encore, jour et nuit. Me voilà contraint d’implorer l’aide d’Œdipe pour me libérer de ce sortilège. Me crever les yeux était l’unique solution à ma sauvegarde. Depuis qu’il était là, devant moi, que ses yeux s’étaient posés sur moi, tels de revolvers prêts à décharger leurs munitions, j’avais perdu, peu à peu, mes moyens. Son tutoiement incessant, cette familiarité, me bouleversait. Son aisance à me parler, comme si nous nous connaissions de longue date. Ses propos, choisis, pour créer en moi une réaction. Sa manière d’être. Sa manière de se tenir. Sa manière de me regarder, avec ses yeux de prédateur. Son regard pénétrant qui fissure ma carapace. Ce regard machiavélique. Mon enfer.

      « Le nom de la Rose d’Umberto Eco ! » lâchai-je, comme une diversion pour fuir. L’histoire est sombre, perturbante, pendant l’Inquisition. Excellent livre. Excellente adaptation cinématographique de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery. Vraisemblablement, cela pourrait être un livre correspondant aux envies particulières du lecteur aux yeux pénétrants. Sortant de derrière la caisse, je l’invitai à me suivre dans les méandres de ma librairie. Des centaines, des milliers de références, pour tous les gouts, toutes les bourses. De la poésie, au théâtre, en passant par le thriller ou l’érotisme. Il me suivait de prêt, de très prêt même. Nous passâmes par le rayon jeunesse avant d’arriver dans une alcôve où les livres étaient classés par pays et noms d’auteur. Je cherchai l’Italie. Trouvée. Dante assurément. La Divine Comédie. Erri De Luca. Umberto Eco. Le nom de la Rose. Alors que j’attrapai un exemplaire d’une main, l’autre effleura celle du mystérieux jeune homme aux yeux couleur lapis lazulis. Décharge électrique. Mes poils s’irisèrent. Je n’osai plus bouger, de peur d’être trop brusque. Je manquai de lâcher le livre. J’avais, encore, le souffle coupé. Il était le diable en personne. Je me retournai. Il était là. A quelques centimètres de moi. Je sentis son souffle chaud sur ma peau. Son visage était à quelques centimètres du miens. Il était vraiment séduisant. Et ce regard. Quel regard ! Pénétrant. Je ne bougeai pas d’un iota, comme hypnotisé. Finalement, je reculai d’un pas et lui tendis le livre. Ultime rempart entre lui et moi. « Le voici ! ». J’étais à présent piégé, tel un gibier, dans l’alcôve. Ne pouvant plus reculer. Ne pouvant plus avancer non plus. J’étais fait comme un rat. Je ne pus trouver comme seul échappatoire, de me plonger, toujours, dans son regard. Bienvenue en enfer !

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    Ven 10 Juil 2015 - 15:18
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    Des mots. Des syllabes. Des phrases. Une langue. Que je ne connais pas. Cela ne fait rien.

    Dante. C'est de Dante que nous parlons à présent. Le célèbre, l'illustre, le légendaire Dante. Il n'y a pas besoin de connaître une autre langue pour savoir qu'il en récite quelques vers... Et je me retrouve complètement ensorcelé par l'expérience. Une voix, tonitruante, qui guide, aiguille, transporte, avec assurance, son interlocuteur, jusqu'à une destination des plus fantastiques... Je n'ai pas besoin de comprendre chaque mot pour voir les Enfers. Je n'ai pas besoin de comprendre chaque syllabe pour sentir la chaleur infernale et démoniaque s'éprendre de moi. Je n'ai pas besoin de comprendre chaque phrase pour ressentir la perversion et la dépravation qui émanent de ces sous-terrains célestes. Je n'ai pas besoin de tout ça... Pour me délecter de l'expérience.

    L'enfer. Ça, à coup sûr, c'est un endroit pour moi. Le libraire continue son monologue et cela me sert de piqûre de rappel: en effet, un homme lettré est un homme incroyablement attirant. Me voilà obnubilé par lui, obsédé par son allure, par sa prestance... Et ce désir, ces besoins refoulés, en moi... Je mets beaucoup d'efforts à ne pas me jeter sur lui, là, tout de suite. Mais chaque chose en son temps. L'attente est certes insupportable, mais si je joue mes cartes correctement, je gagnerai peut être la partie. Le voilà le secret, à bon nombre de choses, dans la vie: ne pas perdre son calme. Rester impassible, sérieux, avec une certaine raison et un recul indéniable. Ainsi, on ne fait pas d'erreurs. Ainsi, on ne fait pas de faux-pas. Ainsi, on joue comme gagner... Ainsi, on ne perd jamais.

    Il me déclare avoir déjà "pratiqué" Dante et c'est dans un sourire fin, presque imperceptible, que je me demande quelles sont les autres choses qu'il a déjà pratiquées. Cet homme n'a pas l'air particulièrement extraverti, ni même entreprenant. Se pourrait-il que je lui apprenne un tour ou deux, s'il m'en laisse l'opportunité...? Peut être bien que oui. Nous verrons ce qui en découlera, de cette rencontre imprévue. Qu'il me le réclame, qu'il me le demande et je l'emmènerai, lui, au cercle des luxurieux, des gourmands, des violents, des sodomites. Sans la moindre ombre d'une hésitation. La perdition est d'autant plus délicieuse lorsque nous sommes deux pour la partager. Adam et Ève. Roméo et Juliette. Toutes ces tragédies, violentes, partagées, entre amants... Le monde n'était pas fait pour être vécu seul. La nuit n'était pas faite pour être aimée seul. Énigmatique, les seuls mots qui s'échappent d'entre mes lèvres ne sont pas censés être clairs, mais, plutôt, ambivalents.

    – Tu sembles passionné. Je souris à nouveau. C'est bien la passion. Ça fait faire des follies, la passion. On sombre dans l'oubli, l'abandon, l'impulsion. Le désir, sans bornes, sans limites. Le désir pur, celui qui consume. Éveille les sens et les amplifie, un à un. La passion, c'est cette flamme, qui brûle en nous et ne s'éteint jamais. Je lui demande alors de me surprendre. Un livre. Un challenge. Un défi. Quelque chose qui me surprendra, quelque chose de sombre, quelque chose que je pourrais dévorer, avec avidité, à défaut de pouvoir le dévorer lui. Et encore... Pour lui, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je ne lâche pas prise si facilement. Il semble perturbé. Je n'en attendais pas moins. Voilà qu'il réfléchit, cherche quelque chose à me proposer. Puis, de nouveaux mots. Une proposition. Le Nom de la Rose. Umberto Eco. Un nouvel italien. Lui semble perturbé. Ces mots, lâchés avec hâte et presque soulagement, sont-ils censés me satisfaire? Oh... Monsieur le libraire... Ce n'est clairement pas suffisant. Pour le moment, cependant, je ne dis rien. Je le laisse me guider et moi, je le suis. Ses pas me guident vers de nouveaux horizons... Il remplit son devoir, moi, ma mission. À l'affut, je suis sur ses talons, marchant juste derrière lui, respirant bruyamment. Mes yeux fixent intensément ce cou que mes mains désirent si violemment caresser avant de se baisser silencieusement, histoire d'évaluer la marchandise. Une paire de fesses existait probablement sous l'épaisse étoffe de ce pantalon mais était sacrément bien dissimulée parmi les plis du tissus. Qu'il soit damné. Comment puis-je faire pour me délecter du paysage si celui-ci se retrouve voilé par un épais brouillard? Surprise. Rage. Déception.

