« Tout le plaisir est pour moi. » Une étincelle au fond du regard. Le corps qui se détend. Le vin aide aussi, très certainement.[66] Lorsque Yori lui affirme venir du coin, la réponse de Riley est des plus curieuses: « Oh, c'est chouette! Tu te plais ici? »[67] Lorsque Yori trempe son regard dans ses iris bleus, Riley se sent légèrement déstabilisé. L'intensité du regard du Californien est particulièrement vertigineuse.[68] « Très honnêtement, le Canada est mon endroit préféré sur terre! »[69] En disant ces mots, il ressent le besoin inexplicable de décrocher son regard de celui de Yori, comme s'il risquait la combustion s'il continuait de soutenir ce contact visuel. « Si jamais tu as l'occasion de visiter Vancouver un jour, tu devrais vraiment le faire! Je suis persuadé que tu ne le regretterais pas! » Le vétérinaire parierait même que Yori ne voudrait pas en repartir[70][71].
La conversation suit son cours naturel avant que Riley n'ait l'idiotie (ou le courage?)[72] de partager les véritables raisons de son déménagement en Californie à cet homme qui est pourtant un parfait inconnu.[73] Il réalise cependant rapidement son erreur face au malaise apparent de son interlocuteur, ainsi qu'aux excuses qu'il proclame. Le visage vraiment repentant, Riley se confond à son tour en excuses. « Pardon, je n'aurais pas du en parler. Ce n'est pas forcément très adapté ... » Il devrait s'en tenir à ça, mais le Canadien est bien trop honnête pour son propre bien. « ... J'ai juste du mal à réaliser qu'il est vraiment... Parti... Parfois. Et quand j'ai vu la pizza... » Le brun marque un temps d'arrêt car il sent les larmes commencer à remonter, et qu'il ne veut pas se perdre en sanglots face à son invité. Au lieu de ça, Riley porte sa main à son visage avant de soupirer doucement, pour s'apaiser. Des larmes microscopiques perlent timidement au coin de ses yeux. « Désolé. » souffle-t-il avec sincérité et douceur, tout en respirant lentement.
C'est à ce moment là que Yori pose sa main sur celle de Riley, un geste qui attendrit le vétérinaire autant qu'il le conforte. Il sent ses émotions s'apaiser en lui, le maelstrom de son deuil se dissipant en l'espace de quelques secondes. Il se voit cependant attendri par la confession de Yori, à laquelle il ne s'attendait pas. Et immédiatement, sans réfléchir, voilà que sa main libre vient se poser au dessus de celle de son interlocuteur. Un geste aussi innocent qu'il est anodin. Un geste qui vient naturellement. Un geste qui, pour Riley, ne trahit aucune arrière-pensée insalubre.[74]
« Je suis sincèrement désolé. Je t'offre mes condoléances les plus sincères. » Toujours par réflexe instinctif[75], son index commence à caresser doucement le dos de la main de Yori, une technique que sa mère avait, lorsqu'il était jeune, pour le rassurer.[76] Heureusement, Yori change finalement de sujet pour détendre l'atmosphère. Un geste pour lequel Riley lui est particulièrement reconnaissant. Le brun laisse un rire authentique s'échapper d'entre ses lèvres, épongeant au passage les larmes toujours coincées au coin de ses yeux. « Ça me rassure alors, parce que j'ai du mal avec l'ananas. »[77] Et voilà que la glace se retrouve brisée. La conversation suit son cours, les deux hommes faisant connaissance pendant une soirée qui semble étrangement aussi courte qu'elle semble interminable. Riley continue de manger la pizza en pensant à Dash, prenant soin de discrètement ranger chaque morceau d'ananas sur le bord de son assiette, en espérant que Yori ne remarque rien[79]. Les résidus d'ananas continuent de lui piquer la langue, bien que la tarte se retrouve bien plus comestible suite à cet ajustement.
Le diner prend enfin fin, et Riley a passé un moment aussi mémorable qu'il est agréable. « Merci encore pour la pizza, elle était vraiment super. » Et il est sincère, pour le coup: même si l'ananas était un peu de trop, cela ne l'a pas empêche d'apprécier la qualité des ingrédients, ainsi que la perfection de la cuisson. C'est alors que le téléphone du brun s'illumine pour afficher un message d'une amie de Vancouver, lui révélant l'heure tardive. 00:06. Légèrement confus et embarrassé, Riley reporte son attention vers Yori. « Je n'avais pas réalisé l'heure... Il se fait vraiment tard, tu dois être épuisé![80] Rassure moi, tu ne travailles pas, demain matin? » Il serait vraiment embarrassé si c'était le cas.
