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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Mer 6 Avr 2016 - 17:19
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    Grossesse surprise, possible mention avortement.
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    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    La réaction de la jeune fille privée de sa pâtisserie ne se fait pas attendre. Si Aaron a englouti la tartelette avec un plaisir loin d’être gêné, Adélaïde quant à elle le fustige d’avoir agi comme un traître. Évidemment, il s’en réjouit et ne le cache pas le moins du monde. Blondinette lui assure qu’elle ne mourra pas de faim sans son dessert mais lui se doute bien qu’il s’agissait pour elle du principal plaisir gourmand de son déjeuner.

    ─ Je pense à ta ligne, rétorque-t-il, l’air faussement sérieux. Il ne faudrait pas que tu prennes un gramme de graisse avec l’été qui arrive.

    Il en connaît, des femmes qui luttent obstinément contre les kilos - voire même les grammes - en trop, au point d’avoir comme meilleure amie leur balance. Des mannequins pour la plupart, mais pas seulement. Aaron les a côtoyées et les côtoie encore tous les jours. Comme tant d’autres individus, il ne niera jamais apprécier une svelte et lisse plastique car elle est ce qu’il a appris à relier à la beauté au fil des années, mais malgré cela, les femmes qui savent se faire plaisir auront toujours sa préférence, quelles qu’elles soient et peu importe comment elles se font plaisir. Se priver ne fait pas réellement partie de son quotidien et il préférera toujours la compagnie de personnes qui aspirent à cette même orientation, hommes ou femmes. Alors bien sûr, sa remarque à l’adresse d’Adélaïde n’est qu’une énième marque de dérision, preuve de la connivence qui les lie déjà l’un à l’autre. A vrai dire, c’est surtout sa propre gourmandise et l’envie de plaisanter qui l’a contrôlé.

    Mais le plaisantin ne s’attendait certainement pas à un revers de la médaille pareil. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le restant de la tarte atterrit sur son visage, commandé par une main adroite et un esprit bien trop vengeur à son goût, pour le coup. Devant la porte de son studio, Aaron se retrouve bien bête comme ça, avec le visage recouvert de rouge. Mais plus palpable encore est son exaspération, qui prend naissance au cœur de sa fierté d’homme à l’élégance toujours irréprochable.

    ─ Sullivan… Tu sais combien coûte cette chemise ? Lui demande-t-il alors en rouvrant ses yeux sur elle et en se retenant fort de ne pas relancer l’attaque. J’espère pour toi que la tâche partira au lavage.

    Il la maudit un peu, mais c’est lui qui a commencé, il le sait. Il n’aurait pas dû lui voler son dessert fruité et voilà comment il paye sa fourberie.

    ─ Peut-être que je te montrerai ça après avoir trouvé de quoi être plus présentable. Ce n’est pas comme si j’avais des clients à recevoir tout l’après-midi.

    Aaron lui adresse un regard à la fois rancunier et amusé avant d’ouvrir la porte et de se diriger jusqu’à la petite pièce qui sert de salle d’eau dans ce studio qui a de base été conçu comme un logement. Il regarde l’ampleur des dégâts dans le miroir et c’est bien sûr les morceaux de tarte sur son visage qu’il voit en premier. Ensuite il constate en effet une tâche rouge au niveau du col de sa chemise blanche.

    ─ Et merde…

    Il attrape un torchon et s’essuie le visage du mieux qu’il peut avant de hausser le ton pour appeler Adélaïde.

    ─ Tu peux aller jeter un coup d’oeil dans le placard de mon bureau, à ta droite ? Voir s’il n’y a pas une chemise qui traîne.

    Aaron ne laisse pas vraiment le choix à l’étudiante avec le ton directif qu’il emploie. C’est quand même elle qui l’a mis dans cette situation impromptue ; la moindre des choses serait qu’elle obéisse à cette injonction sans râler. En attendant, il commence déjà à déboutonner sa chemise.
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Jeu 21 Avr 2016 - 18:17
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    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
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    Orientation & situation : Bisexuelle en couple avec Aaron Campbell
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    Études & fraternité/sororité : Etudes en dessin puis marketing à son arrivée à UCLA, membre des Alpha Bêta
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    Un sourire mutin sur le visage, Adélaïde ne pouvait pas s'empêcher de se moquer un peu de la tronche que ça lui faisait. Pour un peu, on croirait presque qu'il avait eu la main lourde sur le blush ce matin. « Attends, t'as un chouya de framboise là. » Un chouya ouais... un peu beaucoup mais c'était une occasion trop belle pour la manquer, une nouvelle fois, attrapant un bout de framboise collé à son visage pour mieux le mettre par terre, prenant quand même soin de le mettre plus loin que l'entrée de studio, histoire que personne ne marche dessus et dégueulasse son commerce. « Sincèrement, non, j'en ai aucune idée mais je te paierais le pressing ou la même chemise s'il y a que ça qui te dérange. » disait-elle, sachant parfaitement qu'Aaron était au courant de la petite fortune qu'elle pouvait trainer derrière elle grâce à son père et ce n'était pas une chemise qui lui faisait peur, peu importe son prix. Le suivant dans le studio et refermant la porte derrière elle, elle ne répondait pas à sa remarque sur ses clients à venir. Aaron le savait, il l'avait probablement lu dans son visage malin, elle s'en fichait pas mal, il n'avait qu'à pas lui voler sa tartelette, ça s'arrêtait là. Le laissant filer, elle restait dans l'entrée, ses yeux détaillant les quelques photographies accrochées sur les murs de l'accueil.

    Elle eu à peine le temps de finir d'en faire le tour qu'une demande pour le moins stricte de la part du brun se faisait entendre à ses oreilles. « Oui chef, je vais voir. » Comme indiqué, elle se dirigeait vers sa droite, trouvant sans difficulté le placard dont Aaron parlait, derrière un bureau bien rangé. Elle reconnaissait là sa petite maniaquerie tiens. Ouvrant le placard en question, ses iris se posaient rapidement sur une chemise d'un bleu très clair, presque blanc. Adélaïde s'en emparait, prête à lui apporter mais c'était sans compter sur sa curiosité maladive et ce cadre sur le bureau. Elle aurait pu passer à côté si seulement le bureau n'était pas aussi clean mais là, clairement, elle ne pouvait pas le louper, lui qui trônait presque tout seul dans un coin. La chemise sur son cintre dans une main, le cadre dans l'autre, la photo était belle en soi, le bébé dessus également mais la photographie était terriblement perturbante. La ressemblance était frappante mais Adélaïde n'était pas le genre de fille qui s’accommodait des apparences, d'autant plus quand il s'agissait de nourrir sa curiosité. L'ordinateur toujours allumé, elle profitait d'internet pour vérifier ce qu'elle croyait voir et autant dire que google ne mettait que quelques secondes à transformer ses doutes en vérité: ce bébé, c'était sa fille.

    Face à cela, elle ne savait pas trop comment réagir. Elle aurait du s'en foutre, pas vrai? Elle n'aurait pas du ressentir cette douleur, ce pincement si spécifique que l'on ressent quand on est trahis par un secret révélé ou par un mensonge dévoilé. Elle avait bien conscience qu'il ne lui avait jamais menti parce qu'ils n'en avaient jamais parlé, ça ne lui était même pas venu à l'idée. Mais elle ne comprenait pas. Il s'était confié sur la sortie difficile de sa relation avec son ex petite-amie, pourquoi n'avait-il pas parlé de son enfant, fruit de cette relation? Effaçant les traces de son passage sur l'historique, elle remettait l'ordinateur en veille, comme si de rien n'était, ainsi que le cadre photo à sa place. La chemise à la main, elle allait vers la salle de bain. Elle n'avait qu'à faire semblant de n'avoir rien vu, tout simplement. Arrivée à destination, elle profitait de l’entrebâillement de la porte pour lui tendre le vêtement sans pour autant le voir. « Tiens. » Restant à l'entrée, son visage s'était refermé, ses expressions était devenues plus sévères et elle se faisait soudainement plus silencieuse... et ça l'énervait.