    Le désir d'avancer un bras afin de l'arrêter dans son élan, en le posant sur l'une de ses côtes, est fort et pressant. J'ai envie de le surprendre, de le voir, incompréhensif et confus, répondre à des ardeurs auxquelles il ne s'attendait pas, des ardeurs qu'il ne comprendrait probablement pas. En se réveillant ce matin, se douterait-il qu'il serait chassé, tout au long de la journée, comme une proie, un véritable gibier? Probablement pas. Et c'est ce qui rend la chasse d'autant plus intéressante. Passionante. Fascinante. Nous arrivons finalement à destination. Lui s'arrête. Je ne m'arrête pas pour autant. Je fais encore un pas, puis deux. Jaugeant mon emplacement avec stratégie, avec ruse. Je m'installe juste derrière lui, de sorte à ce que nos corps ne se touchent pas, mais se frôlent malgré tout, très légèrement. Du regard, lui cherche quelque chose dans les rayons. Moi, du regard, je le dévore, impunément. J'en profite pour humer son odeur, cette odeur forte et virile, pourtant si discrète et succincte... Un délicieux cocktail sensoriel auquel même les divinités Grecques les plus coriaces auraient du mal à résister, tant ce parfum est enivrant. Je me demande de quelle marque est son parfum. Gucci? Jean-Paul Gaultier? Diesel? Yves Saint-Laurent? Qui sait? Est-ce réellement important...?

    L'une de ses mains se propulse alors. En réaction opposée, celle qui reste en arrière, recule, quelque peu. Instinctivement, mes doigts la rattrapent, cette main, avec finesse et sensualité. Ils l'effleurent, de façon douce, calme et sensorielle... Avant de se dérober, subitement. C'est comme ça, la séduction, que ça se joue, réellement. Tout en finesse, tout en machinations, tout en calculations. Trouver les bons gestes, les bons moyens, les bons mouvements. Un nouveau souffle, plus doux mais plus présent, vient caresser les poils hérissés de sa nuque. Je me plais, je m'amuse, je me délecte de ce petit jeu. Bordel, qu'est-ce que ça m'avait manqué, plaire, séduire, draguer, enivrer... Sentir les regards sur moi, l'attention sur moi, le désir des autres de moi! Une danse, violente et endiablée... Je me rends petit à petit davantage compte de toutes les choses que j'ai dû, malgré moi, sacrifier.

    Il se retourne alors, son nez se retrouvant à deux centimètres du mien, mon regard pouvant se plonger davantage dans le sien, sans restrictions, sans limitations, sans la moindre distance pour le défendre et le protéger. Et mon souffle, parvenant à travers mes lèvres entrouvertes, séduisantes, ces lèvres qui l'appellent, lui et toute la beauté qu'il est, qu'il a, qu'il possède, intérieurement et extérieurement, quelle qu'elle soit... Surtout extérieurement, bien évidemment. Il recule d'un pas, me tend le livre. Moi, j'avance, presque automatiquement. Encore. Encore. Il recule davantage. Jusqu'à l'étagère... Puis, le livre, je le prends, avant de le regarder, distraitement. "Le voici", le voilà. Mes yeux détaillent la couverture, feignant la contrariété.

    – Celui-ci, je l'ai déjà.

    Mon bras se relève alors, se posant sur l'étagère derrière lui, à droite de son visage. Visage que j'observe, avec jubilation. Un si joli visage... Je me demande quel goût ses lèvres ont. Je me demande ce que ça fait, de coucher, comme ça, en public, entouré de livres, de littérature, d'art de partout... Je me demande, toutes ces choses... Et je me demande si lui aussi, ces questions le tourmentent, autant qu'elles m'intéressent moi. La bouche en coeur, c'est enjoué que je me remets à parler.

    – Il fait chaud, tu ne trouves pas?

    Un climat parfait pour se déshabiller.
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    Dim 12 Juil 2015 - 13:40
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      Il était là, devant moi, imperturbable. Ses yeux me scrutaient. Je reculais. Il avançait. Dans mon dos je sentis l’étagère. Dure. Massive. Le livre n’était à présent qu’un maigre bouclier contre mon assaillant. J’étais perdu. Ses yeux. Ses yeux. Ses yeux. Deux saphirs qui pénètrent ma chair. Je n’en puis plus. Subjugué. Je lâche prise. Je sens sa respiration sur moi. Chaude. Mes poils se hérissent encore. Je manque de lâcher l’ouvrage. Je me ressaisis, toujours obnubilé par son regard. Ce regard pénétrant. Je chavire. Je suis égaré. Je suis égaré dans ce regard, cet océan… Cette tempête qui malmène mon être, comme un vulgaire fétu de paille. Naufragé, je m’accrochai à la vie, à ce regard pénétrant. Bleu azuréen. Salut et damnation. Son parfum m’enivre. Odeur suave, épicée. Elle me transporte. Je suis fais comme un rat. Le jeune homme s’empara du livre. Délivrance. Libéré d’un poids. Ses yeux parcoururent la quatrième de couverture. Il était séduisant et son visage reflétait la perfection. Un instant je me crus libre. Il ne me fixait plus. Je repris ma respiration, calmement. Mon cœur battait la chamade. Il ne tiendrait pas plus longtemps face au regard oppressant de l’Apollon.

      Ses paroles agissent sur moi comme un coup de massue. Pourquoi ne pas l’avoir pas dit plus tôt. Je récupère le livre. Il s’approche furtivement. Il prend appuie sur l’étagère. Piégé. Surpris, je laisse choir le livre. Il s’ouvrit. Je baissai les yeux un instant. Désastre. Je ne pouvais le récupérer. Le client aux yeux pénétrants me bloquait. Son visage, à quelques centimètres du mien, m’examinait, tel un carnassier prêt à bondir sur sa proie. J’analyse la moindre parcelle de son visage. Ses pommettes. L’arrête de son nez. Ses lèvres. Ce regard. Je perds toute notion. Je ne sais plus où je suis. Ce regard pénétrant, ce parfum entêtant m’obligent à lutter, pour ne pas sombrer, ne pas être à sa merci. Mes deux mains plaquées contre les étagères, je désirais ardemment disparaître, m’évaporer. Impossible.

      La chaleur commençait à s’amplifier dans l’alcôve. Les deux hommes, côte à côte, se fixaient. Toujours. Immobile. Deux statues. Vivantes. Seules leurs respirations les trahissaient. Nous étions seuls. Le carillon n’avait pas encore signalé de nouvelles arrivées. Seuls. Lui. Moi. Nos deux corps presque en contact. Electricité statique. Son corps musculeux, parfait, emprisonne le mien. J’attends, là, comme s’il s’agissait de mes derniers instants avant que la lame d’une guillotine me retire à la vie. Dans l’atmosphère pesante de la librairie le nouvel arrivant remarqua qu’il faisait de plus en plus chaud. Il me demanda d’ailleurs mon avis. Je ne sus quoi répondre. Il ne faisait pas chaud. Toutefois, les circonstances, la promiscuité de la situation rendait l’atmosphère intenable. Pourtant, je ne voulais pas confirmer ces dires. Peut-être pour me préserver. Pour éviter de tomber dans ses filets. Je repris ma respiration calmement. Puis, attrapai son poignet afin d’abaisser son bras. Second contact avec sa peau. Chaleur. Mes yeux plantaient dans les siens, bleus azuréens, prêt à succomber.

