dead, dead, my battery's dead. [/w. javier + adriel + emily + jamahl]

dead, dead, my battery's dead.
FEAT. JAVIER, ADRIEL, EMILY & JAMAHL
Mesdames, messieurs, mesdemoiselles, bienvenue à une nouvelle journée dans la merveilleuse vie de la talentueuse Sapphire Sachs. Il fait beau, il faut chaud, le soleil brille de mille et un feus ... En somme, il s'agit d'une journée idéale pour faire un peu de bronzette ... Mais non. Moi, je suis censée travailler. En effet, cet été, j'ai décidé de faire quelque chose d'utile, pour ne pas changer. Quelque chose de totalement moi, qui me permettrait de rencontrer du monde sans pour autant passer à côté de mes vacances ... Et c'est pour cela que j'ai eu l'idée de gé-nie d'être assistante à l'un des photographes du festival de Coachella. En gros, mon travail consiste à le regarder faire et à dire que tout ce qu'il fait est parfait. Et en plus, je suis payée pour cela ! Que demande le peuple ? Rien. La vie est parfaite. Tout du moins, la mienne, évidemment (non, parce que, celle des autres, ça ne m'intéresse pas plus que cela, en fait). La seule ombre au tableau, cependant ... Le seul problème de la plus haute importance ... Cela doit probablement être le fait que mon stupide iPhone a décidé de tomber dans l'abime du "0% de batterie". Comme si j'avais du temps à perdre à le recharger alors que je suis cruellement débordée en cette période de festival ! Soupirant bruyamment, je me dirige lentement vers l'hôtel, dépitée, avant de me souvenir qu'il y avait un espace dédié aux prises de courant, l'an dernier, afin de permettre aux festivaliers de recharger leurs gadgets électroniques. Heureusement que je ne me promène jamais sans mon chargeur d'iPhone dans mon sac à main ! Quelle génie je suis. Me faufilant donc dans la salle prévue à cet effet, je tire une chaise et branche mon téléphone dans le mur. Vient alors le moment le plus affreux de ma journée : l'attente. Et c'est sans avoir quoi que ce soit à faire que j'attends, patiemment, soupirant tout de même toutes les trois secondes afin de bien marquer ce lieu de ma présence.

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Spoiler :

Fuck, fuck, fuck. Voilà. Il l’avait cherché aussi. A se croire supérieur. A se penser au-dessus du lot. Il aurait mieux fait de se rendre à l’évidence et de suivre ses amis plus tôt pour aller recharger son portable. Au lieu de ça, il avait voulu se pavaner et rester à boire au bar. Tout ça lui apprendra à n’en faire qu’à sa tête. La queue entre les jambes, la mine penaude, il se dirigea vers le kiosque pour recharger son portable. L’hôtel était trop loin et il avait envie de rencontrer un fermier. Il était certain d’en croiser un là-bas. Il s’arrêta dans le stand de barbe-à-papa pour en récupérer une et se faufila vers le kiosque. Il n’y avait pas beaucoup de monde comme quoi l’aliénation au téléphone portable n’était pas une maladie si répandue que cela. Il n’y avait à l’intérieur qu’une jeune fille qui soupirait tout le temps. Elle avait l’air plus que vulgaire et devait sans doute travailler en tant qu’escort-girl pour arrondir ses fins de monde. Ne lui adressant qu’un regard dédaigneux, Javier choisit la prise la plus éloignée d’elle. Elle puait l’estime de soi et le mécontentement. Javier brancha son portable et commença à pianoter dessus pour le rallumer. Pas question d'être coupé du monde dans l'attente ni même de commencer la conversation pour occuper le temps. La recharge prendrait sans doute plus de temps mais peu lui importait. Il refusait catégoriquement de discuter avec ce genre de fille vulgaire. Il commença à consulter les messages reçus depuis que son portable s'était éteint avant de lever les yeux pour accueillir d'un regard froid le nouvel arrivant.