    Ca l'énervait de réagir comme ça mais c'était plus fort qu'elle, plus fort que son désir de ne pas être touchée par ce qu'elle venait de découvrir. Elle voulait passer au dessus, se dire que ce n'était pas grave, que ça n'avait pas son importance mais ses sentiments, qu'elle ne contrôlait évidemment pas, lui hurlaient le contraire et c'est son impatience et cette petite blessure fraîchement ouverte qui la poussait à aligner les mots suivants, profitant de ne pas être dans un face-à-face direct. « Il y a une chose que je comprend pas... Les occasions étaient pourtant nombreuses pour me parler de ta fille, pourquoi tu l'as jamais fait? » Elle aurait pu feindre un appel urgent, un oubli de sa part concernant ses cours ou un projet à rendre sur lequel elle devait travailler mais non, parce qu'elle savait que même si elle partait maintenant, elle serait amenée à le confronter de nouveau et elle ne saurait pas se retenir, alors à quoi bon? Autant percer l'abcès maintenant et tant pis si ça la menait à se rendre compte de beaucoup de choses, bien au delà de ce qu'elle souhaitait, de ce qu'elle admettait.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Ven 22 Avr 2016 - 13:11
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    Aaron Campbell
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    Lorsqu’il tente tant bien que mal de retirer toute trace importune et tenace de framboise de son faciès, Aaron ne peut s’empêcher de penser à toutes les fois où, dernièrement, il a dû débarbouiller le visage maculé de sa fille Valentina qui en est tout juste à apprendre comment manger seule. Délicate entreprise qui se solde souvent par la pulvérisation des aliments au sol, parce que disons-le quand même, c’est bien plus drôle que de les manger. Sans parler de la réaction affligée de papa, délectable cadeau en prime dont l’enfant semble souvent s’amuser. Le trentenaire entend comme par mirage le gazouillement attendrissant de sa progéniture quand, tout à coup, le bras d’Adélaïde s’introduit par l'entrebâillement de la porte.

    Une chemise d’un bleu dragée très clair, à la limite du blanc. Voilà qui fera l’affaire, se dit-il alors en terminant de déboutonner sa chemise tâchée. Puis il saisit le vêtement qu’elle lui a obligeamment rapporté et l’enfile par chaque bras sans attendre une seconde de plus. Sa gestuelle est sans aucun doute celle d’un homme qui a l’habitude de porter ce type de vêtement. Que ce soit pour bien paraître au travail ou dans le cadre privé, Aaron est un adepte des chemises depuis de nombreuses années déjà. Une seule chose a changé depuis tout ce temps, c’est son appréciation désormais pointilleuse pour les détails distinctifs. Étant un homme à la fierté plutôt bien placée sur la pyramide de son ego, vous ne le verrez que très rarement porter des chemises susceptibles d’être portées par monsieur Tout le monde. Aaron n’achète presque plus ses vêtements dans les boutiques populaires, à moins que celles-ci soient suffisamment classées ; désormais, il fait faire ses chemises et rares sont les fois où il se prive d’ajouter un détail, preuve de son aisance sociale, telles que ses initiales brodées sur un poignet.

    Mais soudainement, Adélaïde lui coupe l’herbe sous le pied en mentionnant le cas de Valentina, pourtant absente des lieux. La porte les sépare, ce qui prive la jeune femme de la réaction de surprise d’Aaron qui ne s’attendait pas du tout à ce renversement de situation. Il n’a pas terminé de boutonner sa chemise, ses doigts se sont immobilisés au niveau de sa ceinture un moment, mais reprennent leur descente pour pouvoir à nouveau faire bonne figure. Il vient de faire le lien entre l’interrogation de la blondinette et le cadre photo dans son bureau. Dorénavant, la question qui taraude l’esprit de grand brun est : que lui répondre ? Il a bien conscience de ne lui avoir jamais parlé de sa fille. Était-ce seulement parce qu’il a cette tendance à ne pas se dévoiler sur sa vie privée ou était-ce pour une autre raison, plus obscure ? A vrai dire, lui-même vient à douter à cet instant et cela le met dans une posture d’inconfort qu’il ne supportera pas bien longtemps. Une fois sa chemise bien arrangée, il décide donc d’ouvrir la porte pour faire face à l’étudiante. L’expression sur son visage tente de n’exprimer qu’une chose : la dédramatisation.

    ─ Tu as découvert l’existence de mon ex sur Internet... Les médias n’ont pas mentionné celle de ma fille quelque part ? Tente-t-il de répondre, en mêlant sarcasme et tempérance.

    Il y a des choses qu’il est fier d’exposer, bien sûr, comme tout homme de son type, avec un tant soit peu de popularité. Être au bras de Shaé en faisait partie, et à l’évidence dévoiler sa fille pour montrer au monde combien elle est belle - en tout cas à ses yeux - pourrait également en faire partie, si et seulement si elle n’était pas si jeune, et donc à protéger, plus que tout autre chose. De la part d'un homme qui a manqué de protection paternelle, il semblerait que ce soit le scénario inverse qui s'affirme aujourd'hui. Adélaïde n’est pas n’importe qui néanmoins, et autant elle que lui le savent…

    ─ Est-ce que cela aurait changé quelque chose, si je te l’avais dit ? murmure-t-il bientôt, en fixant les deux yeux rembrunis de la jeune Sullivan.

    Nouvelle tentative pour alléger la peine qu’elle semble vouloir lui infliger. Aaron voit bien qu’Adélaïde est contrariée mais il y a plus important pour lui à cet instant, aussi étrangement que cela puisse paraître : s’assurer que le sujet Valentina reste sibyllin. Si seulement cela pouvait être aussi simple…
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Sam 23 Avr 2016 - 19:12
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    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
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    Appuyée contre le mur à côté de la porte de la salle de bain où Aaron était, Adélaïde avait préféré poser la question plutôt que de se taire. Elle était connue pour sa curiosité a assoiffer mais pour le coup, ce n'était plus vraiment question de cela. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir blessée par cette découverte et c'est une sensation qu'elle n'aimait pas vraiment et dont elle voulait se débarrasser. Peut-être que d'avoir des explications l'aideraient, elle l'espérait en tout cas. Visiblement, ce n'était pas vraiment de l'avis du brun qui ne lui donnait pas réellement de réponse à sa question. Elle savait que Campbell n'était pas le genre d'homme à blesser les gens pour le plaisir de le faire, à vrai dire elle doutait même qu'il puisse avoir conscience qu'il retournait le couteau dans la plaie plus qu'autre chose. C'était d'ailleurs parce qu'elle savait qu'il était plus du genre à vouloir tempérer les choses qu'à les envenimer qu'elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle n'était pas en colère, seulement déçue des conclusions qu'elle tirait des mots d'Aaron, sûrement trop rapidement. « Je te rectifie. Tu m'as parlé de ton ex et en cherchant tes travaux sur internet, j'en ai conclu que la femme qui t'accompagnait souvent dans des événements était ton ex. Je cherche pas spécialement à connaître ta vie privée en cherchant sur internet. » Sa déception se lisait aisément sur son visage. Depuis qu'elle avait changé, qu'elle avait quitté le masque de Jane pour le visage réel d'Adélaïde, elle avait de plus en plus de mal à cacher ses émotions.

