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    Re: i blame it on the river lea.

    Sam 2 Jan 2016 - 9:08
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    Alexander J. Cooperson
    Alexander J. Cooperson
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    Les effluves de café chaud réveillent petit à petit les neurones embrumés du pianiste. Les murs semblent plus stables et la lampe est d’autant plus facile à éviter. Il espère qu’Oscar dorme encore. Comme ça, il pourra s’installer à ses côtés, profiter de sa chaleur sans se faire envoyer chier et admirer un peu sa belle gueule. Malheureusement, la désillusion est au rendez-vous. A peine pose-t-il un pied dans la chambre qu’il aperçoit le frisé redressé.

    Dommage.

    Sans se lamenter pour autant, Alexander s’approche. Son regard est vissé sur le corps presque… haletant - ? - de son compagnon pour la nuit. Ce dernier n’a clairement pas l’air dans son assiette. Il semble perdu et paniqué. Pour éviter de l’effrayer, l’américain se racle la gorge. Prévenant ainsi de son approche imminente. Son postérieur retrouve ensuite le matelas moelleux avec joie tandis qu’il ne quitte toujours pas des yeux le bel Oscar.

    « Bonjour. »

    Petit temps d’arrêt puis la reprise. Ne pas l’effrayer davantage mais l’apprivoiser avec douceur.

    « Quelque chose ne va pas… ? »

    Son ton trahit son trouble. Alex sent bien que c’est différent de la dernière fois. Ce n’est pas du regret qu’il lit à travers ses gestes. Pas encore du moins. Mais quelque chose de plus profond, plus mystérieux. Quelque chose qui lui échappe. Quelque chose qui ne le regarde peut-être pas.

    Il ose malgré tout.

    « Tu as fait un cauchemar ? »

    Si la veille il était d’une franchise déstabilisante, aujourd’hui c’est avec une certaine précaution qu’il s’exprime. Il ne cherche pas à froisser l’italien. Ni à le taquiner. Il cherche simplement à comprendre. Et à savoir s’il peut aider. Les cauchemars, il connait cela. S’il en fait moins maintenant, il lui arrive toujours d’avoir des relents de son passé qui viennent le hanter le temps d’une nuit. Tout le monde a ses démons. Alexander ne fait pas exception à la règle.

    Sans rien ajouter de plus, il lui tend sa tasse. Son visage exprime l’offre dans le silence le plus complet. Un peu de café pourrait lui faire du bien. Et lui donner envie de rester. Va-t-il encore essayer de fuir ? Malgré les efforts du pianiste pour se montrer compréhensif ? Ça le frustrerait quand même...
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    Re: i blame it on the river lea.

    Sam 2 Jan 2016 - 21:45
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    Oscar Luccheti
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    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
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    Je me frotte les yeux. J'ai mal... Partout. Les bras, les jambes, et ailleurs aussi... Les os, les muscles. C'est possible d'avoir mal à la peau...? Je crois que j'ai mal à la peau... J'ai envie de me lever mais un mouvement vers l'avant me fait comprendre que mon dos n'a pas encore envie de bouger. Pas tout de suite. Alors je ne dis rien et je reste là, occupé à me tourner les pouces dans la blancheur des draps... Les draps de qui, d'ailleurs? En tous les cas, ce n'est pas ceux de l'hôpital... Heureusement. Enfin... Je crois.

    Je sursaute. C'est quoi ce bruit?! Ça fait peur! Je me tourne instinctivement et... Quoi? Je sens quelque chose devenir tendu dans ma tête. Je crois que c'est les muscles de mes yeux. Involontairement, mes yeux observent l'homme nu qui rentre dans la chambre. Homme nu... Homme nu?! Hein? Mais... Quoi? Je soulève discrètement le drap pour vérifier... Ah, mais... Merde alors... Hier soir... Ce... Ce n'était donc pas un rêve, ça aussi?!

    Boom. Boom. Boom.

    Mon coeur bat, mon front ruisselle. Je peux retourner à l'hôpital, maintenant?

    Non.

    Cazzo!


    Il se rapproche. Je me redresse, je recule. Je ne réfléchis pas. Il continue. J'ai peur. Je... Le reconnais? A...lexaaaander. Je crois. Si, c'est bien lui, oui. L'homme de la dernière fois. Je rapproche mes mains et les colle à mon visage. Comment ai-je pu être aussi bête, une deuxième fois? Il s'assoit. Je...

    Non, ne pas regarder, ne...

    Mais enfin, n'as-tu donc aucune curiosité?

    ... regarder, ne pas regarder, ne pas...

    Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il était nu devant toi.

    ... Pas regarder, ne...

    Cazzo.


    Sa voix me tire de mes pensées. Je me retourne sans réfléchir. Puis je me retourne dans l'autre sens. Il est encore nu.

    Évidemment qu'il est encore nu, idiot, tu croyais qu'il se serait téléporté dans ses habits?

    ... Il aurait au moins pu mettre le drap.

    Arrête de faire ta chochotte, on sait tous les deux que ça ne te réussit pas.

    ...


    – Bonjour. Je réponds en mâchant mes mots. Ou plutôt, mon mot. J'ai presque l'impression d'être de retour à l'hôpital. Paralysé, malgré moi. Et incapable de parler. J'ai tellement honte. Si ma mère savait... Elle se tuerait, assurément !

    Non...

    Elle me tuerait.

    Puis, elle se tuerait, assurément.

    Je soupire. Ce n'est pas possible.

    Évidemment que si. De quoi te plains tu ? Il est pas mal sexy. Plutôt mignon. Absolument bandant, si on en croit tes pensées. Complètement à ton goût.