_____
[66]Ah non, Riley n'en a pas encore consommé. Ignorez ce dernier commentaire!
[67]Promis, il ne pose pas cette question car lui ne se plait pas tellement à Los Angeles.[67b]
[67b]... Bon, si, ok, mais chut, ne le répétez pas à Yori!
[68]Et sa beauté naturelle contribue probablement partiellement à cette instabilité. Mais uniquement partiellement.
[69]Un constat courageux, et facile à authentifier puisque Riley n'a jamais mis les pieds hors du Canada avant d'atterrir ici, à Los Angeles, où la vie lui semble quand même moins charmante.
[70]Car rares sont ceux qui désirent en repartir une fois qu'ils y ont un jour mis les pieds.
[71]Mais Riley ne pariera rien, car les jeux d'argents ne sont pas très moraux, au contraire de Riley, qui lui, est des plus moraux.[71b]
[71b]Et non, ce narrateur n'est pas biaisé!
[72]À noter: le courage et la stupidité sont souvent interchangeables.
[73]Mot-clef: parfait.
[74]Mais que Yori risque très certainement de méprendre pour une avance.[74b]
[74b]Non pas que cela soit réellement important dans le long terme... Si?
[75]Lire: sans-arrière pensée, donc.
[76]Bien évidemment, cela fonctionnait à chaque fois.
[77]Un aveu qu'il ne se permettrait jamais d'effectuer en temps normal[78]. Il faut croire qu'il se sent particulièrement à l'aise en la présence de Yori.[77b]
[77b]Et pouvez-vous le blâmer? Avez-vous seulement jeté un oeil à Yori???
[78]Car Riley est bien entendu trop poli pour faire de telles affirmations.
[79]Et surtout, qu'il ne s'en offusque pas.
[80]À noter: il est important de remarquer dans son intonation que Riley est sincèrement désolé, et qu'il s'inquiète véritablement de l'état de fatigue de Yori. Il ne s'agit pas là de sa façon de tenter de se débarrasser de lui. Au contraire, Riley profite pleinement de cette conversation qu'il pourrait continuer pendant plusieurs heures encore.[81]
[81]C'est le narrateur qui désire y mettre un terme afin de pouvoir entamer l'échange de SMS entre Riley et Yori![81b]
[81b]Vilain narrateur!
La conversation suit son cours naturel avant que Riley n'ait l'idiotie (ou le courage?)[72] de partager les véritables raisons de son déménagement en Californie à cet homme qui est pourtant un parfait inconnu.[73] Il réalise cependant rapidement son erreur face au malaise apparent de son interlocuteur, ainsi qu'aux excuses qu'il proclame. Le visage vraiment repentant, Riley se confond à son tour en excuses. « Pardon, je n'aurais pas du en parler. Ce n'est pas forcément très adapté ... » Il devrait s'en tenir à ça, mais le Canadien est bien trop honnête pour son propre bien. « ... J'ai juste du mal à réaliser qu'il est vraiment... Parti... Parfois. Et quand j'ai vu la pizza... » Le brun marque un temps d'arrêt car il sent les larmes commencer à remonter, et qu'il ne veut pas se perdre en sanglots face à son invité. Au lieu de ça, Riley porte sa main à son visage avant de soupirer doucement, pour s'apaiser. Des larmes microscopiques perlent timidement au coin de ses yeux. « Désolé. » souffle-t-il avec sincérité et douceur, tout en respirant lentement.
