Re: BIG GIRLS DON’T CRY (Talya & Elisa)

Elisa Levinsky aime ce message

Rien n’a de sens.
Ses lèvres sur les miennes, sur ma peau, dans mon cou. Tout ce qu’elle touche prend feu. Un feu doux, qui consume l’âme, la réchauffe au plus profond des entrailles. J’ai chaud. Froid. En fait je ne sais plus. Je deviens dingue. Folle. Je perds pied. Je perds le peu d’esprit qu’il me restait après avoir descendu cette bouteille de vin. J’ai les idées claires. Les idées floues. Je sais ce que je veux - puis je ne sais plus. Est-ce que j’ai vraiment envie d’elle ou juste envie de quelqu’un? Envie de me sentir bien? Désirée? Adulée - ne serait-ce que pour une nuit? Conquise? Choisie? Tout ce que ne pouvait m’offrir la Snow.

Rien ne va.
Je me laisse submerger. Je me laisse faire.
Il faut dire que c’est plutôt agréable. Ses doigts réchauffent mon corps comme un soleil. Ses lèvres parcourent des zones qui n’avaient plus été choyées depuis des semaines. Des mois. Je sens mon feu renaître. Comme si le bois était maintenant assez sec. Comme s’il avait assez enduré la pluie. Allongée. Je contemple le spectacle en spectatrice. Je suis là sans être là. Pourtant ce que je vois me plais. Elisa est sublime. Il fallait être aveugle pour dire le contraire.

« Tu es vraiment sûre? … »

Ses mots résonnent.
Est-ce que je suis sûre?
Non.
Est-ce que je suis sûre de ne pas être sûre?
Non plus.

Tout est chaos.
Je cherche la réponse dans ses yeux. Elle sait ce qui est bien pour moi. C’est une bonne personne. Est-ce que je dois vraiment m’envoyer en l’air dans cet état? A ce moment? Avec ce contexte? Avec elle? Ses yeux doux me disent que tout ira bien. J’ai envie de la croire. Envie d’entrer dans la danse. Je ne réponds pas par les mots, et comme elle le fit plus tôt, j’attire son visage contre le mien avant de l’embrasser. Longuement. Langoureusement. Passionnément. Intensément. Ma main glisse dans son dos nu et redescend le long de son bras. Je prends sa main et la glisse sous le tissu, où mon corps l’attend. « J’ai envie de toi … »

J’aurais voulu que tu sois elle.
Mais ce soir tout ce qui compte c’est de l’oublier.
Alors même si ça ne dure qu’une demi-heure, une heure ou deux …
Je cherche une âme qui pourra m’aider.

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I’VE LOVED AND I’VE LOST

Talya S. Adams aime ce message

Pour toute réponse j’obtins un baiser… et quel baiser. Un baiser qui fait oublier toutes les questions, tous les non-dits. Un baiser qui fait valser toutes mes préoccupations sur l’avenir de notre amitié, sur le sens que la médecin donne à tout cela. L’excitation grandit en galopant au rythme de nos étreintes et lorsqu’elle me dit qu’elle a envie de moi… je ne peux lui résister.

-18 :

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I know we weren't perfect

but I’ve never felt this way for no one

Elisa Levinsky aime ce message

Hey, it's getting kinda late
Got nothin' left to say
So let me change the conversation

Ses caresses me libèrent. Comme une grosse averse après une canicule. Enfin… je n’avais plus à penser. Mon cerveau était trop occupé à envoyer des hormones un peu partout et les réguler, plutôt que de penser à Éden. Sa bouche. Ses mains. Et dire que cela aurait pu être les siennes… si seulement c’était avec moi qu’elle avait décidé de se marier.

Words only get in the way
So take my breath away
Let's not make it complicated

Elisa s’attarde sur mon cou, ma poitrine, mon ventre, et tout me semble prendre feu sur son passage. Elle est la cigarette mal éteinte qui met le feu à la forêt. Cette étincelle sur une robe en polyester qui vous transforme en torche humaine. Elle est douée. Très douée. Et lorsqu’elle commence à me débarrasser de mes vêtements, je ne trouve rien à redire.
Ses yeux noirs le transpercent. Une vraie aura se dégage d’elle. Une vibe que je ne lui connaissais pas. Nous finissions par nous enfuir dans sa chambre.

