Re: (jaydan) we still have stuff to fix.

Je m’étais promis que je ne voudrais plus jamais me laisser submerger par mes émotions face à ce genre de situation. Parce que ça faisait des mois que nous avions eu cet accident, que ça faisait des mois que j’étais censé m’en être remise. Je m’en étais remise, mais là, j’avais été pris un peu de court. Parce que je ne m’attendais pas à être dans cette rue où nous avions faillis perdre la vie, et que je n’y étais pas passé depuis ce jour-là. Alors ça m’avait fait comme un choc de revenir ici. Mais je ne voulais pas que ça nous gâche notre journée, nous avions eu tellement de problèmes pendant ces dernières semaines que je voulais juste qu’on soit heureux maintenant. Je voulais voir Aidan sourire, je voulais l’embrasser, lui dire que je l’aimais, aller en cours et faire ce que j’aimais le plus dans la vie : jouer la comédie. Je ne voulais pas que cette fin d’année 2013 soit encore une fois dramatique alors qu’elle avait si bien commencée lorsque j’étais tombée folle amoureuse de mon meilleur ami en mars. Je confirmais alors à Aidan qu’il pouvait reprendre la route pour qu’on aille chercher à manger et qu’on puisse s’enfermer dans sa chambre ou la mienne. Je revenais sur la discussion que nous avions à propos des tatouages, juste pour changer de sujet et qu’on pense tous les deux à autre chose. « J’suis partant pour le tatouage et… pour le petit truc discret et mignon, ça serait plus dans quelle optique ? » J’haussais les épaules en croisant les bras à ma poitrine, fixant la route du regard, « J’sais pas… on regardera sur internet quand on rentrera ? J’veux un truc qui te plaise aussi… » Je souris un peu et Aidan entra sur le parking pour se garer. Je détachais ma ceinture et je sortais de la voiture, fermant la portière quand il récupéra son portefeuille à l’arrière en me disant, « Au pire, on fera des recherches une fois posé dans ta chambre ? J’aurais déjà une meilleure vision de ton corps.. » Je ris un peu et je lui volais un deuxième baiser, attrapant sa main pour aller dans le restaurant. On ressortait de là une quinzaine de minutes après avec sac pleins de trucs qu'on bouffe chez un chinois et un bon vin pour boire avec. Et quinze autres minutes après, nous étions à la maison des Gammas. Je montais au troisième étage avec Aidan, ouvrant la porte de ma nouvelle chambre. « J’descends chercher des verres pour le vin j’arrive ! » Je déposais un baiser sur sa joue en passant près de lui et je descendais dans la cuisine chercher des verres à vin pour les monter dans ma chambre.

Après l’incident sur l’avenue au feu où a eu lieu notre accident, on était reparti sur la route en direction du restaurant chinois en reprenant le sujet des tatouages. C’était déjà bien plus apaisant et moins compliqué à gérer qu’une crise de panique. Donc on parlait des tatouages et plus particulièrement celui qu’elle veut mettre sur son ventre, enfin au bas du ventre. « J’sais pas… on regardera sur internet quand on rentrera ? J’veux un truc qui te plaise aussi… » Je hochais la tête puisque c’était ce que je pensais. D’autant plus que j’aurais une vue bien plus plaisante dans sa chambre que maintenant. On était assis à une voiture et c’était pas la meilleure position pour pouvoir imaginer des dessins sur son corps. M’enfin, on arrivait alors au niveau du restaurant chinois et on sortait de la voiture, se volant des baisers avant d’entrer pour passer commande à emporter. Et oui, manger dans sa chambre, dans le lit tout en échangeant quelques baisers, c’était ce que je voulais. Le tout prenait donc une quinzaine de minutes et les mains chargées, on retournait à la voiture pour ensuite se diriger vers le campus. Assez rapidement, on se trouvait devant la maison des Gammas pour se poser dans la chambre de Jaycee, qui est la cheftaine d’ailleurs. Ouais, elle a la classe ma petite amie. On montait les escaliers jusqu’au troisième étage et elle me fit entrer dans sa chambre. « J’descends chercher des verres pour le vin j’arrive ! » Elle déposait rapidement ses lèvres sur ma joue avant de redescendre. Elle aurait pas pu les prendre quand on était en bas ? Visiblement non. Bon, je posais les sacs sur le bureau, ne pouvant pas m’empêcher de sentir la bonne odeur de nourriture chinoise. Finalement, j’enlevais mes chaussures et ma veste, que je posais d’ailleurs sur la chaise de son bureau avant de m’installer sur le lit. Une fois que je l’entendais monter les derniers escaliers, je me relevais le sourire en coin. Je m’approchais de la porte et dès qu’elle était dans la pièce, la porte refermée derrière elle, je la plaquais contre cette dernière, lui prenant les coupes de champagne pour les poser sur le meuble le plus proche, reprenant ensuite mon attention sur elle. « Tu m’as manqué… énormément. » disais-je mes mains sur ses hanches pour ensuite enfouir mon visage dans son cou avant de remonter vers son visage pour capturer ses lèvres.