Encore une belle journée, assez pour motiver Adriel à aller faire du sport. Bon, d'accord, il n'avait pas franchement besoin de motivation pour aller faire du sport, mais aujourd'hui, il aurait bien aimé rester dans son lit, à rien faire. Enfin, si... à se reposer... Pour une fois qu'il ne travaillait pas le matin ! Mais à la place, il fila dans la salle de bain pour une rapide douche, s'habilla avec seulement un boxer et un short, et se mit en tête d'aller se faire un petit footing, prenant simplement son ipod avec lui. Et hop, du rock dans les oreilles, et le voilà parti pour faire le tour de la ville ! ça aurait pu se passe parfaitement bien, et un événement le força à s'arrêter. Non, il ne s'était pas cassé la cheville. Non, il n'avait pas rencontré de beaux spécimens sur la route. Non, pire ! Il n'avait plus de batterie dans son ipod. Et JAMAIS il n'avait couru sans. C'était... sa drogue, sa motivation, et il en avait besoin pour garder un bon rythme. Du coup, il chercha aux alentours, demanda même à quelques personnes où il pouvait recharger son ipod, n'ayant pas envie de retourner jusqu'à l'hotel, et surtout sans musique ! Une fois la salle indiquée, il s'y rendit rapidement, et salua une jeune femme se trouvant déjà là. Il salua aussi Javier, allant jusqu'à lui pour lui serrer la main. Avançant vers une prise, il se mit par terre, et mit ses mains dans ses poches... M*RDE, MON CHARGEUR ! Il était resté à l'hotel...

Festival de Coachella... Après l'avoir tant attendu, enfin elle y était. Les concerts, la musique, l'alcool, la fête, les vacances... Tout était comme elle l'avait espéré, c'est à dire comme dans un film. D'abord, l'arrivée en bus avec des amis, ensuite, le camping, puis plusieurs concerts. Elle avait fini sa première année de fac, et elle était venue directement ici. Et ce matin-là, vêtue d'une légère robe bleue et de sandales -évitons les escarpins quand on veut marcher sur une longue durée-, elle arpentait les champs qui abritaient le festival, déambulant entre les différents bâtiments en préfabriqués installés quelques semaines avant, et qu'occupaient les différents intermittents du festival, bénévoles et salariés, répondant aux demandes des vacanciers comme elle. Elle sortit son portable de son sac pour appeler Talya, sa meilleure amie. Elle devait la retrouver après le déjeuner, car cette dernière était arrivée le matin même en voiture au Coachella. Elle soupira profondément, se maudissant elle-même, quand elle vit l'écran éteint. Bien sûr. Plus de batterie. Cherchant frénétiquement dans son sac, elle trouva son chargeur, avec soulagement. Se dirigeant alors vers le bâtiment dévolu aux pauvres hères comme elles en manque de batterie, elle en franchit le seuil, et observa la salle. Reconnaissant Adriel dans le fond de la salle, elle se dirigea vers lui, et le salua. Il était assis par terre, l'air assez énervé. Elle allait lui parler, mais, apercevant deux autres personnes à côté, une très jolie blonde qui avait l'air de s'ennuyer à mourir, et un brun ayant l'air encore plus agacé, elle les salua d'un signe de tête, avant de s'asseoir à côté d'Adriel et de brancher son portable. Le silence était pesant, les quatre se regardant en chiens de faïence, chacun se demandant si quelqu'un allait briser -ou pas- la glace.