    Elle se redressait et se décollait alors du mur avant de continuer sur sa réflexion, toujours sans colère, mais avec peine. « Evidemment que ça aurait changé quelque chose, ça me semble évident. Je pensais qu'on commençait à être amis, qu'on commençait à bien se connaître, se faire confiance et se confier des choses mais je me suis trompée visiblement... enfin j'en sais rien, les enfants sont généralement l'une des premières fiertés de leurs parents, ils le disent à leurs amis. Je pensais être assez digne de confiance pour apprendre ce genre de choses par toi en personne et pas par une photo ou par internet. » Haussant les épaules, une question la taraudait soudainement, comme une évidence. « Alors je suis quoi pour toi au juste? Une étudiante avec qui passer du temps quand tu t'emmerdes et bonne qu'à flirter et avec un peu de chance bonne à baiser, c'est ça? » Une question qui la blessait d'autant plus, embrumant presque ses yeux de larmes, parce que ça la ramenait à son passé, ça la ramenait à Jane qui n'était fréquentée que parce qu'elle avait un physique et des capacités sexuelles exploitables et à cet instant, elle avait la sensation qu'Aaron s'était aussi arrêté à cela sans chercher plus loin, sans même envisager une réelle amitié. Putain ce que ça pouvait faire mal. « Pourquoi tu m'en as pas parlé, c'est tout ce que je veux savoir. » Parce qu'au final, il n'avait pas vraiment répondu à sa question, n'est-ce pas?
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Dim 24 Avr 2016 - 13:51
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    Aaron Campbell
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    Adélaïde rétablit la vérité des faits très rapidement, face à un Aaron peu pointilleux, ou trop évasif. Il pensait naïvement réussir à s’en sortir ainsi, comme tant d’hommes qui ont tendance à tout prendre comme acquis, mais c’est sans compter sur l’amertume de la jeune fille contrariée. Cette réaction le surprend d’ailleurs plus qu’il n’aurait été l’imaginer. S’il avait su… Si on lui avait dit qu’elle le prendrait aussi mal, aurait-il appris plus tôt à l’étudiante qu’il était père ?

    A l’évidence, il ne lui a pas caché l’existence de sa fille parce que cette dernière est dérangeante, ni parce qu’Adélaïde ne mérite pas de l’entendre. Il y a une autre raison à cette cachotterie, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, mais Aaron est plus captivé par l’expression préoccupante sur le visage de la blondinette. Les mots sortent de sa bouche comme s’ils étaient des gouttes d’eau un soir de pluie d’automne. Plus rien ne semble l’arrêter et au fur et à mesure qu’elle parle, le trentenaire s’accroche à des mots tels qu’”amis” ou encore “confiance”. Si la confiance semble régner, peuvent-ils pour autant se décrire comme deux amis ? N'y aurait-il rien à rajouter, pas même une petite parenthèse ou une astérisque ? Aaron l’ignore. Il bute sur ces termes, puis sur ceux qui ne tardent pas à arriver, tout du moins sur les questions qui tombent. Qui est-elle vraiment pour lui. La voici un brin trop curieuse, et le voici face au mur. L’impact est trop soudain. Complètement inattendu.

    Debout devant elle, il ne peut qu’être affecté. Parce que tout ça semble la chagriner, trop sans doute, mais malgré tout il tient à elle, et c’est ça qui l’emporte. Quand elle emploie des mots trop forts, il se rapproche d’un pas et plante son regard dans le sien, plus profondément.

    ─ Je ne pensais pas que ça pourrait te toucher autant, vraiment... murmure-t-il alors, bel et bien consterné.

    Il ne supporte pas de voir les personnes auxquelles il tient dans un tel état, surtout quand tout porte à croire qu’il en est le responsable. Aaron est celui qui protège, pas celui qui heurte. Malgré tous les défauts qui font de lui un homme trop rationnel, trop matérialiste et parfois peu compréhensif, on ne pourra jamais lui enlever son côté protecteur. S’il n’est pas prêt à culpabiliser d’avoir caché l’existence de sa fille, cela ne l’empêche pas de vouloir rassurer Adélaïde.

    ─ Mais ne mélange pas tout, ce n’est pas parce que je ne t’ai jamais parlé de ma fille que tu dois aller penser que je me fiche de toi. Que tu n'es pas importante. Tu sais que ce n’est pas le cas.

    Et il pourrait contester, de devoir préciser ça à une fille qu’il a revue plusieurs fois depuis leur semaine à New-York, sans jamais avoir cherché à lui remettre le grappin dessus. N’est-ce vraiment pas assez clair… ? Si seulement ça l’était… clair.

    Au final,
    Adélaïde ne réussit qu’à installer le doute.
    Celui-là devait bien se faire une place entre eux, un jour ou l'autre.

    Dans un soupir, Aaron finit par déloger son regard et l’abaisser plus bas, ou sur le côté. Ses épaules se haussent dans un mouvement las.

    ─ J’essaye de la protéger au maximum et j’ai tendance à penser que c’est en l’exposant le moins possible que j’y arriverai. S’en suit une réflexion, suivie d'une courte hésitation. Peut-être que l’on ne se connaît pas encore assez... Peut-être aussi que j’ai du mal à définir ce qu’on est vraiment... toi et moi.

    Il ose le dire, finalement, avec une assurance teintée d'inquiétude. Ses prunelles remontent, se frayent un chemin jusqu’à celles d’Adélaïde, et s’y installent avec un léger doute. Est-il désolé de dire ça ? Il semblerait que oui, dans l’attente d’avoir la réaction de la jeune fille. Mais le fait est là ; s’il ne lui a jamais parlé de Valentina, c’est qu’il pensait qu’elle n’avait pas à l’entendre, d’une façon ou d’une autre.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Dim 24 Avr 2016 - 16:13
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    Adélaïde Sullivan
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    A vrai dire, elle ne s'attendait pas à réagir de la sorte non plus - bon, il fallait dire qu'elle ne s'attendait pas à une telle nouvelle non plus. C'était une femme de contrôle, une femme au visage toujours souriant, un peu je m'en foutiste sur les bords concernant certains sujets. Elle était comme ça, elle aurait aimé continuer à être comme ça. C'est vrai qu'en surface, qu'il lui dise pas qu'il ait une fille n'avait pas spécialement d'importance mais dans le fond, elle n'arrivait pas à se sentir autrement que blessée, elle n'arrivait pas à s'en foutre assez pour ne pas être peinée. Elle se trouvait ridicule mais ça devait sortir, elle se connaissait assez pour savoir que cela allait la bouffer si elle ne le faisait pas et à l'instar de Jane, ça aurait fini par exploser d'une façon plus ou moins destructrice pour elle, pour celle qu'elle est devenue. Alors elle laissait ses sentiments s'exprimer, son sac se vider, le plus naturellement du monde. Pour le coup, elle ne réfléchissait pas vraiment, laissait les mots sortir comme ils venaient et tant pis si Aaron avait du mal à la comprendre, tant pis si elle s'emmêlait toute seule les pinceaux, elle en avait besoin. Ravalant les quelques larmes qui menaçaient ses yeux, le naturel revenait au galop, l'ironie avec. « Surprise! Moi aussi je suis humaine, j'ai un cœur, des sentiments, des ressentis et ce genre de conneries. » Elle ne doutait pas qu'il le savait sans qu'elle n'ait besoin de le préciser mais c'était sa façon à elle de répondre quant au fait que cela puisse la toucher. Evidemment que ça la touchait parce qu'elle était comme tout le monde, aussi facilement enjouée que blessée par les paroles ou les non-dits des autres.

