« Un jour mon prince viendra, Un jour on s'aimera, Dans son château heureux, s'en allant, Goûter le bonheur qui nous attend » Voilà ce qu'avait subi les voisins de la jeune artiste qui malgré de nombreux talents, ne pouvait se vanter d'être la prochaine Taylor Swift. Cette maudite chanson tournait en boucle dans sa tête depuis qu'elle avait croisé une enfant dans la rue, avec son énorme ballon au ruban rouge, en train de fredonner cet air de Disney. Elle s'était dit qu'en la chantant à voix haute sous la douche, du début à la fin, elle réussirait à se la sortir de la tête mais cela semblait être peine perdue. Alors elle avait continué de se préparer, cette stupide chanson toujours en tête. Evangeline était invitée à une soirée de gala et avait sorti une robe bordeaux pour l'occasion, un décolleté pour en mettre plein la vue mais une jupe évasée et fluide pour être à l'aise même si la soirée venait à s'éterniser, ce qui était souvent le cas au grand désespoir de la jeune femme.
Eve était en retard comme à son habitude, elle attrapa les clés de sa chevrolet qui s'accordait à son rouge à lèvre pourpre et prit le chemin de la galerie. Le chemin semblait interminable et la chance n'était pas de son côté pour masquer son manque de ponctualité car en plus des bouchons habituels en soirée à LA, tous les feux de circulation qu'elle rencontrait étaient au rouge. Elle finit par arriver avec seulement 40 minutes de retard. Elle avait déjà fait bien pire. La jeune femme attrapa un verre de vin rouge sur le plateau d'un serveur qui passait par là et partit se fondre dans la foule déjà présente, serrant des mains et souriant à des gens qu'elle n'avait jamais vu de sa vie et ne recroiserait probablement jamais. Ces galas n'étaient qu'un endroit où se montrer et où il fallait être vu, mais personne n'admirait jamais vraiment les œuvres exposées qui étaient censées être l'attraction de ces événements. Personne à part Eve qui préférait largement la compagnie des tableaux à celle des gens. C'était un vernissage dédié à un nouvel artiste en vogue qui peignait uniquement en nuance de rouge, soit disant pour représenter la violence de ce monde, blablabla. C'était de la connerie destinée à cacher son manque de technique si vous demandiez son avis à Evangeline, mais personne ne le faisait et c'était tant mieux. Après près de deux heures de discussion hypocrite, la jolie blonde se décida à s'éclipser discrètement après avoir repris une part du gâteau à étage rouge écarlate réalisé pour l'occasion. Le pâtissier avait eu la main lourde sur le colorant mais elle avait toujours eu un faible pour les fraisiers.
Les Louboutins d'Eve et leurs semelles rouges cliquetaient sur le bitume des rues de Los Angeles alors qu'elle marchait pour rejoindre sa voiture garée deux rues plus loin. Ou trois rues plus loin ? Elle revint sur ces pas. Elle était pourtant sûre d'avoir garée sa voiture là où se trouvait maintenant une Porsche corail, ce qui n'était clairement pas du meilleur goût. Son sang se glaça alors qu'elle commençait à réaliser qu'on venait de lui voler sa voiture. Voiture qui contenait une réplique d'un tableau de Jan van Eyck – L'homme au turban rouge qu'elle devait remettre dans quelques jours au commanditaire. Elle jeta un œil à sa montre. Il était 20h passé et le commissariat était à environ une demi heure de marche. Elle se félicita d'avoir mis une robe confortable et se mit en route. C'était bien sa veine, elle fuyait les commissariats comme la peste et se trouvait obligé d'y aller un samedi soir alors qu'elle aurait eu bien mieux à faire, comme rentrer et passer la soirée dans un plaid à regarder un film avec son chat.
Elle arriva dans le poste de police et fit son plus beau sourire à l'agent d'accueil, en espérant passer le moins de temps possible dans cet endroit. Le commissariat était relativement vide, ce qui n'était pas particulièrement étonnant, il encore tôt pour un samedi soir. Revenez vers minuit et chaque chaise devrait être occupées soit par une personne en état d'ébriété, soit par une personne qui s'était battu en sortie de bar. Elle patientait en salle d'attente qu'un agent se décide à venir la chercher pour prendre sa déposition quand elle entendit des pas. Son coeur rata un battement et sa respiration se coupa. Elle aurait reconnu cette démarche entre mille. Elle se revit 12 ans plus tôt, derrière cette porte, puis sur ce banc sous une pluie battante. Elle avait de nouveau 25 ans et un fantôme de son passée revenait la hanter. Elle n'était pas prête à se retourner et revoir son visage, pas prête à être submergée par les souvenirs en entendant le son de sa voix. Il n'avait pas encore prononcé le moindre mot mais elle savait que c'était lui. Adam.