    ... Qu'est-ce que j'ai fait...?

    Tu as baisé, ça ne se voit pas? Si ça peut te rassurer, on dirait que ça s'est plutôt bien passé. T'as mal partout et lui, il semble assez fier de lui.

    Nonnonnononononononon...

    Ne fais pas cette tête. Tu ne faisais pas cette tête, hier soir, lorsqu'il est descendu sur toi. Ni après, d'ailleurs.

    Tais toi.


    J'aventure un oeil en sa direction avant de le rapatrier immédiatement. C'est infantile. Je sais qu'il est là, que je ne l'ai pas rêvé, que je ne l'ai pas imaginé... Et pourtant, une partie de moi ne peut pas s'empêcher de vouloir vérifier, au cas où... Mais non. Il est bien là, moi j'ai mal partout, c'est on ne peut plus clair.

    Je suis sale.

    Parce que le sexe, c'est propre?

    Putain, mais ferme la!


    Il me pose une question. Attends... Il me pose une question?! Merde alors, c'était quoi?! Riflessivo, Oscar, riflessivo. Il m'a demandé...

    Si quelque chose n'allait pas.

    Je me racle la gorge.
    Je fais glisser mes mains vers mon menton avant de les nouer en de m'en servir comme repose-menton.

    Si quelque chose n'allait pas.

    J'ai envie de rire.
    Ou de pleurer.
    Je ne sais pas trop.

    Rien ne va.

    Rien ne va jamais, idiot. C'est la vie, pas le Monopoly.

    Si tu continues, je te jure que ...

    Que quoi ? Si tu me tues, tu te tues aussi. Je suis toi, après tout. Je sais tout de toi. Je te connais même mieux que tu ne te connais toi-même. C'est génial, non?

    Je te déteste.

    Tout le monde se déteste. C'est une des règles de la vie. "Égoïste, tu seras. Lubrique, tu seras. Te haïr, tu feras.

    – Oui, oui, tout va bien. Je parle, mais je ne m'écoute pas. Pour ce que j'en sais, je pourrais être aussi convainquant qu'une vache qui essaie de se déguiser en poule. Ma voix pourrait avoir autant de force et de résignation qu'une autruche perdue seule dans un désert. Je ne prête pas attention à ce que je dis, ni à ce que je fais parce que c'est trop... Bizarre. Tout ça, là. Autour de moi. Et lui, tout nu, là, cet imbécile... Et ...

    – Ah!

    Note: ne plus jamais tourner la tête à droite de ma vie entière. Je crois que je n'ai jamais vu un poster plus sale et explicite de ma vie entière. Jamais. Et pourtant, si j'en crois mes souvenirs, j'en ai vu, des posters... [i]Ça, ce n'était pas là, la dernière fois.


    Mon cri invite une nouvelle question. Le voilà qui me demande si j'ai fait un cauchemar.

    – Non, mais si je revois ce... truc, je risque d'avoir besoin de plusieurs années de thérapie. J'expire lentement. Qui a eu l'idée de mettre un tuyau d'arrosage là...? Ou de se servir de l'échelle sur un camion de pompier pour...? Je ne veux plus y penser. Même le rêve que j'ai fait ce matin fait moins peur que ça. Même lui et son ... Son ... Son machin, là, ça fait moins peur. Mon dieu mais c'était si gros que ça dans mes souvenirs? Et ça pousse, en plus?!

    Oui, oui. Tu t'en souviens, pourtant, au fond de toi. Ton corps s'en souvient, en tous les cas.

    ...

    J'ai envie de partir.


    Je me retourne. Putain, mais, sérieusement, il ne veut pas mettre un drap, là? Espèce de... De... Cazzo! Je regarde son visage mais son regard me met mal à l'aise. J'ai l'impression d'être un mouton et d'avoir les yeux du fermier rivés sur moi. Des yeux compatissants. Tristes, presque. Parce que le fermier sait qu'il va bientôt l'emmener à l'abattoir. Je déteste son regard. Alors je baisse les yeux et... Je les referme, en grimaçant. Alors je les relève. Et je regarde... Son nez. Il est beau. Je descends. Sa bouche, elle elle sera moche ! Ah, en fait... Non... Ses cheveux ! Ils sont obligatoirement décoiffés ! Obligatoirement ! Les miens sont toujours horribles, le matin, et... Non ?! Putain mais pourquoi c'est aussi difficile de trouver quelque chose dans son apparence qui n'est pas impressionnant ?! Enfin, non, pas impressionnant. Regardable.

    Impressionnant, quoi !

    Mais tu m'énerves, toi, à la fin!


    Il me tend une tasse. Je regarde dedans. J'ai envie de lui demander ce que c'est mais en même temps, je n'ai pas envie de lui parler. Au moins, je n'ai plus besoin de le regarder. C'est... Marron. Du café, obligatoirement. J'aime pas le café. Je le rapproche de mon visage, je renifle et je... Grimace.

    C'est dégueulasse.

    Bois le, ça te fera du bien.

    Bon...


    Je porte la tasse à mes lèvres et je commence à boire, sans réfléchir et ...

    Putain, mais c'est encore plus dégueulasse quand c'est dans la bouche ! Il vient de Chine, son café ?!

    ... Bon, d'accord, c'est peut être un peu dégueulasse.

    Un peu beaucoup, même !!

    Oh, ça va. Continue de boire. Ça fera partir ta migraine.

    ...


    Et je continue de boire.

    C'est dégueulasse. Et j'ai envie de partir.

    Mon oeil se balade à nouveau, distraitement, avant de revenir subitement en croisant son regard, encore braqué sur moi.