Come, baby, baby, pull me close
Gonna let our bodies talk

Mes jambes découvertes glissent sur les draps soyeux d’Elisa. Cette dernière continue son œuvre qui, je dois l’avouer, me donne plus de plaisir que j’aurais pensé. Je continue à me laisser aller, au rythme de nos respirations qui s’accélèrent, de nos cœurs qui pulsent dans nos poitrines. Je gémis. Je prends mon pied. Et tout à coup alors qu’elle s’apprêtait à me donner un très probable coup de grâce… elle me demande si elle doit continuer et si ça va…

Ooh, the way you move your lips
Shut up, give me a kiss
The talk is overrated

Je n’ai toujours pas envie de lui répondre. Je préfère glisser mon index sous son menton pour l’oublier à revenir vers moi.. nous nous embrassons encore longuement… et une image me revient en tête. Celle d’Eden. Le dernier baiser que j’ai échangé avec elle. Un baiser tornade. Qui emporte tout sur son passage. Le bien. Le mal. La joie. La tristesse. La peur. Tout. Et sans même que je ne réalise, des larmes roulent sur les joues. Trop de tension sans doute. L’eau salée vient se mélanger à nos lèvres. Je sens que je vais éclater en sanglots. « Excuse-moi je… » . Je chasse d’un revers de la main ces invitées mouillées surprises et indélicates. « Continue s’il te plaît … » . Je ne sais pas pourquoi je lui demande ça. Ni si c’est bien raisonnable. Ni si elle acceptera. Je chasse les larmes. J’ai envie de continuer. J’ai envie de l’oublier. Moins je veux penser à elle et plus elle occupe mon esprit. « Je vais bien… » . Je glisse mes mains dans son dos pour pouvoir dégrafer son soutien gorge puis je vais passer sa poitrine avec envie. « et si tu reprenais où tu t’es arrêtée? » . Dis-je en mordant ma lèvre inférieure, faisant mon maximum pour retrouver ma contenance. Bon… c’est sûr que coucher avec sa meilleure amie pour oublier son ex n’était peut être pas le meilleur plan pour se tranquilliser l’esprit… mais ça avait au moins le mérite d’être agréable ….

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Talya S. Adams aime ce message

Alors que je pensais que « oui » serait une simple formalité, simple comme bonjour, Talya se dérobe à nouveau en m’intimant de regagner ses lèvres. Nous nous embrassons encore … mais ce baiser n’a pas la saveur de toute à l’heure, il a un goût … salé? J’écarte mon visage du sien pour constater avec effroi qu’elle … pleure? Et pas de joie. Mes yeux désormais soucieux se posent sur la médecin qui essuie ses larmes. Je me demande si c’est à cause de moi ou si ce sont des réminiscences de son passé amoureux qui refont surface. Ma bouche se pince de désarroi et je viens caresser son épaule en silence pour la réconforter, soudain ses paroles viennent briser le silence ambiant. - Excuse-moi je… continue s’il te plaît … Je ne bouge pas d’un pouce, désapprouvant non pas ses larmes, contre lesquelles elle n’avait pas à lutter mais de vouloir continuer notre aventure du soir. - Talya … elle me coupe. - Je vais bien … Avant même que je ne puisse répliquer, la brune retire mon soutien-gorge et me demande si je peux reprendre là où j’en étais. -  … Non pas que je n’en ai pas envie, loin de là. Son corps hâlé, nu sous les mains… cela faisait longtemps que je n’avais pas autant désiré quelqu’un, mais je ne savais pas si Talya avait toute sa tête à ce moment précis.