Relevant lentement des yeux à l'arrivée des deux garçons, je me demande si je devrais les aborder ou non. Rapidement, cependant, je tire la conclusion que le premier est bien trop laid pour pouvoir m'intéresser, ne serait-ce qu'un tant soit peu ... Le deuxième, quant à lui présente bien plus d'arguments en sa faveur à en observer ses abdominaux parfaitement bien dessinés et son regard de séducteur. Je réponds donc à son arrivée par un simple sourire, avant de baisser mes yeux à nouveau vers l'iPhone se trouvant à présent entre mes mains. C'est alors qu'un courant d'air vêtu d'une robe bleue fit son apparition dans la salle et que je relève à nouveaux des yeux impatiemment. Je sais que je n'ai rien à faire là, maintenant, mais il n'empêche que les autres ne sont pas pour autant obligés de faire autant de bruit en allant et en venant, si ? Après tout, le silence est d'or, comme on dit ... Même si je persiste à penser que la parole est de diamant. Le courant d'air a de beaux cheveux. De beaux cheveux soyeux et lisses ... Des cheveux dont je suis secrètement jalouse et, lorsque je la vois s'approcher de monsieur-plus-beau-que-moi-tu-meurs, mon regard se referme légèrement. Je ne l'apprécie déjà pas. Si tu veux me faire de la compétition, poupée ... Tu vas bientôt le regretter. C'est donc avec empressement que je me relève afin de me rapprocher du jeune homme et de la demoiselle.

- Un problème ?

Et voilà que je leur affiche mon plus beau sourire. Sapphire the queen à la rescousse.

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Spoiler :

Un cri me sort de mon sommeil et je me réveille en sursautant, me cognant la tête contre le mur avant de me laisser retomber. « AIE » que j’hurle à mon tour, comme pour répondre au mec qui s’était un peu laissé. Putain, ça fait mal cette connerie. A coup sûr j’vais m’retrouver avec une marque sur mon beau visage…ouais, bon, ta gueule Syd, il est beau mn visage, j’sais que t’es juste jaloux. Laisse-moi rêver un peu tu veux. Merde, ça fait vraiment mal cette merde. J’me redresse finalement, main sur le visage, doucement. Bon, au moins, j’saignais pas, ce qui était déjà pas mal, j’ai pas l’fric pour des soins médicaux et puis j’dois taffer ce soir. Ouais, c’bon, j’sais que quand j’ai un petit bobo, on m’a perdu, il reste plus qu’à m’emmener à l’hosto. D’ailleurs, où j’suis moi ? J’regarde un peu autour de moi, bon, c’sur c’est pas ma tente. Comment j’suis déjà arrivé ici ? J’sais même plus, p’tain, ouais, Marie-Jeanne me grille grave la mémoire là, y a pas à dire, m’enfin, tant pis, au point où j’en suis. J’me lève finalement et me traîne vers où il y a du people, à savoir deux mecs et deux nanas, qui pourront sûrement m’aider « Quelqu’un peut m’dire où on est et l’heure qu’il est please ? »

Rah mais comment il avait pu oublier son chargeur ? Habituellement, il ne part jamais sans son minimum vital : Un ipod plein ! Et parfois son téléphone aussi, mais ça, il n'en avait rien à faire. Du coup, il avait rangé ses écouteurs dans sa poche, et cherchant une solution à son problème. La jeune femme en face d'elle avait un chargeur qui pourrait être compatible, mais... bah elle l'utilisait ! Javier aussi utilisait le sien, alors Adriel se retrouvait bloqué.. Et à sa grande surprise, Emily arriva elle aussi dans la pièce, son chargeur à la main, et son téléphone sans batterie. Zut ! En même temps, qui viendrait ici sans appareil à charger ? J'ai grimacé après avoir salué mon amie, mais ait retrouvé le sourire lorsque la jolie blonde s'avança vers nous avec un grand sourire. Elle avait l'air cool, et ça lui plaisait !Ouais... J'ai plus de batterie dans mon ipod, mais j'ai oublié mon chargeur à l'hotel... Il regarde tout le monde, restant cependant assit par terre. Du coup, si l'un de vous a bientôt fini, vous pourrez me le prêter ? Je suis même prêt à le louer, si vraiment ça pose problème... S'il vous plait ? a-t-il dit que c'était vital pour lui ? Un homme finit par arriver dans la pièce, et qui n'avait pas l'air de vouloir recharger quelque chose. Peut-être un espoir ? Salut ! J'ai pas l'heure, mais tu as pas un chargeur ? Et il lui montre son ipod, histoire qu'il voit la marque, et le type de chargeur demandé.

