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C’était la première fois depuis très longtemps que la vraie Sinead était de retour. La dernière fois qu’elle avait dansée de cette façon, avec des idées bien arrêtées sur ce qui pourraient se passer ensuite, c’était à New York, et elle en gardait un souvenir amer. Justement en parlant de New York, la manière qu’il avait de bouger contre elle, lui procurait un sentiment de déjà-vu. Comme si ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ce gars. Elle haussa légèrement les épaules, le passé était le passé, se concentrant à nouveau sur ses mouvements de plus en plus langoureux. Sam était un très bon danseur et la manière dont il avait de placer ses mains sur son corps la rendaient toute chose. Elle aspirait à plus, beaucoup plus. Il lui susurra quelques mots avant d’embrasser une nouvelle partie de son corps. « Je pourrais te retourner le compliment » ajouta Sid dans un dernier soupir, alors que ses mains se plaçaient sur celle de Sam. Alors qu’elle allait faire augmenter la température d’un degré supplémentaire, Sam prit les devant, la tournant face à lui, une main posée au creux de ses reins. « Il va falloir que je me sauve. » Dit-il avant d’effleurer ses lèvres, faisant frissonner la demoiselle qui avait fermé momentanément les yeux. Elle fit la moue en les rouvrant. « Cinq minutes de plus, et ni toi, ni moi n’auraient eu besoin de masques. » fit-elle au creux de son oreille. Il l’avait certes laissée sur sa faim, mais elle comptait bien se rattraper quitte à déroger à sa règle et se rendre à ce fameux bar. L’Underground, c’est ça ?
Puis il déposa un baiser sur sa main, ce qui la fit sourire et se fraya un chemin parmi les danseurs, vers la sortie. Un peu déboussolée, Sinead resta quelques secondes sur la piste, alors qu’elle sentait de nouveau bras enserrer sa taille, avant de se dégager et de partir à la poursuite de Sam. Elle le vit entrer dans sa voiture, dans la nuit noire sa tenue était encore reconnaissable. Elle inspira un grand coup, enleva son masque et se lança à sa poursuite, alors qu’il venait de rentrer dans sa voiture. Elle ouvrit la portière du côté passager rapidement, ne lui laissant pas le temps de réfléchir à quoique ce soit et l’embrassa à pleine bouche, ne respirant que par brèves intervalles alors qu’ils parcouraient leurs corps de leurs mains. Cet échange presque mystique tant qu’il était intense durant quelques minutes, puis sans crier gare, elle nota son numéro sur son bras à l’aide d’un stylo qu’elle avait prit sur son tableau de bord.
« T’as plus besoin d’attendre que je revienne… »
Puis elle l’embrassa une dernière fois, presque essoufflée et sortit de la voiture, remettant son masque en place. Après tout ces évènements, elle avait décidément besoin d’un verre. Ou deux.