      Le silence devint pesant. Des centaines de pensées erraient dans mon esprit. Je ne sus quoi dire, quoi faire. Sauf peut-être le repousser. Eviter son regard. Ne pas le toucher. Fuir ! Regard pénétrant. Comment fuir ? Complètement sous le charme de ce regard électrique. Il était mon oxygène désormais. M’en passer. Suffocation. Totalement improbable. Je posai ma main sur son torse. Je sentis son cœur battre sous sa chemise blanche. Il était chaud. Je perçus sous sa chemise ses formes avantageuses sculptées par les dieux. Il n’était pas humain. Parfait. Trop parfait. Ma main posée sur son torse, je laissai voguer mon imagination. Quelques secondes. Quelques minutes. Que sais-je. Je le repoussai. Il recula de deux pas, trois peut-être. L’atmosphère devint plus vivable. Respiration. J’avais besoin d’air. Un peu d’air, de l’air, de l’air… C’est juste une question de survie. Profitant de l’espace libéré, je me baissai et récupérai l’ouvrage tombé à terre. Heureusement, il n’était pas abîmé. Je me tournai vers les étagères qui me servirent d’appui quelques secondes, minutes plus tôt. Je cherchai du regard l’espace vacant où glisser le livre. Chose faite. Derrière moi, je sentis du mouvement. L’homme n’était plus à quelques pas de moi. Au contraire, il était presque accolé à moi. Je sentais sa respiration, calme, chaude, buter sur ma nuque. Qu’attendais-t-il ? Ma respiration était saccadée. Je restai immobile. Craintif. J’attendis qu’il fasse un geste, qu’il dise quelque chose. Je déglutis avec difficulté, n’osant me retourner, par peur de voir ce visage, ce regard, ses yeux bleus azuréens. Finalement, pour disparaître, m’échapper de l’alcôve je tentai de créer une diversion : « Je vous laisse réfléchir sur vos envie de lecture. Je crois que le téléphone sonne. ». Balivernes. Si seulement cela pouvait fonctionner, me libérer de son emprise. Je fermai les yeux et je patientai, dans l’espoir qu’il me laisse passer. Espoir vain.

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    Lun 13 Juil 2015 - 0:22
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    Tel un petit gibier pris, le voilà pris au piège. Exactement comme prévu. Tout avait été calculé, après tout, avec soin mais, également, avec minutie. Je lui avais déclaré que le livre, je le possédais déjà... Et voilà qu'il semble embarrassé, confus et décontenancé. Un sourire victorieux se trace sur mes lèvres malgré moi lorsque le livre, je le vois sombrer vers le sol... En bas, plus bas, plus bas encore... Comme toutes ses défenses, à présent complètement abaissées. J'avais sorti l'artillerie lourde, j'avais tiré, j'avais soigneusement visé et j'avais atteint ma cible. À présent, il ne me reste plus qu'à bien mesurer mes coups, mes tours et mes propos... Puis, le tout serait joué. L'affaire serait dans le sac. Nos vêtements  s'enlèveraient.

    Mon bras à droite de son visage l'emprisonne dans cette alcove, confortablement enfermé entre les parois de ma confiance. Torse bombé, menton relevé, je lui offre une vue imparable sur toute ma splendeur, lui laissant voir à quel point je suis merveilleux, lui permettant d'admirer tout ce que je suis, là, ici et maintenant. Je sais: je suis incroyablement généreux. Je me dis que ma gentillesse me sera récompensée, plus tard dans la journée, lorsqu'enfin, il sera contre moi, excité à l'idée de pouvoir m'embrasser. Certes, nous n'y sommes pas encore... Mais c'est tout comme. Je me fais confiance. Je sais que d'ici un petit quart d'heure, l'affaire sera bouclée.

    Lorsque ses yeux s'abaissent afin de constater les dégâts occasionnés au livre, les miens restent ainsi, fixés sur lui, occupés à le dévorer, encore et encore... Ce visage, si inoffensif, si impuissant face à la menace que je pose et à mon jeu de séduction lui va à ravir. Rien qu'à l'idée de lui arracher un baiser, je me sens entièrement... Éveillé. Mes bras, mes jambes, mon buste, mon bassin... Tout s'éveille, tout se réveille, pour lui et tous les désirs, tous les projets que j'aimerais bien partager avec lui.

    Malgré tout, il n'est pas dépourvu de toute résistance. Une étincelle d'espoir luit encore dans ses yeux. L'espoir de quoi? De s'échapper. De se sauver. De se préserver. Cette étincelle accompagne chacun de leurs mouvements tandis que ceux-ci s'émerveillent à craindre mon visage. Ce nez, qui, incessamment, lui souffle de l'air tiède dessus. Ces lèvres qui, depuis notre rencontre, n'attendent qu'à l'embrasser. Ces yeux qui s'amusent encore et toujours à le dévorer. Cette étincelle d'espoir, comme celle d'un mégot, je m'apprête à l'éteindre, à l'exterminer, une bonne fois par toutes. Briser sa confiance, briser sa résistance, de sorte à ce qu'il ne puisse plus rien me renoncer. Mon bras, encore à sa droite, ne bouge pas d'un pouce.

    Une goutte de sueur perle à mon front et je l'éponge hâtivement à l'aide de mon autre bras. Un sourire, équivoque et évocateur, connaisseur également, se dessine sur mes lèvres. Il pourra essayer de me berner autant qu'il le voudra, moi, je le sais, qu'il est pris, entièrement, complètement, dans cette embuscade que je lui ai tendue. Je sais bien qu'où qu'il puisse tourner de la tête, où qu'il puisse essayer de se diriger, il ne parviendra pas à s'échapper, malgré toute la volonté du monde. Ce plan machiavélique, c'est avec soin et attention que je l'ai confectionné... Et si personne n'a jamais échappé à la toile de séduction que l'araignée que je suis tisse éternellement, il y a bien une raison.

    Le silence presque parfait de cette librairie met bien en place la mise-en-scène pour le reste de l'acte. Un silence pur, impénétrable, inviolable qui, très bientôt, sera entaché, souillé, haché et mutilé par une harmonie de soupirs et de gémissements. À en voir son expression impuissante, j'aurais presque pitié de lui et de sa sensibilité... Mais tout le monde sait bien que la viande la plus jeune est la plus tendre et la plus délicieuse. Il y a quelque chose de si exquis dans la sensibilité et la naïveté... Et si cet homme semble avoir depuis longtemps passé l'âge d'étudier, l'absence d'expérience dont il semble être affligé me semble entièrement transparente. Tout au plus, il a connu une personne ou deux dans son passé, de façon charnelle, romantique, passionnelle. Je mettrais ma main au feu qu'il n'a jamais réellement exploré les limites de sa sexualité. Heureusement que je suis là. Moi, je me ferai un véritable plaisir de les lui montrer. De les découvrir avec lui afin de lui ouvrir les yeux sur cet océan de possibilités. Possibilités de désir, possibilités de plaisirs... Possibilités de sensations, possibilités d'abstraction. De ce que j'en vois, cet inconnu aurait besoin d'un bon décompressant et je sais que j'ai ce qu'il faut. Je sais que je serai capable de lui offrir ce relâchement dont il bénéficierait très certainement. Tout le monde n'a pas l'honneur de pouvoir se découvrir dans mes bras, après tout. Ce privilège, je le réserve à quelques rares élus. Les âmes sensibles, battues, brisées. Les âmes qui, comme moi, ont incroyablement souffert et ont oublié comment essayer de se sauver. À ces âmes, j'offre autre chose que le salut: à ces âmes, j'offre une perdition, des plus exquises et des plus complètes, une damnation des plus absolues et des plus secrètes. Entre mes bras, Bailey s'est retrouvé entièrement métamorphosé. Désensibilisé au monde, dépourvu d'un peu de sa naïveté. Le même sort guette ce libraire, qui, à coup sûr, ne pourra qu'apprendre à s'affirmer sous ma direction.