    Dès qu'il a le dos tourné, c'est décidé, je m'en vais.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Mar 5 Jan 2016 - 19:14
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    Alexander J. Cooperson
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    Ce « truc » ?
    Alex hausse un sourcil, pas certain de comprendre. Enfin si, la première idée qui lui vient en tête est son membre viril qui trône fièrement – moins que la veille il faut l’avouer – entre ses jambes. Mais le définir comme un… truc ? C’est un peu rabaissant. Beaucoup même. Surtout vu comme ce truc a fait chanter Oscar de plaisir une bonne partie de la nuit. Il préfère donc ignorer la remarque et s’allonge à ses côtés, calant son bras son tête. Puis il écarte un peu plus les jambes. Pour qu’il admire encore mieux la vue en buvant son café. Ça lui apprendra à être si peu aimable.

    S’en suit un long silence.
    Très long silence.

    Si barbant qu’Alexander baille. Largement, la bouche grande ouverte. Sans aucune retenue. Puis il se gratte aussi. Parce que ça gratte. Au niveau du truc. De toute façon, l’autre est perdu dans son café, occupé à avaler chaque gorgée en retenant des grimaces. Le spectacle amuse le pianiste quelque temps, puis il se lasse. Comme souvent d’ailleurs. Il se lasse vite.

    Silence.

    Ça le pèse.
    Il se redresse lentement.
    Il s’étire encore une fois. Longuement. Tel un chat.
    Son bras étendu atterrit ensuite sur la table de nuit. Elle est vide. Il grimace. Où est donc passé son bordel ? Un coup d’œil par terre suffit à lui rappeler que les folies de la veille ne lui ont pas couté qu’une lampe – et quelques capotes.

    Un soupir lui échappe. Il n’a pas envie de devoir ranger tout ça plus tard. Même s’il faudra bien. Tom risquerait de se blesser sinon et c’est hors de question. S’abaissant donc, les fesses en l’air, Alexander ramasse la source de son intérêt.

    Une télécommande

    Mais pas n’importe laquelle. En tant que musicien, le pianiste s’était senti obligé d’installer un système d’enceinte un peu partout dans son appartement. Même dans la chambre. Surtout dans la chambre. C’est discret. C’est de bonne qualité. Et c’est extrêmement pratique. Un clic et hop, la cadence est en marche.

    Habituellement, il fait le malin et lance tout cela directement de son téléphone. Là tout de suite, il n’a juste pas le courage d’aller chercher plus loin et se contente donc de faire le malin sagement. D’ailleurs, il lance du classique. Doux. Apaisant. Du classique qui s’écoute un matin de cuite. Ou un lendemain de soirée rempli de regret. Il se dit que ça doit plutôt bien se calquer sur les émotions de ce cher Oscar. De son côté, il n’écoute cela que pour la beauté pure de ces sons.

    Se rallongeant ensuite, ses paupières s’abaissent et il profite des explosions de notes qui caressent ses tympans délicieusement. Juste avant cependant, il prend la parole :

    « Ne t’échappe pas face à du Beethoven. »

    Cette si belle Sonate au Clair de Lune. Un délice. Sa main se promène dans l’air au rythme languissant. Ses doigts remuent lentement, caressant des touches invisibles, s’envolant en un clavier déstructuré. Même sa respiration se calque à la mélodie. Il est dans sa bulle, dans son monde musical. L’odieux séducteur sans cœur a laissé place à l’artiste vibrant de passion.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Ven 8 Jan 2016 - 2:11
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    Je vois tout et je fais mine de rien voir. Je vois clair dans son jeu mais je feins l'ignorance. Buvant le café aussi rapidement qu'humainement possible, j'essaie de me débarrasser du café avant que le café n'ait le temps de se débarrasser de moi. En ce faisant, je réfléchis. À la suite. Au présent. Au futur, immédiat. Le futur de "dans une heure". Je réfléchis au reste de ma journée et à ce qu'il me reste encore à faire. Je crois bien que c'est aujourd'hui que je dois aller à l'hôpital pour mon suivi bimensuel. Un suivi bimensuel. Parce qu'enfin, ils se sont rendus compte que cela ne servait à rien de me faire bouger toutes les semaines.

    Tu récupères vite. C'est bien.

    N'est-ce pas?


    Un bâillement me ramène à la réalité. Je le fusille du regard. Lui, à la virilité pendante et à l'ego surdimensionné. Lui, aux lèvres sucrées-salées et aux muscles écrasants. Lui ... J'ai mal.

    Tu as envie de sourire.

    Et alors?

    Rien, rien. C'est juste que ...

    Oui?

    Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu, comme ça.

    Comme quoi?

    ... Content.

    Si j'étais content, ça se saurait.
    Ce que je ne donnerais pas pour une cigarette, ici et maintenant ... Je cherche mon pantalon du regard, sans grand succès. On y était pas allés de main morte, visiblement.

    Vous avez de la chance que les voisins n'ont pas alerté la police, vu tout le raffut que vous avez fait.

    Oh, ça va. Ça ne pouvait pas être pire qu'un film.

    Ooooh que si.

    ...


    J'ai bu la moitié du café. Et je grimace moins. Ce moment est presque agréable. Des courbatures un peu partout pour me rappeler que j'ai un corps, deux bras, deux jambes, un... Cazzo. Pas d'obligations, pas de responsabilités, pas tout de suite, tout du moins, le temps de me réveiller ... Oui, ce moment est presque parfait. Il le serait, d'ailleurs, si j'étais incapable d'entendre le son de sa respiration. Malheureusement pour moi, il ne s'agit pas là d'une des situations où il ne suffit de ne pas le regarder pour qu'il cesse d'exister.