Silencieusement, mes doigts cartographient ses courbes, tandis que je me creuse la tête pour déterminer ma conduite et d’un coup…

*Tudum-Tudum-Tudum-Tudum*

Une alarme assourdissante - visiblement l’alarme incendie de l’immeuble. Je regarde Talya un peu incrédule. Est-ce que c’était un exercice ou ?… Alors que nous sommes nues l’une contre l’autre … rien de pire ne pouvait arriver je crois. J’éclate de rire en descendant du lit pour attraper une robe de chambre pour moi et une pour mon invitée du soir. -  Je crois que le destin n’avait pas envie qu’on continue … Je jette le peignoir sur la jeune femme, tout en cherchant une paire de sandales facile à enfiler pour pouvoir évacuer rapidement les lieux. -  Peut-être que si J’ai toujours un appart on pourra reprendre tout cela après … Je lui adresse un regard amusé et vaguement obscène. Je nous dégote une paire de sandales chacune et j’entraîne Talya en dehors, au point de ralliement, prenant le soin d’emporter mes clés - histoire de ne pas rajouter au tableau la venue d’un serrurier ce soir - ainsi que mon téléphone, cela pouvait servir.

Nous attendions sur le parking, vêtues de tenues … légères qui témoignaient d’une soirée agréable et attiraient les commérages du voisinage. Loin de moi l’idée de me cacher ou faire profil bas. - Alala et bah, visiblement il y avait le feu ailleurs que dans mon lit ce soir!   Je plisse les paupières, en regardant Talya du coin de l’œil. Elle est discrète et je savais qu’elle allait détester… mais ça me faisait bien trop rire pour laisser parler les gens sans leur donner du grain à moudre. -  Quelque chose me dit que certaines personnes auraient aimé faire la même chose ce soir … mais bon, tout le monde n’est pas capable de durer plus que trois minutes… Je chuchote volontairement fort -, en ne désignant personne du regard, la tête haute. Intérieurement j’ai envie d’éclater de rire, surtout en imaginant la tête de Talya que je ne regardais pas pour le moment.

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J’ai rarement soupiré si fort dans ma vie. Cette alarme incendie était comme un gong qui venait sonner la fin d’un round de boxe où on s’en prenait plein la figure. Salvateur mais frustrant. Le gong nous avait empêchées d’aller plus loin. Il m’empêchait peut-être aussi de commettre une bêtise encore plus grosse. Je m’exécute machinalement, enfilant le peignoir et les sandales, suivant Elisa jusqu’au parking de son immeuble où s’étaient massées les foules. Y’avait-il vraiment le feu? L’alarme continuait de résonner dans les murs de la résidence et même en dehors tant elle était stridente.

La nuit était bien tombée, il faisait frais, surtout vêtue de la sorte. Tandis que j’étais en train de tenter péniblement de me réchauffer en remuant sur place ou en croisant les bras sur ma poitrine, Elisa avait activé son mode beauf pour amuser la galerie et en choquer certains. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel et la regarder de travers. Contrairement à elle, je n’aime pas spécialement attirer l’attention et à cet instant précis, la plupart des paires d’yeux sont tournées vers nous. Un homme, visiblement touché dans sa fierté personnelle lâche « Je sais pas on dirait pas que ta copine ait l’air ravie de  sa soirée. » Comment dire… cette soirée était spéciale. Je m’étais retrouvée à boire beaucoup trop et m’envoyer en l’air avec celle qui, usuellement, est ma meilleure amie. Je coupe l’herbe sous le pied d’Elisa pour nous éviter un drame. « Si si, sa copine est ravie. Juste déçue que l’on doive faire une aussi longue pause… » Je regarde Eli et lui adresse un air entendu, accompagné d’un sourire léger.

Un éclat de voix et il s’approche de nous. « Tu es sûre? Tu sais, moi aussi je pourrais te satisfaire … Pas comme cette flicaille qui ne sert à rien. » Oh oh… terrain glissant. Je connais Elisa et je sais qu’elle est telle un volcan endormi et qu’il ne lui faut pas grand chose pour la réveiller. J’agrippe son bras, le bloquant contre moi avec le mien « Merci mais non merci… » Pourvu qu’on vienne vite nous dire que tout allait bien, que le feu était imaginaire et qu’on puisse vite rentrer chez Elisa.

