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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Mer 22 Juil 2015 - 23:52
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    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
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    Avertissements contenu : Maladies mentales sous traitement (bipolarité et nymphomanie), sexualité exacerbée, grossesse, fausse couche.
    Mention : Pauvreté.
    Orientation & situation : Bisexuelle en couple avec Aaron Campbell
    Métier/occupation : Directrice du Ritz-Carlton
    Études & fraternité/sororité : Etudes en dessin puis marketing à son arrivée à UCLA, membre des Alpha Bêta
    Résidence : Loft spacieux à l'intérieur même du Ritz-Carlton
    Dans ce pub aux allures peu accueillantes, Adélaïde prenait place au bar avec son acolyte. Elle ne disait rien de plus à sa réflexion, se contentant d'un regard tendre et d'un sourire qui parlait pour elle. Il jugeait pas... ou peut-être un peu... il était irrécupérable ce type. Mais c'était comme ça entre eux et elle mentirait bien mal de dire qu'elle n'aimait pas ça, ces petites taquineries qu'ils se lançaient de temps en temps. Enfin bref. Plus le temps passait, plus elle se disait que les paroles d'Aaron qui dataient de quelques minutes étaient vraies: elle ressemblait vraiment à un pauvre chien mouillé. Ses cheveux très raides lui collaient au visage, sa robe mouillée était moins volante qu'elle ne devrait l'être, alourdie par l'eau. Elle la collait un peu et bon dieu ce que c'était gênant... et ridicule par la même occasion. A vrai dire, elle se fichait bien de son apparence mais elle n'était pas à l'aise, n'aimant absolument pas porter des vêtements mouillés trouvant la sensation procurée désagréable, elle souhaitait silencieusement que la chaleur du bar aiderait à la sécher un peu plus vite. Elle voulait d'ailleurs accélérer le processus en séchant un peu plus ses cheveux avec une serviette en papier mais quelle idée avait-elle eu! Une mauvaise idée, une terrible idée pour ses pauvres cheveux qui venaient d'absorber la couleur rouge de la serviette. Elle n'en croyait clairement pas ses yeux, elle ne voulait pas y croire et pourtant les faits étaient là et le rire d'Aaron aussi. « Je sais bien mais pas sur les cheveux, j'ai juste l'air ridicule là. » Oh que oui, elle avait clairement compris qu'il parlait des sous-vêtements qu'il avait découvert sur elle pendant leur semaine new-yorkaise. Elle aurait pu en rire, en sourire, mais c'est une moue boudeuse sur le visage qu'elle arborait, les yeux rivés sur ses cheveux. « Pfff, je suis plus à ça près, je verrais plus tard ce que je peux faire. » Voir plus tard si c'était lavable ou non ou si elle allait devoir se rendre chez le coiffure pour une teinture.

    Remerciant la serveuse d'un sourire poli, elle entourait immédiatement ses mains autour de la tasse de chocolat tandis que le silence s'était installé après qu'ils aient trinqué. Si Aaron partait un instant dans ses pensées, l'esprit d'Adélaïde, lui, demeurait vide. Non pas qu'elle avait un pois chiche à la place du cerveau - quoi que - mais elle n'avait juste rien à penser. Son esprit était en accord avec ses décisions: profiter de la soirée en ne pensant à rien... ou juste au fait de profiter. C'est cette pensée qui la fit sourire un instant avant qu'elle ne porte le chocolat brûlant mais réconfortant à ses lèvres alors que la voix d'Aaron s'élevait de nouveau dans les airs. Un sourire en coin, elle ne pu s'empêcher d'aligner quelques mots qu'elle savait prévisibles. « Adélaïde, promis c'est définitif et c'est peut-être pour les deux que je me suis mise en vente. » Reposant sa tasse de chocolat, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre pour être honnête. Si elle s'était mise en vente, c'était pour retrouver la confiance en elle, en Adélaïde plus particulièrement. Se prouver qu'elle pouvait plaire, qu'elle pouvait être attirante, attiser la curiosité pour une soirée sans être cette croqueuse d'hommes impulsive et insatiable. Mais comment dire ça à un homme qui ne vous a connu qu'ainsi? Laisser paraître ses faiblesses aux yeux des personnes ce n'était pas son genre, encore moins lorsqu'elle ne connaissait pas tant que ça la dite personne. « Je voulais juste m'amuser et me changer les idées. » Si elle lui avait donné une réponse sincère, elle entrouvrait par la même occasion une porte qu'Aaron aurait juste à pousser s'il en avait envie. Se changer les idées... c'est bien ce qu'elle avait dit et qui sous-entendait qu'avant ce soir, elle n'était pas spécialement d'humeur joyeuse ou détendue. Evidemment, elle n'était pas dépressive non plus, c'était terminé ça, mais elle était coincée, comme dans un étau, par ses craintes et ses peurs qui s'étaient envolées ce soir. « Peut-être pour faire de nouvelles rencontres aussi et j'ai un peu l'impression que c'est le cas. » Et bien qu'on pouvait penser que son esprit se tournait dans le sens où Adélaïde rencontrait Aaron, c'était en réalité plus dans le sens où il semblait avoir changé depuis la dernière fois où ils s'étaient vu, comme un nouvel homme. Peut-être comprendrait-il ce qu'elle voulait dire, peut-être pas, peu importe. Elle appréciait ce qu'elle considérait être comme une nouvelle rencontre, voilà tout.

    « Je reviens de suite. Ça me perturbe trop. » Riait-elle vis-à-vis de ses cheveux décolorés et il fallait dire qu'elle était persuadée que si elle ne faisait rien maintenant, ça allait être fichu. Elle se rendait donc sans attendre dans les toilettes du bar. Elle fut d'ailleurs étonnée de leur propreté par rapport au reste. Au moins, elle n'avait pas à craindre quoi que ce soit. Arrivée au lavabo, elle fit une grimace face au miroir. Merde, elle ressemblait vraiment à rien maintenant. Haussant les épaules face à son image, elle prenait un peu de savon et venait faire mousser ses cheveux, certes à regret mais c'était mieux que rien. Les dégâts d'un savon peu adapté au nettoyage serait plus vite rattrapable que ceux causés par une teinture. Fort heureusement pour Adélaïde, la roue de la chance tournait enfin en sa faveur puisque deux petits shampoings de mèche plus tard, ses cheveux retrouvaient leur couleur d'origine. Amen! Soulagée, elle en profitait même pour se rendre aux toilettes tout court, quitte à être là hein. Quelques instants plus tard, sa petite affaire terminée, elle envisageait de sortir de la cabine... mais ça c'était sans compter sur le loquet, coincé. Chance vous avez dit? « Non mais c'est pas sérieux là, c'est quoi cette poisse bordel?! » Et plus elle s'énervait contre le loquet, moins il voulait s'ouvrir. Enfoiré! « AARON! HE CAMPBELL! » S'il ne l'entendait pas, tant pis, elle se doutait qu'il viendrait si elle mettait trop de temps à revenir. Oui, elle l'appelait à l'aide et oui cela ferait une honte de plus mais elle n'était plus à ça près, pas vrai? Elle qui comptait en plus profiter du sèche-main pour se sécher un peu, c'était peut-être fichu aussi.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Mer 29 Juil 2015 - 1:24
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    Aaron Campbell
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    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
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    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    « Adélaïde, promis c'est définitif et c'est peut-être pour les deux que je me suis mise en vente. » Alors, Jane n’est plus. Peut-être que Jane n’a jamais été, d’ailleurs. Une identité fausse créée de toute part afin d’éviter un effet boomerang dont Aaron ignore la nature. Voilà qui l’intrigue, en tout cas, mais quoi qu’il en soit, il est bien décidé à ne pas l’interroger à ce sujet. Finalement, est-ce si important ? Non, pas à ses yeux. Jane ou Adélaïde, ce ne sont que des prénoms pour lui qui, si l’on oublie cette délicieuse escapade new-yorkaise, ne signifient pas grand chose à Aaron. Pas dans l’état actuel des choses en tout cas, ou plutôt de leur relation. « Je voulais juste m'amuser et me changer les idées. » Les premiers mots qu’elle emploie ne surprennent pas le brun, puisqu’il l’a connue comme une fille prête à tout pour un peu – beaucoup – de bonheur. Quant aux derniers mots ? Bien sûr, il n’en comprend pas les dessous. Vouloir se changer les idées signifie être dans une situation peu voire pas du tout confortable, songe Aaron, mais quelle pourrait être cette situation pour une fille comme Adélaïde ? Il repose alors son regard sur elle ; un regard sans trop d’expression, plutôt neutre bien qu’imprégné d’un peu de curiosité. « Peut-être pour faire de nouvelles rencontres aussi et j'ai un peu l'impression que c'est le cas. » Une seconde passe, peut-être deux avant que le coin des lèvres d’Aaron ne se hisse vers le haut. Ses yeux plongés dans ceux de la jeune fille, il réalise et confirme qu’il s’agit effectivement d’une nouvelle rencontre, d’une certaine façon. Rien ne pourra jamais être pareil qu’à New York ; il faudrait ne pas avoir la tête sur les épaules pour croire cela et Aaron est un homme réaliste. Parfois trop, même. A avoir trop la tête sur les épaules, on en oublierait de s’évader du quotidien parfois étouffant, après tout. « Dans mes souvenirs, tu as ta façon bien à toi pour t’amuser et te changer les idées. » Il sourit à nouveau et échappe même un rire décontracté avant d’ajouter, tout en approchant son verre de ses lèvres : « Crois-moi que ce gars qui a misé sur toi, il doit aussi vouloir s’amuser. » Il avale alors une lichée de Bourbon et repose ensuite le contenant sur le comptoir, s’éclaircissant simultanément sa gorge. Ce n’est pas de la jalousie qu’il ressent envers ce jeune homme qui a claqué son argent pour Adélaïde ; seule une once de rivalité pourrait voir le jour, et encore. Aaron prendrait cela comme un jeu plus qu’autre chose. Avec la jolie blonde, cela n’a jamais été très sérieux après tout et cela ne commencera pas ce soir…