C'est à ce moment là que Yori pose sa main sur celle de Riley, un geste qui attendrit le vétérinaire autant qu'il le conforte. Il sent ses émotions s'apaiser en lui, le maelstrom de son deuil se dissipant en l'espace de quelques secondes. Il se voit cependant attendri par la confession de Yori, à laquelle il ne s'attendait pas. Et immédiatement, sans réfléchir, voilà que sa main libre vient se poser au dessus de celle de son interlocuteur. Un geste aussi innocent qu'il est anodin. Un geste qui vient naturellement. Un geste qui, pour Riley, ne trahit aucune arrière-pensée insalubre.[74]
« Je suis sincèrement désolé. Je t'offre mes condoléances les plus sincères. » Toujours par réflexe instinctif[75], son index commence à caresser doucement le dos de la main de Yori, une technique que sa mère avait, lorsqu'il était jeune, pour le rassurer.[76] Heureusement, Yori change finalement de sujet pour détendre l'atmosphère. Un geste pour lequel Riley lui est particulièrement reconnaissant. Le brun laisse un rire authentique s'échapper d'entre ses lèvres, épongeant au passage les larmes toujours coincées au coin de ses yeux. « Ça me rassure alors, parce que j'ai du mal avec l'ananas. »[77] Et voilà que la glace se retrouve brisée. La conversation suit son cours, les deux hommes faisant connaissance pendant une soirée qui semble étrangement aussi courte qu'elle semble interminable. Riley continue de manger la pizza en pensant à Dash, prenant soin de discrètement ranger chaque morceau d'ananas sur le bord de son assiette, en espérant que Yori ne remarque rien[79]. Les résidus d'ananas continuent de lui piquer la langue, bien que la tarte se retrouve bien plus comestible suite à cet ajustement.
Le diner prend enfin fin, et Riley a passé un moment aussi mémorable qu'il est agréable. « Merci encore pour la pizza, elle était vraiment super. » Et il est sincère, pour le coup: même si l'ananas était un peu de trop, cela ne l'a pas empêche d'apprécier la qualité des ingrédients, ainsi que la perfection de la cuisson. C'est alors que le téléphone du brun s'illumine pour afficher un message d'une amie de Vancouver, lui révélant l'heure tardive. 00:06. Légèrement confus et embarrassé, Riley reporte son attention vers Yori. « Je n'avais pas réalisé l'heure... Il se fait vraiment tard, tu dois être épuisé![80] Rassure moi, tu ne travailles pas, demain matin? » Il serait vraiment embarrassé si c'était le cas.
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[66]Ah non, Riley n'en a pas encore consommé. Ignorez ce dernier commentaire!
[67]Promis, il ne pose pas cette question car lui ne se plait pas tellement à Los Angeles.[67b]
[67b]... Bon, si, ok, mais chut, ne le répétez pas à Yori!
[68]Et sa beauté naturelle contribue probablement partiellement à cette instabilité. Mais uniquement partiellement.
[69]Un constat courageux, et facile à authentifier puisque Riley n'a jamais mis les pieds hors du Canada avant d'atterrir ici, à Los Angeles, où la vie lui semble quand même moins charmante.
[70]Car rares sont ceux qui désirent en repartir une fois qu'ils y ont un jour mis les pieds.
[71]Mais Riley ne pariera rien, car les jeux d'argents ne sont pas très moraux, au contraire de Riley, qui lui, est des plus moraux.[71b]
[71b]Et non, ce narrateur n'est pas biaisé!
[72]À noter: le courage et la stupidité sont souvent interchangeables.
[73]Mot-clef: parfait.
[74]Mais que Yori risque très certainement de méprendre pour une avance.[74b]
[74b]Non pas que cela soit réellement important dans le long terme... Si?
[75]Lire: sans-arrière pensée, donc.
[76]Bien évidemment, cela fonctionnait à chaque fois.
[77]Un aveu qu'il ne se permettrait jamais d'effectuer en temps normal[78]. Il faut croire qu'il se sent particulièrement à l'aise en la présence de Yori.[77b]
[77b]Et pouvez-vous le blâmer? Avez-vous seulement jeté un oeil à Yori???
[78]Car Riley est bien entendu trop poli pour faire de telles affirmations.
[79]Et surtout, qu'il ne s'en offusque pas.
[80]À noter: il est important de remarquer dans son intonation que Riley est sincèrement désolé, et qu'il s'inquiète véritablement de l'état de fatigue de Yori. Il ne s'agit pas là de sa façon de tenter de se débarrasser de lui. Au contraire, Riley profite pleinement de cette conversation qu'il pourrait continuer pendant plusieurs heures encore.[81]
[81]C'est le narrateur qui désire y mettre un terme afin de pouvoir entamer l'échange de SMS entre Riley et Yori![81b]
[81b]Vilain narrateur!