    Manipulée une grande partie de sa vie - en tout cas depuis qu'elle était sur le territoire américain - elle refusait qu'on puisse recommencer, encore moins maintenant qu'elle était elle-même et plus aisément touchée par tout ce qui pouvait se passer. Alors elle le laissait parler, lui expliquer le pourquoi, le comment, ses raisons. Elle ne pouvait pas le blâmer de vouloir protéger le sang de son sang, la chair de sa chair, après tout c'était un réflexe probablement naturel et humain, mais ça n'empêchait pas l'incompréhension de s'installer sur son visage. La protéger, oui, mais n'a-t-on pas tendance à protéger les enfants de ce qui est néfaste pour eux? Adélaïde était-elle néfaste pour sa fille? Elle doutait, elle savait que ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait dire, ce n'était pas son genre de balancer des choses aussi blessantes alors elle préférait le prendre dans le sens où il ne voulait pas l'exposer vis-à-vis de sa célébrité. « Et que penses-tu qu'il serait arrivé si tu me l'avais dit? Que je serais partie courir chez un journaliste pour lui révéler son prénom, son âge et la marque de ses couches? »

    Mais à vrai dire, le pire restait à venir. Si l'instinct protecteur d'Aaron n'était pas à remettre en doute, son honnêteté non plus et il se trouvait qu'elle pouvait être plus blessante qu'elle ne l'aurait cru. Il n'arrivait pas à définir ce qu'ils étaient. Wouah, alors là, elle ne pouvait pas nier se prendre une claque psychologique de plein fouet et de sentir sa peine migrer vers une espèce de colère. « Tu sais quoi... finalement je suis même pas sûre qu'il y ait eu un toi et moi à un moment donné. Ça me semblait tellement évident qu'on était au moins des connaissances en passe de devenir des amis à un moment ou un autre, je me suis visiblement gourée sur toute la ligne. Tu peux pas dire que tu te fiches pas de moi pour ensuite me sortir que tu sais même pas où on va, que tu sais même pas si t'as au moins l'objectif qu'on devienne de bonnes connaissances ou des amis, qu'on se connait pas encore assez pour mériter de savoir que tu es papa. » Secouant négativement la tête, elle se sentait plus idiote que jamais. Valentina n'était même plus le problème, c'était la nature de leur relation actuelle qui en était un. Elle avait cru des choses qui n'avaient pas lieu d'être apparemment. « Je sais même plus quoi te dire. On est pas du tout sur la même longueur d'ondes et j'en viens même à me demander ce que je fou là. » Haussant les épaules, elle n'avait pourtant pas l'envie de partir. Elle voulait comprendre ou peut-être l'entendre dire qu'elle se trompait effectivement, qu'elle avait cru en un commencement d'amitié qui n'existait pas de son côté ou qu'au contraire, elle interprétait mal ce qu'il était actuellement en train de lui dire mais dans ce cas, il allait devoir se reformuler parce que c'était visiblement mal parti pour bien finir.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Lun 25 Avr 2016 - 19:04
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    Entre les pensées d’Adélaïde et celles d’Aaron, il semblerait qu’un monde se soit bâti en quelques minutes à peine. Comment ont-ils pu en arriver à ce degré de mésentente alors que tout portait à croire qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, l’instant d’avant ? Aaron le premier en est confus, néanmoins il a conscience d’être la cause de ce changement d’humeur. Malgré ce qu’il lui dit à la fin, il comprend que Valentina aurait pu ou du venir sur le tapis bien avant, que cela aurait été dans la norme des choses. Mais alors pourquoi a-t-il tant tenu à garder cette part de lui secrète ?

    Les sarcasmes que la jeune fille ajoutent sur le sujet n’aident en rien et invitent même Aaron à lui demander de se raisonner. Sa peine la rend trop sensible, il le voit bien, et qu’elle extrapole est bien la dernière chose qu’il veut avoir à gérer.

    ─ Je t’en prie, ne dis pas n’importe quoi, marmonne-t-il pour balayer ses paroles insensées.

    Mais ce n’est rien à côté des propos qui suivent. Face au calme relatif du photographe, c’est un émoi agité qui apparaît sur Adélaïde. A l’évidence, elle ne réceptionne pas bien les questions d’Aaron. Pourtant, celles-ci sont loin d’être belliqueuses ou illégitimes. C’est en tout cas ce qu’il pense et pour cette raison, la réaction de l’étudiante lui semble abusive et déraisonnable. A côté de la plaque, surtout.

    Ses yeux se bloquent sur elle ; ils expriment la contrariété qui le traverse, mais également l’incompréhension. Pourquoi ne veut-elle pas entendre qu’il tient à elle ? Ne le voit-elle pas ? Rien que ça… Le trentenaire a l’impression de devoir la retenir lorsqu’il s’adresse à nouveau à elle, et peut-être est-ce un peu le cas.

    ─ Tu ne comprends pas, Adélaïde. Et elle doit comprendre. Je n’ai jamais dit que nous n’étions pas des amis ; que nous soyons plus que de simples connaissances me semble évident. Pour autant, notre relation a débuté d’une façon pour le moins particulière, tu ne peux pas dire le contraire… Ça a dû jouer sur ma réserve, j'en suis même certain. Et puis…

    Et puis ? Que rajouter ? Le plus important devrait être à venir, et c’est sans doute pour cette raison qu’elle est la plus difficile à confesser. Aaron sent son cœur se serrer dans sa poitrine et cela le surprend à moitié. Voici une conversation qu’il n’aurait pas pensé avoir avec elle. Pas aussi tôt. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il aimerait qu'elle ne dure pas éternellement...

    ─ Écoute, je suis désolé de ne pas te l’avoir dit avant. J’aurais probablement du le faire mais il me semble que je n'en ai jamais vraiment eu l’occasion, et notre relation ne se précise que depuis quelques semaines à peine. Nous allons être amenés à nous revoir plusieurs fois, je te l’aurais forcément dit un jour.

    Les traits sur son visage s’adoucissent, tout à coup, et son regard s’éternise sur elle. Il s’interroge sur ce qu’elle pourrait aimer entendre.

    ─ Adélaïde… Je suis heureux que tu le saches. Elle est ce que j'ai de plus précieux au monde et tu comptes pour moi, tu n'es pas une de ces filles qui ont croisé mon chemin et dont je me fiche. J'aimerais que tu n'en doutes pas.

    Et voici qui résume bien tout ce que son cœur porte, en ce moment même.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Mar 26 Avr 2016 - 6:06
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    La peine, l'incompréhension, presque la colère se lisaient sur son visage, dans ses traits, au bord de son regard. Elle était plus expressive qu'avant, moins sur la réserve quant au fait de montrer ses sentiments. Elle n'arrivait pas à cautionner les paroles du photographe ou elle ne les comprenait pas... à vrai dire, c'était peut-être même tout à la fois. Elle qui avait pourtant posé une question simple, qui avait voulu rester calme malgré cette sensation qui la dévorait avait fini par se laisser emporter dans la négativité. Elle voyait tout en noir, prenait sûrement tout de travers et n'entendait pas la positivité dans les dires d'Aaron. Le reste prenait le dessus, comme si c'était le plus important, le plus marquant. Elle était très certainement influencée par son passé et surtout par la surprise que cette découverte avait engendré. La surprise mettait certaines personnes sur la défensive. Il fallait croire que c'était son cas. Comme si ça l'aiderait à ne plus rien ressentir, à faire semblant comme avant, mais c'était faux, totalement faux et être au bord des larmes le prouvait bien, elle était plus sensible encore. Néanmoins, et heureusement, le brun en face d'elle était particulièrement calme bien que son regard restait aussi expressif que celui d'Adélaïde qui, de son côté, l'écoutait parler malgré tout. Elle cherchait à prendre les choses dans le sens où il fallait les prendre et non pas le sens contraire où cela risquait de mal finir. Elle préférait le laisser parler jusqu'au bout, le laisser aller à la fin de sa réflexion pour ne pas le couper, déjà mais surtout pour être certaine d'avoir tous les éléments pour ne pas faire fausse route. Cela serait mentir de dire qu'elle ne s'était pas attachée à lui, dans le sens humain du terme. C'était probablement la raison qui faisait qu'elle était encore là au lieu d'être partie.