    « Je reviens de suite. Ça me perturbe trop. » S’élève la voix rieuse d’Adélaïde, attirant ainsi de nouveau les yeux observateurs du trentenaire sur ses cheveux colorés. Ce n’est pourtant pas grand chose, mais il faut croire qu’elle fait partie de ces jeunes filles qui considèrent leur chevelure comme leur trésor personnel, ou quelque chose dans le genre. Le photographe sait mieux que quiconque à quel point certaines femmes aiment tant perfectionner leur apparence, jusqu’aux plus petits détails dont elles font des montagnes. Et si Aaron a appris avec le temps à reconnaître le moindre de ces détails, non sans patience, il ne pourra décidément jamais se résoudre à les considérer comme substanciels. Les sourcils hauts, il se fait donc moqueur face à une jeune fille inquiète pour la survie de sa tignasse, la laissant malgré tout s’en aller sans s’exprimer longuement. « J’ai tout mon temps ! » Fut un temps où il était bien heureux de pouvoir affirmer cela. Un temps où son couple ne battait pas de l’aile, où son couple n’existait même pas, à vrai dire. Et puis, il y a eu Shaé… Shaé, Shaé. Il repense encore à elle, parce que c’est plus fort que lui. Il pourrait être au beau milieu du Grand Canyon ou avoir Barack Obama en face de lui qu’il serait encore capable de penser à elle et à tout ce qu’il manquait, désormais qu’elle était partie. Mais ses pensées sont, par chance, interrompues par la femme derrière le bar, toujours occupée à essuyer quelques verres. « Eh bien, on dirait que vous en broyez, du noir. » Son regard perdu sur le liquide qui tournoie dans le verre, Aaron redresse finalement son visage vers celui de la femme. Il étudie sa physionomie pendant un instant, constatant qu’il s’agit d’une énième femme qui ne supporte pas de vieillir et qui préfère avoir recourt aux méthodes nouvelles de la chirurgie plutôt que de laisser faire le temps. Sa peau est boursouflée et rougie, marquée par la consommation d’alcool, sans aucun doute. Ce n’est qu’après ce rapide examen que les mots de la femme parviennent à son esprit. « Si vous voulez mon avis, cette fille là qui vous accompagne, elle a envie de passer une bonne soirée, en bonne compagnie. » Voilà des propos qui semblent fort désagréables aux oreilles d’Aaron, pour tout ce qu’ils sous-entendent. Ses sourcils se froncent et il regarde la tenante du bar avec une pointe d’amertume parfumée à l’alcool. « Il se trouve que le Bourbon me rend toujours agréable. Ou presque. » Mais Bourbon ou non, il veut être agréable pour Adélaïde. Il y pense. Il revoit les yeux pétillants et exaltés de la jeune fille, il y a quelques mois en arrière, quand il ne pensait qu’à sa satisfaction et à la sienne. Ou même quelques minutes auparavant, lorsqu’elle a compris qu’il était l’auteur de la note sur papier, qu’elle lui a demandé son numéro, et lorsqu’elle a couru sous la pluie sans se soucier de rien, seulement en étant libre. Insouciante. Alors, pourquoi ne pas accepter de continuer sur ce chemin, après tout ? Quel mal cela peut-il bien lui faire ? « Si vous ne vous occupez pas d’elle, d’autres seraient ravis de pouvoir le faire. Dites-vous ça, mon beau. » Et elle s’éloigne, ne lui adressant pas un regard de plus, le laissant seul avec cette expression désabusée sur le visage. Un bar sordide avec une barmaid graveleuse… A quoi s’attendait-il, après tout ! Il dissimule un rire jaune derrière sa main quand tout à coup, une voix semble appeler à l’aide. Tendant l’oreille, il réalise que celle-ci pourrait bien appartenir à Adélaïde et il perçoit aussi quelques coups contre une porte. Il ne lui en faut évidemment pas plus pour abandonner son verre et se diriger vers les toilettes des femmes. Face à la porte, il n’hésite qu’un instant, de nouveau alarmé par la voix pressante. « AARON! HE CAMPBELL! » C’est alors qu’il entre dans la pièce, aussi lugubre que le reste du bar avec ces murs peint d’un vert délavé, sali par les années et le manque d’entretien. L’homme ne supporte pas la saleté et cela se voit à cette grimace qui se dessine sur son visage ; néanmoins il reporte très vite son attention sur la cabine qui semble retenir sa partenaire de soirée. L’une de ses mains vient se poser sur le côté de la porte et il relève ses yeux vers le haut de celle-ci. « Ne me dis pas que tu es coincée ? » Mais il en est pourtant certain. Elle, coincée dans des toilettes, à quel point est-ce ironique ? Adélaïde voulait se changer les idées, n’est-ce pas ? Et puis, les toilettes, c’est malgré tout un truc à eux. « Je devrais peut-être aller chercher de l’aide… » Dit-il alors, sur un ton un peu plus bas et faussement sérieux pour inquiéter davantage la blondinette qui doit s’impatienter entre ces quatre parois rapprochées. La main toujours plaquée contre l’une d’elle, Aaron imagine la jeune fille derrière et la haine qui naît possiblement en elle, à cause de sa désinvolture. Il n’en a d’ailleurs pas terminé. « On va avoir besoin de gros bras, pour cette porte… Quatre, voire six… » Ajoute-t-il, tout en jugeant l’aspect de la porte en question qui, il s’en doute, flanchera sous son seul poids. Quand un sourire trouve le chemin sur ses fines lèvres, c’est parce qu’il s’apprête à lâcher le coup de grace. « Bon, tu m’attends là ? J’ai des hommes bourrés à aller amadouer pour tes beaux yeux. » Et sur ces mots, il fait semblant de partir, n’effectuant en réalité que quelques pas sur le côté, vers ce lavado mal nettoyé, tout comme le reste.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Jeu 6 Aoû 2015 - 18:43
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    Adélaïde Sullivan
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    Un sourire aux lèvres, elle le poussait légèrement avec son épaule. Elle avait sa façon bien à elle de s'amuser comme il le disait si bien. Comment pouvait-elle lui en vouloir? Il ne l'avait connue qu'ainsi, qu'en croqueuse d'hommes, qu'en nymphomane assoiffée, jamais rassasiée, prête à tout pour quelques minutes de plaisir, d'évasion. « Je te l'ai dit, tu pourrais être surpris. » Haussant doucement les épaules, elle souriait un peu, peut-être légèrement peinée par cette constatation que relevait Aaron. « Oui peut-être. J'en sais rien. » Et dans un sens, elle ne voulait pas forcément savoir ce que ce fameux Kai Norton attendait d'elle. S'il comptait s'amuser comme elle s'amusait avant, il se foutrait probablement le doigt dans l’œil et jusqu'au coude. Elle essayait de ne plus être comme avant et ce n'était pas en craquant sur un type qui avait dépensé de l'argent pour elle qu'elle y parviendrait. Elle voulait plus que ça, elle était persuadée, peut-être à tort me direz-vous, qu'elle méritait mieux que ça. C'est l'idée qu'elle s'efforçait à imprimer chaque jour dans son esprit et qu'elle se forçait à retenir à cet instant alors qu'elle s'échappait vers les toilettes.

    Quelques minutes loin de lui, quelques minutes pour penser, pour effacer cette peine qui se voyait un instant sur son visage. Elle n'était pas là pour se morfondre, bien au contraire. Comme elle lui avait dit, elle voulait se changer les idées. Ce n'était pas en pensant à la possibilité que ce mec qui l'avait achetée ne voulait que la baisait qu'elle y arriverait. Alors tout en effaçant le passage rouge de la serviette sur ses cheveux, elle nettoyait et balayait ses pensées néfastes pour la soirée. Elle voulait être souriante, de bonne compagnie. Elle ne voulait pas que la soirée se finisse comme celle avec Liam avait fini. Elle faisait donc tout pour cela, prenant un peu de temps et s'autorisant même une pause pipi. Tout était mental, ce n'était que ça. Alors la peur s'envolait de nouveau, avec un peu de concentration. L'appréhension de n'être qu'un jouet pour un énième garçon laissait place à l'anxiété d'être coincée... Bordel oui, elle était coincée dans cette foutue cabine, sa robe à la main, refusant catégoriquement qu'elle touche le sol. Certes, ce n'était pas pratique pour ouvrir la porte avec une main mais il était hors de question qu'elle l'abîme dans cet endroit où les microbes et autres choses suspectes pouvaient traîner. Si elle n'était pas spécialement claustrophobe, elle n'en restait pas moins humaine. Personne n'aurait une sensation agréable à l'idée d'être coincé, encore moins dans un endroit sordide alors forcément, elle appelait à l'aide auprès de l'homme le moins effrayant du bar, c'était certain. Elle allait se taper une honte phénoménale mais tant pis. Elle en était même venue à taper contre la porte pour se faire encore plus entendre.

    Fort heureusement pour elle, il ne mis que peu de temps à arriver. « D'accord, je dis rien, je te laisse constater par toi-même. » Qu'elle était coincée, qu'elle avait besoin d'aide pour ouvrir cette porte parce qu'elle ne se voyait pas passer sous la porte malgré l'espace... non, sincèrement vu l'état du sol, ne serait-ce que l'idée, ça lui donnait la nausée. Trépignant d'impatience derrière sa porte, elle l'écoutait aligner les mots avec un sérieux qui faisait monter son stress. « Quoi?! Mais non! » Que lui constate sa détresse maladroite était une chose mais que le reste du bar soit au courant qu'elle était douée comme un manche, c'était autre chose. D'autant plus que si Adélaïde détestait bien une chose, c'était de se sentir redevable et sincèrement, être redevable envers des hommes de ce bar autre qu'Aaron, ça lui foutait presque les jetons. Après tout ils seraient capables de lui demander tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi certainement. « Noooooooon. Aaron revient, revient! Me laisse pas toute seule, va pas les chercher, je ferais tout ce que tu veux mais sors-moi de là tout seul! » Des mots qui s’enchaînaient vite, le même genre de mots qu'une petite fille apeurée aurait prononcés sans prendre le temps de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de les dire. Des mots dont on ne pèse pas vraiment tous les sens possibles. Faire tout ce qu'il veut ouais... Dans la limite du raisonnable, évidemment. « Je te paie un nouveau verre si tu veux quand on retournera au bar. » C'était bien ça, non?
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Sam 15 Aoû 2015 - 3:12
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    Aaron Campbell
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    Constater qu’elle est coincée, il l’a rapidement fait. S’amuser à enfoncer le clou pour taquiner Adélaïde, ça, c’est une autre chose qui le fait jubiler. La première raison est sans doute que la situation est fort cocasse et propice à la moquerie. Se retrouver bloqué entre quatre parois dans l’un des bars les plus miteux de Los Angeles, tout de même, c’est manquer sacrément de chance. Et puis, ajoutons à cela qu’il a toujours été d’un naturel bon vivant, avec la plaisanterie facile. Ce soir, il a pris la résolution d’oublier le plus possible son quotidien monotone et malheureux de ces derniers jours pour passer du bon temps, et peut-être que s’amuser de la situation inconfortable mais pas dramatique d’Adélaïde en fait partie. Cela ne fait même pas l’ombre d’un doute. Le sourire sur les lèvres pincées du grand brun le prouvent aisément et si la jeune fille ne peut pas le voir, elle peut très certainement le deviner au ton de sa voix. « Mais je constate, je constate… » S’amuse-t-il à rajouter, bien peu paniqué à l’idée qu’elle soit et reste coincée dans ces toilettes plus longtemps. Ce n’est pas comme s’il avait prévu de s’échapper pour la laisser s’évanouir là-dedans, tout de même, mais ça il ne le lui dira évidemment pas. Elle pourrait s’en douter d’elle-même d’ailleurs, si seulement elle n’était pas autant à cran.