Comme à son habitude, Adriel savait se faire remarquer Torse nu, quasi en sueur, criant. La jeune pimbêche précédemment citée le dévorait des yeux. Si tu savais ma belle … Javier se contenta de lui serrer la main. Il n’était pas ici pour faire une visite sociale et tresser des nattes à ses voisines. Une autre jeune fille pénétra dans la pièce, bien moins insultante que la première mais qui avait l’air autant rébarbative. Les choses étaient calmes mais il fallait toujours qu’Adriel cherche à attirer l’attention sur lui. Cherchant dans tous les coins un chargeur pour son I-Pod. Ne pouvait-il donc pas faire comme tout le monde et courir sans musique ? Ce garçon était parfois d’une idiotie incroyable. La pimbêche se leva devant le SOS lancé par le jeune homme. Et la demoiselle en détresse voulait sauver son prince charmant. Il voyait déjà venir le crêpage de chignon entre les deux jeunes filles pour se partager l'amour d'Adriel. Et il n'en resta plus qu'Un. Javier a bel et bien un chargeur adapté à la situation de son compagnon d'infortune mais il ne voyait nullement pourquoi il devrait lui prêter dans le cas présent. Déjà parce que voir deux jeunes filles se battre pour un homosexuel était un spectacle jouissif. Et parce qu'aider son prochain était peut-être un précepte catholique mais n'était clairement pas quelque chose que Javier avait décider d'appliquer dans sa vie. Il allait continuer d'envoyer des messages à ses amis critiquant la tenue de la pimbêche. Tu le crois toi que des gens osent encore porter des cuissardes ? Et voilà qu'un mec qui a l'air totalement imbu de sa personne et imbibé d'alcool commence à crier dans le kiosque. Depuis quand est-ce que ce lieu était devenu un freak show ? Il était à deux doigts de partir mais voulait savoir comment est-ce que la situation allait se goupiller, espérant sincèrement que l'autre alcoolique n'allait pas lui vomir dessus. Elle n'est pas blonde. Ou alors elle ne se lave pas les cheveux, j'hésite.

Assise sur le sol, près d'Adriel, Emily leva les yeux. Mal lui en prit car elle croisa le regard saphir de la blonde, qui la fusillait du regard. Comme le dit regard faisait des allers retours entre Adriel et elle, il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour comprendre que la jeune femme n'appréciait que très moyennement la concurrence sur ce qu'elle avait dû classifier comme sa proie. Emily retint un sourire. Depuis qu'elle le connaissait -soit, depuis un an-, Adriel et elle n'étaient "que" des amis, mais par le même temps, il lui courait après. Certes, cela ne l'empêchait pas de courir après tout ce qui bougeait à côté, mais ça lui donnait une longueur d'avance sur la blonde légèrement prétentieuse, et c'était toujours ça de pris. Cette dernière, l'air aguicheur, s'était d'ailleurs levée, avançant vers eux et demandant suavement s'il y avait un problème. Adriel se tourna vers elle, expliquant qu'il avait à tout prix besoin d'un chargeur, proposant même à la cantonade de le louer si nécessaire. Emily ouvrit la bouche pour répondre, mais un autre jeune homme, brun lui aussi, arriva, l'air légèrement éthéré, demandant où ils étaient, ainsi que l'heure. A nouveau, Emily ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, Adriel alpagua le nouvel arrivant, demandant à nouveau un chargeur. Sans laisser le temps à quiconque de renchérir, la jeune fille résolut d'intervenir, avant que quelqu'un d'autre ne prenne encore une fois la parole avant elle. Se tournant vers Adriel, elle fit, montrant son iphone :
"C'est la même marque, donc si tu veux, je te prête le mien quand j'ai fini. Par contre, pas avant une demi-heure. Au moins" termina t'elle avec une légère grimace d'excuse en montrant son portable qui commençait à peine à charger.
Se tournant ensuite vers l'arrivant, elle fit :
"11h02, très exactement, et nous sommes dans le bâtiment C du festival de Coachella, à Indio, en Californie. Aux dernières nouvelles, c'était aux Etats-Unis."