Ca avait vraiment été une bonne idée de changer de chambre chez les Gammas. J'avais eu de la chance que le troisième étage abritait plusieurs chambres n'empêche. C'était beaucoup mieux comme ça que ça soit pour Aidan et moi mais aussi pour Bliss. Même si on ne se parlait pas beaucoup ces derniers temps, Bliss était ma meilleure amie et j'avais quand même couché avec l'homme qu'elle aimait dans mon autre chambre, je suis sûre qu'elle n'aurait pas été très à l'aise dedans tout comme Aidan n'était pas à l'aise. Et moi non plus en fait, parce que ce que j'avais fait me dégoûtais et le fait que je dorme dans le même lit n'aidait pas tellement à ce que je me pardonne pour ce que j'avais fait. Car si Aidan avait décidé de me pardonner (bien qu'il devait avoir encore quelques rancœurs et je pouvais le comprendre), je ne m'étais toujours pas pardonnée ce que je lui avais fait et je me disais même parfois que je ne le méritais vraiment pas. Je ne méritais pas son pardon. Je savais à quel point je lui aurais moi même mené la vie dure si les rôles avaient été inversés et pourtant, il en faisant très rarement illusion et pour ça, j'avais beaucoup de chance. Nous entrions alors dans ma nouvelle chambre qui fut très vite imbibée de l'odeur de la bouffe que nous ramenions et ça me donnait l'eau à la bouche. J'expliquais à Aidan que je descendais chercher des verres dans la cuisine et je m'exécutais, dévalant les escaliers pour aller dans la cuisine prendre deux verres. Je remontais dans ma chambre et je sursautais presque quand Aidan ferma la porte derrière moi et me plaqua conte celle-ci. Je fus surprise au début, mais très rapidement, un léger sourire vint se dessiner sur mes lèvres. Je le laissais prendre les verres pour les poser sur le meuble le plus proche, n'opposant aucune résistance : j'aimais un peu l'idée d'être complètement à sa merci. « Tu m’as manqué… énormément. », dit-il avant de passer ses mains sur les hanches en remontent son visage de mon cou jusqu'à mes lèvres. Je glissais quant à moi les mains sur ses épaules, les remontant jusque dans sa nuque en laissant l'extrémité de mes doigts au commencement de ses cheveux alors que j'approchais plus mon visage pour l'embrasser doucement. Je me redressais pour rapprocher mon corps du sien et je murmurais, « Tu m’as manqué aussi... » Je souris et je frottais son nez contre le mien, ajoutant, « Bah bravo maintenant j'suis tiraillée entre ma faim pour les nem et..ma faim de toi... » Je souris en coin et je l'embrassais une nouvelle fois. Ça faisait tellement du bien d'être contre lui.


[ HJ : et now j'vais devoir courir après mon bus parce que j'me suis mise en retard à vouloir te répondre ]