    Quand il fait mine de partir récupérer le soutien des malotrus du bar, la voix perçante de la jeune fille éclate à nouveau. Le regard relevé vers le plafond, ses bras croisés contre son torse, il résiste à l’envie de rire pour ne pas se trahir de suite. Il l’écoute le supplier de ne pas s’en aller trop loin et ainsi de la laisser seule, ce qu’il pourrait presque trouver adorable, si son humeur n’était pas plus tourné vers la plaisanterie. Quand elle lui promet faire tout ce qu’il voudra, il hausse les sourcils et esquisse un sourire en secouant légèrement sa tête. Il pense la connaître assez bien pour savoir qu’elle serait prête à beaucoup. Pas seulement sexuellement, non, il s’imagine qu’elle est très hardie et impudente dans sa vie au quotidien. C’est en tout cas l’image qu’il a retenue d’elle durant leur semaine à New York : une fille effrontée, peu effrayée par les qu’en dira-t-on. Chose qu’il avait aimé d’ailleurs. Toujours silencieux, il attend qu’elle dise à nouveau quelque chose, sans attendre une réponse particulière. Mais ce qu’elle lui propose au final, à savoir un nouveau verre, lui paraît presque amer. Après tout, il sait pertinemment qu’il se paiera un second verre s’ils restent ici un moment, et qu’est-ce que cela pourrait lui faire, que ce soit elle ou lui qui paye ? Cela fait plusieurs années que le photographe ne compte plus pour ce genre de dépense mineure, loin de creuser son porte-feuille. Un mince sourire sur les lèvres, Aaron décide de se rapprocher de la porte pour s’adresser à la blondinette en peine. « Écarte-toi de la porte. J’aimerais éviter de te faire mal. » Clair et concis. Il lui donne quelques secondes avant de se reculer et de prendre l’élan nécessaire pour venir violemment cogner la porte, une fois, deux fois… Et c’est au troisième coup que la paroi flanche sous son poids imposant, dans un fracas malheureux mais qui s’avérait pourtant nécessaire. Le bras quelque peu endolori par l’intensité des coups, Aaron ne perd cependant pas une seconde pour vérifier qu’Adélaïde n’a pas été touchée, puis pour jeter un coup d’oeil sur cette serrure désormais esquintée. Le système était tellement déficient qu’il se dit que ce n’est pas une énorme perte… Et puis, mieux valait enfoncer cette porte plutôt que de faire venir un serrurier en urgence à cette heure de la nuit, ou je ne sais quel incapable de ce bar, après tout. Non Aaron a été pragmatique sur ce coup, il le sait. Mieux vaut une serrure pétée et une Adélaïde libérée que tout un remue-ménage pour si peu.

    Sans qu’il ne fasse rien, la porte se rabat derrière lui en vue de se fermer. Il le remarque à peine car ses yeux sont dorénavant posés sur l’étudiante, adossée à contre une paroi face à lui, dont le teint a visiblement pâli durant ces dernières minutes. Bon, au moins, elle n’a pas joué la comédie et sa crise de panique n’était pas fausse. Il n’aurait plus manqué que ça, qu’elle le fasse défoncer une porte pour rien ! « Tu paniques pour pas grand chose, quand même. » Il sourit, avant de reprendre. « Si j’avais été solliciter l’aide des gars de ce bar, il est fort probable qu’ils auraient foncé dans la porte d’à côté. » Balance-t-il alors, en riant joyeusement à cette évocation. Dépenser de l’énergie pour déboîte cette serrure l’a réveillé plus qu’il ne l’était encore et quand il réalise que cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas fait quelque chose d’un tant soit peu “fou”, son cœur se met à cogner un peu plus fort dans sa poitrine. Ses prunelles bleus scrutent celles d’Adélaïde un moment dans le silence et s’abaissent ensuite à nouveau sur ses lèvres, plus bas. La tension grimpe entre ces quatre murs mais le trentenaire ne fait pourtant rien de bien dangereux, tout du moins, cela dépendrait du point de vue. Son visage n’est pas si loin de celui de la jeune femme et son regard sérieux pourraient certes prêter à confusion… Si confusion il y a. « Si on allait terminer notre verre, avant d’en commencer un nouveau ? » Si elle tient tant que ça à le remercier de son aide de cette façon, alors…
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Mer 19 Aoû 2015 - 2:02
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    Le silence. Cet affreux silence. Ce foutu silence! Elle ne l'aimait pas, il trahissait ses peurs parfois trop enfantines. Adélaïde ne s'était jamais considérée comme claustrophobe mais sincèrement, c'était peut-être quelque chose à approfondir chez elle. Elle ne paniquait pas au point de faire des crises respiratoires ou d'être à la limite de s'évanouir mais cela n'empêchait pas cette sensation désagréable qu'elle ressentait, qui la prenait au ventre, comme si les parois allaient se rapprocher pour mieux l'écraser comme un vulgaire insecte. Une idée folle, remontant peut-être à ses cauchemars de son enfance, allez savoir, mais en tout cas, elle ne se sentait à l'aise ici et encore moins toute seule. La présence d'Aaron était rassurante et le silence qui suivait ses paroles affirmait presque que de présence, il n'y en avait plus. « Aaron, t'es toujours là? » Une question bête mais après tout, elle ne voyait rien, comment pouvait-elle savoir qu'il faisait semblant cet imbécile? Et puis finalement sa voix résonne de nouveau dans les toilettes du bar et quel soulagement! Non seulement cela témoignait qu'il était toujours là et non pas parti chercher d'autres mecs mais en plus les quelques mots qu'il alignait laissaient savoir qu'il comptait la libérer de son piège qu'elle s'était créé toute seule. Elle doutait que c'était ses mots qui l'avaient convaincu mais l'important était le résultat, pour elle en tout cas et pour le moment.

    S'écartant de la porte sous ses ordres, elle ne tenait pas non plus à être assommée si la porte était amenée à tomber ou même simplement claquer violemment. Chaque coup engendrait chez elle une légère grimace non seulement de surprise mais aussi de douleur. Rien que le fait d'imaginer la douleur entraînée à se jeter sur une porte, ça lui faisait mal pour lui. Heureusement, la porte finissait par céder en trois bons coups, la partie mobile du verrou s'arrachant littéralement de l'encadrement de la porte pour rester avec sa partenaire sur cette porte claquant l'autre paroi. Si pour la plupart des gens ce bruit aurait été désagréable à leurs oreilles, Adélaïde n'y voyait que sa liberté tandis que son regard suivait les faits et gestes d'Aaron. Alors qu'il vérifiait le verrou un instant, la blonde croisait son propre reflet quelques instants dans le miroir face aux cabines... un chien mouillé et pâle en plus... magnifique résultat. Un constat qu'elle n'eut que quelques secondes à contempler puisque la porte se refermait, se posait de nouveau, signe que le sol n'était pas droit d'ailleurs... décidément, rien n'allait dans ce bar... Sauf peut-être lui. Cet homme qui lui faisait face, cet homme qui se retrouvait avec elle entre quatre parois d'autant plus étroites à présent. « Je sais. » Qu'elle paniquait probablement pour rien, oui, elle le savait, mais elle était comme ça. Le choc passé, elle avait pourtant un peu de mal à sourire, probablement le temps de se remettre des émotions en question et pourtant c'est bien un rire qu'il lui arrachait quelques secondes après. Elle n'avait pas de mal à s'imaginer un homme éméché, enfonçant une porte déjà ouverte pour mieux se rétamer sur la cuvette des toilettes. « Ça t'aurait donné une autre occasion de tourner mon petit malheur en dérision et d'en rire. » Parce qu'elle se rendait enfin compte qu'il s'était jouée d'elle depuis le début ce petit salaud. Elle préférait néanmoins prendre ça avec le sourire plutôt que d'en pleurer ou de bouder.

    En réalité, ni l'un ni l'autre n'était fait. Tenant toujours sa robe entre ses mains, elle avait cette tendance à torturer un peu le tissu, le froissant entre ses doigts. La plupart des gens n'y auraient vu que du feu, mais c'était ce genre de geste discret qui trahissait un stress, une déstabilisation soudaine et certaine. Si sa libération lui avait permis de se rendre compte du jeu d'Aaron, elle lui faisait aussi réaliser combien il était proche d'elle à cet instant. Il était observateur, elle l'était aussi. Plus charmant que jamais, c'est ce qui lui traversait l'esprit. Son regard dans le sien, elle venait d'apercevoir cette petite tâche marron qu'il avait dans l’œil gauche tandis qu'elle sentait ses pupilles qui descendaient sur elle, sur son visage. Elle se sentait presque mal à l'aise d'être ainsi regardée, d'autant plus dans l'état pitoyable où elle se trouvait selon elle. Une chance qu'Aaron brisait de nouveau la glace, évoquant ce fameux verre qu'elle avait promis alors qu'elle retrouvait son regard, cette petite tâche captivant toute son attention. Un défaut qui le rendrait plus séduisant encore... plus perturbant. Elle allait lui répondre, mais son attention fut soudainement happée par le silence, le vrai, le pur.

    Sans qu'elle ne se rende vraiment compte, et ce depuis qu'ils étaient dans le bar, le bruit de la pluie qui s'abattait sur le toit résonnait entre les murs... et là, plus rien. Plus un bruit, le silence, la taule ne résonnait plus, la pluie avait cessée. « Finir le premier verre et prendre le second chez moi ou chez toi peut-être. » Des mots qu'elle n'avait pas mesurés avant de les dire... comme toujours. Des mots qui avaient naturellement passés le seuil de ses lèvres. A vrai dire, ce n'était pas tant l'inviter chez elle ou aller chez lui qu'elle voulait, mais plus continuer la soirée avec lui tout en quittant ce bar qui lui portait forcément malheur pour avoir tant de poisse d'un coup. « Enfin si tu veux hein. Ce n'est en rien une obligation, si tu veux rester ici on peut mais je crois que la pluie a cessé, c'est peut-être l'occasion pour me raccompagner avant qu'une nouvelle averse ne nous surprenne. » Un sourire malicieux sur les lèvres, elle savait très bien qu'Aaron l'aurait raccompagnée chez elle, d'une façon ou d'une autre et quoi qu'il puisse en dise. La distance entre eux se réduisait encore alors qu'elle se décollait de la paroi pour mieux se redresser et s'approcher davantage de lui, créant une promiscuité certaine. Elle pouvait presque sentir son souffle parfumé à l'alcool contre sa peau, presque coller son nez contre le sien, ses lèvres aux siennes alors que son regard ne le quittait pas. « Sauf si tu comptes nous garder une éternité dans cette cabine, bien entendu. Cela dit, ça serait dommage, je pourrais pas te remercier correctement. » Son sourire laissait savoir qu'elle ne parlait pas forcément d'un simple verre pour le remercier, ni d'autre chose en particulier d'ailleurs, elle devait y réfléchir avant. En attendant, seul Aaron pouvait les libérer, lui qui était devant la porte, dans le passage. La balle était dans son camp, il déciderait du reste de la soirée, elle lui accordait ce droit, comme un cadeau, comme un début de remerciements peut-être.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Lun 24 Aoû 2015 - 0:25
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    Désormais libérée de cette prison lugubre, Adélaïde reprend confiance et avec le sourire, en plus de ça. Aaron sent que son bras le lancine à cause du choc mais il décide de ne pas s’écouter. De toute façon, le soulagement de la jeune femme est bien plus précieux à ses yeux que tout le reste, et la douleur, même insistante, ne saurait pas en être à la hauteur. Il y a une étincelle qui vient éclairer ses yeux clairs lorsqu’elle lui rappelle son mauvais tour qui a d’ailleurs comblé son trait de caractère joueur. Ce dernier a tendance à s’amenuiser au fil des années, par la force des choses, mais il suffit de quelques rares instants dans ce genre pour rappeler à son entourage que le facétieux Aaron n’est jamais bien loin. « C’est sûr. Et ça m’aurait permis de leur rappeler au passage ce que c’est qu’un homme, un vrai. » Enchérit-il avec un sourire de vainqueur aux lèvres. Le beau cliché de l’homme aux gros bras, en bonne et due forme, qui ne manque pas d’amuser le grand Campbell, sauveur de sa dame de la soirée.