    Je soupire. Exaspéré.

    Tu l'aimes bien.

    Depuis quand?

    Parce que tu as déjà crié comme ça, peut être?

    Parce que je me souviens de quelque chose, maintenant?

    ...

    Les draps se froissent et je plonge dans le matelas.

    Il se lève. Enfin. Mon coeur, lui aussi, se soulève. Peut être qu'il va s'habiller, enfin! Pendant qu'il a le dos tourné, je me permets de ... D'observer. Pour la science.

    Dis plutôt que t'es en train de lui mater le cul, oui!

    Roh, mais t'as pas encore fini, toi?!


    C'est qu'il est plutôt bien bâti pour ... Pour quoi? Quelqu'un comme lui? Et c'est quoi, quelqu'un comme lui ...?

    Je bois encore le café. Je me pose trop de questions. Le café est presque vide. Vide à 75%.

    T'étais pas censé être un optimiste, toi?

    Non mais tu veux pas me laisser me réveiller en paix, toi?

    Pardon, pardon. Je ne savais pas que tu avais besoin d'autant de temps que ça ... Papy.

    ...


    Le matelas plonge et je sursaute un pas. Instinctivement je pose la tasse sur la table de chevet à ma droite avant de tirer les draps fermement vers moi.

    Pourquoi tu fais ta prude? Ce n'est pas comme s'il ne t'avait jamais vu nu!

    Justement! Il m'a bien assez vu nu comme ça. Il m'a assez vu nu pour une vie entière!

    Ne sois pas ridicule.

    ... Et puis, la nuit, on ne voit rien. On a trop bu, on ne réfléchit pas ...

    Tu veux dire que tu as peur de ne pas être à la hauteur?

    Mais non!

    T'es mignon, tu sais?

    ... Je vais vraiment finir par me trouver une fenêtre si tu continues.

    D'accord, d'accord, j'arrête, promis!

    Merci.

    ... Mais pour ce que ça vaut, la tienne n'est pas si petite que ça non plus!

    Fenêtre!

    D'accord, d'accord!


    Mes doigts se relâchent un peu mais le drap est toujours tiré vers moi. Il me parle alors. C'est à ce moment là que je me rends compte qu'il y a de la musique. C'est du ... Beethoven ...? Ah mais ... Oui, en fait, je connais ce morceau, je ... Je crois ...

    En silence, j'écoute, les yeux fermés. Mes doigts se resserrent à nouveau. Cette musique me met mal à l'aise.

    Détends toi. Laisse toi aller.

    Je ...

    Allez, allez. Inspire un grand coup. Tu verras. Ce n'est pas aussi difficile que tu le crois.

    Je ...

    Alors ?

    Je ...

    ?

    ... D'accord.


    Je rouvre les yeux.

    – Je dois partir. Ma voix déraille sur le premier mot avant de retrouver le bon chemin en cours de route. Je me lève alors, sans lâcher mon drap.

    Bordel de merde, où ils sont, mes foutus vêtements ?!
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    Re: i blame it on the river lea.

    Sam 9 Jan 2016 - 14:24
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    Ses yeux se rouvrent à l’annonce : il doit partir.

    Déjà.

    Il fuit ? Surement.

    Alexander le regarde un instant sortir du lit puis chercher ses vêtements. La musique continue derrière. Il n’a pas vraiment envie qu’il parte si tôt. Il aurait bien passé un peu plus de temps avec lui. Sa présence lui est agréable, il doit se l’avouer. Jamais n’aurait-il essayé de le séduire encore si ce n’était pas le cas. Il profiterait bien davantage de lui. Juste de rester avec. Discuter un peu. Le sexe, c’est bon, c’est très bon mais ce frisé l’intrigue. Ses fuites, ses regrets, ses airs mystérieux. Il ne le comprend pas. Alors ça l’intrigue. Alors il veut savoir. Un soupir se glisse sur ses lèvres en réponse. Comment le retenir ?

    Une idée le traverse soudainement. Un mince sourire lui échappe alors, satisfait par son illumination. Il prend sa télécommande et change la musique. Complètement. L’atmosphère devient plus romantique encore. Plus prenante. Une douce mélodie au piano s’élève. Il fixe Oscar de son regard azuré qui exprime si bien ses intentions. Puis il l’imite. Il quitte les draps au rythme des touches. Il l’approche. Le contact est imminent. Ses doigts s’élèvent et frôle simplement sa joue dans un geste tendre. Au même instant, il s’exprime, dans un français cassé, un français américanisé, chantant avec l’artiste qui résonne dans la pièce :

    « Ne me quitte pas. »

    Le reste des paroles dépasse ses capacités francophones. Le pianiste se contente de sourire à son bel italien. Un sourire délicat. Léger. Sa main est ensuite remplacée par ses lèvres. Elles se promènent doucement sur sa peau, sur sa joue, se perdant dans sa barbe. Il reprend ses caresses, longeant son dos du bout de ses doigts, s’arrêtant dans le creux de ses reins. Un nouveau sourire s’étire sur ses lippes, pressées à sa peau.

    « Reste au moins pour le petit déjeuner. »

    Son ton est proche du murmure. Pour ne pas briser l’atmosphère offerte par la musique derrière eux. Il ferme un peu les yeux, appréciant la passion qui anime la voix cassée du belge. C’est si beau. Il ne sait pas si Oscar sera aussi touché que lui. Il possède une sensibilité toute particulière à la musique après tout.