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Talya S. Adams aime ce message

L’ambiance changea radicalement et mon sang se mit à bouillir dans mes veines d’une manière instantanée. Alors que l’autre nigaud s’approche de nous, l’air goguenard, je n’ai qu’une envie c’est d’écraser mon poing sur son nez. Je crois reconnaître mon voisin du dessous même si j’avoue que je ne voyais pas un grand intérêt à connaître ceux qui vivaient dans les appartements proches du mien. Il devait être ulcéré par les allers-venues incessantes mais le métier de lieutenant était exigeant en termes d’horaires, j’étais parfois appelée sur une affaire au beau milieu de la nuit… et puis ça va, je ne me baladais pas en chaussures de claquettes non plus! Ou bien il était ulcéré par le fair que j’ai une plus belle femme dans mon lit ce soir, qu’il n’en aurait de route sa misérable existence. - Si je n’étais pas de la flicaille comme vous dites… je me serais fait un plaisir de vous refaire le portrait… alors estimez vous heureux. Il faut dire qu’au delà de mon rang de lieutenant, ce qui m’importait à ce moment là, c’était le bras qui entourait le mien. Celui de Talya. Elle n’était pas venue ce soir pour me voir défigurer un trou de fesses, quand bien même il le méritait. - Je préfère garder mon insigne que de m’abaisser à fracasser un abruti faiblement doté par la nature … ceux qui l’ouvrent le plus sont généralement ceux qui en ont le moins… Son micropénis et lui n’avaient qu’à aller voir ailleurs si j’y étais. Les sourcils froncés, je le regarde s’éloigner mais j’ai un mauvais pressentiment. Je n’ai pas le temps de prévenir Talya et je me baisse avec instinct. Les phalanges de cet imbecile viennent percuter la mâchoire de la belle médecin, qui s’est pris le coup à ma place. Immédiatement je cherche à savoir comment elle se sent, fulminant contre cet homme infâme. - Non mais ça va pas vous êtes complètement malade??? … Talya ça va???

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La tension dans l’air était palpable… je regardais alternativement Elisa et l’individu qui semblait avoir une dent contre elle. Je sentais que cela pouvait dégénérer à chaque instant. Si Eli savait, à ma connaissance, retenir ses coups, je n’avais aucune opinion franche sur l’autre type. Il semblait à la fois être juste une grande gueule qui n’allait rien faire et un mec pas très malin qui pouvait aisément faire une connerie. Les voisins d’Elisa regardaient la scène, n’en loupant pas une miette… avoir tous ces regards braqués sur nous me mettait à deux doigts du malaise. Certains semblaient assez amusés de la joute verbale, d’autres un peu préoccupés… mais personne ô grand personne ne venait s’interposer.

Mes doigts serrent autour de son avant bras. J’ai un mauvais pressentiment. Je ne veux pas que notre soirée se transforme en scène de crime. Qu’Elisa soit blessée. Je la regarde avec des yeux suppliants.

« Eli…»

La blague de la Lieutenant ne semble pas ravir le gars qui était passablement énervé. Je le vis avancer d’un air menaçant vers nous et commencer à prendre de l’élan pour frapper Elisa de toutes ses forces.

Noir.
Sang.
Aoutch.

Celle-ci je ne l’avais pas vue arriver. Moi qui craignais pour Elisa, c’est plutôt pour moi que j’aurais du me faire du souci. Je vois flou. Sonnée. Lorsque la policière me demande si ça va, je tente d’articuler un «  oui » qui semble prononcé par un alcoolique ayant une patate chaude dans la bouche. Instinctivement, je porte ma main sur la zone meurtrie. Un filet de sang au bout des doigts, lorsque j’approche du coin de mes lèvres. Il n’y était pas allé de main morte.

Je ne me sens pas très solide sur mes jambes, et le bras, supposé empêcher Eli d’aller au front, permettait d’avoir un peu de support pour ne pas me vautrer.