    Elle ne pense qu’à son état et à sa tenue devenus misérables ; lui ne voit que cette différence qui pétille dans les yeux de la jolie blonde, sans qu’elle ne le sache elle-même. Une qu’il n’avait pas eu le loisir de découvrir à New-York et qui le fascine silencieusement, là, entre ces quatre parois trop rapprochées pour y rester une minute de plus. Et pourtant ils y restent, quelques longues secondes de plus, l’un face à l’autre comme si plus rien d’autre ne comptait. Plus rien d’autre qu’eux. Aaron ne cherche pas à la déstabiliser. Si tel est le résultat, alors c’est totalement involontaire. Cependant, ne chercherait-il pas dans ce regard noisette une réponse à une question elle-même inconnue ? En fin de compte, c’est peut-être lui qui va finir perturbé par ce je-ne-sais-quoi anonyme, puis par cette bouche qu’il aurait taquinée quelques mois auparavant sans le moindre scrupule, sans la moindre romance. Il préfère taire rapidement ces sentiments étranges par le biais d’une question de rappel à l’ordre à laquelle Adélaïde ne tarde pas à répondre. Sa franchise arrache un petit rire au grand brun ; quant à son rentre-dedans explicite, il fait hausser ses sourcils, plus par défi que par étonnement.

    “Chez toi peut-être.” Quatre mots qui induisent une question imparable. Désire-t-il ou non amener Adélaïde chez lui ? Il n’y a encore jamais pensé et il ne pensait pas devoir y penser ce soir. Ni même jamais, en réalité. Aaron est un homme aujourd’hui sérieux qui a néanmoins été le genre à ramener les femmes chez lui, non pas pour leur compter fleurette mais bel et bien pour les attirer jusqu’à son lit. Car il y a eu un temps où il ne comptait pas. Où il n’avait d’autres préoccupations que de prendre du bon temps. Puis une femme a changé sa vie, radicalement. Et désormais, une enfant comble le vide sentimental de son existence au point de la rendre davantage précieuse aux yeux du photographe. S’il hésite au bien-fondé de la présence de la blondinette chez lui, ce n’est pas de sa faute à elle, c’est uniquement parce qu’il ne se sent pas le cœur – pour l’instant – d’amener une autre femme sur son territoire. Et à cela, n’importe quelle femme y aurait été confrontée…

    Il se trouve qu’Adélaïde est la première à posséder un petit quelque chose de spécial aux yeux du trentenaire, depuis Shaé.

    L’étudiante continue d’exposer son plan, face à un Aaron à la fois curieux et finaud. Il s’amuse de sa parlote qui lui semble d’ailleurs interminable. Et au moment où elle évoque la météo capricieuse, elle se décolle de la paroi pour ainsi mieux se rapprocher – enfin, est-ce réellement son intention ? Lui abaisse son regard, forcément, pour mieux maintenir celui de sa partenaire qui retrouve très vite la parole. Diantre, qu’il aimerait qu’elle se taise. Cet instant de silence aurait été parfait. Certainement lourd de mystères, mais parfait. A la fin de son propos, Aaron esquisse un sourire pour répondre. « Un simple “merci” suffirait amplement. Il m’arrive d’apprécier les filles qui ont des bonnes manières. » Dit-il pour la chahuter. Voilà qui est lourd de sens. Les yeux perçants du grand Campbell terminent de fixer ceux, un peu plus farouches, d’Adélaïde, et il se décide enfin à s’écarter de la porte pour la laisser passer, non sans avoir laissé son regard effectuer un dernier détour furtif vers ces lèvres autrefois convoitées.

    En homme malgré tout civilisé, Aaron explique la défaillance du système de verrouillage à la tenante du bar et lui donne un billet en plus pour réparer ça sans trop tarder. Il termine ensuite d’une traite le fond de son verre et invite Adélaïde à en faire de même avec une expression joueuse sur le faciès. Elle n’est pas la seule à vouloir fuir cet endroit miteux aussi rapidement que possible, et sans doute a-t-il conscience que sa soirée avec la jeune femme ne se terminera pas au moment même où il l’aura raccompagnée jusqu’à chez elle, car c’est bien là que se trouve la fin de leur soirée.

    Dehors, le ciel menace encore de tremper la ville et même de tonner. C’est en tout cas ce que la lourdeur et l’odeur de l’air laisse présager. Deux raisons qui incitent Aaron et Adélaïde à presser le pas jusqu’au bâtiment de celle-ci. Sur le chemin, la langue du premier se délie et lorsqu’une curiosité pointe le bout de son nez, il ne peut s’empêcher de l’exprimer. « Tu ne vis pas chez tes parents, au moins ? J’ai le souvenir d’une fille qui suivait de près les déplacements de son père. » Finit-il par dire, un petit sourire sur le coin des lèvres.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Lun 24 Aoû 2015 - 17:52
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    Adélaïde Sullivan
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    Elle n'attendait rien de lui à part une suite de soirée agréable. Peu importe où, comment, l'étudiante en dessin ne souhaitait que sa présence, c'est tout ce qui comptait présentement. Elle n'était pas difficile finalement. Si Jane avait toujours été de ces femmes exigeantes jusqu'à parfois en être carrément chiante, Adélaïde arrivait à se contenter de peu, même de rester dans ce bar glauque comme elle venait de lui proposer. Juste pour passer du temps avec lui, rien que ça. C'était peut-être fou, mais tant pis, c'est ce dont elle avait le plus envie sur le moment parce qu'étrangement, c'était bien un homme, bien lui, qui réussissait à lui retirer ses peurs, qu'elles soient soudaines comme il y a quelques instants en étant enfermée ou plus profondes, comme celle de ne pas avoir assez de force en elle pour accomplir tout ce qu'elle est censé faire. Alors oui, forcément, passer du temps avec Aaron, même devant un simple verre lui faisait du bien, lui changeait les idées et en créait, bien malgré elle, des nouvelles. Les yeux plongés dans ses iris bleus, elle n'avait pas su garder le silence. Trop intense, trop étrange sûrement, elle avait préféré ajouter des mots, comme pour l'inciter en quelque sorte, à réagir et lui répondre. Une réponse qui lui faisait décrocher un sourire, c'est tout. En réalité, elle avait une idée bien plus provocatrice, mais pour cela, il fallait que Monsieur daigne se pousser du chemin. Un désir exaucé presque aussi rapidement qu'elle l'avait souhaité. Lâchant son regard, elle avançait de quelques pas, pour finalement s'arrêter et tourner son visage vers le sien, un sourire plein de bêtises au coin des lèvres. « Merci. » Oui, juste ça, rien que ça, pour la provocation. Petite certes, mais ça suffisait pour l'amuser et en rajouter une couche, comme pour calmer ce côté trop sérieux et revenir à quelque chose de plus léger.

    Profitant de sa sortie pour se laver les mains, ils rejoignaient très vite le comptoir où Aaron expliquait sans difficulté le petit souci qu'ils avaient rencontrés. Autant dire qu'Adélaïde avait plus tendance à s'écraser pour le coup plus qu'autre chose, bien honteuse de cette mésaventure, préférant se focaliser sur sa boisson chocolatée qu'elle avalait sans discuter. Lorsque tous deux eurent fini, ils sortaient alors de ce bar, comme une parenthèse dans le monde réel, au tout du moins le monde plus classe dont ils étaient habitués tous les deux. Naturellement, ils s'étaient mis à marcher et c'est à la question de son compagnon de route qu'elle comprit qu'ils allaient chez elle. Tant mieux, non seulement ils étaient dans la bonne direction mais en plus ils n'étaient pas si loin que cela, à quelques rues seulement. « Ça te gênerait tant que ça si c'était le cas? » Une question qui répondait à la sienne par sa formulation mais elle préférait être claire, tout de même. « J'habite en colocation avec mes deux meilleurs amis dans le Downtown. Si on avait été chez moi dans le sens de chez mon père, c'est plus vers Santa Monica qu'on serait allés. Enfin j'espère bien trouver mon propre appartement bientôt. L'indépendance, tout ça, je suppose que tu es passé par là aussi quand tu étais plus jeune. » L'envie d'être seul, d'avoir son chez soi, d'y faire ce qu'on veut sans que personne n'ait rien à dire. Même si elle se sentait bien avec Andreas et Chloé, elle qui n'avait jamais vécu seule se rêvait parfois à le faire.

    Tout en prenant le tournant d'une rue, elle finissait tout de même par retirer la veste du brun, lui rendant avec un sourire. « Merci, elle a été d'un grand secours, comme son propriétaire. » Le désignant d'un signe de tête tout en fouillant dans son sac, ça sentait l'arrivée à l'appartement. « Ça va ton bras? Je t'ai même pas demandé, ça craint. » Riait-elle d'elle-même et de ses oublis de politesse parfois. En bas de l'immeuble, elle ouvrait la porte, le laissant passer avant elle avant d'appeler l'ascenseur pour mieux y grimper et lui indiquer de monter quelques étages. « Je crois que mes colocs sont pas là ce soir. On pourra discuter sans craindre de les réveiller. » Pas que les murs étaient en carton mais tout de même. Bientôt ils passaient la porte de l'appartement, moderne et rangé, à l'image des colocataires en sommes. « Fait comme chez toi. Pose ta veste, regarde dans le placard près du frigo pour voir ce qu'on a comme alcool, je reviens de suite, j'en peux plus de cette robe trempée. » Elle se fichait bien d'avoir l'air ridicule maintenant, c'était surtout la sensation du tissu mouillé qu'elle trouvait désagréable depuis le début. C'est donc sans attendre qu'elle se dirigeait vers sa chambre pour se changer, se promettant à elle-même de ne pas trop mettre de temps. Là-bas, elle retirait d'abord sa robe et changeait ses sous-vêtements pour en mettre des secs après s'être rapidement essuyée avec une serviette avant de fouiller un peu dans ses fringues pour trouver quelque chose de potable. Elle profitait de sa porte ouverte pour continuer à discuter, de loin. « Tu trouves? »
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Mer 26 Aoû 2015 - 14:49
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    « Si ça me gênerait ? » Répète-t-il, presque avec surprise. Il n’a même pas réfléchi à cela, s’étant simplement arrêté à l’idée qu’elle pourrait bien vivre encore avec ses parents. Après tout, elle ne serait pas un cas isolé. « Ça devrait ? » Ses yeux vont retrouver ceux d’Adélaïde et il esquisse un sourire finaud, signifiant bel et bien qu’il lui laisse le loisir de trouver une réponse elle-même à cette question. Bien peu importante à ses yeux, d’ailleurs. Puis elle lui donne malgré tout quelques précisions sur son logement qui s’avèrent être les bienvenues aux oreilles du trentenaire. Ainsi donc, elle rêve d’indépendance. Celle qui fait rêver tous les jeunes de son âge, tout ceux qui ne s’appellent pas Tanguy. Aaron n’est pas le plus critique des hommes – de toute façon, il n’a pas de temps à perdre en critiquant la vie des autres, ni l’envie – mais ce principe qui consiste à rester chez ses parents le plus longtemps possible le rendra pourtant toujours perplexe. Il repense à ses propres désirs d’indépendance, datant d’il y a plusieurs années déjà et depuis ce temps-là, bien des chemins se sont tracés. Aaron n’est plus le même homme et ses rêves ont évolué avec le temps. Néanmoins, c’est avec une mystérieuse nostalgie qu’il répond à la dernière insinuation d’Adélaïde. « Il le faut bien. Les joies et les déboires de la colocation ne peuvent pas durer éternellement. » Et il est bien placé pour le savoir, ayant vécu en colocation pendant quelques années en arrivant à Los Angeles. Quatre Delta Thêta dans un appartement, pour beaucoup de filles et de folies. Voilà ce qu’il lui reste comme souvenirs, et ceux-là demeureront gravés dans sa mémoire à jamais.