    Une légère gêne l’envahit étonnamment. Celle de s’ouvrir ainsi. De partager son monde ainsi. Cela ne le traverse qu’un instant. Mais c’est suffisant pour le couper dans son élan. Il se redresse, gardant simplement sa main sur les hanches de son bel éphèbe. Il reprend son air plus assuré rapidement. Gardant une simple esquisse du sourire précédent.

    « Tu devrais prendre une douche avant de partir. Je te laisse ma salle de bain, je vais sortir de quoi manger en attendant. »

    Il embrasse à nouveau sa joue. Proche de ses lèvres. S’en suit un petit regard complice. La réclamation silencieuse.

    Reste.

    Non. C'est pire que cela.

    Ne me laisse pas seul.

    Alexander n'a pas envie de ramasser les dégâts causées par sa folle nuit. Encore une fois. Il veut prolonger la nuit, ne pas la laisser lui échapper si rapidement...
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    Re: i blame it on the river lea.

    Dim 10 Jan 2016 - 3:10
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    Je fouille, je cherche, dans le bordel, parmi le bric à brac. Mes vêtements, mes vêtements... Ah! Et une chemise qu... Quoi? Je grimace. Elle ne me sert à rien, désormais. Je ne me souvenais pas que c'était si...

    Génial? Je sais.

    J'allais dire bestial, mais bon...

    C'est justement pour ça que c'était génial, cazzo.


    À gauche, une chaussette, à droite, une chaussure. Je déteste dormir dehors. Je n'aime pas avoir à remettre des vêtements que je n'ai pas lavés. Enfin, je trouve mon caleçon.

    ... Tu es au courant que ce n'est pas ton caleçon?

    Ta gueule. C'est pas drôle.

    Non, non, je te jure, regarde ...

    ... J'm'en fous.


    Je m'apprête à enfiler le caleçon qui pourrait ou pourrait ne pas être le mien lorsqu'il revient à l'assaut. Je le regarde dans les yeux. N'essaie pas de m'arrêter puis, je reporte mon attention vers le caleçon. Une main, sur mon visage, me force à relever mes yeux, de nouveau. Son visage... Est devant le mien. Juste devant et je... Tourne la tête, à nouveau. Il murmure des mots. Je ferme les yeux.

    Ne me quitte pas.

    J'ouvre mes mains. Tout tombe. Ses lèvres frôlent ma peau... Je dégringole. Ses mains dessinent le long de mes vertèbres... J'essaie de respirer...

    Tu sais ce que ça veut dire?

    Évidemment que je le sais.

    Alors?

    Non lasciarmi.


    Ma main droite commence à glisser le long de son bras. Je respire... Difficilement. La musique résonne mais ne m'atteint pas.

    Ne me quitte pas.

    Dans mon oreille, de nouveaux mots. Une requête. Rester...?

    Non. Partir. Je dois partir.

    Ce n'est qu'un petit déjeuner, Oscar.

    Même. C'est trop...

    Idyllique? Charmant?

    ... Dangereux.

    Juste une fois, écoute moi. J'ai envie de rester, moi. S'il te plaît. Reste.

    ...

    ...

    Alors?

    ... D'accord.


    Je souris.

    – D'accord.

    Je baisse les armes. Je lève le drapeau blanc. J'abandonne. La fuite, ce ne sera pas pour aujourd'hui. Je rouvre les yeux et je le regarde.

    Tu ne trouves pas qu'il est vraiment beau?

    ... Si.

    Ah, bah tu vois? C'est pas trop tôt!


    J'aime sentir ses doigts danser contre ma peau. J'aime frissonner lorsque ses lèvres parcourent ma peau. J'aime être gêné lorsque ses yeux me dévorent à petit feu. J'aime...

    Il bouge.

    Je ne sais pas ce que je fais. Pourquoi ai-je dit oui ? Pourquoi ai-je accepté de rester ? Je... M'exaspère. Il me parle encore. Il me parle toujours. Ne sait-il donc pas se taire?! Je le laisse faire. Il me parle de douche. De partir. De manger. Je ne sais plus ce que je fais, alors que mon corps se penche pour ramasser les vêtements que j'avais lâché par terre, quelques instants plus tôt. Je me dirige vers la salle de bains, lentement. C'est maintenant que la douleur choisit de se réveiller, complètement. Les courbatures aux muscles, les crampes dans les jambes. Les tensions aux jointures. La douleur de l'activité physique.

    Je ne pourrai plus jamais courir.

    Arrête de penser comme ça.

    Pourtant, c'est vrai. Là, c'est toi qui le sais, au fond de toi.

    ...

    ...

    ...

    En tous les cas, il semble beaucoup s'intéresser à toi.

    Ne dis pas n'importe quoi.

    Pourquoi refuserait-il de te laisser partir si ce n'était pas le cas?

    ... Arrête.


    J'entre dans la salle de bains et referme la porte derrière moi. À clef.

    Tu devrais laisser ouvert. Au cas où il voudrait venir te tenir compagnie.

    C'est justement pour ça que je ferme à clef, idiot.


    Ma main se lève et caresse délicatement la joue rendue moite par son baiser.

    Je relève mes yeux.

    En face de moi, un barbu me sourit.