Quand on arrivait ensemble dans la Gamma, ou mâme quand je venais seul, j’avais tendance à me diriger vers l’ancienne chambre. J’avais fait le chemin tellement de fois… c’était comme une habitude. J’allais encore y aller aujourd’hui, mais en voyant Jay se diriger vers la nouvelle, je l’ai suivi, comme si de rien était. C’était préférable oui, qu’elle ait changé de chambre. Je n’ai pas de cette façon l’image en tête d’elle avec Thobias dans son lit. Non, dans la nouvelle chambre, il n’y a que moi qui y aie mis les pieds et Thobias ne pourra pas nous enlever ça. Alors oui, on venait dans cette nouvelle chambre et j’y prenais mes aises pendant qu’elle était redescendue chercher des verres pour le vin. Je retirais mes chaussures, ma veste et je faisais le tour de la chambre. Certes, on était toujours ensemble mais je n’avais cependant pas entièrement confiance en elle. Il suffisait de voir comment avait tourné notre relation le mois dernier. Elle m’avait trompé. Elle avait couché avec un autre homme, consentante. Il est clair que je ne lui fais plus confiance avec les autres hommes. Mais à côté de ça, j’avais besoin d’elle pour me sentir moi. Alors j’avais fait certaines concessions et nous voilà de nouveau ensemble. Elle m’était essentielle.. Oui. C’était une certitude. D’où le fait qu’on soit de nouveau ensemble. Remontée dans sa chambre, je n’attendais pas longtemps avant de fermer la porte et la plaquer contre, prenant les verres pour les poser à côté. Ce serait dommage qu’elle ait ses mains prises alors qu’elle pourrait les poser sur mon corps. Mon corps collé au sien, je glissais mes mains au-dessus de ses vêtements, calant ma tête dans son cou avant de remonter à ses lèvres. « Tu m’as manqué aussi... » J’avais un sourire en coin, content de l’entendre dire ça. On était mardi… et on ne s’était pas vu depuis samedi. Sachant qu’on a rien eu le temps de faire, ça faisait donc plusieurs jours et c’était trop. Donc nos corps collés, ses mains se baladant, j’étais vraiment conquis et je me voyais déjà l’amener jusque dans le lit. « Bah bravo maintenant j'suis tiraillée entre ma faim pour les nem et..ma faim de toi... » Je riais doucement avant de venir prendre sa lèvre inférieure entre les lèvres, déposant par la suite une baiser sur ses lèvres. « Pourquoi pas les deux.. ? » Je l’attirais avec moi jusqu’au lit, et debout devant lui, je commençais à la déshabiller. « Ouais enfin non. Je te veux toi et ensuite on mangera… tant pis si c’est froid. »

C’était quand même incroyable qu’après autant de temps, nous étions toujours aussi amoureux. Je crois que c’était une des choses qui m’avait fait le plus peur lorsqu’Aidan et moi nous étions mis en couple. Le fait qu’il était mon meilleur ami et qu’on risquait de gâcher notre amitié si ça venait à se terminer très mal entre nous, mais aussi le fait que notre relation pouvait devenir trop… routinière. Malheureusement, à notre âge, on sait que ça ne se passe pas comme dans les contes de fées. Deux personnes tombent amoureuses, et au fil des mois, au fil des années, l’amour se fane et la relation devient plate, sans aucun piquant et c’est en général à cause de ça qu’un couple se sépare. Avec Aidan, ça allait faire un an que nous étions ensemble dans quoi... trois, quatre mois ? Et j’avais l’impression que c’était toujours comme au début. J’étais prête à faire n’importe quoi pour que notre couple reste comme ça, pour qu’il l’aime toujours autant. Pour qu’il m’aime tellement qu’il ne pourrait plus se passer de moi pendant plus de quelques jours, qu’il aurait besoin de me voir, de me sentir contre lui. Alors je comptais bien profiter du fait qu’il soit aussi… tactile. Ça ne changeait pas trop de d’habitude, mais sur ce coup là, il m’avait pris de court. Je lui expliquais que maintenant, j’avais autant envie de lui que j’avais faim. Je pensais qu’on mangerait et qu’après on passerait aux choses sérieuses, mais apparemment il en avait décidé autrement. « Pourquoi pas les deux.. ? » J’haussais les épaules en souriant, faisant des petits cercles avec le bout de mes doigts dans ses cheveux en le regardant attraper ma lèvre inférieure. Un frisson me parcourut le corps et il ajouta alors qu’il m’avait tiré vers le pied de mon lit, « Ouais enfin non. Je te veux toi et ensuite on mangera… tant pis si c’est froid. » J’arquais un sourcil et je l’aidais à retirer mon haut avant d’attraper ses mains pour qu’il arrête de me déshabiller parce qu’à ce rythme-là, j’étais nue d’ici moins de deux minutes. Il était vraiment pressé le p’tit. « Attends… » Je souris en coin, gardant mes mains dans les siennes, « J’veux qu’on fasse durer les choses… » Je le poussais pour qu’il s’assoie sur le bord du lit et je venais m’installer sur lui à califourchon, ajoutant, « J’ai lu sur un site que plus les préliminaires sont longs, meilleur c’est après… alors tant qu’à manger froid, autant le faire correctement non ? » Je ne voulais pas qu’il se jette sur moi. Okay, ça avait un côté excitant de voir qu’il avait autant envie de moi, mais on allait souvent très vite tellement on en avait envie et cette fois je voulais prendre mon temps.