    Quand elle lui rend sa veste de costume et le gratifie de quelques remerciements, il comprend qu’ils ne sont plus très loin. Installant son vêtement sur son avant-bras en attendant de pouvoir le poser ailleurs, Aaron rassure ensuite l’inquiétude de la jeune fille. « Il va mieux, ça ne devrait pas trop être handicapant. » En vérité, il ne sent plus grand chose. Seuls quelques bleus devraient apparaître d’ici demain, mais il ne peut s’empêcher de taquiner la blondinette. « Mais je vois bien que tu as une dent contre moi. La première fois tu veux m’épuiser, là tu as voulu me blesser… Ça devrait me dissuader de te voir une troisième fois, en toute logique. » Il dit ces mots malicieux d’une voix plus basse car ils entrent dans le hall de l’immeuble et que dans ces lieux, les bonnes manières comme “ne pas réveiller tout le monde” sont toujours de mise, tout du moins pour les gens bien élevés. Et à l’évidence, Aaron l’a toujours été. Montant ensuite dans l’ascenseur, il écoute silencieusement les indications d’Adélaïde au sujet de ses colocataires absents. Il n’aurait pas été contre serrer deux nouvelles mains, cela dit avoir l’appartement pour eux seuls ne peut être qu’une réjouissance partagée.

    Quelques secondes plus tard, le voici qui fait ses premiers pas chez la jeune fille. Ses yeux observateurs se collent aux murs clairs, au mobilier de style puriste et discipliné, mais aux couleurs ponctuellement chatoyantes, ce qui attire agréablement l’oeil. Il est surpris par l’aspect relativement design et surtout par la propreté des lieux, surtout quand on sait qu’il s’agit d’étudiants. Gardant ses chaussures de fabrication italienne à ses pieds, il se débarrasse néanmoins de sa veste sur un porte manteau mural et se dirige vers la pièce maîtresse en suivant l’indication d’Adélaïde, déjà envolée vers sa chambre. La cuisine américaine est plutôt petite mais cela n’est pas tant gênant vu l’ouverture sur le salon ; et puis elle est fonctionnelle, ce qu’Aaron ne manque pas de constater avec ses yeux experts. Il cherche parmi les différentes bouteilles entassées ce qui pourrait le plus ravir ses papilles. Malheureusement, mais sans grande surprise, il n’y trouve ni vin, ni whisky. Un pack de bières bien entamé, puis trois ou quatre bouteilles de vodka, tequila, bref ce genre d’alcool privilégié par les jeunes adultes en fait. Après une rapide hésitation, il jette son dévolu sur la tequila. Et quitte à boire de la tequila, autant bien le faire. C’est pourquoi il sort deux petits verres qu’il trouve dans un autre placard, et ne se gêne pas pour ouvrir le frigo et, par chance, y trouver un citron jaune. Ne manque plus que le sel, qu’il dégote aussi facilement. Face à la table, il s’affaire à découper l’agrume en quelques tranches fines dont le goût sera normalement plaisant grâce à l’alcool. A ce moment, la voix d’Adélaïde traverse l’appartement. Puisqu’il a terminé sa – courte – préparation, il se rince les mains, les essuie avec le torchon qu’il trouve et va retrouver l’étudiante qui devrait avoir terminé de se changer. Dans le couloir, il cherche derrière chaque porte la silhouette de la jeune femme et comme de par hasard, c’est derrière la dernière qu’il la trouve… en sous-vêtements. Pendant un instant, son regard ne peut s’ôter de ce corps parfait qu’il a célébré nuit après nuit, il y a plusieurs mois de cela. Inévitablement, il se sent stimulé par la vue qui lui fait face, et ce que l’on peut lire sur son visage, outre une certaine appétence, c’est la confusion. Peut-être serait-il temps de se reprendre et de retrouver le regard de la demoiselle… « Ah, désolé. J’avais… oublié que tu étais longue à te changer. » Dit-il en remontant son attention plus haut. Il aurait pu trouver autre chose à dire, mais n’oublions pas qu’il a déjà bu un grand verre, lui. Et que les souvenirs de leurs nuits agitées ne l'ont certainement pas aidé. Mais vous savez le plus drôle dans tout ça ? C’est cet infime sourire et ce regard en coin qu’il lui adresse, malgré tout, en se retournant. « Tout est servi. Je t’attends au salon. » Et il reprend le chemin vers la pièce principale, ses yeux un moment fermés et les lèvres vaguement pincées à cause de ce qu’il vient de voir.

    Une fois les verres, la bouteille, le sel et le citron posés sur la table basse du salon, il s’installe sur le canapé et lie ses deux mains entre ses genoux tandis que son regard voyage autour de lui. Non loin, un cadre photo contient le cliché de trois personnes : une jeune inconnue sur la gauche avec un minois de poupée, un homme visiblement ravi au milieu et sur la droite Adélaïde, tout aussi enjouée. Aaron s’imagine de suite qu’il s’agit des deux colocataires, et meilleurs amis de la jeune femme. Ses yeux restent un moment accrochés à cette photo, puis il se laisse rattraper par le temps. « Besoin d’aide pour choisir ta tenue ? » Lance-t-il avec une pointe d’amusement et d’une voix imposante pour que ça parvienne aux oreilles de la concernée. Et aussitôt a-t-il dit cela, aussitôt sent-il son corps de nouveau attisé par la situation. C’est plus fort que lui et à en voir l’expression sur son visage, il est bien difficile de deviner si cela lui plait ou non…
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Ven 28 Aoû 2015 - 20:36
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    Adélaïde Sullivan
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    « Non, ça devrait pas mais ça pourrait. » Le gêner si elle habitait encore chez son père. Si ce dernier était habitué aux déboires de sa propre fille, et notamment au fait d'avoir ramené pas mal de garçons par le passé, ça n'en resterait pas moins étrange s'il était amené à croiser un trentenaire comme Aaron entre les murs de sa villa. Mais l'heure n'était plus à savoir où est-ce qu'elle habitait, avec qui et dans quel quartier, puisqu'ils étaient déjà arrivés tandis qu'elle s'inquiétait, enfin, de l'état du bras du brun. Elle ne pouvait s'empêcher de rire un peu dès l'instant où il revenait sur les événements de la soirée. Il était vrai qu'elle lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres ce soir, fort heureusement, le tout n'étant pas volontaire. Si elle avait pu éviter ce canard, cette pluie, ce bar et cette cabine de toilettes, elle l'aurait fait volontiers pour épargner Aaron et elle-même. « La question est de savoir si tu en as de la logique. » Disait-elle non sans un sourire malicieux sur le visage en ouvrant la porte de l'appartement. La logique voudrait qu'il s'éloigne et qu'il ne revienne jamais. C'était un peu le résumé de ce qu'il venait de dire mais entre la logique de la situation qui devrait le persuader de ne plus la fréquenter et les envies réelles de chacun de passer du temps ensemble, il y avait clairement un fossé. Elle en était persuadée pour la simple et bonne raison que si ces événements l'avaient vraiment marqué, il n'aurait pas accepté de venir ici, dans le Downtown, dans cet immeuble et plus précisément dans son appartement.

    Le laissant tout seul derrière elle, elle se précipitait alors vers la chambre, bien déterminée à se changer et laisser sa robe trempée de côté, tout en lui autorisant de fouiller un peu pour sortir ce dont ils avaient besoin pour prendre ce fameux second verre. Elle avait eu un peu de mal à se débarrasser de sa robe, c'est ce qui avait pris pas mal de temps d'ailleurs sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Et puis Adélaïde restait Adélaïde. A part lorsqu'elle était malade comme un chien et qu'elle se foutait bien de comment elle était habillée, en général, elle ne laissait jamais rien au hasard, pas même pour boire un verre. Alors oui, elle fouillait dans ses affaires, mettait un peu de temps à choisir, trop peut-être. Assez pour qu'Aaron débarque en tout cas, sans qu'elle ne s'en aperçoive immédiatement d'ailleurs. A vrai dire, c'est seulement lorsque sa voix résonnait bien plus près d'elle qu'elle ne devrait s'il était toujours dans le salon qu'elle relevait le visage vers lui. « C'est pas grave. C'est pas comme si c'était la première fois et que ça me gênait. » Parce qu'elle n'était pas pudique pour un sous et qu'elle ne faisait qu'énoncer une vérité. Non seulement il l'avait déjà vu en sous-vêtements, plus d'une fois mais en plus il lui avait retiré. Elle considérait donc qu'il n'avait pas à s'excuser pour si peu. Même si elle avait conscience que des sous-vêtements, notamment les siens en général, étaient bien plus affriolants qu'un maillot de bain, elle n'en restait pas moins amusée de le voir détourner le regard avant de s'en aller vers le salon. « Bien chef, j'arrive. » Quelques mots signifiant qu'elle se pressait un peu pour mieux le rejoindre.

    Quelques minutes après, c'est un Aaron impatient qu'elle entendait tandis qu'elle entrait son haut dans son jean avant de le fermer. C'est une tenue bien moins colorée, légèrement plus transparente mais bien plus décontractée qu'elle avait choisi de mettre. Passant un dernier coup de brosse dans ses cheveux quasiment secs désormais, c'est pieds nus et avec un carnet en main, en ne disant pas un mot, qu'elle traversait le salon à pas de loup avant de se glisser par dessus le canapé pour mieux s'asseoir à côté de lui. « Fallait proposer quand tu étais là-bas, il y a quelques minutes. » Ça ne l'aurait pas gênée, pas le moins du monde. Ça aurait même pu être drôle à vrai dire. Mais c'était trop tard, elle était changée et elle n'avait clairement pas envie de recommencer. Ses yeux se portaient sur la boisson qu'il avait choisie, un sourire aux lèvres. « C'est un bon choix je trouve. » Mais pour le moment, ce n'est pas sur cela que se portait son attention. Ils avaient tout le temps devant eux pour boire et elle préférait donc profiter de leur sobriété - ou presque - pour lui tendre son carnet à dessins. « Quitte à être là, autant en profiter pour te montrer quelques modèles. » Elle n'avait pas tout ici, dans cet appartement, les plus grands et probablement les plus élaborés se trouvant dans la villa d'Emrys, son père. « C'est pas les mieux mais si ça peut te donner une idée. Les plus récents sont les premiers. » Parce qu'elle avait pris l'habitude de dessiner en commençant par la fin du carnet. Une étrange façon de faire mais c'était la sienne.