Eve était en retard comme à son habitude, elle attrapa les clés de sa chevrolet qui s'accordait à son rouge à lèvre pourpre et prit le chemin de la galerie. Le chemin semblait interminable et la chance n'était pas de son côté pour masquer son manque de ponctualité car en plus des bouchons habituels en soirée à LA, tous les feux de circulation qu'elle rencontrait étaient au rouge. Elle finit par arriver avec seulement 40 minutes de retard. Elle avait déjà fait bien pire. La jeune femme attrapa un verre de vin rouge sur le plateau d'un serveur qui passait par là et partit se fondre dans la foule déjà présente, serrant des mains et souriant à des gens qu'elle n'avait jamais vu de sa vie et ne recroiserait probablement jamais. Ces galas n'étaient qu'un endroit où se montrer et où il fallait être vu, mais personne n'admirait jamais vraiment les œuvres exposées qui étaient censées être l'attraction de ces événements. Personne à part Eve qui préférait largement la compagnie des tableaux à celle des gens. C'était un vernissage dédié à un nouvel artiste en vogue qui peignait uniquement en nuance de rouge, soit disant pour représenter la violence de ce monde, blablabla. C'était de la connerie destinée à cacher son manque de technique si vous demandiez son avis à Evangeline, mais personne ne le faisait et c'était tant mieux. Après près de deux heures de discussion hypocrite, la jolie blonde se décida à s'éclipser discrètement après avoir repris une part du gâteau à étage rouge écarlate réalisé pour l'occasion. Le pâtissier avait eu la main lourde sur le colorant mais elle avait toujours eu un faible pour les fraisiers.
Les Louboutins d'Eve et leurs semelles rouges cliquetaient sur le bitume des rues de Los Angeles alors qu'elle marchait pour rejoindre sa voiture garée deux rues plus loin. Ou trois rues plus loin ? Elle revint sur ces pas. Elle était pourtant sûre d'avoir garée sa voiture là où se trouvait maintenant une Porsche corail, ce qui n'était clairement pas du meilleur goût. Son sang se glaça alors qu'elle commençait à réaliser qu'on venait de lui voler sa voiture. Voiture qui contenait une réplique d'un tableau de Jan van Eyck – L'homme au turban rouge qu'elle devait remettre dans quelques jours au commanditaire. Elle jeta un œil à sa montre. Il était 20h passé et le commissariat était à environ une demi heure de marche. Elle se félicita d'avoir mis une robe confortable et se mit en route. C'était bien sa veine, elle fuyait les commissariats comme la peste et se trouvait obligé d'y aller un samedi soir alors qu'elle aurait eu bien mieux à faire, comme rentrer et passer la soirée dans un plaid à regarder un film avec son chat.
Elle arriva dans le poste de police et fit son plus beau sourire à l'agent d'accueil, en espérant passer le moins de temps possible dans cet endroit. Le commissariat était relativement vide, ce qui n'était pas particulièrement étonnant, il encore tôt pour un samedi soir. Revenez vers minuit et chaque chaise devrait être occupées soit par une personne en état d'ébriété, soit par une personne qui s'était battu en sortie de bar. Elle patientait en salle d'attente qu'un agent se décide à venir la chercher pour prendre sa déposition quand elle entendit des pas. Son coeur rata un battement et sa respiration se coupa. Elle aurait reconnu cette démarche entre mille. Elle se revit 12 ans plus tôt, derrière cette porte, puis sur ce banc sous une pluie battante. Elle avait de nouveau 25 ans et un fantôme de son passée revenait la hanter. Elle n'était pas prête à se retourner et revoir son visage, pas prête à être submergée par les souvenirs en entendant le son de sa voix. Il n'avait pas encore prononcé le moindre mot mais elle savait que c'était lui. Adam.