    Elle ne voulait pas perdre ce qui semblait naître entre eux, ce qu'elle croyait naître entre eux. Rien d'amoureux, évidemment, mais elle sentait cette relation sincère et elle savait que c'était ce genre de chose dont elle avait besoin et envie alors forcément, elle ne voulait pas perdre le trentenaire en cours de route. Les mots défilaient, le calme revenait. Aaron avait ce don pour la canaliser, la recentrer assez facilement et ça s'était prouvé dès leur rencontre d'ailleurs quand on réfléchissait bien, aussi saugrenue qu'elle avait pu être. Elle avait l'air con maintenant... d'autant plus qu'elle ne savait pas quoi lui répondre... « Excuses acceptées et je suis désolée aussi de ça. » De cette crise soudaine, de cette sensation qui l'avait brutalement ramenée dans le passé. Elle n'aurait pas du se laisser emporter aussi facilement, elle n'aurait pas du être aussi surprise, vraiment pas. Lâchant finalement son regard, un sourire rapide traversait son visage, ironique. « Et évidemment, j'ai pas de mouchoir. » Sur ces mots, elle se dirigeait vers la salle de bain qu'Aaron avait quittée, y trouvant sans difficulté les toilettes et forcément le papier qui allait avec pour essuyer ses yeux. Un moment de calme où elle en profitait pour souffler, s'apaiser, pour mieux revenir quelques instants plus tard. « T'es pas quelqu'un de qui je me fiche non plus et je ferais en sorte de me souvenir que c'est réciproque pour éviter ce genre de connerie et de quiproquo. » Une façon bien à elle, et réservée pour le coup, de dire qu'elle tenait aussi à lui. « Ta fille est très jolie, on sait de qui elle tient. » détendre l'atmosphère avec une demi vérité. Sa fille était belle mais pour ce qu'elle avait vu, elle tenait surtout de sa mère, bien que son père avait des gênes tout aussi bon en matière de beauté physique. C'était aussi une façon de s'intéresser à elle, de montrer que son existence en soi n'était pas un problème pour Adélaïde, que c'était plutôt le fait de l'avoir cachée qui en avait été un.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Mar 26 Avr 2016 - 15:53
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    Et évidemment, j’ai pas de mouchoir.

    Il l’observe silencieusement quand elle dit ces mots, encore déconcerté. Par la situation certes, mais aussi et surtout par ces larmes qui ont failli s’échapper, alors que jamais il n’aurait cru être capable de la faire pleurer. Évidemment, il ne l’a jamais souhaité et aurait aimé ne jamais la voir dans cet état, mais le fait est là ; c’est arrivé. Aaron pensait que cette relation naissante n’était pas aussi importante que cela aux yeux d’Adélaïde et force est de constater qu’elle l’est, en réalité. Réalité qui ne le dérange pas tant que ça, mais qui le désoriente un peu.

    Cette jeune fille en apparence superficielle et complètement détachée des sentiments qu’il a rencontrée l'année dernière a définitivement disparu. Évaporée, volatilisée. Il en vient même à se demander si elle a déjà existé, mais ses souvenirs de la cabine d’avion ont raison de lui ; Adélaïde n’a pas toujours été cette fille aussi sensible qu’elle l’est aujourd’hui, face à lui. Qu’est-ce qui a changé, quand et pourquoi ? Il ne comprend pas mais il ne s’attardera pas là-dessus, puisque le présent accapare toute son attention.

    Le photographe pourrait s’interroger sur la véritable nature de leur relation, tout du moins de la façon dont la belle Sullivan la voit, mais cette dernière enchaîne rapidement sur l’enfant qui a créé sans le vouloir tout ce malaise. Appuyé contre le rebord du lavabo, les bras croisés, Aaron esquisse un sourire en réponse au compliment.

    ─ Elle a mes yeux, concède-t-il en les plongeant dans ceux d’Adélaïde. Pour le reste je crois qu’elle a été piocher chez sa mère et ce n’est pas plus mal.

    Aaron sait qu’il a du charme et nombreuses sont les femmes qui le lui rappellent régulièrement par de simples regards, néanmoins de là à se trouver particulièrement beau… Les proches de la famille et Shaé se sont souvent accordés sur le fait qu’il valait mieux éviter de récupérer le nez ou le menton d’Aaron, par exemple, et le concerné n’a jamais été les contredire. Aujourd’hui, renforcé de cette assurance qu’il a gagnée au fil des années, il est le premier à plaisanter là-dessus. Ce n’est pas comme si la nature l’avait complètement désavantagé...

    ─ Valentina, c’est son prénom. Et elle a… bientôt un an et demi, déjà.

    En fin de compte, il n’est pas peu fier de dévoiler ces informations sur sa progéniture. La satisfaction sur le visage du trentenaire est visible, bien que le calme olympien dont il fait souvent preuve reste imperturbable. Quand la blondinette pense avoir terminé d’effacer toute trace de chagrin sur ses joues, Aaron remarque lui avec ses yeux pointilleux qu’elle aurait pu faire mieux. Il lui attrape le morceau de papier de la main et l’invite à se rapprocher pour tenter d’aller retirer les dernières marques sombres de Rimmel. Pour cela, il n’hésite pas à poser délicatement le bout de ses doigts sur son visage et à frotter ensuite, avec douceur, les zones en question.

    ─ Est-ce qu’il y a d’autres choses que tu aimerais savoir ? Demande-t-il alors, ses yeux concentrés et fixés sur elle. Ou le photographe en moi peut-il ravoir toute ton attention ?

    A l’évidence, il dit cela pour détendre davantage l’atmosphère. S’il y a encore quelques curiosités à épancher et qu’il peut éviter de la revoir dans cet état de peine, il n’hésitera plus à considérer ses interrogations.

    Voilà qui devrait l’alerter. Lui, l’homme qui prétend n’avoir d’intérêt que pour une seule et unique femme…
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Mar 26 Avr 2016 - 18:50
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    Prendre un moment de pause, un court instant. Reprendre de la constance, calmer ses états d'âmes. Aaron devait la prendre pour une idiote. Une idiote trop sensible, une idiote trop surprise, une idiote tout court. C'était excessif, elle en avait bien conscience mais elle n'avait pas vraiment contrôlé les choses. Elle s'était laissée porter par ses sentiments, ne cherchant pas à les contenir, ne cherchant pas à les refréner. De A à Z, c'était naturel... naturellement excessif. Ça craignait quand on y réfléchissait bien mais le torrent était vite passé, le calme après la tempête était revenu aussi vite qu'il était parti. Au fond, elle s'en voulait parce que le trentenaire n'avait pas à subir ce genre de chose et de l'autre côté, il savait à quoi s'attendre. Devant le miroir, elle tentait d'effacer au mieux les traces causées par des larmes prêtes à tomber, retenues avec difficulté. Elle ne faisait pas vraiment dans le détail parce qu'elle n'en avait que faire, contrairement à ce que beaucoup de personne pouvait penser. Elle n'avait pas besoin d'un maquillage impeccable pour avoir confiance en elle, loin de là. Un moment qu'elle trouvait opportun pour parler de sa fille, sa mystérieuse petite fille et pour détendre un peu l'atmosphère. « J'ai dit qu'on savait de qui elle tenait, j'ai pas précisé la personne pour autant. » Evidemment qu'elle parlait d'Aaron de base mais cette petite vanne était trop tentante, une fois de plus et c'était l'occasion de retourner sur un terrain moins glissant.