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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Dim 30 Aoû 2015 - 20:09
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    C’est sans un bruit que les pieds nus de l’hôte se frayent un chemin jusqu’au salon et jusqu’à ce canapé précisément où Aaron commençait à s’impatienter. Les yeux de l’homme se relèvent sur la jeune femme et, sans grande surprise, contemplent cette nouvelle tenue qu’elle a enfilé pour éviter un mauvais rhume. La transparence du haut noir ne lui échappe pas, tout autant que la silhouette séduisante que ce pantalon lui offre d’ailleurs, mais il se contente d’apprécier cela dans le plus grand silence. Elle s’assied à côté de lui et lui rappelle cette fille libérée qu’elle était quand ils se sont connus et découverts à New York avec une remarque peu complexée. Une qui le fait sourire, tandis que son regard retourne croiser celui d’Adélaïde avec ruse. « A quoi bon ? Tu avais déjà fait le plus dur. » A savoir, retirer sa robe. Et ces mots un tantinet provocateurs transforment son sourire en un petit rire, pas le moins du monde gêné. Il préfère simplement mettre tout cela sur le compte de la plaisanterie plutôt que sur celui du flirt, tout du moins pour le moment…

    La jeune fille adhère à son choix de boisson alcoolisée, ce qui est une chance car monsieur Campbell ne lui aurait de toute façon pas laissé le choix que de la boire, après avoir découpé exprès ce citron en demi-rondelles. Et puis, il faudrait être un jeune bien compliqué pour ne pas aimer la tequila, n’est-ce pas ? En tout cas Adélaïde ne s’éternise pas là-dessus et tend vers Aaron un carnet dont il comprend vite les caractéristiques, ou plutôt le contenu. Ravi qu’elle ait eu cette initiative, il attrape le grand cahier à spirales et jette d’abord un coup d’oeil complice à Adélaïde avant de se plonger dans la contemplation. « Voyons voir ce que tu es capable de faire avec un crayon. » Déclare sa voix sur un ton neutre et sérieux qui ne laisse cette fois pas place à la taquinerie ou à la provocation. Son regard est déjà captivé par les pétales d’une fleur, et plus précisément par un jeu d’ombres maîtrisé à la quasi-perfection. D’autres fleurs, cette fois éparpillées dans des cheveux pris par le vent, captent son attention, tout autant que ce profil de visage rigoureusement tracé. Que le photographe aime ou non les sujets ou objets dessinés, là n’est pas l’intérêt. Ce qu’il voit, dans ces premiers dessins, c’est une technique soignée et méticuleuse. Une qui reste indemne au fur et à mesure que les pages se tournent, d’ailleurs. Bientôt, il tombe sur un dessin représentant une femme retenue – tout du moins telle est sa première interprétation – par plusieurs mains qui attirent grandement son regard. Aaron approche son visage pour mieux en admirer les coups de crayon, et il ne peut retenir ces quelques mots : « Ces mains sont captivantes. C’est une partie du corps que j’affectionne tout particulièrement en tant que photographe. » Pas seulement en tant que photographe, mais cela devrait être évident. Le trentenaire repense à quelques uns de ses clichés représentant des mains ; l’un de ses favoris est aussi celui devant lequel il a rencontré Shaé à cette grande galerie d’art, il y a deux en arrière. Une pensée qu’Aaron tente de chasser aussitôt en tournant la page ; le dessin qui lui fait alors face est le dos d’une femme, probablement nue, allongée sur le lit. A première vue, il l’imagine en quête d’un plaisir charnel, mais qu’en est-il réellement ? Cette scène suggestive invite l’observateur à se questionner sur les circonstances qui ont conduit l’étudiante à dessiner cela. Pourtant il ne le fait pas, appréciant silencieusement le don indéniable d’Adélaïde. C’est après avoir admiré le portrait de cette jolie rousse qu’Aaron relève enfin son visage vers la dessinatrice. « C'est une bonne surprise pour moi » confesse-t-il sans la peur de vexer la jeune fille, « tu as beaucoup de talent. C’est précis, délicat et nuancé. » Sur un sourire tendre et sans lâcher le regard de la jeune fille, il lui rend son carnet. « Tu as une préférence pour les modèles féminins, non ? A moins que ce soit une lubie passagère. » Voilà qui l’intéresse, lui qui connaît si bien ce phénomène des lubies éphémères ou plus durables, dépendant des circonstances et des passions. Après tout, quel artiste ne connaît pas ça ? Dans un instant à la fois silencieux et mystérieux, les yeux clairs du brun s’accrochent à ceux, plus sombres de la belle Sullivan. Ses lèvres se hissent à nouveau mais plus faiblement, quand il se sent touché quelque part en lui par un je-ne-sais-quoi inédit. « Je ne juge pas. Le corps féminin a toujours été l’une des plus grandes sources d’inspiration en art et la photographie n’y échappe pas… Surtout pas la mienne. » Dit-il à la jeune fille, sur un ton à la fois calme et amusé. Nombreuses sont les femmes qui viennent toquer aux portes des studios de photographie pour des clichés audacieux, beaucoup plus qu’on pourrait ne le croire et ça, Aaron est bien placé pour le savoir. Nul doute qu’en plus de cela, sa passion proclamée des femmes contribue largement à ce succès grandissant.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Lun 31 Aoû 2015 - 18:47
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    Si elle était revenue au salon avec une confiance palpable, c'est pourtant bien le stress qui faisait battre son cœur malgré ce sourire qu'elle affichait sur son visage. C'était pas Aaron qui la faisait stresser ou en tout cas pas le Aaron qu'elle connaissait. Adélaïde avait surtout peur de son côté professionnel, de l'avis qu'il allait lui donner alors qu'il ouvrait son carnet à dessins, celui qu'elle trimbalait plus ou moins partout, en silence. Déjà qu'elle n'était pas spécialement à l'aise de montrer le résultat de plusieurs heures de labeur mais en plus elle s'attaquait directement à un professionnel en la matière ou en tout cas à quelqu'un qui avait un œil avisé sur ce qu'elle lui proposait. Autant dire qu'elle avait ce stress qui lui nouait un peu l'estomac, lui retournait le cœur. Un stress qui se voyait dans des gestes discrets, une nouvelle fois. Comme lorsqu'elle avait froissé le tissu de sa robe un peu  plus tôt dans la soirée, c'était cette fois sur sa bague qu'elle évacuait ce sentiment désagréable. La faisant tourner sur elle-même, la retirant pour mieux la remettre, son regard était pourtant fixe sur le trentenaire, observateur, trop peut-être. Bien qu'Aaron faisait quelques commentaires positifs sur les dessins qu'il voyait, la blonde restait étrangement silencieuse. Si Aaron voyait dans un de ses dessins une femme retenue par des mains, l'étudiante de son côté voyait son propre reflet, bien que le visage de la femme en question ne correspondait pas au sien. Le dessin avait toujours été une façon de se détendre mais aussi d'extérioriser ses démons. Ils étaient nombreux, comme en témoignait le nombre de mains, mais elle n'en pipait pas un mot, peu à l'aise avec ça et préférant laisser libre court à l'imagination.

    Et soudain, comme une libération, comme un soulagement, c'est un sourire franc qui étirait les lèvres d'Adélaïde, récupérant son carnet qu'elle tournait un instant entre ses mains, comme un trésor dont on s'assure l'état. « Merci, c'est gentil. Je suis contente que ça te plaise. Peut-être qu'un jour j'aurais l'occasion de te montrer des modèles un peu plus grands. » Elle était même plus que contente mais elle n'avait pas les mots pour l'exprimer. Si elle était douée avec un crayon, pour exprimer ses sentiments avec la parole c'était une autre histoire. Haussant doucement les épaules, à vrai dire, elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Avait-elle une préférence pour les modèles féminins? Difficile à dire en fait... « Je sais pas trop. J'ai jamais réellement fait attention mais c'est possible. Je dessine ce que j'ai envie, ce que j'ai besoin d'exprimer, mes souhaits, mes peurs, mes envies. L'image de la femme colle peut-être plus que les hommes, j'en sais rien. » Ce n'était qu'une théorie, bonne ou mauvaise peu importe, elle n'avait pas réellement de réponse à lui apporter pour cela.

    Attrapant le sel après avoir posé son carnet, elle en saupoudrait un peu sur sa main. Ça sentait le petit shot en passant et pour cause, elle attrapait un morceau de citron et un verre de tequila. Première étape, lécher le sel, check. Seconde étape, boire la tequila en une gorgée, check. Troisième et dernière étape, mordre le citron, check. L'alcool réchauffait son œsophage alors qu'elle frémissait un peu. « Ouh. Elle est forte celle-là. » Reportant son regard sur Aaron, elle lui servait un sourire malicieux. Si elle n'avait pas répondu à la suite de sa dernière réflexion, c'est parce qu'elle buvait, peut-être pour se donner un peu de courage avant de lui poser la question qu'elle s'apprêtait à énoncer. « Et moi, je t'inspire quoi? » Demandait-elle sans lâcher son regard céruléen. Si elle était jeune, elle n'en restait pas moins une femme, et pour le coup, elle était bien curieuse de savoir ce qui pouvait - ou non - traverser les pensées d'Aaron lorsqu'il la regardait.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Ven 4 Sep 2015 - 20:14
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    A première vue, jamais Aaron n’aurait cru possible que cette fille puisse détenir en elle un tel talent artistique. Quand il l’a rencontrée dans cet avion faisant la liaison de Los Angeles à New York, elle n’était à ses yeux qu’une jeune fille tape-à-l’oeil et un brin trop échauffée, le genre même que l’on surnomme souvent à coup de mots vulgaires. Puis il y a eu cette semaine à New York qui lui a permis de découvrir une personnalité derrière la façade superficielle, mais jamais, non jamais il n’aurait été imaginer qu’elle puisse faire d’aussi jolies choses avec ses mains. Aaron ne cache donc pas son étonnement, après avoir jeté un coup d’oeil approfondi sur ses dessins. Ce soir, Adélaïde révèle au trentenaire des aspects de sa personnalité et de sa vie qui lui étaient inconnus auparavant et qu’il n’aurait jamais soupçonnés. « Je serai ravi de les voir. Ce sera en plus une occasion de nous revoir. » Répond-il sur un ton complice. Il en vient même à se demander, lorsque leurs prunelles s’accrochent les unes aux autres, si cette jeune fille est bel et bien celle qu’il a connue quelques mois auparavant, car à l’évidence elles n’ont pas grand chose en commun. La Jane avec qui il s’était acoquiné était exubérante, frivole, bouillante et littéralement empressée ; Adélaïde qu’il a face à lui ce soir est beaucoup plus détendue et douce, visiblement loin de chercher à assouvir un plaisir charnel avec cette urgence qu’il lui a pourtant connu. Non, elle est différente, c’est une évidence. Aaron avait pourtant apprécié la compagnie de Jane, mais celle d’Adélaïde lui semble beaucoup plus sincère et précieuse, sans qu’il n’en soit vraiment conscient.

    Quand elle tente de lui expliquer pourquoi la majorité de ses dessins met en lumière des corps féminins, ce n’est pas avec une grande certitude. Elle prétend ne même pas s’en être rendue compte et cela ne surprend pas tant que ça Aaron. Il y a des artistes qui savent précisément ce qu’ils font et où ils vont tandis que d’autres laissent leur inspiration prendre le devant, sans vraiment chercher à réfléchir le pourquoi du comment. C’est comme ça, un fait établi. « C’est fort probable… » songe-t-il tout haut, « en tout cas c’est une évidence, tu préfères les portraits aux paysages. » Et les émotions qui vont avec, d’ailleurs. Il ne rajoute rien à cette conclusion et suit Adélaïde quand elle se décide à enfin boire ce qu’il a servi.