« Ye bai bien … faut met dla glac’…

Je sentais déjà que la zone était endolorie et je voulais à tout prix éviter un gonflement disgracieux et indésirable.
J’espérais qu’on allait nous autoriser à rentrer d’un instant à l’autre…

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Je jette un regard furieux à mon voisin avant de reposer mes yeux sur la chirurgienne. Même si elle prétend bien aller, je la sens vaciller un peu. Ses mots se mélange dans sa bouche et j’aperçois un peu de sang au coin de ses lèvres. Je suis partagée entre l’envie profonde de massacrer Connors le connard du 6e et celle de secourir Talya… mais je choisis la seconde option, devant l’air penaud du donneur de coup. - Je … je suis désolé. C’est elle que je visais! Il dit à Talya en le pointant du doigt. - Oui oui allez dégagez de là vous en avez assez fait. Je lui intime de reculer d’un mouvement de bras car il était encore un peu trop près de nous à mon goût. Je tire un peu sur la manche de mon peignoir pour avoir du mou et l’appliquer sur le coin de sa bouche saignotante. Un pompier en tenue, casque sous le bras rejoint l’assemblée. - Mesdames Messieurs, vous pouvez retourner à vos appartements. C’était une fausse alerte. Merci de votre coopération et bonne fin de soirée. Nous indique-t-il avant de prendre congés. Tout le monde commence à rentrer dans le hall et la queue aux ascenseurs est assez imposante. Connors part, marmonnant des petits « désolé » à l’intention de Talya. Nous restons un peu plus longtemps à l’extérieur - Viens. Je lui dis lorsque la foule s’est dissipée. Nous montons toutes les deux dans l’ascenseur. Je ne peux m’empêcher de sourire en la regardant. Elle est jolie. Arrivées à l’appartement, je raccompagne Talya au canapé et fonce au frigo pour aller chercher une petite poche de glace que je conserve précieusement pour soulager les mauvais coups que je prenais parfois au travail. - Voilà. Ça va te faire du bien. J’appuie doucement la poche de froid sur sa mâchoire. De mon autre main je caresse la peau de son bras. - Je suis désolée j’aurais pas du esquiver … mais j’ai des bons réflexes … tu n’as pas trop mal? Pauvre Talya elle avait pris un choc sans même avoir dit ou fait quoi que ce soit pour le mériter… et puis soyons honnêtes… si j’avais pris un coup de poing j’aurais eu le droit de le rendre et ça ne m’aurait pas dérangée…

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Elisa Levinsky aime ce message

Je n’ai pas trop suivi ce qui s’est passé ensuite. J’ai beau faire de la boxe, je n’ai pas l’habitude de prendre de tels coups dans le visage. Des allers venues. Du sang. Des mots. Ça tourne. Ça tourne beaucoup. Je m’appuie sur ce que j’estime être ma meilleure amie. On bouge. Je crois qu’on bouge. Mes jambes me portent sans que je réfléchisse. Ascenseur. Canapé. Ouf. Enfin saine et sauve. Froid. Très froid. Glacé. Douleur. Ma mâchoire brûle. J’ai l’impression qu’elle est à la fois gonflée et plus là. Endolorie. Engourdie aussi. Ça va me faire du bien. C’est Eli qui l’a dit. Alors j’attends. Je crois que l’alcool n’aide pas vraiment, mais je commence à gentiment dessaouler. Les formes redeviennent nettes. La douleur se calme. Mon saignement s’est arrêté. « Non non… je vais bien t’inquiète pas. » Le visage d’Elisa ne ressemble plus à un Picasso. Je me laisse couler tel un camembert dans le canapé et je me love contre ma sauveuse. Même si c’était un peu à cause d’elle que je m’étais pris ce coup à la base. « Ne t’excuse pas d’avoir des réflexes… je fais de la boxe j’aurais du esquiver moi aussi! Il aurait eu l’air fin…»