    Sa main se referme alors autour de mon poignet et si je me retiens de rire, je ne m'empêche pas de sourire. Sa main essaie peut être de l'affirmer, mais son regard le trahit entièrement, à ma plus grande satisfaction. De plus, il a établi le contact, ce contact physique entre nos deux corps. Il a lancé l'offensive, sans même s'en rendre compte. Cela veut donc dire ce que cela veut dire: à présent, je peux allègrement passer à l'acte sans éprouver le moindre doute ni ressentir la moindre scrupule. Le laissant faire malgré tout, je l'autorise à baisser ses gardes à nouveau, je le laisse penser qu'il reprend un peu de contrôle sur cette situation qui, en réalité, ne lui a jamais appartenu. Le contrôle, depuis le début, c'est moi qui le détient, et je ne suis pas prêt à y renoncer si facilement.

    Sa main se pose contre mon torse et mon sourire s'accroit davantage. Serait-ce la capitulation? La preuve qu'il baisse ses armes et qu'il me cède, inconditionnellement? Serait-ce la levée du drapeau blanc, l'abandon signalant que nous pouvons désormais nous abandoner, ensemble, en paix? Serait-ce la fin, la fin du jeu, la fin du jeu de séduction? Il me repousse alors. Je me retrouve à tituber en arrière. Par réflexe, ma langue vient humidifier ma lèvre supérieure, enjouée, tandis que je le regarde d'un regard aguiché. Encore de la résistance? Encore de l'opposition? Cette proie est décidément bien plus coriace que je m'y attendais. Un adversaire honorable. Lui mérite réellement que je m'adonne à sa séduction. Lui mérite sans question que je lui offre le privilège de me découvrir, le temps que je le découvre lui. Lui mériterait peut être même que je m'en souvienne, une fois l'acte terminé... Toutefois, si le reste de sa prestance fait honneur à ces suaves introductions. Il semble être à la hauteur de mes espérances, malgré son apparence timide et sans défenses. Indéniablement, ce gibier cache bien son jeu... Et c'est en partie pour cela que c'est sur lui que j'ai lancé mes filets.

    Perturbé, voilà qu'il tente de respirer, et que mon sourire continue de s'agrandir sur mes lèvres, à présent bien humides. Mon appétit, insatiable, intarissable, allait bientôt être satisfait... J'allais être repu... Et bon dieu, quel mets! Voilà que le libraire se baisse afin de ramasser le livre. Lui laissant assez de marge de manoeuvre, j'attends qu'il se relève, dos tourné à moi, avant de me rapprocher à nouveau. Mon corps situé à nouveau juste derrière le sien brûle à présent, pour lui et ce qu'il est. Mes lèvres  n'en peuvent plus. Éprises de folie, c'est sur son corps qu'elles aimeraient laisser leurs passions enflammées, ravageuses et destructrices vagabonder. À nouveau, je lui souffle dans la nuque, plus acharné que précédemment. À nouveau, ma main se perd autour de la sienne, mes doigts flirtant avec les siens de façon légère et silencieuse. Mon souffle continue à s'abattre sur sa nuque et si je ne peux pas physiquement les voir, je suis persuadé que chacun des poils de son cou se dresse actuellement. Si son visage ne me fait plus, sa respiration saccadée suffit à me conforter dans l'impression qu'à présent, le combat a été gagné. Et j'en suis le vainqueur absolu, bien évidemment. Il me veut. Ça se voit. Ça se sent. Je le sais, qu'il me désire, qu'il me veux, qu'il aimerait s'abandonner à tous ses fantasmes les plus osés en ma compagnie. Je le sais, tout simplement parce qu'il n'est pas le premier à éprouver de telles sensations en ma présence... Et qu'il ne sera très certainement pas le dernier, également. Tandis que mes doigts aventuriers se permettent d'aller plus loin et de remonter, lentement, le long de son bras, jouant provisoirement avec les poils recouvrant sa chair, dans l'attente des prochains évènements.

    Puis, sa voix résonne. Il invente un prétexte, me parle de téléphone. Déclare qu'il désire me laisser, réfléchir à mes envies... Mais mes envies je les connais, et je sais, à présent, je suis même persuadé qu'il les connaît aussi. Cette fois-ci, cependant... Je n'ai plus envie de jouer. Cette fois-ci, je n'ai plus envie de feindre, suivre, faire semblant. J'ai déjà gagné, et ce, depuis la première seconde. J'ai déjà gagné et ma victoire, indéniable, luisait dans ses yeux chaque fois qu'ils se posaient sur moi. Alors, cette fois-ci, je ne cède pas. Moi, je n'entends rien. Je lui souffle tendrement à l'oreille, tandis que mes doigts, mesquins et capricieux, glissent à nouveau le long de son bras. Puis, je me décide à changer de stratégie, laissant ma main tomber le long de sa jambe, caressant le haut de sa cuisse, sous son bassin.

    – J'ai longuement réfléchir et je sais déjà ce que je veux. Je souffle à nouveau, avec insistance. Ma main, elle, continue de caresser sa jambe, cherchant, bien évidemment, à éveiller cette partie de lui qui, plus forte que la raison, la remplacera entièrement avec le désir irrationnel d'être pris comme un animal. De façon torride, violente et bestiale, voilà comment je me promets de me l'approprier et s'il n'est pas d'accord, il ne me l'a certainement pas fait comprendre auparavant. Ma main se rapproche de sa braguette, tandis que je lui souffle une dernière fois à l'oreille. ... Et je pense même que tu le sais déjà, toi aussi. Je souris, une dernière fois, bien que je sais qu'il ne me voit pas.