    Procédant à la même technique, il vide rapidement son premier verre pour profiter de la saveur oubliée de la tequila. Une boisson qu’il a beaucoup bu durant ses années à l’université et qu’il a ensuite remplacé par une eau de vie plus forte et décapante, à savoir le whisky. Il s’amuse de la remarque d’Adélaïde quand la tequila semble lui brûler le gosier. « Petite joueuse. Pour la peine je t’en ressers un. » Et aussitôt dit, aussitôt fait. Il attrape la bouteille et en verse un peu plus le contenu dans les deux verres, s’imaginant les vider à nouveau dans la lancée, néanmoins une question de la jeune fille lui impose la patience. Quand elle fixe ensuite ses yeux avec un sérieux tout relatif, Aaron se trouve soudainement exalté par la voie qui se dessine en face d’eux. Parce que cette question n’est pas innocente, il le devine très vite, et qu’il n’a d’ailleurs pas envie de la rendre innocente. « Plusieurs choses. » Murmure-t-il alors, les yeux pétillants. Sa main saisit le verre d’Adélaïde et le tend à sa propriétaire, puis il la regarde à nouveau, mystiquement. « La joie. » Celle liée à l’inconcience, l’imprudence, la douce folie. Il ne lâche plus ses yeux et enchaîne, avec un sourire nouveau en coin. « La liberté. » … Et la libération, qu’il se garde de préciser, car il est fort probable que l’alcool soit en grande partie responsable. Il ne quitte ses prunelles qu’un bref instant, le temps d’attraper son verre et de venir l’entrechoquer avec celui de la jeune femme. « La fougue. » Finit-il par dire, avant de lui adresser un clin d’oeil complice. Pour tout ce qu’ils ont vécu ensemble. Pour tout ce qui semble briller, là, au centre des yeux d’Adélaïde, et qu’Aaron peine à lâcher du regard tellement c’est agréable à observer. Il goûte ensuite au sel entre son pouce et son index, vide son verre pour la seconde fois et le repose franchement sur la table basse avant de mordre dans le citron juteux. Voilà qui commence à faire son effet, et cela se voit à l’attitude de plus en plus débridée du trentenaire. Le sourire sur ses lèvres ne semble plus vouloir disparaître de son visage quand il s’enfonce dans le dossier du canapé, le regard à nouveau braqué sur Adélaïde. « Beaucoup de photographes se damneraient pour t’avoir comme modèle. » Il lui confie avec franchise ce qu’il pense. Après tout, elle lui a demandé ce qu’elle lui inspirait, et cela passe par ses yeux de photographe, de plus en plus captivés par l’étudiante. D’ailleurs, cette attirance qu’il ressent à son égard devient de plus en plus difficile à dissimuler, mais est-ce réellement ce qu’il désire, au fond de lui ? Quand il parle à nouveau, c’est avec sa voix un brin provocatrice et charmeuse qu’il le fait. « Moi, je t’inspire quoi ? »
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Sam 5 Sep 2015 - 19:04
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    Adélaïde Sullivan
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    Elle ne rajoutait rien de plus, se contentant d'un simple sourire. Un sourire qui voulait tellement dire, sans pour autant y poser un seul mot. Un sourire ravi à l'idée de le revoir, un sourire presque gêné qu'il puisse aimer ce qu'il est susceptible de voir. Un sourire simple, amical, sans sous-entendus. Un sourire qu'elle n'aurait pas arboré il y a quelques mois. Elle n'aurait cherché qu'à le séduire pour mieux le dévorer. Aujourd'hui c'était différent et même si une part d'elle était physiquement attirée par lui - parce qu'elle avait toujours des yeux, qu'il était toujours aussi bel homme et qu'elle avait indéniablement des souvenirs fort sympathiques avec lui - elle s'intéressait davantage à l'homme qu'il était, à son avis, à ses pensées, à sa vie et à ses projets plutôt qu'à son physique et ses capacités à la transporter ailleurs. Adélaïde n'était pas que Jane, elle n'était pas que séduction, coucherie, flirt. Ce n'était plus qu'une partie d'elle, une portion, rien de plus. Dorénavant, elle se laissait découvrir, même par les inconnus ou presque comme Aaron, sous un nouveau visage, celui que ses plus proches amis et sa famille connaissaient déjà finalement.

    Finalement la discussion prenait une autre tournure. Après avoir bu leurs verres, ils passaient de ses dessins à la place de la femme dans l'art, dans l'inspiration de chacun et notamment dans celle du brun. Forcément le regard d'Adélaïde s'illuminait alors d'un air intéressé et amusé. Il était souvent inspiré par les femmes mais elle, qu'est-ce qu'elle lui inspirait? Une question qui avait passé le seuil de ses lèvres presque aussi naturellement que si elle lui demandait son prénom. Elle était curieuse, elle l'avait toujours été et une fois de plus, la question lui avait trop brûlée la langue pour qu'elle ne la pose pas. Une question qui attendait avec impatience une réponse. Campbell avait du le sentir, il s'en amusait, elle pouvait le voir à ce regard qui la fixait, comme s'il s'assurait que l'impatience la rongeait. Les iris de la jeune femme, quant à elles, passaient de son regard à ses gestes, surveillant ce qu'il faisait, l'oreille tendue, toute ouïe. Un peu de sel, un citron mais elle ne buvait pas de suite, attrapant le verre qu'il lui tendait, presque hypnotisée par son regard, captivée par ses paroles, prisonnière. Il avait cette façon de faire et de la regarder qui la rendait presque fébrile, fragile. Déstabilisée mais pas angoissée. Il menait adroitement la danse, pas à pas, parfaitement.

    La joie, la liberté, la fougue... l'alcool, encore, glissant dans son estomac, exubérant ses sens, ses sourires, ses regards. Sourires qui ne manquaient pas, à chacun de ses mots. Elle savait plus ou moins à quoi il faisait référence à chaque fois et bien que les souvenirs avec lui restaient agréables en tête, elle se trouvait d'autant plus touchée par les deux noms qu'il avait d'abord donné. Il aurait pu en choisir tant d'autres, surtout ce soir, comme la poisse, la rigolade, la panique. Mais non, il avait choisi la joie et la liberté. Des cordes sensibles qu'il avait touchées, inconsciemment. La joie qui faisait écho à toute la peine qu'elle avait ressentie dans sa courte vie mais qu'elle était heureuse d'avoir éteinte aujourd'hui et la liberté, bien paradoxale à l'emprisonnement qu'elle avait subit subtilement avec ses maladies étroitement liées. Liberté, joie, des objectifs de vie en quelque sorte et qu'il le remarque la persuadait d'autant plus qu'elle avait au moins réussi cela. « Jusqu'au moment où ils se rendraient tous compte que je suis une cruche devant un appareil photo parce qu'à part faire des grimaces et sourire, je sais pas faire grand chose. » Elle n'était pas mannequin après tout.

    Mais pour le moment, ce qu'il pouvait surtout remarquer, c'était cet étonnement sur le visage, ce retournement de situation dans ses yeux. Alors qu'elle leur servait un nouveau verre sans perdre de temps, les laissant néanmoins sur la table un petit instant, elle souriait d'avance de la bêtise qu'elle s'apprêtait à dire. « Tu m'inspires la trentaine. » avant d'éclater de rire, presque bêtement. « D'ailleurs, t'as quel âge exactement? Parce que je sais même pas au final. » Si lui connaissait le sien avec un petit calcul tout simple, de son côté, elle n'avait jamais pris le temps de lui demander. L'alcool commençait sérieusement à faire son effet, sans compter les verres un peu plus tôt dans la soirée, avant même qu'elle ne se retrouve avec Aaron. Les enchères lui semblaient si loin mais l'alcool dans son sang était bien là et le pire là-dedans, c'est qu'elle n'arrêtait pas pour autant puisque c'était bien le troisième verre de tequila qu'elle venait de finir.

    « Tu m'inspires le mystère aussi. T'as une espèce d'aura et une sorte de part d'ombre qui ont tendance à éveiller la curiosité. Je suis sûre que tu le fais exprès d'ailleurs. » Contrairement à lui, elle semblait avoir les mots faciles pour exprimer le pourquoi du comment alors qu'un sourire se hissait sur ses lèvres. Débridée qu'elle était, probablement. « Je dirais la bienveillance aussi. » Dans ses paroles, dans ses gestes, il l'avait sauvée plus d'une fois dans la soirée après tout. « Joueur. » Pas besoin de l'expliquer, son regard et les souvenirs suffisaient tandis qu'elle lui tendait son troisième verre, comme un défi à l'être de nouveau, joueur. Elle ne lui tendait ni le sel, ni de citron. Tout le monde savait que l'un comme l'autre, ils ne servaient qu'à atténuer le goût possiblement médiocre et fort de la boisson alcoolisée. Elle se servait un quatrième verre, et s'approchait davantage d'Aaron, croisant leurs bras porteurs de verre. « Prêt? » Oui, elle avait que des conneries à faire. « Un, deux... trois! » Verre bu, grimace de mise, elle commençait sérieusement à avoir chaud avec ses manches longues bien qu'elles étaient retroussées et son pull en émailles relativement écartées. Sa tête lui tournait un peu, comme embrumée par les vapeurs de la tequila. « En y pensant c'est avec toi que je devrais faire des photos. Je ferais un strip-tease sans souci, ça changerait des grimaces et des sourires. » Oui, elle rigolait de sa bêtise et revenait sur cette histoire de poser pour des photographes. Rien que d'imaginer le délire, ça la faisait rire,
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Mer 9 Sep 2015 - 3:09
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    Avatar (+ crédits) : Henry Cavill (c) dreeping alchemy
    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Des sourires, des grimaces… c’est ce qu’elle prétend être capable de faire face à l’objectif. Le rire d’Aaron est spontané et sa réponse l’est tout autant. « Et donc cela ferait de toi une écervelée ? » Si tel est le cas, cela voudrait dire qu’il voit passer une quantité considérable d’écervelés dans son studio jour après jour, or c’est tout sauf le cas. Bien sûr, un photographe professionnel n’échappe jamais à quelques personnalités linottes, mais ce que mentionne Adélaïde avec si étrangement si peu d’assurance relève à ses yeux de quelque chose de différent. « J’appelle plutôt ça la spontanéité, ou le naturel. Et crois-moi, ça nous est précieux car bien trop rare. Je suis sûr que tu serais à l’aise toi, et peu importe si c’est pour faire “pas grand chose”. » Ajoute-t-il alors sur un ton quelque peu moqueur. Aaron a toujours préféré travailler avec des modèles à l’aise lors de séances improvisées, même ultra simples, plutôt qu’avec des modèles trop coincés pour des shootings à thème. Et à son regard bourré de malice porté sur Adélaïde, il est aisé de voir qu’il est persuadé de ce qu’il avance. Peut-être est-ce l’expérience qui parle.

    La voici en train de resservir leurs verres pendant que lui la regarde distraitement à l’action, non sans l’écouter en même temps faire part de ce qu’il lui inspire. La trentaine… Ça, pour une surprise. Comment doit-il la prendre, d’ailleurs ? Avec le sourire ou plutôt les larmes ? … C’est la première option qu’il choisit, quand ses yeux vont se reposer sur elle. « Trente-et-un. T’as un problème avec les trentenaires ? Je suis un compagnon de soirée trop vieux pour toi, peut-être ? » Quelle fille de son âge serait assez folle pour ne pas apprécier la maturité et l’assurance d’un trentenaire ? Combien sont-elles à crever d’envie de sortir avec des hommes plus vieux qu’elles, au juste ? Aaron sait qu’elles sont nombreuses et cette approximation lui suffit amplement pour regorger de présomption, toujours avec la bonne humeur alcoolisée. « Enfin, sans rancune, les filles dans ton genre ne sont pas un cadeau non plus. » Il repense à ces propos qu’il lui avait dits dans l’avion sur les jeunes filles exubérantes dans son genre, justement. Comme quoi elles font souvent beaucoup de bruit pour pas grand chose… Bon, en l’occurrence, elle avait été plutôt très convaincante… Mais tout de même, cela reste une exception.