    Puis, je me rends compte que c'est moi. Mon reflet.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Dim 10 Jan 2016 - 9:07
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    Alexander J. Cooperson
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    Un simple « D’accord » et pourtant, Alexander a l’impression d’avoir accompli un miracle. Il est fier. Très fier. Et ça le met de bonne humeur. Il ne va pas devoir manger seul avec Tom, ça le changera. Ça lui fait plaisir. Réellement. C’est la raison pour laquelle il sifflote lorsqu’il va attraper son peignoir. En soie s’il vous plait. Noir. Très simple, très confortable, très doux. Une sorte de kimono occidentalisé. Il en sort un deuxième d’ailleurs pour son amant du soir dans la douche. Plus coloré cette fois. Le pianiste le dépose au pied du mur en face de la porte et il colle un post-it sur le mur avec une flèche montrant le sol. Aucune chance de rater l’offre ainsi. Très attentionné n’est-ce pas ?

    Continuant de siffloter, l’américain se rend dans sa cuisine. Il coupe la musique pour qu’ils puissent parler ensuite. Il sort un balai pour repousser les morceaux d’ampoule brisée contre le mur. Histoire d’éviter qu’Oscar ne s’ouvre le pied. Ça serait dommage. La nuit a déjà dû lui offrir quelques belles courbatures. Ça devrait suffire comme souvenir. S’étirant longuement devant son frigo ensuite, il hésite. Que servir ? Les matinées varient tellement d’une personne à l’autre… Si le courage était là, si la volonté y était, et si la peur de revenir à un appartement déserté n’existait pas, Alexander serait descendu passer à la boulangerie acheter diverses viennoiseries. Mais non. Trop de risque de rentrer et de trouver l’italien envolé. Il suffisait d’une simple vague de regrets pour le balayer.

    Pourquoi tant de regrets d’ailleurs ? Sortant des œufs et du bacon, le pianiste y réfléchit. Ce n’est pas le premier à se décomposer le lendemain en réalisant ce qu’il s’était produit. Ça a toujours un petit quelque chose de vexant. De décevant. Mais lorsque l’on possède des mœurs aussi légères, on s’habitue à ce genre de désagrément. Etre traité de serpent, de vile tentateur ou de diable, ça ne fait plus ni chaud ni froid à l’artiste. Il sait très bien qu’il s’agit là de colère reportée, détournée. Ils ne savent pas s’accepter. C’est triste.

    Il brise deux œufs dans la poêle.

    Oscar a ce petit quelque chose de différent pourtant. Ah oui, Alex sait. Il s’en veut. Envers lui-même. Pas envers son séducteur. Il s’en veut d’être séduit. La nuance est là. Légère. Subtile. Mais non dénuée d’importance. Alexander ne se sent pas pointé du doigt. Il se sent la source d’un désir difficile à contrôler, d’une envie refoulée avec peine. Ça lui plait. Son ego se flatte face à un tel intérêt. Il provoque un combat silencieux en un homme qui possède certainement plus de principes que lui – ce qui n’est pas difficile. C’est un honneur. Vraiment.

    Il retourne le bacon.

    Et il est si sexy. Entre ses résistances qui lui crient de continuer de les faire céder et ses gémissements sans retenue la nuit…

    Un sourire en coin à l’image de ses pensées impures se dessinent sur ses lèvres.

    Ce jeu lui plait grandement.
    Alexander n’a pas envie que ça s’arrête.

    Les toasts sautent du grille-pain.

    La douche lui aura-t-elle refroidie l’esprit ? Alex s’offre un petit pari interne. Lorsque l’italien passera le seuil de la cuisine, il se tournera et l’embrassera. S’il se laisse emporter, il lui donnera son numéro. S’il résiste, il lui volera le sien.
    Deux assiettes. Deux fourchettes. Deux couteaux. Deux verres.
    Sur une table.

    De qui se moque-t-il ? Dans tous les cas, il lui volera son numéro. Au cas où Oscar n’ose plus l’appeler. Parce qu’il le recontactera. Oh oui. Mais ça serait si agréable que le frisé fasse le premier pas. Se lance de lui-même dans leur folie qui semble tant le tirailler.

    Et du jus d’orange.

    Alexander ne perd pas son rictus de satisfaction.
    Il ne reste plus qu’à attendre la princesse.
    Le bandit est prêt à l’embrasser et à la tirer loin de ses rêves si ennuyeux que même les prêtres y ont renoncé.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Mar 12 Jan 2016 - 2:12
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    Oscar Luccheti
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    ... Puis, je sors.

    Il fait froid.
    Trop froid.
    J'attrape la serviette et m'enroule dedans.
    Il fait toujours froid.
    Toujours trop froid.
    Dans le miroir, je me cherche. Je ne me trouve pas. Le miroir est embrumé, rendu flou par la vapeur. Je frotte rapidement ma main contre la vitre afin de pouvoir me faire une idée... De ce avec quoi je dois travailler. Mon visage. Le moi, maintenant, lavé.

    Mes cheveux sont ... Plats. Lisses. Mais je ne me laisse pas berner. Ce n'est que le calme avant la tempête, je le sais. Ils s'endorment un peu afin de mieux pouvoir se réveiller, plus bouclés et rebelles que jamais. J'essaie hâtivement de les sécher d'un coup de serviette avant d'abandonner. Je baisse les bras, je laisse tomber. Comme à chaque fois.

    Il y a des choses pour lesquelles il est inutile de se battre.


    Je regarde mon visage, maintenant. Tout va bien, je crois et... Ah mais... Non, pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?!

    Un bouton.

    Là.

    Sur le menton, vers la droite.

    Je soupire.

    Pourquoi ?!

    Les hormones, probablement. Ou le manque de sommeil.

    Je soupire.

    Ce n'est pas grave, tu sais ? C'est qu'un bouton.

    Merci, Einstein, je le savais déjà.

    Ok, ok.


    Et mon corps, dans tout ça ... ?

    Je dégage la serviette un peu afin de pouvoir observer. Je grimace un peu. C'est ... Moi.