    Puis, mes lèvres se déposent silencieusement contre l'arrière de son cou.
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    Mar 14 Juil 2015 - 0:28
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    Gabriel Hartt
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      J’attendis sa réaction. Inconsciemment j’entendis la sonnerie du téléphone. Une version modernisée du Boléro de Ravel. Pourtant rien. Juste la climatisation. Sinon rien. Pas même le bruit de la rue. Rien. Leurs respirations pour unique musique. Il n’était pas dupe. Son ouïe fine n’eut pas vent du Boléro. Plutôt percevait-il mon désarroi face à la situation. Ma phase de perditions. Silencieux, immobile, je restais de marbre. Il s’approcha de moi, sa respiration se faisait plus haletante. Il mit un terme à mon ultime échappatoire. Ses lèvres effleurèrent mon oreille. Elle se mit à brûler à ce simple contact. Presque je crus qu’il allait la mordiller, goûtant ainsi la fermeté de la viande. Rien. Sa voix raisonnait, tel un écho. Il n’entendait rien. Rien. Rien. Rien. Pourtant le Boléro de Ravel trottait dans ma tête. Je les revis les deux. Les deux patineurs sur glace britanniques. Jayne Torvill. Christopher Dean. Leur interprétation sur le Boléro de Ravel. Magistrale. Enivrante. Ensorcelante. Je les vis encore se mouvoir sur la glace de Sarajevo. Ils touchèrent presque la perfection du doigt. Tout les deux dans leur costume noir et violet. Impérissable. Pendant quelques secondes j’oubliai l’instant présent me retrouvant en Yougoslavie. A Sarajevo. Loin de ma librairie. Pourtant, je revins rapidement à la réalité. Ses doigts, doucement descendirent le long de mon bras, m’échauffant quelque peu. J’eus une bouffée de chaleur. Sa main s’enhardit plus encore lorsque je la sentis sur ma jambe, se mouvant comme une araignée. J’avais chaud. Extrêmement chaud. Je n’eus jamais cette sensation depuis des années. Lorsque, excitation aidant, on ne sent plus maître de son corps de cette manière. Avec des frissonnements, des picotements, comme des milliards des fourmis à l’intérieur de son être. Déstabilisant. De manière inconsciente je posai ma main sur la sienne. Chaleur brûlante. Bouillante même. Sa main continuait son exploration sur ma jambe tandis qu’il me susurrait à l’oreille que son choix était acté. Perfide. Il croyait que mon appartenance à lui était faite. Comment résister, à son regard, à son être tout entier ? Son souffle chaud sur ma nuque fit son petit effet. Je me laissai aller. Encore. Telle une marionnette à la merci de son créateur. Je n’arrivais pas à le repousser, à me libérer de son emprise alors que sa main flirtait dangereusement avec son entrejambe. J’avais chaud. Il me donnait chaud avec ses envies malsaines. Son envie de moi. De mon corps. Depuis le début. Son arrivée dans la librairie n’était pas fortuite. Il me voulait. Ses propos revinrent en moi, tel un retour de flamme. Violent. Il voulait quelque chose de palpitant. Ne serais-je ses yeux qu’un simple livre qu’il consommerait, simplement et oublierait presque aussitôt dans un coin après avoir assouvi une pulsion.

      Face à son assaut de plus en plus poussé, je commençai à m’oublier. La chaleur de son corps. Le souffle dans ma nuque. Sa main sur ma jambe. Elle effleura l’ouverture de mon pantalon. Non. Il dépassait la ligne rouge. Je tentais de le retenir, que sa main reste sur la jambe et que, sournoisement, elle n’aille pas titiller mes parties plus intimes. Finalement, il conclut ses propos en m’affirmant que moi-même j’en connaissais la réponse. Il faut dire qu’il était assez explicite. Je tressaillis lorsque ses lèvres se posèrent dans le creux de ma nuque. Il dépassait le Rubicon. Je fermai les yeux, tentai de m’échapper. Dans mon esprit, elle apparut, belle avec sa chevelure brune, ses yeux émeraudes. Elle me souriait. Face à elle, je me sentais mal. Honteux de ce qu’elle pouvait voir là-haut. Aux antipodes de l’image du père de famille qu’il aurait dû être. Si le destin ne s’était pas acharné sur lui. Brûlure sur ma nuque. J’eus un frisson. Sa respiration. Sauvage. Bestiale. Ses mains baladeuses. Ma cuisse. Terrain de jeu. Malsain. Tout cela devenait malsain pour moi. Je ne maîtrisai plus rien. Mon cœur palpitait. Ses mains continuaient leur exploration minutieuse. Ses baisers dans le cou devinrent plus insistant : « Pourquoi vous faites ça ? » demandai-je dans un souffle. Mon dernier souffle. Avant de me ressaisir. Je me retournai et je vis son regard de carnassier. La fougue qu’y en échappait. Soudain je le repoussai et lui donnai une tarte bien sentie, à la limite du coup de poing. Reprenant doucement mes esprits, je ne compris pas son objectif : « A quoi vous jouez bordel ? ». Peut-être qu’avec mon superbe crochet, il aura de nouveaux les idées en place. Je reprenais ma respiration, observant mon assaillant. Il était beau comme un dieu. Certes. Il avait des atouts avantageux. Pourtant, il ne devait pas croire que tout lui est dû. Certes, il a ce regard pénétrant, bleu azuréen qui transperce ma chair à vif. Il ne faut pas qu’il se croit tout permis. Je scrutai l’endroit où j’avais fait mouche. Son pauvre petit visage angélique verrait apparaître bientôt une ecchymose. Blessure de guerre. Les risques du métier pour ce jeune homme bien trop sûr de lui. De ses capacités. Indéniables. Les palpitations de mon cœur s’estompèrent maintenant que ni ses mains, ni ses lèvres ne parcouraient mon corps. Mes yeux croisèrent les siens. Je plongeai à nouveau dans le vide.

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    Sam 18 Juil 2015 - 23:11
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    Yannick B. Hobbs
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    Avertissements contenu : Mort/décès (Tsunami), drogues, alcool, divorce, bataille pour la garde parentale, infidélité, relation toxique, grossesse.
    Orientation & situation : Marié avec October S. Tyler, qu'il trompe à droite et à gauche (et même au milieu), notamment avec Bailey G. Prescott.
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    Études & fraternité/sororité : Diplômes: Bachelor en journalisme (majeure), bachelor en histoire (mineure). Ancien Delta Thêta.
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    Le ronronnement démoniaque de l'air-conditionné accompagne à merveille chacune de mes paroles, chacun de mes mouvements. La distance entre nous, je l'ai anéantie, complètement réduite en cendres, dévorée, n'en ai fait qu'une seule bouchée. Elle ne faisait pas le poids face à tout ce que je suis, tout ce que j'ai. Tout l'ego que j'ai, le désir que je cultive, que je nourris, que je laisse errer, librement, en moi et de moi à lui. Je me délecte de lui, me plaisant à le cuire, comme il se doit, à le faire passer à la casserole, littéralement, dans tous les sens du terme. Je me plais à ressentir cet effet inconscient, subconscient, silencieux ou tangible que je peux avoir sur lui, qu'il s'agisse de ses mouvements brusques ou de ses souffles coupés. Ma main descend, encore et encore, vers sa jambe, vers son entrejambe, vers cette zone de plaisir, vers cette zone de désir... Sa main se pose alors sur la mienne et je souris, avec insistance. Cette main, je la sens, qui m'encourage, qui m'accepte, moi et toutes mes envies malsaines, moi et toutes mes envies de lui. Mes dents commencent à jouer un peu avec son oreille, le temps que ma main continue sa descente brûlante et infernale vers le point de non retour...

    À l'oreille, je lui rappelle que mon choix à moi était depuis longtemps fait. Ma main effleure alors son entrejambe avec discrétion et dextérité, palpant au passage l'espace afin de vérifier que l'effet que j'ai sur lui n'est pas imaginé mais bel et bien tangible et concret. Que ces ardeurs que je ressens ne sont pas unilatérales mais bel et bien réciproques, prêtes à être exploitées. Tel un explorateur à la conquête de nouveaux horizons, affamé de connaissances, assoiffé de richesses, je continue mon exploration de son corps, cherchant à m'imposer en tant que monarque, cherchant à me donner un droit, une autorité à abuser de son corps comme bon me semble...