Malgré tout ce qu’on a pu vivre ensemble, j’aimais Jaycee. Je l’aimais sincèrement et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’on était de nouveau ensemble. Je l’aimais et je ne me voyais pas être aussi heureux avec une autre femme. Elle me comblait, bien plus qu’elle ne me blessait, et je pense que c’était suffisant pour pouvoir vivre notre relation comme bon nous semblait. J’veux dire, déjà rien que sexuellement parlant, on était du genre actifs. Et il n’y avait aucun problème de ce côté-là. Elle me comblait et, malgré ce qui s’est passé avec Thobias, je la comblais aussi. Mine de rien, j’avais vraiment envie que ça continue comme ça, qu’on ne cesse de se surprendre – de la meilleure façon qui soit – et que notre couple évolue de cette manière. Alors dès qu’elle était de retour dans la chambre, j’avais envie de lui montrer que cette dispute de plusieurs jours avait eu un impact et qu’il fallait régler la chose… au plus vite. D’abord plaquée contre la porte de la chambre, que je profitais pour verrouiller discrètement pour pas qu’on nous dérange, j’emmenais ma petite amie au pied de son lit. Je lui proposais de manger en faisant ce qu’on faisait le mieux mais après réflexion, c’est pas pratique donc d’abord je la mange et ensuite je mange le chinois. « Attends… » disait-elle après que j’ai commencé à retirer son haut. « J’veux qu’on fasse durer les choses… » Je fronçais les sourcils, intrigué. Bon, je savais ce que ça voulait dire, mais je ne savais pas si j’en avais envie ou pas. J’la voulais elle, pas l’attente entre maintenant et le moment où je l’aurais. Alors elle me poussait pour me faire m’assoir sur son lit et elle s’installait à califourchon sur mes cuisses. « J’ai lu sur un site que plus les préliminaires sont longs, meilleur c’est après… alors tant qu’à manger froid, autant le faire correctement non ? » ; « Mh.. » J’approchais mon visage de son cou, posant mes mains de part et d’autre de ses hanches. « Donc.. Pas de précipitation. » Je déposais quelques baisers sur sa peau, dans son cou puis sur son menton avant de passer de l’autre côté de son visage et trouver refuge sur son épaule. « C’est bon, je vais pas trop vite ? » Ca allait être dur, oui. Mais bon, c’était ce qu’elle voulait donc on allait faire ça.

Parfois, j’avais envie que ça change un peu. Depuis la première fois où nous avions fait l’amour, on était des vrais aimants. Avec un peu de recul, je me souvenais encore parfaitement du matin après notre première fois, à quel point on avait eu du mal à… canaliser la soudaine attirance qui s’était installée entre nous. Et depuis cette nuit-là, il était juste impossible qu’on reste trop longtemps sans ne serait-ce au moins se toucher. C’était comme si c’était… vital. Ouais, qu’on soit toujours collés l’un contre l’autre, c’était un besoin vital. Sauf que ça n’était pas toujours bien. Du moins, c’était ce que j’avais lu. Il fallait savoir se faire désirer, savoir faire augmenter le désir et pour ça, il ne fallait pas que je me donne trop vite à lui. Ça avait été dur de lui dire non, ou du moins, de ralentir les choses, parce qu’il avait à peine retiré mon haut que j’avais envie de lui à un point inimaginable. Je l’asseyais sur le bord du lit, et je venais me poser sur lui. Je savais très bien que ça n’allait pas l’enchanter à mort, il était du genre à vouloir tout avoir vite pour combler le manque, mais j’avais envie qu’on essaie. Et je dois avouer que… le faire languir le plus longtemps possible, ça me plaisait pas mal. « Mh.. » Je souris et doucement, je fermais les yeux, penchant ma tête en arrière en sentant ses baisers dans mon cou, qui remontaient le long de mon cou, à ma mâchoire, mon menton pour venir enfouir son visage de l’autre côté pour reprendre ses baisers. « Donc.. Pas de précipitation. » Je secouais la tête en me mordant la lèvre, restant silencieuse. En fait, je profitais plus qu’autre chose, frissonnant à chaque baiser qu’il déposait sur ma peau. « C’est bon, je vais pas trop vite ? » Je prenais ses mains sur mes hanches pour les remonter le long de ma taille, « J’veux sentir tes mains sur moi… » Je reculais un peu mon visage pour pouvoir approcher mes lèvres des siennes, l’embrassant doucement avant de murmurer contre ses lèvres, « J’t’aime tellement… » Je caressais son nez avec le mien, riant doucement, « Si seulement j’avais su que j’serais tombée aussi dingue de toi y’a toutes ses années… » Je passais mes mains de chaque côté de son visage pour l’embrasser à nouveau tendrement.