    Et alors ? Tu es très bien comme tu es !

    C'est ça. Et Pavarotti l'est aussi, je suppose ?

    Tu exagères.

    Stupide coma. À cause de toi, je ressemble à ... À ça.

    Tu ressembles à toi. Allez. Dépêche toi, il t'attend. Je ne sais pas ce qu'il fabrique, en plus, mais je sais que ça sent bon. Et que ça doit probablement être en train de refroidir.

    Comment ça, ça sent bon ? On ne peut rien sentir d'ici ...

    ... Allez, hop, hop, on ne discute pas, dehors !


    Une dernière fois, j'observe mon reflet. L'homme dans la glace, celui en face de moi. Moi. Au début, je me demandais pourquoi mon nez était aussi grand. Puis, je me suis rappelé que c'était normal. Qu'il avait toujours été comme ça, en fait. Que c'était ... Mon nez.

    Au début, je ne me demandais pas pourquoi mon corps était ... Comme ça. Des bras faibles et des jambes faibles. Des muscles atrophiés. C'était moi. Puis ... Les souvenirs sont revenus. Les reflets dans le miroir, les sourires fiers. Les joggings matinaux, avec l'iPhone dans les oreilles. Je me rappelle d'une session de yoga avec un entraîneur à craquer. Les cours de gymnastique, au lycée, lorsque je n'avais pas encore la majorité.

    J'étais athlétique.
    Là, je suis ... ça.

    Des bras faibles, maigres. Un ventre plat, mais un peu arrondi vers le bas.

    Je mange trop. Je n'ai pas faim.

    Ne dis pas n'importe quoi ! Non mais je vous jure ... On dirait une gamine de treize ans. Allez, dehors, ouste !

    ...


    Je sors, sans me retourner. Je marche, je marche et je ... Glisse ! Je me rattrape de justesse grâce au lit.

    – Cazzo ... Je murmure alors, entre deux souffles.

    Par terre, je regarde et je vois ...

    Rouge.

    Ça a l'air confortable.

    C'était surtout par terre.

    Tu crois que tu étais plus propre, avant ta douche ?

    ...


    Je me penche et ramasse le vêtement. Je le déplie. Je le regarde. C'est ...

    Un peignoir. Il est super beau, en plus. On dirait qu'il coûte cher !

    ... Je ne peux pas mettre ça !

    Tu rigoles, j'espère ? La performance que tu lui as fait hier vaut au moins cent peignoirs en soie !


    Je le mets, du coup. Il est ... Trop grand. Et rouge. Je nage dedans. Et c'est rouge. Je ressemble à une pute.

    Tu es la plus jolie pute du monde, alors. Allez, sors,  arrête de trouver des excuses pour rester enfermé ici. Mademoiselle.

    ...

















    Enfin, j'ouvre la porte.

    Je marche, lentement, avec hésitation. Il y a plein de trucs par terre, il y a trop de trucs par terre.

    Ce n'est pas possible que ce soit moi qui ai fait tout ça ...

    C'est vrai. Il t'a beaucoup aidé.

    ... Non, mais même  ! Il y avait déjà des trucs par terre avant, c'est obligé !

    ... Ou pas. Tu es beaucoup plus féroce que tu ne le crois. Mais tu le sais, au fond de toi.


    Je m'avance, avec plus d'assurance. Ignorant les tremblements de mes jambes.

    Et je le regarde.

    Il me tourne le dos. Il est occupé.

    Vas y. Rejoins le. Tu en meurs d'envie.

    Je ...


    Je m'avance.

    Puis, je recule.

    Je ne peux pas.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Mar 12 Jan 2016 - 13:50
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    Alexander J. Cooperson
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    Un sursaut.
    Alex et les toasts font un bond.
    Ils se ressaisissent tout aussi rapidement.
    Si l’assiette de pain finit sur la table, la main de l’homme s’empare rapidement de celle de la cause de son sursaut. Il le tire à lui, un sourire aux lèvres. Il aime le voir si peu vêtu. Ce peignoir lui va bien. Le rouge lui sied à merveille. Les cheveux humides le rendent encore plus sexy. Que demander de plus ? Alexander est charmé. Corps et âme. Et son esprit perverti transparait sur ses lèvres autant que dans son regard de bête insatiable. Il ne compte rien faire de trop osé pourtant. Leur nuit l’a comblé. Et s’il ne dirait pas non à plus, il lui arrive de savoir se montrer raisonnable. Il ne veut pas faire fuir la pauvre proie si vite effarouchée. Bien que celle-ci soit venue à lui sans tenter de s’échapper à nouveau. Un progrès notable et agréable.

    Son autre bras se glisse dans le dos d’Oscar pour le coller à lui fermement. Son visage est proche du sien. Encore. Il se penche, comme pour l’embrasser mais murmure juste avant, désireux de le frustrer :

    « Thé ou café ? »

    Une lueur espiègle brille dans ses yeux bleus. Il le fait languir. Il adore ça. Cependant, l’italien n’est pas le seul déçu par la question. Le brun rit légèrement avant de reprendre un air plus sérieux, plus séduisant. Son air habituel en sommes.

    « Je plaisante. Ne t’en fais pas. »

    Quel humour. Mais quel humour !
    Heureusement cet écart dure peu. La suite des choses, Alex s’y dévoue avec plaisir.