Les évènements s'enchainent alors rapidement. Trop rapidement, même, pour mon cerveau de génie. Voyez-vous, mon cerveau contient bien trop d'informations pour être capable de pouvoir suivre aisément le rythme d'un quotidien trop chargé. Ainsi, voilà que je filtre. J'ignore l'homme qui ne sait pas où nous sommes, l'inconnu laid installé sur sa chaise, et même le Dieu ambulant. J'ignore tout le monde, parce que pour le coup, l'attraction principale du jour, c'est la brunette. Tu ne perds rien pour attendre, ma belle, je te rendrai la monnaie de sa pièce. On parle souvent de ces jeunes femmes pathétiques qui font absolument TOUT pour se faire remarquer, et je suis à présent persuadée que cette fille fait partie de cette catégorie d'individus. La pauvre, ce n'est pas de sa faute si tout le monde ne se retourne pas sur son passage comme il le fait si bien pour moi. Un sourire triomphal sur les lèvres, je me mets alors à la questionner, à ma façon.

- Et sinon, tu prends aussi les commandes pour le déjeuner ?

Non, parce qu'il faut me le dire, si c'est le cas : cette nana sert à la fois de guide touristique et de prêteuse de chargeur. Je me demande si elle n'est pas bénévole, tiens, persuadée que c'est un rôle qui lui siérait à merveille. La trop bonne trop conne de service.

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Spoiler :

J’regarde un peu les gens dans la pièce pour savoir à qui j’ai à faire, c’est pas plus mal même si j’suis pas sûr d’les revoir, y a à bloc de monde ici, en plus avec mon taff, j’en rencontre pas mal d’autres. « Désolé mec » que j’réponds au premier qui m’cause en haussant les épaules en signe d’excuses. Pas besoin d’lui dire que j’en suis resté au stade du MP3, l’Ipod est assez cher et trop bizarre, et puis depuis l’épisode des Simpson où j’ai vu qu’ils voulaient contrôler le monde, j’ai décidé de m’en passer, hein, j’veux pas que ma vie m’soit dictée par une bande de robots qui passeraient du Justin Bieber en fond. Quelle horreur, être réduit en esclavage avec pour fond éternel « baby baby » de mon cul, putain, j’préfère m’tirer une balle dès maintenant, qu’on en finisse. Finalement, la voix d’une jeune fille attire mon attention, enfin une réponse complète. Bâtiment C, eh bah p’tain, j’suis très loin d’l’endroit où j’crèche moi, va savoir comment j’ai traîner mon cul jusqu’ici. « Merci ! » Las, j’vais m’asseoir à la première place libre que j’vois à savoir celle de la jeune fille qui venait d’me parler, passant devant une blonde qu’avait pas l’air tellement aimable pour l’coup et que j’décidais d’ignorer pour ma tranquillité, vaut mieux pas leur chercher la merde à eux. « T’es ici en vacances ou tu bosses toi aussi ? » que j’demande à l’inconnue qui avait eu la gentille de m’éclairer sur ma situation « au fait je m’appelle Jamahl et toi ? »

