Elle n’était pas une femme d’une nature tactile. Au contraire, Shaé, elle détestait les embrassades trop chaleureuses et ne savait pas prendre une connaissance en détresse dans ses bras pour la consoler lorsqu’il le fallait. Elle avait besoin de temps, de confiance et de tendresse pour qu’elle se laisse aller aux gestes affectueux, des gestes devenus aussi naturels que nécessaires avec son ex, qu’elle s’était pourtant interdit dès leur séparation, par pudeur ou parce que ce serait plus simple comme ça, de couper court ... Cela avait été aisé de les refreiner au début, guidée par la déception et la colère qu’elle éprouvait envers lui, envers leur indifférence. Mais au fil du temps, la colère disparaissant, retenir ces gestes était devenu une vraie frustration. Elle ressentait encore comme des impulsions, des élans qui la poussaient vers lui, elle sentait encore parfois ses mains tenter de se frayer un chemin jusqu’à sa peau. Cette étreinte lui faisait du bien. Elle réchauffait son cœur abimé par la solitude, par le manque. Un cœur que les quelques nouveaux mots d’Aaron, si difficile à prononcer pour cet homme qui ne semblait jamais buter sur rien, venaient faire flancher un peu plus …
Qu’elle serait plus heureuse sans lui, avec quelqu’un d’autre qui la comblerait plus. Elle y avait pensé c’était vrai. Après les trop nombreuses disputes, les incompréhensions, la difficulté à se parler, elle avait pensé qu’ils s’étaient trompés. Sur toute la ligne et depuis le début. Ils ne se connaissaient pas, avaient emménagé ensemble trop tôt. Ils avaient eu un enfant sans même y songer sérieusement. Ils s’étaient trompés, avaient brûlés les étapes et avaient vécu une histoire qui ne pouvait être que fugace … Elle devait passer à autre chose, lui rendre sa liberté d’homme séducteur. Tourner la page de cet amour. Pourtant, lorsque la rupture était devenue concrète, qu’elle s’était retrouvée seule, aucun homme n’avait réussi à lui faire oublier ce vide qui s’était créé en elle et qui semblait l’aspirer un peu plus chaque jour sans qu’elle ne se l’admette.
Shaé s’efforçait quotidiennement à ne pas revenir sur leur histoire ou sur la relation qu’ils partageaient à présent, parfois parsemée de regards équivoques. Elle s’efforçait à se laisser porter par la vie persuadée qu’elle ferait tôt ou tard son œuvre et qu’ils guériraient tous les deux. Elle ne savait pas quoi penser de ce qui était en train de se passer. De la satisfaction de la douceur retrouvée. En fait, elle ne voulait pas y penser, y mêler des interrogations, des doutes qui ne feraient que gâcher un moment trop précieux.
Dans un silence, elle lui murmurait un : « Je sais. » pour seule réponse, ne voulant pas le traîner dans de douloureuses explications. Ne s’était-elle pas rendu compte qu’il s’agissait d’un terrain sur lequel ils glissaient déjà. Aaron cherchait son regard qu’elle déposait sur ses lèvres roses, esquissant un sourire trop difficile à tenir pour ce qu’il se préparait à lui demander.
Dis-moi que je n’ai pas fait d’erreur.
Ces simples mots martelaient dans son esprit, la laissant un instant interdite face à lui avant qu’elle ne se décide à répondre, repoussant d’une main en arrière ses longs cheveux bruns pour laisser apparaître son visage fin. « Je ne suis pas sûre que ce soit à moi de répondre à cette question. » Parce qu’elle ne pouvait pas lui dire ce qu’il avait bien ou mal fait, parce que lui seul était en mesure de savoir s’il vivait cette séparation comme une erreur. Bien qu’elle ait un ressenti sur la question, il ne comptait qu’à moitié ...
D’un regard empreint d’une certaine tendresse, l’italienne chercha à le rassurer de sa réponse en demi-teinte. « Tout ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas d’erreur qui ne soit pas rattrapable »
Elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait dire par là. Est-ce qu’elle lui laissait une ouverture. Est-ce que l’idée faisait son chemin dans son esprit. L’idée qu’elle ne voulait pas d’un autre, parce qu’un autre ne serait jamais lui … Shaé quittait son regard pour cacher le trouble qui commençait à l’envahir, le déposant sur sa fille qui somnolait contre Aaron et croisa ses bras autour d’elle. « Je vais y’aller … J’ai encore un peu de route à faire. »
Qu’elle serait plus heureuse sans lui, avec quelqu’un d’autre qui la comblerait plus. Elle y avait pensé c’était vrai. Après les trop nombreuses disputes, les incompréhensions, la difficulté à se parler, elle avait pensé qu’ils s’étaient trompés. Sur toute la ligne et depuis le début. Ils ne se connaissaient pas, avaient emménagé ensemble trop tôt. Ils avaient eu un enfant sans même y songer sérieusement. Ils s’étaient trompés, avaient brûlés les étapes et avaient vécu une histoire qui ne pouvait être que fugace … Elle devait passer à autre chose, lui rendre sa liberté d’homme séducteur. Tourner la page de cet amour. Pourtant, lorsque la rupture était devenue concrète, qu’elle s’était retrouvée seule, aucun homme n’avait réussi à lui faire oublier ce vide qui s’était créé en elle et qui semblait l’aspirer un peu plus chaque jour sans qu’elle ne se l’admette.
Shaé s’efforçait quotidiennement à ne pas revenir sur leur histoire ou sur la relation qu’ils partageaient à présent, parfois parsemée de regards équivoques. Elle s’efforçait à se laisser porter par la vie persuadée qu’elle ferait tôt ou tard son œuvre et qu’ils guériraient tous les deux. Elle ne savait pas quoi penser de ce qui était en train de se passer. De la satisfaction de la douceur retrouvée. En fait, elle ne voulait pas y penser, y mêler des interrogations, des doutes qui ne feraient que gâcher un moment trop précieux.
Dans un silence, elle lui murmurait un : « Je sais. » pour seule réponse, ne voulant pas le traîner dans de douloureuses explications. Ne s’était-elle pas rendu compte qu’il s’agissait d’un terrain sur lequel ils glissaient déjà. Aaron cherchait son regard qu’elle déposait sur ses lèvres roses, esquissant un sourire trop difficile à tenir pour ce qu’il se préparait à lui demander.
Dis-moi que je n’ai pas fait d’erreur.
Ces simples mots martelaient dans son esprit, la laissant un instant interdite face à lui avant qu’elle ne se décide à répondre, repoussant d’une main en arrière ses longs cheveux bruns pour laisser apparaître son visage fin. « Je ne suis pas sûre que ce soit à moi de répondre à cette question. » Parce qu’elle ne pouvait pas lui dire ce qu’il avait bien ou mal fait, parce que lui seul était en mesure de savoir s’il vivait cette séparation comme une erreur. Bien qu’elle ait un ressenti sur la question, il ne comptait qu’à moitié ...
D’un regard empreint d’une certaine tendresse, l’italienne chercha à le rassurer de sa réponse en demi-teinte. « Tout ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas d’erreur qui ne soit pas rattrapable »
Elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait dire par là. Est-ce qu’elle lui laissait une ouverture. Est-ce que l’idée faisait son chemin dans son esprit. L’idée qu’elle ne voulait pas d’un autre, parce qu’un autre ne serait jamais lui … Shaé quittait son regard pour cacher le trouble qui commençait à l’envahir, le déposant sur sa fille qui somnolait contre Aaron et croisa ses bras autour d’elle. « Je vais y’aller … J’ai encore un peu de route à faire. »
. . . . love is all a matter of timing |