Il était vrai que Jaycee et moi marchions sur le même modèle depuis que nous étions ensemble. Dès qu’on avait envie l’un de l’autre, on se sautait dessus sans attendre. Il y avait rarement des préliminaires, sauf quand on les a prévu. Comme la première fois qu’on l’a fait dans sa chambre au Canada ou à notre anniversaire avec le chocolat sur la peau. Sinon, on le faisait rarement parce que l’envie nous bouffait et qu’on cédait rapidement. Assis sur le lit, je la regardais s’installer sur moi à califourchon, plaçant alors mes mains sur ses hanches. J’appliquais alors ce qu’elle voulait : aller lentement, attiser le désir afin que ça ne soit que meilleur. C’était compliqué sachant que je voulais continuer de la déshabiller mais je n’avais pas vraiment le choix. Si je ne me ralentissais pas de moi-même, elle le ferait et ça serait moins sympa. Donc juste des bisous, et les mains posées sur les hanches, voilà comment je me tenais pour l’instant. « J’veux sentir tes mains sur moi… » disait-elle avant de sentir qu’elle prenait mes mains et les remontait vers sa taille afin que je sois plus entreprenant de ce côté-là. Sourire en coin, je voulais la taquiner et lui dire qu’il fallait aller lentement, mais je me retenais, parce que je savais que si je faisais ça, je n’allais pas tenir très longtemps. Se reculant un peu, elle attrapait mes lèvres avec les siennes dans un doux baiser. « J’t’aime tellement… » Je me mordais la lèvre inférieure, la regardant alors caresser mon nez avec le sien. « Si seulement j’avais su que j’serais tombée aussi dingue de toi y’a toutes ses années… » Ses mains prenaient mon visage et elle m’embrassait tendrement. Je remontais mes mains le long de son dos afin de la coller à moi et je me laissais tomber sur le lit, l’entrainant avec moi tout en l’embrassant. Sérieusement, j’étais carrément dingue de ses lèvres et je ne pense pas qu’un jour je pourrais m’en passer, loin de là. « J’t’aime aussi… Plus que tout. » Mes lèvres collées aux siennes, je redescendais mes mains jusqu’à sa taille, comme tout à l’heure. « Mais si on en est là aujourd’hui… c’est grâce à toutes ces années… donc j’regrette rien. Rien du tout. » Au moins, c’était dit. Le destin a fait qu’on est tombé amoureux seulement cette année et pour rien au monde je n’échangerai ça.