    Lorsqu'elle estimait avoir suffisamment effacé de dégâts, Aaron se décidait de son côté à lui livrer ce qu'elle ne savait pas. Valentina, quasiment un an et demi. Sans chercher à le faire, son esprit faisait le lien. Si elle en croyait ce qu'il lui avait dit à l'époque de leur rencontre, il était célibataire. Aujourd'hui, il l'était de nouveau. Soit il y avait déjà eu rupture avec la mère de Valentina et la petite n'était arrivée qu'à après, soit ils avaient été très vite pour concevoir ce bout de chou. En soi, ne pas savoir quelle solution était la bonne n'était pas gênant mais cela rendait forcément l'étudiante curieuse, comme d'habitude. Une curiosité qu'elle retenait pour une fois, la trouvant trop mal placée. « T'as oublié de me donner sa marque de couches. » une boutade en référence à ce qu'elle lui avait dit un peu plus tôt, tandis qu'elle se laissait approcher. La promiscuité entre eux la rendait toujours aussi chose, réveillait des souvenirs et une sensation de chaleur agréable mais tout ça, elle le laissait de côté, se laissant faire tout en répondant à ses questions. « C'est quoi ta couleur préférée? » Son interrogation ressemblait à une blague. Ça en était une, en partie mais c'était surtout une façon de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas d'autres interrogations concernant sa progéniture et aussi une manière d'en savoir un peu plus sur lui, même si c'était totalement bateau comme question. « S'il y a d'autres choses à dire sur ta vie d'aujourd'hui, c'est le moment ou jamais. Genre, histoire que je découvre pas que tu es photographe le jour et strip-teaseur la nuit. » Elle avait précisé aujourd'hui, oui. Non pas qu'elle se fichait de son passé parce que c'est ce qui faisait l'homme aujourd'hui mais elle estimait que le passé était le passé et qu'il n'avait pas à tout lui dire s'il n'en avait pas envie. Le présent comptait tout de même plus au regard d'Adélaïde. Retrouvant son regard, un fin sourire s'affichait sur son visage. « En dehors de ça, monsieur le photographe a toute mon attention. » Enfin prête à reparler du dernier shooting qu'il avait fait et qu'elle voulait voir.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Jeu 28 Avr 2016 - 13:50
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    La tension entre Aaron et Adélaïde s’atténue enfin, jusqu’à même disparaître de l’air ambiant. C’est autre chose qui s’installe entre eux : une douceur complice subtilement mêlée à une curieuse attraction. Un intérêt commun qui est née il y a quelques mois déjà, mais qui s’intensifie à cet instant, tandis qu’ils recherchent l’un et l’autre à ré-apprivoiser la personne qu’ils ont en face d’eux. La jeune fille sort sa carte de l’humour et c’est un franc succès auprès du trentenaire, qui n’en a jamais manqué.

    ─ Oh je vois que ça t’intéresse. Tu prévois d'avoir un bébé ? demande-t-il alors, railleur.

    Car l’occasion était trop bonne de lui renvoyer sa vanne. Cela dit, imaginer Adélaïde en maman n’a que l’unique don de le faire rire. Il faut dire que c’est difficile à visualiser et pour cause, il semblerait que la demoiselle ait bien d’autres priorités dans sa vie actuellement. Pas besoin d’être ultra proche d’elle pour le savoir et Aaron s’amuse de cette évidence en fixant la blondinette du regard.

    Tandis qu’il la débarbouille de ces dernières traces de mascara, Adélaïde lui pose une question qui le fait tiquer et lui arrache un petit sourire en coin. Quelle est ta couleur préférée… N’est-ce pas le genre de question que l’on pose à son petit-ami quand on est encore au stade du collège ou du lycée ? Voilà qui a de quoi amuser le bonhomme.

    ─ Je n’ai pas de couleur préférée, il y en a plein que je trouve très belles.

    Répond-il calmement, en prenant malgré tout cette question au sérieux. Il y a évidemment des teintes de couleur qu’il préfère à d’autres, mais il doute que cela intéresse vraiment Adélaïde. Et puis elle finit par réussir à le sortir de son sérieux en lui imaginant le temps d’une seconde un job de strip-teaseur. Décidément, elle n’est pas en manque d’imagination à son sujet…

    ─ Quoi ? Tu préfères découvrir que je suis papa plutôt que strip-teaseur ? Quelle drôle de fille. Il se moque gentiment d’elle. Ne t’en fais pas, je n’ai plus le temps pour aller me déshabiller en public la nuit. Mes priorités ont changé avec le temps.

    Rieur, il finit par laisser le visage d'Adélaïde impeccable, sans la moindre trace noire ailleurs que sur ses cils et ses paupières. Puisqu’elle accepte de redonner de l’importance au photographe en lui, Aaron l’invite à la suivre jusqu’à son bureau où il s’assied sur son fauteuil pour aller rechercher dans son ordinateur la dernière série de photographies qu’il a capturée et retouchée, datant de la veille. Une fois qu’il a trouvé le dossier, il fait défiler les clichés, les uns après les autres.

    ─ Cette fille commence à peine dans le mannequinat et plusieurs marques de prêt-à-porter se la sont déjà arrachée, dont celle pour laquelle la séance est destinée. J’ai déjà travaillé deux fois pour eux auparavant et ce qui est bien, c’est qu'ils me laissent pas mal de libertés artistiques. Là j’ai joué comme je le souhaitais avec les couleurs, par exemple.

    Aaron lâche l’écran du regard et va chercher celui d’Adélaïde.

    ─ Le métier de photographe est différent en fonction des personnalités qu’on a en face de nous. Il est évident que je n’ai pas le même boulot ni la même attitude avec une fille aussi à l’aise qu’elle et une fille qui vient pour sa première séance photo. Mais c’est aussi ça qui me plaît. M’adapter au public, travailler avec l’humain, pas juste avec la technique, confesse-t-il, avant de sourire. Tu aimes ce que tu vois ?


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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Dim 1 Mai 2016 - 17:34
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    Un sourire aux lèvres, elle secouait très légèrement la tête, négativement. « Peut-être un jour mais d'ici là, la marque de couches de ta fille aura disparue. » Elle aurait très bien pu lui dire que non, que ce n'était pas prévu dans l'immédiat et que ça ne le serait pas d'ici un long moment mais lui envoyer une remarque sur le temps qui passe était une trop belle façon de le taquiner sur sa trentaine assumée. N'était-ce pas ce qu'ils faisaient de mieux, se taquiner gentiment? Bientôt Aaron répondait à sa question concernant les couleurs. Une question bête et méchante comme on dit mais c'était surtout pour passer à autre chose, pour ne plus avoir à parler de Valentina. Non pas que le sujet était inintéressant, ni qu'Adélaïde voulait effacer cet aspect de la vie d'Aaron mais pour le moment, elle ne préférait pas amplifier ou argumenter sur cet épineux sujet qui avait remis la sincérité de leur relation en cause. Sa curiosité sera épongée plus tard quand la blessure causée sera refermée, quand la pilule sera passée comme on dit. « Plus le temps? » Son regard plus amusé qu'interrogateur laissait savoir qu'elle était clairement en train d'imaginer le photographe dans la peau d'un strip-teaseur et il fallait avouer que c'était pas désagréable comme pensée, bien que ça le rendait tout de même ridicule, elle qui connaissait tout de même la prestance du Campbell.

    Alors qu'il lâchait son visage, ayant fini son oeuvre, elle jetait un coup d’œil rapide dans le miroir, ne pouvant nier l'évidence: il était bien plus doué qu'elle finalement. « Merci. » L'attention sur le métier d'Aaron retrouvée, elle le suivait hors de cette petite salle d'eau pour aller dans son bureau. Tandis qu'il s'installait et qu'il cherchait son dossier, les iris d'Adélaïde ne pouvaient s'empêcher de croiser la photo de Valentina, quelques instants, assez court pour ne pas être remarqués. Bon sang. L'oubliant, elle dérivait son regard vers les photos tout en écoutant le brun. Absorbée par ce qu'elle pouvait voir, elle ne prenait pas la peine de le regarder, observant les moindres détails des photos et estimant, de son œil d'artiste en herbe, le travail qu'il avait pu donné derrière ce shooting. Il était difficile de ne pas aimer ce qu'elle voyait. Se redressant, elle se tournait pour s'appuyer contre le bureau et faire davantage face à Aaron. Croisant les bras sous sa poitrine, elle hochait doucement la tête. « Oui c'est très joli. » ... « Par contre, toi-même tu l'as dit, elle est dans le mannequinat. Tu comptes faire quoi de moi? Tu as ta petite idée? » Après tout, c'est lui qui avait proposé le deal, il devait bien avoir une petite idée de ce qu'il attendait d'elle, ça serait étonnant qu'il veuille que du naturel sans s'amuser un peu à lui faire prendre des poses étranges. « D'ailleurs, c'est tenu secret ou tu as le droit de me dire c'est pour qui et quelle collection ce shooting? » Bah quoi? Elle restait une fille et en détaillant les photos, elle avait forcément repéré quelques pièces qui iraient bien dans sa garde-robe.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Dim 22 Mai 2016 - 18:18
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    Adélaïde écarte la maternité d’un revers de main rapide et efficace qui fait vaguement sourire Aaron. Il s’attendait à ce genre de réaction. Qu’elle veuille encore profiter de son statut de jeune fille célibataire sans enfant est sans surprise en plus d’être totalement compréhensible.