Mes yeux plongent dans les siens. Moment de flottement. Ses caresses sur mon bras me font replonger comme un alcoolique sur un verre de whisky. Je me penche juste assez pour atteindre ses lèvres. Juste pour les regoûter. Juste les apprivoiser à nouveau. Ma mâchoire me fait toujours souffrir en arrière plan, mais rien qui ne puisse m’en empêcher. C’est mal. Mais pourquoi ça fait autant de bien? Presser mes lèvres contre les siennes. C’était juste délicieux. « On en était où déjà ? …» Mes doigts parcourent sur le tissu rugueux du peignoir d’Eli, jusqu’à la ceinture qui maintient les deux pans ensemble. Je glisse mes doigts dessous pour l’attirer contre moi. « J’ai besoin que tu me rafraîchisses la mémoire… j’ai pris un coup…»

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Je réprime un sourire en entendant Talya estimer qu’elle allait bien. Tant mieux, après tout je m’en serais voulue qu’elle se retrouve avec une commotion cérébrale, tout ça parce que j’avais joué les coqs de basse-cour. Je ne sais si elle avait lu dans mes pensées dans l’ascenseur, tant elle était dans le gaz à ce moment-là mais sans que je n’ai à refaire de pas vers elle, la belle médecin vint goûter mes lèvres à nouveau. Je sentis immédiatement la chaleur gagner mes joues et peu à peu le reste de mon corps. Ce n’était pas juste l’alcool… il se passait clairement autre chose entre nous… j’espérais juste ne pas être la seule à le remarquer. Je m’empourpre gentiment lorsqu’elle me demande où on en était et surtout lorsque je sens ses mains glisser sur mon peignoir. J’aimerais me contenir… contenir mon envie d’elle… mais lorsque les yeux croisent les siens, je frémis… un long sursaut court le long de ma colonne et je ne tiens plus. J’ai cette impression d’être un aimant. Je glisse à mon tour mes doigts sur sa cuisse avant de remonter lentement. - On en était là…

+18 :

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Spoiler :

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Le souffle court, allongée à ses côtés, je contemple le plafond, essayant de calmer les battements précipités de mon cœur. Talya est là, à mes côtés, et l'écho de notre étreinte résonne encore dans mon esprit. Une part de moi se sent comblée par cette intimité partagée, mais une autre part reste hésitante et remplie de questions. Tandis que je caresse doucement son bras, je me laisse emporter par les pensées qui tourbillonnent en moi. Cette liaison entre Talya et moi est inattendue, puissante et complexe. Nous sommes meilleures amies depuis des années, et franchir cette frontière, même si c’était très agréable laissait place à des incertitudes. Est-ce que cela affectera notre amitié ? Est-ce que ce petit moment volé aura une suite? Ces questions s'entremêlent avec le souvenir encore frais de nos ébats passionnés. Je me surprends à sourire en repensant à la douceur de ses lèvres sur ma peau, à la manière dont je l’avais faite vibrer de plaisir. Je ne peux nier l'attirance que j'ai pour elle et qui s'est renforcée ce soir… j’ai juste envie de me perdre dans ses yeux sombres et de ne jamais en sortir… mais je sais que ce soir aura une fin, et je ne sais ce qu’il se passera dans le prochain épisode…

Perdue dans mes pensées, je me tourne vers Talya qui me regarde avec un mélange de tendresse et d'envie dans les yeux. Je sais qu'elle attend une réponse à sa question. Mais au lieu de lui répondre, je me rapproche doucement d'elle et caresse sa joue du bout des doigts. - Je suis contente si tu as pris du plaisir mais je pense qu’on devrait s’arrêter là Talya... dis-je d'une voix douce. Je pense qu’elle voulait peut-être me rendre la pareille… j’en crevais d’envie mais d’un côté je sentais que si cela arrivait et que demain Talya regrettait ça serait encore plus dur à gérer. C'est juste que... je ne sais pas encore où tout cela nous mènera. Je crois qu’on a déjà assez dérapé … Tant pis si j’avais l’air chiante… je devais aussi penser à me protéger. Nous restons silencieuses un instant, nos regards se perdent dans celui de l'autre. Puis, je l’embrasse sur la joue. - Je vais aller prendre une douche ... tu peux rester dormir ici si tu veux. J’avais peur qu’elle sente le froid que j’instaurais un peu malgré moi… mais tant qu’elle ne clarifiait pas ce qu’elle ressentait je préférais rester avec un peu de distance. Je dépose un petit baiser dans son cou et je me lève pour aller faire un tour sous l’eau chaude, en espérant que mon introspection dans la salle de bain m’aidera à y voir plus clair.