    Et c'est alors que sa main rattrape la mienne dans un retournement de situation inattendu. Elle essayait de me retenir, faiblement, à demi convaincue par ce qu'elle faisait. Mes lèvres, dans le creux de sa nuque, se permettaient à lui assener un dernier coup, final, avant de chuchoter de façon doucereuse.

    – Cela ne sert à rien de se débattre. Je sais bien qu'au fond, tu en meurs d'envie.

    Mes lèvres embrassent alors à nouveau sa nuque, laissant une fine empreinte d'humidité après s'être relevées de leur emplacement précédent. Ma main, elle, continue de descendre, de découvrir, cette jambe, ce corps... Il me demande alors pourquoi. Pourquoi faire cela. Pourquoi lui infliger ça. Je souris et je ris, évidemment, malgré moi.

    – Parce que... Je marque alors un temps d'arrêt. Y a-t-il réellement besoin d'une raison? Je brûle pour toi. Tu brûles pour moi. À quoi bon ressentir du désir si ce n'est pas pour le consumer ?

    Un dernier souffle s'abat alors de mes lèvres sur son cou avant que les choses ne prennent une tournure toute autre. Il se retourne, il me retourne, je recule, je titube, je marche vers l'arrière, sa main se lève, haut, haut, plus haut encore, se lève encore, avec énergie et dynamisme... Puis descend, descend, descend et redescend, vers moi, vers mon visage, vers ce visage si beau, si parfait, une main qui s'abat sur ma joue avec violence et énergie et voilà que ma tête tourne malgré tout vers la droite avec force et que je perds tout le fil conducteur de mes pensées.

    Un regard noir lui est alors lancé tandis que de ma main droite, voilà que je commence à me masser la mâchoire. Il me demande à quoi je joue et mon regard se noircit, encore et encore. Je bouge alors ma mâchoire inférieure, essayant de retrouver un semblant de sensations dans la partie inférieure de mon visage, avant de grincer des dents en gémissant douloureusement. Puis, je reporte mon regard sur lui à nouveau afin de le détailler avec froideur.

    – Je jouais exactement au même jeu que toi. La seule différence, c'est que moi, je n'ai pas honte d'assumer ce que je désire réellement. Déception. Sa maturité, tout d'un coup, semble s'être entièrement volatilisée. Il n'y a plus de mérite à ses traits, endurcis par les années. Je vois bien qu'au fond, il lui manque plusieurs bonnes années d'assurance. Une assurance que j'ai déjà, moi. Une assurance que je me suis forgée, au fil des années. Ses yeux croisent les miens et je soutiens ce regard, avec férocité. Tu peux le nier autant que tu le veux, je le sais, moi, que tu y prenais ton pied. Les réactions du corps ne mentent jamais. Je désigne alors la bosse sous son pantalon, comme pour appuyer mes propos, avant de me masser la mâchoire à nouveau.
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    Jeu 23 Juil 2015 - 13:03
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    Gabriel Hartt
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      J’en meurs d’envie, de sentir sa peau contre la mienne. Comment peut-il en être aussi sûr ? L’avoir près de moi était sensationnel. Je ne pouvais le nier. Une première pour moi. Je n’avais jamais connu une telle sensation. Il brûlait pour moi. Je n’en doutais pas. Son attitude, son regard insistant étaient diaphanes. Il me voulait. Il était entré dans ma librairie, non pas pour un livre. Pas le Purgatoire. Pas le Paradis. Ni le Nom de la Rose. Juste moi. Mon être. J’étais à ses yeux, bleus azuréens, une terre vierge à conquérir, qui attendait sa civilisation.

      Je n’étais pas comme cela. J’étais un cheval indomptable. Je le fis croire du moins. Il ne devait pas abuser. Une main qui, délicatement, doucement, descendait le long de ma jambe. Il faut en convenir ce n’est pas un geste anodin. J’avais pris du plaisir. Certes. La chaleur était montée. La chaleur de sa main sur ma jambe, agréable, s’était diffusée. Son membre tactile flirtait dangereusement avec ma braguette. Elle me faisait de l’effet. Trop d’effet. Je devais interrompre ce jeu. Sa main, ses lèvres, son regard sur moi. Intenable. Il abusait. Une claque était partie. Naturellement. Sans réfléchir. Comme pour mettre le holà.

      Un regard noir s’abattit sur moi. Il n’apprécia pas mon geste, pendant que je repris ma respiration, libéré de sa main, de ses lèvres, de ce corps qui me désirait, ardemment. Son regard fuyait, éclipsé par sa douleur à la mâchoire. Un nouveau souffle pour moi. Encore. Ce regard toujours autant hypnotique, ensorcelant, me l’avait coupé. Le jeune homme avait vraiment tout pour lui. Comment résister ? Certes, Oscar Wilde disait que la meilleure façon de résister à la tentation c’est d’y céder. Cela n’était pas si simple. Je devais passer par l’abandon de soi.

      Il m’accusa de ne pas assumer mes désirs, qui brûlaient pour lui visiblement. Peut-être parce que j’étais pris de court. Il s’était jeté sur moi, comme un lion sur sa proie. Il était arrivé là, énigmatique. Il pimentait ma journée. Expérience inédite. Je ne pouvais me laisser aller, face à son assaut. Ce n’était pas aussi simple. Lui avait sans doute l’habitude de s’encanailler avec des hommes. La nuit, dans des lieux improbables, sombres, glauques sûrement. Pas moi. Pas après Eléonore. Trop respectueux de la femme que j’ai aimée pour succomber à ses charmes. Si elle me voyait, comment devait-elle réagir face à mon attitude ? Honteux. L’imaginer en train de me voir m’acoquiner avec un homme me donna un haut-le-cœur.

      Nos yeux se croisèrent. Encore et toujours je me plongeais dans son océan. Ses yeux pénétrants, déstabilisants. Je succombai tandis qu’il accentua plus encore mon malaise en constatant que, derrière ma braguette, la garde était en marche. Je baissai les yeux un instant, avant de riposter en bonne et due forme. « Parce que tu crois que je peux rester insensible… » Le vouvoiement avait cédé sa place au tutoiement, sans que je m’en rende compte. Je m’arrêtai, m’approchai de lui à pas feutrés et posai ma main sur sa jambe, à proximité de l’ouverture de son pantalon. Je sentis qu’il se contractait, probablement surpris de son geste. Comme lui, ma main se baladait sur sa jambe frôlant son cheval en furie qui forçait la porte de son écurie. Je repris mon plaidoyer, ma défense : « Tu t’accapares ma jambe. Ta main me titille. Je pense que c’est légitime que mon entrejambe ait une réaction ! » . Je continuai, par l’intermédiaire de ma main, mon ascension sur sa jambe. Un instant mon index trouva prise à l’un des boutons de sa braguette. La réaction de son corps ne me mentait pas, non plus ! La palpation de sa jambe lui faisait de l’effet. Je fis encore un pas vers lui. Nos visages se touchaient quasiment. Son océan était à ma portée. Ses lèvres aussi. Pourtant c’est ma main qui glissa en premier vers son entrejambe et sonna la charge. Son sceptre semblait à l’étroit, rêvant de se libérer de sa prison de tissus. Finalement, je lui demandai, serein : « Tu ne crois pas ? » . Il était pris à son propre piège, l’arroseur arrosé. Il voyait bien que ma main le faisait complètement bander. Je n’étais pas dupe. Je tâtais la marchandise. Au toucher, je fus convaincu qu’il ne cachait pas de la camelote, au contraire, un véritable trésor. Dans un souffle je l’interrogeai sur l’état de sa mâchoire : « Pas trop mal ? Il faut souffrir pour être beau ! » Le bougre, il avait du souffrir dans sa vie, pour avoir un physique pareil !