    Et les lèvres se touchent, s’effleurent. Dans un contact léger au début mais la tension monte. Crescendo. Il mordille faiblement. Pour le titiller avant de se lancer plus fougueusement dans ce baiser. Les corps serrés s’embrasent et leurs langues s’embarquent dans une danse sensuelle. La main qui tenait sa compagne remonte le long du bras, jusqu’à son visage. Elle caresse la barbe humide puis se glisse dans les cheveux mouillés pour les agripper avec ardeur. L’autre maintient toujours l’amant dans l’étreinte langoureuse, descendant légèrement pour caresser le fessier charnu.

    Cette fois-ci, Alexander refuse d’être celui qui brise le baiser. Il veut voir jusqu’où son bel éphèbe est prêt à aller. Il le teste d’une certaine façon. Un test si délicieux qu’il en oublie les règles. Le pari interne est balayé. Les numéros oubliés. Tout ce qui compte en cette seconde c’est leur proximité, leur passion partagée.
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    Re: i blame it on the river lea.

    Mar 12 Jan 2016 - 17:51
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    Le temps d'un instant, j'hésite à partir. Comme ça. Sans me retourner. Sans me changer. Sans me chausser. Juste partir. Puis, il se retourne. Plonge son regard dans le mien, l'y plante avec précision et minutie. Partir ... Je ne peux pas partir. Alors je m'avance. J'essaie de sourire. Il m'attrape par la main.

    N'aies pas peur.

    Je n'ai pas peur.

    Tant mieux.


    Il me tire vers lui. Il sourit. J'ai un peu peur.

    De quoi ?

    ...


    ... De perdre le contrôle. De perdre la raison. De céder ... Au désir, aux pulsions. Comme hier. Comme la dernière fois. Comme à chaque fois. Peur de ...

    ... Réellement être toi ?

    ...


    Il me tire un peu plus. Et je me rapproche un peu. Volontairement. Sans broncher. Puis, sa main parcourt mon dos et s'arrête. Je pose une main contre son peignoir, au niveau du torse. Sous le tissus, les muscles dessinés rencontrent mes doigts. Et j'aime ça. Je me remets en tête les images de la veille, puis celles de ce matin, afin de donner à mon imagination les outils nécessaires pour compléter son portrait. Le tissus est fin. J'en attrape une parcelle entre mon pouce et mon index avant de le frotter, curieusement. Très fin. Et très doux.

    Il me pose une question. Je ... Ne m'y attendais pas. Je le regarde. Je ... Je ne sais pas. Thé ? Je tourne la tête, laissant mes yeux errer nonchalamment le long du comptoir. J'essaie de masquer la déception dans mon regard. Être un homme fort. Et alors ? Tant pis s'il ne m'embrasse pas ! C'est son problème, non le mien. Il rit alors. Il plaisantait. Je baisse les yeux. Ah ... Je me sens bête, d'un seul coup. Stupide. Dès que j'ai l'impression d'avoir retrouvé l'habitude, dès que je crois pouvoir être en société ... Je me rends compte que j'ai encore tant de choses à apprendre. Mon sens de l'humour, avant, n'était pas particulièrement développé. Et maintenant, il faut tout recommencer à zéro. C'est dommage. Un thé n'aurait vraiment pas été de trop. Je souris mélancoliquement. Envie de partir. Envie de rester. Pourquoi est-ce si difficile pour moi de me décider ? Mon coeur va à gauche. Mon cerveau court à droite. Ma libido, elle, demeure en place, constamment, comme un ronronnement discret mais abrutissant. Un écho, une arrière-pensée, systématiquement mise de côté, ignorée ... Mais pas oubliée ; jamais oubliée. Je sens déjà la tension monter en moi ... Je baisse la tête, essayant en vain de la chasser.

    Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Je ... Je suis plus fort que ça.

    Mais il m'embrasse. L'abruti. Cazzo. Ses lèvres s'abattent sur les miennes, les ensevelissant et les asservissant sous le charme ensorcelé de ses baisers. Je ferme les yeux. J'arrête de respirer. Derrière son cou, mes deux mains glissent comme des couleuvres. Mes jambes faiblissent ; je les sens qui tremblent un peu mais je les ignore. Mes doigts attrapent des brindilles de cheveux avant de les relâcher aussitôt. Ils sont trop courts. Son corps se colle au mien. Je colle mon corps au sien. Je sens la température monter. Pas dans la salle, mais ... En lui. Et en moi. La pression grimper, le désir escalader ... Mon érection menaçant dangereusement de faire un retour fracassant. Je me colle un peu plus. Je continue de l'embrasser. Les yeux toujours fermés. J'aimerais pouvoir débarrasser le plan de travail d'un simple revers de la main afin de pouvoir le hisser dessus. J'aimerais le mettre à plat ventre, les jambes pendues dans le vide. Et pouvoir me coller contre lui. Et embrasser son cou. Et son dos. Et ...

    Il a une main sur mon visage, l'autre sur ma fesse droite.

    C'est agréable.

    J'aimerais pouvoir parcourir les deux côtés de son corps avec mes dix doigts. Glisser lentement en lui et avancer ... Et reculer ...

    Ma main s'accroche obstinément à ses cheveux. Fort. Très fort. Trop fort.

    J'aimerais ...

    Je lâche prise, subitement.
    Le repousse, timidement.
    Recule, involontairement.
    Le regarde, puis ne le regarde plus.

    Inspire un grand coup.

    Je ...

    Je regarde mes pieds, honteusement.

    Je suis un animal. Je suis un animal. Je ne devrais pas ...

    Je ne comprends plus rien. Alors je me retourne et je fais comme si de rien n'était.

    Je ne veux plus le voir.

    Je ne peux plus avoir de mauvaises idées si je ne le regarde pas. Non, pas des mauvaises idées ...

    Des sales idées.
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    Re: i blame it on the river lea.

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