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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Mer 23 Sep 2015 - 23:05
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    Clarence Burns
    Clarence Burns
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    PROFIL
    Messages : 1113
    Date d'inscription : 11/03/2013
    Identité HRP : Sonia
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Avatar (+ crédits) : Chris Hemsworth + onemoreparadise
    Nationalité/origines : Américaine
    Métier/occupation : Soigneur, responsable du secteur félin au zoo de L.A.




    maybe i should let you go

    Elle avait essayé. Essayer, ça n’était pas suffisant, le mieux était encore de réussir. Elle n’avait pas essayé de surmonter ses peurs puisqu’elles étaient désormais la cause de son départ. Elle ne voulait pas se battre, parce que c’était plus facile de le rejeter lui plutôt que ses démons intérieurs. Au fond, personne ne pouvait l’en blâmer : c’était une réaction humaine. On craignait toujours plus soi-même que les autres. Leaven choisissait d’affronter le courroux et la rancœur de Clarence plutôt que d’outrepasser ses peurs, tout en sachant qu’il serait là dans n’importe quelle circonstance. Et si Valentina était née avec un handicap ? Ses parents ne l’auraient pas rejetée pour autant et il était certain que la jeune fille aurait grandi peut-être tout aussi heureuse que les autres. Une bonne santé était primordiale dans ce monde qui ne s’embarrassait plus de ceux qui le ralentissaient mais elle n’était pas un obstacle au bonheur, ça Clay le refusait. Il déversait à nouveau ses arguments préparés et déballait des convictions bornées qui ne disparaitraient jamais. Il refusait que Leaven abandonne quand bien même ses paroles laissaient croire qu’il la laissait partir. Non, il ne voulait pas la laisser partir, il voulait la prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien. Mais à quoi bon ? Elle semblait si décidée à partir. Elle paraissait si résignée à devoir tirer un trait sur leur histoire, tout ça parce qu’ils avaient rencontré leur premier fossé. Et plutôt que de sauter de toutes ses forces, à pieds joints, la main dans la main, elle avait décidé de le laisser planté face à cette falaise béante pour aller la contourner seule. Oui, l’homme préférait encore qu’ils s’engueulent pendant des semaines. Il préférait continuer encore et encore de tenter de la convaincre plutôt qu’elle lui tourne le dos, persuadée que rien ne changerait. Il préférait encore qu’elle se braque et qu’ils finissent par se réconcilier. Il préférait être triste plutôt que malheureux. Car elle s’en allait. Leaven le quittait. Lorsque ses doigts délicats saisirent la poignée de la valise, Clarence eut un élan impulsif vers elle. Il s’apprêtait à la lui arracher des mains pour qu’elles viennent trouver son visage barbu. Mais à quoi bon ? Clarence était le fils Burns. Il ne suppliait pas, il n’empêchait pas les volontés des autres, il acceptait, il encaissait. Et à cet instant, Dieu que ça faisait mal d’être un ainé irréprochable élevé par un père qui refoulait ses sentiments et se tenait toujours droit.

    Ses lèvres se scellèrent au fur et à mesure qu’elle s’approchait non pas de lui mais de la porte. Clarence s’enfermait dans un mutisme progressivement tandis qu’elle allait franchir l’entrée, peut-être à tout jamais. Elle ne voyait pas ses traits fermés, sa mâchoire si serrée qu’il en avait mal aux dents, son regard implacablement dur et détourné d’elle. Elle ne ressentait pas l’étau brûlant qui se refermait autour de ses entrailles, de son cœur, de sa tête ; ni l’adrénaline qui envahissait rapidement chacun de ses membres et de ses nerfs maltraités. Elle était malheureuse, voilà ce qu’elle venait de dire et qui acheva de convaincre le blond de ne pas faire un mouvement. Comme une statue figée, il demeura ainsi de longues secondes avant de lâcher un : « Soit. » qui lui brûla les lèvres à l’acide. Ses poings tremblaient dès à présent. Et si c’était mieux pour elle ? Et si elle serait réellement plus épanouie sans les besoins pressants d’un homme pressé ? La porte se referma finalement et plusieurs minutes s’écoulèrent avant que Clarence ne sorte de sa torpeur. Toute la colère, tout l’anéantissement qu’il subissait à cet instant fut traduit par un seul geste : le côté de son poing vint violemment cogner le miroir de l’entrée qui se fissura sous le choc. Ses yeux demeuraient secs puisqu’il pleurait déjà intérieurement. Et alors qu’il se laissa tomber assis lentement près de la porte, ce fut seulement son chien qui le rejoignit, penaud avant que son maître ne finisse par l’enlacer fermement, à la recherche d’un réconfort qu’il ne trouverait pas cette fois.

    FIN DU SUJET
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