Ouais, j’étais complètement dingue de lui, et ça il le savait. Du moins, je l’espérais. J’espérais aussi qu’il ne pense pas le contraire à cause de ma connerie avec Thobias. J’étais complètement ivre ce soir-là, je n’arrivais plus rien à contrôler, et comme en plus j’étais en colère contre Aidan.. j’avais fait n’importe quoi, mais il ne fallait pas que ça remette en cause mon amour pour lui, surtout pas. La preuve, je m’étais rendu malade de lui avoir fait autant de mal, je m’étais rendu malade de l’avoir perdu, et je me sentais d’autant plus mal que je pensais réellement l’avoir perdu pour toujours. Jamais je ne l’avais vu aussi énervé et en colère contre moi, et j’espérais que ça n’arriverait plus jamais car je n’étais pas du tout pour recommencer l’expérience. Il fallait que je lui prouve que je l’aimais, et ça passait forcément par un petit câlin sous la couette. Je crois que je n’oserais plus jamais lui refuser ça après tout ce qui s’était passé. Sauf que je voulais qu’on le fasse à ma manière. Je voulais que ça soit doux, que ça soit long et que ça soit sensuel. Un peu comme la première fois que nous avions fait l’amour, sauf qu’à ce moment-là, j’étais morte de trouille et ça n’était pas le cas cet après-midi. Il se laissa tomber en arrière, et je le suivais, gardant mes lèvres collées aux siennes pour être à moitié sur lui. Ses mains étaient figées dans mon dos, et rien que de les sentir se balader sur mon corps, ça me donnait des frissons. « J’t’aime aussi… Plus que tout. » Je souris contre ses lèvres, gardant les yeux fermés, me mordant même la lèvre en le sentant descendre ses mains à ma taille, « Mais si on en est là aujourd’hui… c’est grâce à toutes ces années… donc j’regrette rien. Rien du tout. » J’hochais doucement la tête et j’ouvrais les yeux pour le regarder, inspirant doucement avant de me redresser pour être assise sur lui, alors qu’il était toujours allongé. « C’est là, que j’veux faire mon tatouage… » Je déboutonnais mon jean, et je lui montrais le bas de mon ventre avec un petit sourire, juste à la limite de mon sous-vêtement. « Mais j’ai pensé hier, que si un jour j’tombe enceinte, comme mon ventre grossira, le tatouage risque de se déformer et ça va faire un truc méga laid, non ? » Je regardais mon ventre, puis mon petit ami. Je n’avais pas envie d’avoir un ventre moche déformé par une grossesse et en plus tout moche à cause d’un tatouage déformé.

Les sentiments, tout le monde le sait, ça ne se contrôle pas. Et ceux que j’éprouve pour Jaycee étaient loin d’être là à la base de notre relation. Ils se sont développés assez rapidement et maintenant ils sont de plus en plus forts. Et c’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais vraiment mal pris le fait qu’elle me trompe. Bon, dans tous les cas, je n’aurais pas apprécié. Mais là, il s’agissait de Jaycee. Autant ma meilleure amie que ma petite amie. On a une relation fusionnelle et proche. Et le fait qu’elle m’ait fait ça.. Je l’ai encore en travers de la gorge. De moins en moins certes, mais je l’ai toujours. Après, ça n’empêche pas que je l’aime et que je reste à ses côtés envers et contre tout, au contraire. Ca nous renforce en quelque sorte. « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort. » J’appliquais ce proverbe à notre couple. Même si à chaque fois ça nous affaiblissait, on en devenait que plus fort. Et du coup là, et bien nous allions encore une fois consolider notre couple en se montrant l’un à l’autre à quel point on s’aime. Elle voulait y aller doucement, alors pourquoi pas oui. Je m’appliquais à déposer des baisers sur sa peau doucement, choisissant bien les endroits où je déposais mes lèvres. Je m’allongeais alors entièrement, l’attirant avec moi tout en gardant mes lèvres sur les siennes puisque je les avais scellées dans un baiser. Finalement, elle se redressait, me parlant d’un tatouage. « C’est là, que j’veux faire mon tatouage… » Je la regardais déboutonner son jean pour me montrer l’endroit qu’elle avait en tête. « Mais j’ai pensé hier, que si un jour j’tombe enceinte, comme mon ventre grossira, le tatouage risque de se déformer et ça va faire un truc méga laid, non ? » L’entendre parler d’être enceinte me faisait sourire. J’espérais qu’elle le soit un jour, quand nous serions prêts, et qu’il sera de moi, évidemment. Je posais alors mes mains sur son ventre en la dévorant des yeux. « On y réfléchira plus tard… J’veux juste continuer de t’embrasser et te faire l’amour, si tu permets. » Je souriais en coin et je me redressais pour attraper ses lèvres. Finalement, nous avions fait exactement ce que j’avais dit, et nous avons passé le reste de la journée cloitré dans cette chambre. Nous avions même mangé, regardé un film… Jusqu’à la soirée où je lui prouvais une nouvelle fois mon amour pour elle.