Une pseudo liberté de mouvements. C'est tout ce que je peux lui offrir, en ce moment même. Une impression de mobilité, une illusion de liberté ... Parce que la réalité, c'est que malgré moi, elle est à présent ma prisonnière. Je l'ai embarquée dans ce merdier et maintenant, je ne peux pas l'abandonner. Parce que bien qu'il y ait peu de chances qu'il lui arrive grand chose si elle part maintenant, si elle disparaît de ma vie à tout jamais ... Il reste tout de même une chance qu'ils savent déjà tout d'elle et qu'ils soient préparés à l'éliminer Et ça, c'est une chance que je ne veux pas prendre. En guise de protestation, voilà qu'elle claque la porte de la salle de bain, et si je sais qu'il y a un risque qu'elle tente de s'évader via la fenêtre de celle-ci, je ne fais rien pour le contrer, me disant qu'il n'y a que tant de choses que je peux faire pour la retenir ici contre son gré. Je m'adosse alors contre la porte de la salle de bain, côté couloir, laissant ensuite mon corps tomber droit au sol, comme une pierre. Épuisé ... Les évènements de ce matin m'avaient complètement épuisé. La tête enterré entre mes mains, je glisse vigoureusement celles-ci de mon front à mon menton dans un mouvement répétitif censé détendre les muscles de mon visage. Tout à l'heure, il faudra que je sorte dehors, que j'atteigne une cabine téléphonique à la fois proche et lointaine et que j'appelle Joyce ... Histoire de la prévenir ...
En attendant, recroquevillé sur moi même, j'attends, adossé à la porte de la salle de bain. Quoi ? Je n'en sais strictement rien. Un signe, peut être. Une solution. Hélas, je sais bien que Dieu aide ceux qui s'aident eux-mêmes ; ainsi, je ne peux pas attendre qu'une solution vienne à moi. Il faut que la solution vienne de moi. Quelle tâche laborieuse !
En attendant, recroquevillé sur moi même, j'attends, adossé à la porte de la salle de bain. Quoi ? Je n'en sais strictement rien. Un signe, peut être. Une solution. Hélas, je sais bien que Dieu aide ceux qui s'aident eux-mêmes ; ainsi, je ne peux pas attendre qu'une solution vienne à moi. Il faut que la solution vienne de moi. Quelle tâche laborieuse !