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Dans cette obscurité, nos lèvres se sont cherchées avec une fougue inconnue. Les barrières de l'amitié ont cédé devant l'attraction magnétique qui nous liait, nous plongeant dans un tourbillon de sensations très agréables. Le souffle court, je cherchais un réconfort éphémère dans cette étreinte. La chaleur de nos corps entrelacés, un instant suspendu dans le temps, comme si tout le reste n'avait plus aucune importance. Les battements de nos cœurs affolés étaient une symphonie qui se jouait au rythme de notre émotion partagée. Mais après ce moment de passion, la réalité s'est engouffrée dans ma conscience, me rappelant les liens qui nous unissaient en tant qu'amies. Elisa, se levant gracieusement, m'a déposé un baiser délicat dans le creux de mon cou. Un geste tendre, qui m'a fait frissonner, mais qui m'a également renvoyée brutalement à la culpabilité qui s'immisçait en moi.

L'ombre de la trahison planait au-dessus de moi, pesant sur mes épaules comme un fardeau insoutenable. Dans cet instant de lucidité, j'ai réalisé que cette échappatoire sensuelle n'était pas la réponse à mon chagrin. Alors qu’Elisa s’est levée pour aller se laver, j’ai paniqué. J'ai enfilé mes vêtements à la hâte, désirant m'éclipser avant que la lumière du soleil ne se révèle. L'obscurité du dehors était le manteau qui me protégerait du jugement que je me portais moi-même. L'ombre de la nuit serait mon alliée dans cette retraite précipitée.

Le chemin vers chez moi était pavé d'incertitudes, mais je savais qu'il me fallait affronter ces sentiments, mettre de l'ordre dans mon esprit et, éventuellement, réparer ce lien si cher à mon cœur. Dans les méandres de mon esprit, les souvenirs d'Eden s'entrelaçaient avec mes pensées. L'image de son sourire hantait mon esprit, m'empêchant de lâcher prise. J'aurais aimé qu'elle me revienne… Mais l'amour est imprévisible, et la vie prend souvent des chemins inattendus. La confusion régnait en moi, et je me questionnais sur mes propres motivations. Était-ce une attirance pour Elisa qui m'avait poussée à cet acte, ou bien une simple tentative désespérée d'oublier Eden ? Je m'en voulais d'avoir cherché du réconfort dans les bras d'une amie, de ne pas avoir su résister à cette tentation qui me paraissait à la fois irrésistible et dangereuse.

La nuit avançait, mais le sommeil me fuyait. Les draps de mon lit semblaient froids et hostiles, les émotions m'empêchant de trouver la paix dans le royaume des rêves. Je me suis résignée à prendre une douche pour me libérer de cette sensation collante de regret qui m'enveloppait. L'eau chaude ruisselant sur ma peau semblait être un peu de baume pour mon esprit tourmenté. Je me suis laissée emporter par le réconfort apaisant.

« Bien rentrée. Merci pour la soirée. » J’écris à Elisa. Allongée en peignoir, comme plus tôt dans la soirée, j’éteins mon portable et regarde cette boîte sur ma table de nuit. Ces petites pilules qui me promettaient un apaisement rapide. Allongée dans l'obscurité de ma chambre, je me suis abandonnée à elles. Une, deux, cinq. J’ai arrêté de compter. Mon esprit embrumé flottait entre conscience et inconscience. Finalement, la douce torpeur m'a enveloppée, apportant avec elle un soulagement temporaire. Mes yeux se sont fermés, et mon esprit s'est enfin apaisé, trouvant enfin une échappatoire dans le sommeil.

Je savais qu'il fallait trouver la force de regarder au fond de moi-même pour comprendre, guérir et peut-être, un jour, trouver la paix intérieure qui me faisait défaut. Les heures se sont écoulées, et mon corps a finalement trouvé le repos qu'il cherchait désespérément.

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