    Fort heureusement pour l’ego d’Aaron, elle trouve autre chose à ajouter sur le tapis que sa trentaine. La force des mots qu’elle emploie le rend lui-même intrigué d’ailleurs. Le mystère ? Une part d’ombre ? Et en plus il le ferait exprès ? « Oui, bien sûr. Ma mère a eu à cœur de m’apprendre à faire le mystérieux quand j’étais gamin. “Ça rendra toutes les filles folles, mon fils !” qu’elle m’avait dit. Grâce à toi, j’ai enfin la preuve que ça marche. Encore un peu plus d’ombre et tu seras dingue de moi. » C’est un faux sérieux qu’il arbore, à l’évidence. Et quand il voit la réaction de la jeune fille, il se met à rire joyeusement tout en lui donnant un petit coup de coude moqueur, signe évidemment que ce qu’il vient de raconter est un tissu de mensonges. Non sa mère ne lui a jamais rien appris de ce genre, et non il ne le fait pas tant exprès d’être mystérieux. En tout cas, il ne s’agit aucunement d’une stratégie inventée de toute pièce pour la faire craquer, et de ça il en est sûr. Les autres mots qu’elle aligne pour le décrire lui parlent un peu plus ; beaucoup plus, même. Il se sait bienveillant, et joueur quand l’occasion s’y prête. D’ailleurs, cela fait longtemps qu’il n’a pas été autant joueur mais ça… ce sera dur pour elle de le deviner et peut-être que c’est mieux ainsi.

    Son verre lui fait coucou depuis une ou deux minutes et enfin il est temps de le boire. Adélaïde utilise la technique des bras croisés à laquelle se plie Aaron sans le moindre sourcillement et de façon synchronisée ils vident tous les deux leur verre d’une traite. Ni sel, ni citron. Voilà qui ne ravit pas particulièrement les papilles du trentenaire qui n’est pas le plus grand fan de tequila qui soit au monde. La grimace qui est apparue sur son visage laisse place à une toute autre expression quand l’étudiante échafaude un drôle de plan. Enfin, drôle… Est-ce vraiment le mot ? « Sans souci, as-tu dit ? » D’abord rieur par la teneur de cette proposition, Aaron tente ensuite de sonder les prunelles de la jeune fille pour y voir soit le sérieux… soit le jeu. Que préférerait-il, lui ? A vrai dire, il ne le sait pas lui-même. Toujours est-il que c’est un sourire involontairement charmeur qui vient étirer ses lèvres à cet instant, quand il replonge ses prunelles dans celles d’Adélaïde. « Tu n’aurais pas besoin de faire un strip-tease pour être belle ou même désirable, si c’est ça l’effet que tu recherches. » Elle est provocante, et lui a toujours eu du répondant avec les filles provocantes, voilà qui tombe bien. S’en suivent quelques secondes silencieuses durant lesquelles le contact visuel se prolonge ; le regard d’Aaron s’aventure sur les lèvres fines de la blondinette puis à nouveau sur ses yeux noisette qu’il s’imagine déjà sublimer par un ou deux procédés artistiques. S’enfonçant à nouveau dans le canapé, il finit par sourire de cette ambiance mystérieuse qui s’est installée entre eux. « Mais si tu veux vraiment te déshabiller, pourquoi pas ? Je suis certain que tu as les moyens de t’offrir une séance, et mon objectif sera ravi. » Cette fois-ci, il joue un peu. Mais saura-t-elle le voir, dans cette mine à nouveau sérieuse et équivoque qu’il affiche ? A vrai dire, il s’interroge lui-même sur la véracité de ses propos. S’agirait-t-il plus du bonheur de son objectif ou de son plaisir à lui, qu’il a tenté de faire taire jusqu’à maintenant ? Comme l’alcool commence à avoir davantage main mise sur son attitude, c’est bientôt avec une suave franchise qu’il ajoute ces mots : « Peut-être qu’il ne serait pas le seul, d’ailleurs. »
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: young and beautiful (adélaïde)

    Ven 11 Sep 2015 - 20:29
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    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
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    PROFIL
    Messages : 3482
    Date d'inscription : 06/01/2014
    Identité HRP : Aurore
    Gameplay : troisième personne du singulier - entre 400 et 1500 mots
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : Nina Agdal (Cocaïne)
    Nationalité/origines : Argentino-Américaine (origines : Danoises et Argentines)
    Avertissements contenu : Maladies mentales sous traitement (bipolarité et nymphomanie), sexualité exacerbée, grossesse, fausse couche.
    Mention : Pauvreté.
    Orientation & situation : Bisexuelle en couple avec Aaron Campbell
    Métier/occupation : Directrice du Ritz-Carlton
    Études & fraternité/sororité : Etudes en dessin puis marketing à son arrivée à UCLA, membre des Alpha Bêta
    Résidence : Loft spacieux à l'intérieur même du Ritz-Carlton
    Il avait raison. De toute façon, comment pourrait-elle dire qu'il avait tort, c'était lui le professionnel après tout, pas elle. Ne rien faire devant un objectif ne faisait pas d'elle une écervelée. Juste quelqu'un de peu habituée et donc, par la force des choses, une personne spontanée, naturelle. C'était drôle de se dire cela lorsque l'on sait qu'Adélaïde avait une carapace de paraître il y avait encore quelques temps. Son naturel, Adélaïde, avait fini par prendre le dessus à coup de thérapies, de médication c'était vrai mais surtout de volonté. Elle n'était pas peu fière de ce qu'elle avait parcouru en peu de temps mais elle se taisait, n'en disant pas un mot. A vrai dire, elle n'avait pas forcément envie d'en parler, ni ce soir, ni même jamais. C'était trop frais, trop fragile encore, fébrile. Si elle devait un jour expliquer son manque d'assurance face à un objectif là où Jane aurait tout donné, peut-être qu'elle le ferait, mais ce n'était pas pour ce soir. Elle se concentrait surtout sur Aaron pour en apprendre plus sur lui. Malgré leur semaine ensemble, elle n'en connaissait que peu sur l'homme finalement, jusqu'à son âge qu'il ne lui donnait que maintenant. C'était dans ce genre de moment qu'elle réussissait à mesurer l'ampleur de ses maladies, lorsque les détails sur une personne ne sont même pas demandés avant de passer à l'acte alors que le commun des mortels les aurait probablement évoqués bien avant. « Oh non, j'ai aucun problème avec les trentenaires. Tu pourrais même être quadragénaire que ça me gênerait pas. Je m'en fiche en fait de l'âge, c'est pas ça qui fait l'esprit. » C'est pas ça qui fait l'attirance, c'est pas ça qui fait l'attachement et avant eux, bon nombre de personnes l'avaient déjà prouvé maintes fois. Ce n'était pas son âge qui lui importait le plus, même s'il contribuait à ce qu'il était. Il fallait le dire, l'âge apporte l'expérience, l'expérience construit l'homme. L'âge du photographe faisait ce qu'il était, ce qu'il était plaisait indéniablement à la blonde. « Si ce ne sont que les filles dans mon genre mais que c'est pas moi concrètement, tout va bien. » Disait-elle en riant, retournant un peu ses propos.

    « Je le suis peut-être déjà dingue de toi, tu sais pas. » Faire la mystérieuse à son tour. Un nouveau rire, une nouvelle connerie, plus ou moins vraie. L'alcool se cachait là-dessous. Il était clair qu'entre eux il y avait une certaine attractivité, ce n'était certainement pas elle qui tirait le contraire. De toute façon, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, et ce n'était pas l'alcool qui arrangeait les choses, bien au contraire. Puis finalement la conversation revient sur elle, et plus particulièrement sur cette énième bêtise qu'elle avait sortie. Faire un strip-tease pour faire autre chose que des grimaces et des sourires. Une bêtise, une de plus et pourtant son regard criait presque l'opposé, un sérieux étrange. Si au fond d'elle, elle savait très bien qu'elle venait de lancer une boutade, peut-être qu'une petite part d'elle voulait aussi savoir ce qu'Aaron en pensait, sérieusement, d'où cet air sur son visage qui calmait les rires et amenait la réflexion, si toutes fois ils étaient encore capables de réfléchir. « Sans souci ou presque, disons. » Parce qu'il l'avait déjà vu nue, de nombreuses fois, alors se déshabiller devant lui ne serait certainement pas un problème. Ce qui poserait sûrement le plus de souci restait ce qui se dégagerait de ce strip-tease. Si avec Jane il aurait été aisé de comprendre que c'était un jeu de séduction ponctué d'un empressement, avec Adélaïde c'était tout autre. Peut-être serait-elle plus gênée, peut-être que la sensualité ressortirait plus que la sexualité, à vrai dire elle n'en savait rien et comme beaucoup de choses, il faudrait le faire et le vivre pour le savoir réellement.

    Le sourire qu'elle affichait laissait entendre un remerciement silencieux. Pas besoin d'être nue pour être belle et désirable. Aaron n'avait probablement pas conscient du nombre de cordes sensibles qu'il touchait ce soir. Après l'avoir définie par des mots qui la touchaient et lui tenaient à cœur, voilà qu'il évoquait ce qu'elle se posait depuis le début de sa guérison: était-elle intéressante autrement que par le nu, que par le sexe? Il répondait subtilement à la question malgré lui. Oui, même habillée et en restant habillée elle était belle, bien que la question qu'elle se posait le plus restait de savoir si elle était intéressante en dehors de son physique tout court, mais ça, la présence d'Aaron suffisait pour y répondre. Un rire se glissait dans la conversation alors qu'elle le poussait légèrement avec sa main, mimant un choc désabusé. « Même pas tu me l'offrirais ce shot. Je suis sûre que toi aussi t'as de quoi offrir des séances gratuites. » Evidemment qu'elle plaisantait, pour la séance gratuite en tout cas, parce qu'elle n'avait pas besoin de demander confirmation pour savoir qu'Aaron gagnait bien sa vie, ça se voyait. Le léger mordillement qu'elle faisait subir à ses lèvres inconsciemment, le temps de quelques secondes, trahissait combien les paroles du brun étaient aussi plaisantes que perturbantes. Que pouvait-elle répondre à cela? Que pouvait-elle dire à ses paroles qui posaient des mots sur cette tension palpable entre eux? Les confirmer, à quoi bon, il s'en doutait sûrement et sincèrement, elle ne voulait pas prendre le risque de ressentir de nouveau ses peurs intérieures. « Tu recommences à faire le mystérieux avec tes "peut-être" tu sais. » Elle préférait se cacher derrière un sourire, derrière l'humour, c'était plus simple, moins dangereux. Se redressant un peu, elle croisait les jambes en tailleur sur le canapé, s'installant confortablement tandis que son regard venait chercher celui d'Aaron, toujours friande d'en connaitre plus sur lui. « Comment ça se fait qu'un mec comme toi soit célibataire? T'es quand même en âge de te poser et puis surtout t'as pas mal de qualités pour ce que j'ai vu. » Drôle, séduisant, charmeur, gentil, intelligent, sauveur de ces dames, galant, sans oublier doué avec ce que la nature lui a donné. « Avoue t'as un secret, il y a un truc qui cloche chez toi qui les font toutes fuir. » Disait-elle en plaisantant, sourire aux lèvres, ignorante quant au passé de l'homme. « Et cette question je t'interdis de me la retourner comme tu as fait avec la précédente. » C'était trop facile sinon et puis sincèrement, elle n'avait rien de très intéressant à dire là-dessus surtout.
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    Re: young and beautiful (adélaïde)

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