Bon, bah le mec qui venait d'arriver n'avait pas de chargeur. Adriel aurait du s'en douter, il n'avait pas eu vraiment de chance depuis ce matin. Il lui sourit, montrant que ce n'était pas grave, et puis en plus, Emily vint à sa rescousse. Oh, vraiment ? Merci ! j'attendrais, j'suis pas pressé. Adriel lui sourit, et déposa un baiser sur sa joue pour la remercier, et croisa ses jambes, s'appuyant le dos au mur. Il vit le jeune homme s'approcher d'Emily, et se présenta à elle. Du coup, Adriel se rendit compte qu'il ne s'était même pas présenté... Bon, Emily et Javier le connaissait, alors du coup, il ne restait plus que la jeune femme à qui il devait se présenter. Il leva la main, la saluant de loin. Adriel, enchanté Et il l'était. il était toujours ravi de faire connaissance avec de jolies femmes, en général. Rah à avoir parlé de déjeuner, tu m'as donné faim... Et en plus, il n'avait pas déjeuner grand chose ce matin...

Voilà qui commence à devenir intéressant. Les classes sociales se mélangent et les gens s’affrontent. Adriel possède véritablement un pouvoir d’attraction et il sait créer des problèmes avec son corps. Et un damoiseau en détresse. Et une preuse chevalière. Et une méchante sorcière. Et l’autre. Tu devrais être là, ça va tourner au drame. La voilà notre chevalière en herbe, prête à se jeter au coup du jeune homme, à lui sauver la vie et à lui faire des enfants encore jusqu’à la fin des temps. Si toi aussi tu savais ma pauvre. Et voilà que l’autre sorcière se trouvait assez courageuse pour oser une réplique d’un dédain quasi égal à la hauteur de ses cuissardes. « Et sinon, tu es aussi frigide quand tu fais le trottoir ? » Javier n’avait pas l’habitude de prendre parti ni de défendre des jeunes filles en fleur au pied du corps torse nu d’Adriel. Mais la pimbêche était trop insupportable pour la laisser déblatérer sans lui opposer la moindre résistance. L’autre jeune homme s’était à présent relevé mais l’odeur qu’il dégageait insupportait les délicates narines de Javier. Je crois que le garçon en face de moi ne connaît pas le concept même de douche. « Excuse-moi mais. » Javier passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier et trouver le temps d’avoir assez de tact pour ne pas froisser l’inconnu. « Tu n’es pas ici pour recharger ton portable. Tu ne voudrais pas laisser ta place à quelqu’un qui en a vraiment besoin plutôt que de faire du rentre-dedans à cette innocente jeune fille. » Baissant à nouveau les yeux, il se contenta d’envoyer de nouveaux messages pour conter ses mésaventures matinales. Tu ne vas pas me croire mais elle ne sait pas utiliser de vernis à ongles …