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    Mer 5 Aoû 2015 - 17:22
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    Yannick B. Hobbs
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    Métier/occupation : (Toujours) assistant au rédacteur en chef du L.A. Times (Reed Gallagher)
    Études & fraternité/sororité : Diplômes: Bachelor en journalisme (majeure), bachelor en histoire (mineure). Ancien Delta Thêta.
    Résidence : Cohabitation avec sa femme, October.
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    Gabriel


    Il peut essayer de gagner autant de temps qu'il le voudra: lui comme moi sait comment cette histoire se terminera. C'est indéniable. Inévitable. Evitant. C'est écrit. Quelque part, en moi, c'est écrit. Quelque part, en lui, aussi, c'est écrit. Tout ça. Cette rencontre, la collision des corps. Nos hormones qui se battent se débattent dans le flot contraire de nos veines. Remonter la rivière en sens inverse. Aller à contre-courrant. Je vais à contre-courant. Je le tire avec moi. Il ne veut pas. Il veut. Il feint l'indifférence. Joue les victimes, prétend avoir envie de se faire emporter par les vagues, librement, sans se débattre, sans faire le moindre bruit. Suivre le cours de la vie, de sa rivière à lui. Ne pas le contrarier. Essayer de faire... Autre chose. Moi, je la dévie, ma trajectoire. Je la tiens entre mes mains, menaçant de lui rompre le cou. Il n'y a pas de destin pour moi. Rien qui ne me dicte un avenir, rien qui ne me contrôle. Ma vie, c'est moi qui la contrôle. Moi qui la choisit. Et personne d'autre. Je suis maître de mon destin. Je crois. J'espère. Non, je le suis, c'est tout.

    Je le regarde froidement, encore surpris par son action. C'était inattendu. Inutile, également. Futile, volatile, non-nécessaire... Mais terriblement excitant, d'une façon à la fois insupportable et arrogante. Le voilà, ce mordant. Cette rébellion en lui qu'il semblait désireux de cacher, empressé de réprimer, incapable d'assumer. Embrasse ton côté sauvage. Perds toi dans tes pensées farouches. Oublie toi dans tes envies malsaines. Ou saines. Tes envies. Ton désir pour moi. Je pousse un peu, cherchant à ébranler et à faire vaciller la confiance régnant en lui. Son désir, je lui annonce qu'il est inutile de me le cacher, car voilà que moi, je le sens, je le vois, je le perçois, je le vis, je ressens, sur ma peau, dans ses yeux, dans mes oreilles, sur le bout de sa langue, sur mes lèvres. Il brûle pour moi. Ses joues virent au rouge d'indignation et d'humiliation, cruellement démasqué, inévitablement percé à jour. Il me veut, ça, je le savais déjà. Qui ne me veut pas, en même temps? Tout le monde me veut. Je suis irrésistible. Un véritable adversaire de taille. Quelqu'un qui fait le poids, quelqu'un qui en impose par sa présence. J'impressionne le monde avec ma démarche assurée, ma dégaine de paon, ma marche de régisseur. Son regard me fait une déclaration que ses mots ignorent encore. Une douleur. Une fissure. Une hésitation. Quelque chose qui l'empêche de d'assumer sa position. Quelque chose, une forte inhibition. Ma proie se retient. Moi, je ne veux pas. Je suis trop proche du but. Je titille encore, impunément, ouvertement, sans détours ni frontières. J'assume, entièrement, mon identité, mes ardeurs la lubricité qui m'est désormais si caractéristique. La lubricité qui me définit malgré moi.

    – Il n'y a pas de honte à avoir un moment d'égarement. Personne n'en saura rien. Un moment à partager uniquement avec moi. Je le veux, réellement. Ma bite est toute rigide à l'idée de pouvoir le marquer à coups de soupirs. Je la sens, contre mon jean. Elle frétille, désireuse de se redécouvrir dans son univers. Lorsqu'il me demande si je crois qu'il peut rester insensible, j'essaie de ne pas sourire. La question ne se pose pas. Évidemment que non. Car comment résister à moi? Comment me résister, avec mes yeux bleus, mon visage soigneusement rasé? Comment résister à la virilité des muscles et à la sveltesse des hanches? Comment résister à... À... À tout ça, quoi?

    Je... Je crois qu'il cède. il capitule. Fini la fuite. Il avance, avec empressement. Je ne recule pas, je l'attends. Il ne me frappera pas de nouveau. Sa main se pose alors sur ma jambe, et si je ressens quelque chose, je ne libère pas le moindre son. Il m'en faut plus pour donner, je ne m'abandonne pas aussi facilement. Et elle, là, derrière la braguette, elle se réveille à nouveau. Plus dure, encore, qu'avant. C'est bien, ce sera plus pratique pour la suite. Je compte bien lui donner son compte, ça fait trop longtemps qu'elle n'a pas eu le droit de se dépenser et de vider ses bourses. Sa main vient alors. Caresser mon pantalon. Caresser ma jambe. Caresser... Me caresser, là. Là où personne ne peut la voir, cette queue qui frémit comme un poisson. Il entre alors dans des justifications infantiles, comme pour justifier ses actions. Mon regard impassible lui intime l'ordre de se relâcher. De lâcher prise. Son emprise sur ses pensées. Tout le monde sait que le sexe, ce n'est pas un jeu intellectuel, après tout. Moins tu y penses, mieux ce sera. C'est toujours le cas. Il n'a pas besoin de se justifier. Pas maintenant. Pas comme ça. C'est infantile. C'est moche. Il n'a pas besoin de se rendre moche pour moi. Au contraire, je le préfère même quand il est comme ça. Distant. Majestueux. Une nouvelle forteresse à conquérir. D'après lui, la réaction de "son entrejambe" était légitime. Ouais, enfin. Personne n'a jamais dit le contraire, hein. Nous, les hommes, on est des êtres de force, de pouvoir. Charnels. On vit par nos sens, on les ressent, avec violence. Évidemment que chaque contact éveille en nous cet instinct animal et bestial. Il croit m'apprendre la biologie? Moi, j'étais plutôt intéressé par la psycho, personnellement. On dirait que ça le perturbe, de bander. Est-ce parce que c'est moi? Ou parce qu'il n'a pas l'habitude? C'est étrange. Tous les autres mecs, avant, toutes les autres filles, avant, ont cédé sans vraiment poser de questions. Bon, d'accord, la plupart. Mais peu d'entre eux et elles semblaient aussi perturbé que lui, aujourd'hui.

    Et c'est tellement délicieux.