    Ce qui est plus drôle, c’est sa question amusée au sujet d’un éventuel ancien Aaron Campbell plus déridé et moins responsable qu’aujourd’hui. S’il est vrai qu’il a été du genre à faire tomber la chemise très facilement dans ses plus jeunes années, quand il n’avait que quelques examens et futiles factures à anticiper, il n’a pourtant jamais été tenté de se lancer dans les métiers de la nuit tels que strip-teaseur, voire même barman. Il avait déjà le sentiment de pouvoir prétendre à “mieux que ça”, enfin, c’est en tout cas ce qu’il disait à ceux qui l’interrogeaient. Face au petit trouble d’Adélaïde, il se permet donc de rire.

    ─ J’ai bien profité de mon célibat, quand je n’avais pas encore Valentina. En quoi cela devrait t’étonner, toi la passagère du vol reliant Los Angeles et New-York ? lance-t-il, le regard vif et espiègle.

    Cela a le mérite d’être clair. Elle connaît la facette à laquelle tant de femmes ont ou auraient aimé goûter. Aaron et la demi-mesure font deux.

    Dans le bureau du trentenaire, ils regardent ce shooting présenté avec modestie tel un dur labeur, qui lui prodigue déjà une fierté évidente. Le photographe ne compte jamais les heures qu’ils passent dans son studio et il n’est pas le genre d’homme à remettre au lendemain ce qu’il peut faire le jour même. Il n’est pas rare que des séries de photographies prises dans la journée soient travaillées dès le soir même. Après tout, c’est sa passion qu’il pratique au quotidien, et cela se voit forcément.

    La blondinette lui demande ce qu’il imagine pour son shooting et ne lui laisse guère le temps de répondre, vite happée par la mode. Voilà de quoi rendre Aaron persifleur.

    ─ Guette la sortie du prochain numéro de ELLE Magazine, entre autres, et tu le sauras.

    Car il sait déjà que certains magazines de mode vont accorder à cette marque de vêtement quelques précieuses pages pour la collection d’été à venir. Ce serait trop facile de divulguer toutes les informations à Adélaïde sans la laisser miroiter un peu, n’est-ce pas ?

    ─ Quant à ce que je compte faire de toi... Répète-t-il tout haut avec mystification, partant à la recherche du regard clair d’Adélaïde. Oui, j’ai ma petite idée.

    Et pourtant, il n’y a pas vraiment réfléchi. Il s’agit seulement d’une évidence pour lui ; s’il a souvent vu Adélaïde dans des tenues toutes plus élégantes et sophistiquées les unes que les autres, ce dont il se nourrit aujourd’hui dans son imaginaire est bien plus simple. Se frottant la mâchoire du bout des doigts, il fixe davantage la jeune fille du regard, non sans apprécier faire durer le mystère. Son sérieux pourrait néanmoins la troubler, aussi involontaire soit-il.

    ─ Je ne veux aucun artifice. Juste toi, au naturel et sans extravagance. Tu crois que c’est possible ?

    Et le sérieux perdure sur l’expression de son visage, bien qu’un léger sourire vienne s’insinuer sur le coin de ses lèvres. Cette idée d’elle qu’il garde à l’esprit et qu’il lui arrive même de fantasmer secrètement saura-t-elle prendre vie, le temps d’une petite heure ? Il s’agirait de la version la plus pure d’Adélaïde, la plus innée mais aussi probablement la plus difficile à exprimer librement. Il commence à la connaître ; il se doute que ça ne sera pas chose aisée pour elle. Alors Aaron la met au défi d’accepter de jouer le jeu, si tant est que cela soit un jeu... mais il en doute, finalement. Cette fille lui réserve encore des surprises, il en est persuadé, et cette séance de photo pourrait figurer parmi l’une des plus grandes. Se redressant sur son fauteuil, le grand brun tend sa main d’artiste vers le futur modèle d’un jour.

    ─ Tu me fais suffisamment confiance pour te dévoiler ?
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Jeu 9 Juin 2016 - 19:05
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    Une légère grimace sur le visage, elle mimait un niah niah niah à la perfection. C'est vrai que lorsqu'on se plaçait de ce point de vue, elle ne pouvait pas nier que ce n'était pas étonnant pour elle, passagère d'un vol à sensations, d'être face à un Campbell ayant profité de son célibat. En revanche, elle restait tout de même étonnée qu'il ait pu faire tomber la chemise assez facilement parce que forcément, il n'avait pas démenti quant au fait de se déshabiller en public la nuit. Certes, l'instinct d'Adélaïde lui dictait qu'il plaisantait certainement et que les occasions où il a du réellement faire tomber la chemise en public devait se limiter à ses soirées étudiantes où, trop beurré, on se retrouve facilement avec des vêtements en moins. Et puis sincèrement, pour être tombé sur des articles parlant plus ou moins de la vie privée du photographe, compte tenu de sa notoriété, elle serait certainement tombé sur ne serait-ce qu'une phrase présentant un passé de strip-teaseur.

    Quoi que... quand on voit qu'elle n'avait pas fouillé assez profondément pour savoir qu'il avait une fille, c'était une théorie qu'on pouvait facilement remettre en question. « J'espère pour toi que tu continues de profiter de ton célibat même avec Valentina quand même, ça serait dommage sinon. » Et elle ne faisait aucun sous-entendu la concernant éventuellement, elle ne faisait qu'émettre une vérité. A l'instar d'une mère qui est avant tout une femme, Aaron est avant tout un homme avant d'être père et même si elle comprenait parfaitement que sa priorité puisse se tourner vers sa fille, elle n'en trouvait pas moins dommage de bafouer sa propre existence s'il se trouvait qu'il ne profitait plus de son célibat désormais.

    Appuyée contre le bureau du photographe, les fesses posées au bord du meuble, elle se contentait de hocher la tête quand il lui disait de surveiller un certain magazine. Pour sûr qu'elle le ferait maintenant qu'elle avait vu certaines pièces. Il ne fallait pas être dupe, compte tenu de son statut social, Adélaïde se faisait facilement envie de chose et les fringues faisaient partie du lot. En plus de surveiller le magazine, il ne serait donc pas étonnant de retrouver certaines pièces dans son placard dans quelques semaines. Néanmoins, son attention n'était plus tellement portée sur les photos déjà sur l'ordinateur mais plus sur celles à venir, les siennes notamment.