La blonde s'approcha d'Emily, sourire enjôleur aux lèvres, demandant si elle prenait les commandes pour le déjeuner. Très fière de sa petite pique, elle la toisait de haut en bas. Elle respirait l'assurance mais, se croyant Grace Kelly, elle n'était jamais que Shauna Sand. Emily allait répliquer, un commentaire mesquin sur les cuissardes en cuir de la blonde en face d'elle lui brûlant les lèvres, mais le brun ténébreux qui n'avait pas dit un mot depuis le début la prit de vitesse. Son commentaire laissa la jeune fille estomaquée. Elle n'aurait pas osé tomber aussi bas dans la réplique, mais elle ne put s'empêcher de sourire. Détournant les yeux de l'apanage de vulgarité à la chevelure décolorée, elle trouva sa vengeance quand Adriel l'embrassa sur la joue pour la remercier. Elle, 1 000 000, la blonde, 0. Qu'on se le dise : Emily n'était pas, et ne serait jamais intéressée par Adriel. Il lui courait après, elle l'envoyait se faire voir. Point. Mais en de telles circonstances, il était toujours appréciable de faire ravaler son caquet à la blonde qui, avant le caquet, avait dû se faire ravaler la façade pour avoir une tête aussi siliconée. Se tournant vers Jamahl, qui venait de se présenter, elle s'apprêtait à répondre à ses questions, quand le brun relativement désagréable prit à nouveau la parole à sa place, lui reprochant de faire du rentre dedans à une jeune innocente. Emily haussa les sourcils. Décidément, lui non plus n'en ratait pas une. Entre lui et la fausse blonde, elle était bien tombée. Se tournant vers le brun, elle lança :
"Sans tomber dans le féminisme bas de gamme, je n'ai pas besoin de quelqu'un pour me défendre."
D'autant qu'il ne faisait pas vraiment ça pour la défendre, mais plus par plaisir d'être désagréable, apparemment. De surcroît, il paraissait la prendre pour une jeune oie blanche. Bon, elle l'était peut être, mais elle ne voulait pas l'admettre, surtout que ça faisait un an qu'elle essayait de casser cette image. Elle répliqua alors :
"Et si tu as un problème avec les jeunes filles en fleurs, retourne donc faire un tour du côté de chez Swann. Ou de Sodome et Gomorrhe, c'est selon. Dans ce dernier cas, la blonde à côté de toi a l'air d'assez bien connaître ce domaine. Mais maintenant que Jamahl connaît le temps retrouvé, je ne vois aucun inconvénient à discuter avec lui."
Se tournant vers ce dernier, elle répondit avec un sourire, pour bien montrer qu'elle n'avait rien contre lui :
"Je m'appelle Emily. Vacancière de son état. Donc toi, tu bosses ? Tu travailles dans quoi ?"
Entre temps, Adriel s'était tourné vers l'allégorie de la vulgarité, visiblement dans l'idée de la draguer. Elle ne releva pas. C'était son problème, après tout. Mais elle lui souhaitait de devenir sourd et aveugle, il devait falloir au moins ça pour supporter la blonde.

Pour commencer, le raton-laveur grandeur nature (Javier) me lance une remarque désobligeante avant de s'en prendre à l'inconnu qui, pourtant, n'avait rien demandé à personne. Pour le coup, je me dis que je ne l'apprécie pas non plus, ce petit snobinard ... Et je ne me retiens pas de le lui faire remarquer.

- Ça dépend, tu n'as qu'à passer sur le parking, samedi soir, on mettra ça à l'essai.

Insolemment, je lui souris, avant d'ajouter :

- Enfin ... Si ça ne t'effraies pas trop. C'est vrai que vu ta tronche, tu ne dois pas avoir beaucoup plus d'expérience qu'un petit puceau. J'accentue ces deux derniers mots en les articulant particulièrement lentement.

La jeune brune semble alors lancer, elle aussi, des piques en ma direction, mais je ne les relève pas trop, persuadée que ce n'est pas de mon niveau. Je me contente donc d'un simple :

- Oh, ça va, toi, arrête de te vanter. Phrase que je sors systématiquement lorsque les gens que je côtoie cherchent à jouer les malins avec de belles paroles. C'est alors que monsieur torse nu se présente à moi. Il me dit s'appeler Adriel et c'est d'un haussement des épaules que j'accueille cette déclaration. C'est un prénom banal, quoi. Rien de bien étincelant, contrairement à "Sapphire". D'ailleurs, il serait temps de me présenter, moi aussi. Souriante, je me rapproche de lui avant de lui tendre ma main, en toute gentillesse.

- Sapphire Sachs, comme dans Goldman-Sachs. Enchantée également.

Je ne me lasse jamais de vanter la gloire et le prestige de la banque de mon père, probablement parce qu'il n'y a rien de plus prestigieux dans ma vie que sa profession. Il a si bien réussi sa vie, lui ... Et bientôt, je pourrai me vanter d'en avoir fait de même ! Lorsque la brunette se met à s'étaler sur sa vie privée, je ne peux cependant pas m'empêcher de rouler mes yeux vers le plafond, avant de murmurer :

- Et vacancière, qui plus est ! Décidément. Non, parce que l'air de rien, il y en a qui travaillent, dans le coin. On ne peut pas toutes êtres feignantes comme elle, après tout.

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