    Sa main frôle le bouton de ma braguette. Je grince des dents. Toujours aucun son. J'aimerai bien qu'il s'y mette, réellement. Il commence à se désinhiber mais ce n'est toujours pas assez. J'en veux plus. Encore et toujours plus. Je veux me sentir, sentir ce contact. Entendre les râles, les soupirs, les claquements. Ma verge est toute excitée à l'idée d'avoir un peu d'action. Son visage se rapproche du mien et pour moi, ce n'est plus qu'une question de secondes. Encore un peu. L'acte final commence. Je lancerai bientôt le signal. Celui du jugement. Celui de l'exécution. Il me demande si je ne crois pas que ce qu'il avait ressenti était légitime. Un sourire moqueur vient se figer sur mon visage immaculé, sali uniquement par mes perverses pensées. Aucune réaction n'est isolée. Je lui souffle alors, malicieusement. Toute réaction en entraîne une autre. Les choses escaladent, dégringolent, deviennent autre chose entièrement. Il commence à me palper. C'est bon, c'est le signal, il a capitulé, cédé, il est à moi, on va baiser. Mais non. Il change le sujet. Me demande si j'ai mal. Je le regarde, ma garde légèrement baissée. L'impact cinglant avait eu l'effet d'une anesthésie, sur moi. Je ne ressens toujours rien dans ma mâchoire. Mais cela ne m'empêche pas de plonger mon regard dans le sien, à nouveau. Hypnotique. Cela fait des années que je sais que je n'ai pas besoin de montre pour manipuler les autres. Uniquement mon regard, figé, qui fonctionne à merveille comme un signal hypnotique. Ma main droite se pose alors sur la sienne, la rassurant quand au fait qu'il peut toucher, là, partout où il veut, surtout sous la ceinture. Mes doigts glissent au dessus des siens, comme pour leur rappeler ma présence, imposante, mon emprise sur lui. Je rapproche mon visage du sien, contemplant ses iris une dernière fois. Mes lèvres commencent à s'écarter. Je propulse mon visage, je le jette presque contre le sien. Dans ce même contact, ma main lâche sa main, s'accroche à sa taille, le force à tourner, et moi avec. Il est dos au mur, contre les étagères. Ses bras se lèvent, mais chacune de mes mains les maintiennent plus haut, au dessus de son visage, que je m'empresse d'embrasser. Je fais ça rapidement, impatient, impatient, bien trop impatient pour la suite. Mes dents toisent ses lèvres, comme je l'ai toisé lui, touchant, frôlant, un peu mais pas trop. L'invitant à gouter à son reste, à sa suite. Dans un murmure, je lui ordonne sa réalité.

    – Il n'y a aucun crime plus grand que celui de renoncer à ses désirs les plus profonds.
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    + DOESN'T IT FEEL SO GOOD TO BE BAD?

    Re: follow me down to the river. [hot]

    Mar 11 Aoû 2015 - 10:27
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    Gabriel Hartt
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    Orientation & situation : Veuf, célibataire, père de jumeaux, bisexuel
    Métier/occupation : Libraire
    Études & fraternité/sororité : L'école de la vie
    Résidence : Appartement au dessus de sa librairie à Downtown avec Jack et Virginia ses deux jumeaux.
      Réaliste. Il ne s’agissait plus d’un moment d’égarement. J’avais franchi le Rubicon. Impossible, désormais, de faire marche arrière. Pris au piège. Comme un bleu. Dans sa propre librairie. Son bébé. Ironie. Pris au piège dans sa toile. Impuissant. Un film. Une réplique dans sa tête. Un visage. Une chevelure rare, disséminée, de ci, de là, sur son crâne. Une dentition presque inexistante. Une voix sifflante. Vicieuse. ‘Vilain petit moucheron, pourquoi est-tu grognon ? Dans la toile emprisonné, bientôt, tu seras mangé…’ Egaré dans la prunelle de ses yeux, je tentai un esquive, de lui montrer que mon attitude était légitime. Ma main baladeuse, sur sa jambe musculeuse. Mon plan n’avait pas le rôle escompté. Bien au contraire. Il semblait enhardir le jeune homme aux yeux bleus azuréens. Ma main frôla sa braguette. Aucune réaction, sauf peut-être le gonflement irrémédiable de son organe. Aucun mot, aucun soupir. Rien. La bouche close. Les dents serrées. Il restait de marbre. Désarçonné tandis que ma main continuait son exploration. Machinalement. C’est là, à ce moment précis, qu’il me sortit qu’aucune réaction n’étaient isolée. Comme les dominos, si l’un vacille, les autres finissent par le suivre, dans une chute continue. Son regard se plongea dans le mien. Hypnotique. Toujours. Il me regardait, comme un vautour prêt à se repaitre de sa proie. Obnubilé par ses deux iris, je ne remarquai pas, au premier abord, sa main posée sur la mienne. Chaude. Puissante. Elle me guide. Son visage se rapproche. Dangereusement. Je suffoque. Mon cœur s’emballe. Entre mes deux, je susurre : « Effet papillon. Petites choses. Grandes conséquences ». Il allait y en avoir des conséquences. Je ne me faisais pas d’illusion. Ses lèvres s’ouvrirent, il les amène jusqu’aux miennes, tout en me prenant par la taille, me propulsant contre les étagères. J’étais fait comme un rat. A sa merci. Il attrapa mes bras et, doucement les maintint au dessus de ma tête. Je me laissai faire, n’ayant plus de force. J’avais bien trop nagé à contre courant pour m’opposer à ses assauts.

      Nos lèvres se lièrent. Nous nous embrassâmes, furtivement. J’avais chaud. Terriblement chaud. Son souffle. Son corps contre le mien. Tout cela. Ses mains puissantes m’obstruaient les poignets. Il n’avait pas conscience qu’il me faisait mal. Je me mordis les lèvres afin d’atténuer la douleur. Impossible. Je décidai de l’embrasser. Peut-être relâcherait-il la pression autour de mes poignets. Je goûtai ses lèvres. Je mordillai sa lèvre inférieure, avide d’y replonger. Pourtant, la force autour de mes poignets ne diminuait pas. Bien au contraire. Il maintenait fermement mes bras, en hauteur, contre les étagères. Dans un souffle, je lui intimai l’ordre de me libérer : « Tu me fais mal ! ». Je ne savais pas s’il m’écouterait, voulant certainement montrer son emprise sur moi, sa supériorité. Il était arrivé à ses fins, il m’avait eu. J’étais tombé dans ses filets. Mes bras furent libérés. Je décidai de le pousser. Puis de l’embrasser. De joindre une nouvelle fois nos lèvres, de mon propre chef. Je sautai le pas. Je glissai une main dans sa chevelure ébène avant de laisser son autre main pénétrait sous la chemise blanche qui laissait transparaître ses abdominaux. Elle descendait, descendait, telle une araignée jusqu’à atteindre le nirvana. Eloignant nos deux visages, je lui soufflais: « La meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder ! ». Oscar Wilde. Je suivais son conseil. A la lettre. Ma main forçait la porte de son caleçon. Son anguille était toute émoustillée, visiblement. Elle n’attendait que cela. Que je la touche, que je la palpe, que je la branle. Je plongeai encore mon regard dans le sien. Son océan. Insondable. Pourtant il arrivait à ses fins, il m’avait, dans un recoin de la librairie. Non loin des Liaisons dangereuses.

    Re: follow me down to the river. [hot]

    Lun 24 Aoû 2015 - 5:33
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