    La curiosité piquée, elle n'avait pas s'empêcher de demander ce qu'il comptait faire d'elle et cette saloperie se jouait d'elle en la laissant mariner, feintant la réflexion. Pour lui avoir proposé, il avait forcément sa petite idée pas vrai? Heureusement pour elle, il ne tardait pas à lui dire ce qu'il comptait faire, plus ou moins en tout cas et si le visage d'Adélaïde restait souriant, elle n'en était pas moins étonnée par cette demande. Elle, seulement elle. Pas de préparation spécifique, pas d'artifices comme il l'avait dit lui-même. En termes physique, c'était assez simple. Elle ne chercherait pas à s'habiller de façon trop élégante, elle ne porterait pas de maquillage - ou éventuellement quelque chose de relativement nude qu'elle pourrait retirer si Aaron l'exigeait - et elle ne se ferrait pas une coiffure trop poussée. En revanche, en termes de personnalité, aucun artifice était un défi de taille et autant elle qu'Aaron devait en avoir conscience. Attrapant sa main dans la sienne, comme pour sceller un deal, elle rajoutait tout de même quelques mots au pacte. « Je te fait assez confiance pour au moins essayer. » Elle ne pouvait rien lui garantir parce qu'elle n'était pas sûre elle-même d'y arriver.

    Tirant un peu sur le fauteuil d'Aaron pour faire davantage de place entre lui et le bureau, elle ne se gênait pas pour poser ses fesses sur lui, laissant ses jambes sur le côté et donc, par la même occasion, la possibilité à Aaron de voir ce qu'elle comptait faire. Attrapant la souris de l'ordinateur, elle quittait le dossier pour en visiter d'autres. « Je m'autorise. » Lui lançant un petit regard, elle rajoutait quelques mots. « Je crois que tu l'auras remarqué. » Sans gêne? Un peu. Ouvrant d'autres dossiers contenant des photos, elle se fichait bien de savoir si elle avait le droit ou non d'en voir - après tout, il devait bien y avoir quelques contrats de confidentialité dans tout ce bazar de photographe - et elle faisait défiler quelques photos, s'arrêtant sur une photo en noir et blanc où le visage d'une femme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam était ombragé ci et là parce qu'elle était sous un arbre, donnant cette impression de tâche sur son visage. « J'aime bien celle-là, c'est joli. » Continuant de passer quelques photos, elle s'arrêtait net sur une série d'une mannequin qu'elle avait reconnue en grande adoratrice des magazines de mode. « Mais non? T'as vraiment photographié cette femme? » Oui, c'était évidemment que c'était ses propres photos mais les questions étaient surtout là pour réaliser la chose. « Je vais finir par te faire une liste de noms de personnes de qui je veux des autographes. » lançait-elle en rigolant. Bien qu'elle plaisantait, c'était quand même sacrément la classe de travailler avec des gens connus et reconnus.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

    Ven 10 Juin 2016 - 18:23
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    Avant d’être père, et donc avant de partager la vie de Shaé, Aaron profitait de son célibat sans la moindre parcimonie. Il avait déjà l’art et la manière de séduire les femmes qui l’intéressaient et ne s’en privait d’ailleurs jamais ; sa gourmandise lui octroyait une réputation somme toutes fondée et incontestable… Mais l’Italienne a chamboulé sa vie. Tout autant que Valentina, finalement. S’il aurait aujourd’hui à nouveau la possibilité d’aller s’aventurer à droite et à gauche pour prendre du bon temps, il ne le fait néanmoins pas, pour la seule raison – bonne ou mauvaise – qu’il n’a plus vraiment l’esprit à ça. Ses envies n’ont pas disparu, ses besoins non plus. Preuve en est qu’il n’a jamais cessé de vouloir plaire à la gente féminine et que depuis quelques mois, plusieurs formes de manque se font de plus en plus ressentir en lui. Cette autre chose qui l’a changé, c’est quelque chose qu’il ne saurait pas lui-même définir… Une façon d’être ? Une nouvelle maturité ? Toujours est-il que cela a le pouvoir de le consacrer désormais presque entièrement à sa fille et à son travail.

    ─ Dommage ? Pourquoi ? Demande-t-il, avec malice, à Adélaïde lorsqu’elle lui fait part de son drôle de souhait. Ce serait grave que je sois devenu plus posé ?

    Il se demande pour quelle véritable raison elle pourrait lui souhaiter de profiter encore de son célibat. Peut-être qu’au fond, il aurait aimé entendre autre chose… Quelque chose qui aurait eu une saveur plus tiède, plus sucrée. L’Italie est toujours dans son cœur, mais…

    Le photographe imagine déjà les courbes d’Adélaïde sur du papier glacé. Pas forcément dénudées, seulement apparentes. C’est de cette vision dont il s’alimente quand la main de la jeune fille vient serrer la sienne, avec une énergie digne de sa fougue. Ils vont donc se revoir, ici, dans ce studio. Un plaisir pour lui qu’il tentera assurément de partager avec elle, car sans l’ombre d’un doute, sa nature généreuse avec les gens qui comptent et sa passion de photographe auront encore raison de lui.

    De son côté, l’étudiante ne perd pas le nord et n’hésite pas à prendre le contrôle de la situation. Si son objectif est de farfouiller sans se gêner dans les dossiers informatiques voisins, c’est plus sa venue sur les genoux d’Aaron qui vient titiller l’esprit de ce dernier.

    ─ Je l’avais remarqué, oui. Tes bonnes manières te rattrapent toujours, Sullivan, ironise-t-il quand il pense évidemment l’inverse.


    Sa main n’hésite même pas.


    Il la décolle de sa propre cuisse pour venir caresser le bas du dos d’Adélaïde, doucement, sûrement, puis il la fixe sur sa hanche… comme si tout était normal. Comme s’il n’y avait rien à suspecter là-dedans. Puis, payant peu attention à la réaction d'Adé, il dirige son regard vers l’écran de son ordinateur afin de suivre le cheminement de la jeune fille, sans piper mot. Sa curiosité flagrante et effrontée le pique un peu, certes, mais il sait qu’il peut lui laisser accès à quelques photographies sans que cela ne dérange ses affaires, bien au contraire même. Alors pourquoi s’offusquer ? Pourquoi l’écarter de lui quand sa présence se fait si agréable ?


    L’excitation d’Adélaïde la passionnée de mode ferait presque trembler le bureau, ce qui ne manque pas de faire rire le trentenaire.

    ─ Ne pas demander d’autographe fait partie de mon sens du professionnalisme. Et puis si je lui en demandais un à elle, elle me snobberait sûrement. Sa photogénie est bien meilleure que sa générosité…

    Il esquisse un sourire, attrapant ensuite la main d’Adélaïde pour l’empêcher de fouiller davantage dans ses dossiers.

    ─ Serais-tu ravie de savoir qu’une inconnue a vu des photos de toi avec aussi peu de vêtements ? Ose-t-il lui demander avec un faux air contrarié quand le dos légèrement tourné d’une femme, en partie dénudée, apparaît à l’écran. Bon, tu es la première personne que je laisse fouiller… et la dernière.

    Leurs mains se lâchent et il s’empresse de fermer les fenêtres ouvertes, plus en recherche de clarté que par réel embarras. Une fois de retour sur le bureau de l’ordinateur, il laisse la souris de côté, soupire, s’enfonce de nouveau dans le dossier de son fauteuil et pose son regard sur son autre main, celle qui n’a pas lâché Adélaïde.


    Songeur, et avec son calme olympien, il la fait remonter le long de son dos, lentement, ses doigts survolant chaque forme, chaque courbe qu’ils ont déjà eu l’occasion de rencontrer. Ils glissent sous la cascade de cheveux blonds, jusqu’à sa nuque fine et froide qu’il saisit doucement, avec la chaleur qui est la sienne. Sa peau épouse la sienne, dans un geste qui n'est ni étudié, ni espiègle, seulement intuitif. Aaron n’a pas le sentiment de faire quelque chose de mal, ni de foncièrement déplacé, mais il a bien conscience de s’aventurer sur un terrain risqué.


    A cet instant précis, il se dit intérieurement que si Adélaïde n'impose aucune barrière, alors il serait sans doute capable de bien plus qu'il ne l'aurait pensé.
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    Re: Rendre à César ce qui est à César (Aaron)

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