Re: [TG OUVERT A TOUS] Les fesses nues pour l'égalité!

Le brun (Liam) tente de ré-attaquer aussitôt sorti de l’eau en mentionnant une forêt noire qui n’existe que dans son imagination et qui me fait rouler des yeux, sachant pertinemment que je suis impeccable à ce niveau-là. Mon rendez-vous hebdomadaire chez l’esthéticienne en témoigne mais bon, ça, je le garde pour moi. Riant un peu, je trouve une fin à sa phrase car l’occasion est trop bonne. « Les filles te rendent la vie folle, hein ? Ça ne devrait pas te faire de mal, va ! » Non parce que ce gars je ne le connais pas, mais même à poil il a un petit air timoré. Tandis qu’il s’éloigne pour barboter un moment, la blonde (Adélaïde) m’adresse quelques mots qui au départ me font sourire, puis à l’évocation de nos prénoms, des “salopes”, m’arrachent plutôt la surprise. Autant j’ai une mémoire parfois bien mauvaise, mais pour ce genre de trucs, je m’en souviens toujours ! Alors je regarde la prétendue Jane avec un large sourire espiègle qui en dit long sur mes pensées. « L’autre fameuse salope de Los Angeles, bon sang, il nous en aura fallu du temps… » Et nous avons à peine le temps de prolonger ce contact visuel car son pote revient à la charge. Comme un gros mal élevé, il éructe à quelques centimètres de moi, ce qui me dégoûte très clairement… « T’es sérieux ?! » Avant de rapprocher encore plus son visage pour m’embrasser, et là je songe évidemment à lui en foutre une sur sa joue, mais pas de chance il me saisit aussitôt pour me balancer un peu plus loin. Je remonte vite à la surface et écarte les cheveux de mon visage pour le mitrailler du regard, songeant que j’aurais largement préféré être juste jetée à la flotte… Bref, Jane se fait embrasser goulûment, puis jeter elle aussi un peu plus loin. J’attends de la voir ressortir de l’eau avant de reposer mon regard sur le mec à l’haleine de chacal, quoi qu’il en dise. Ce dernier s’éloigne et j’en profite pour me rapprocher de la blondinette, l’eau arrivant au niveau de ma poitrine. « On dirait qu’il voulait juste profiter… Tu parles d’une vengeance. » Et je ris un peu avant de poursuivre, mes yeux dans les siens. « Je crois qu’il y a mieux qu’une énième vengeance de notre part. On pourrait juste essayer de le dégoûter un peu, si tu vois ce que je veux dire. » Mon épaule se hausse légèrement et j’affiche un air à la fois sûr et malicieux, sans quitter son regard du mien. Puis je me rapproche un peu plus d’elle, les lèvres pincées, et vais loger mes deux mains dans son cou pour venir poser ma bouche sur la sienne doucement, sans réfléchir davantage, surtout pas. Il y a parfois des situations où les hommes n’ont pas leur mot à dire et, allez je l’avoue, ça me démangeait. L’adrénaline, c’est ma came à moi, et Jane ne sera qu’une énième à le découvrir.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Je crois que j’ai vexé Gia… Je ne voulais pas mais… Mais… Je suis tellement mal à l’aise et… et elle, elle s’amuse toujours à mes dépens, elle sait qu’il lui suffit de peu pour que je sois dans tous mes états. Alors, oui, j’ai été sèche et triste, et distante et fuyante…

Je resserre mon paréo contre moi, les yeux baissés au sol, et mes pas s’enchainent : je fuis, je m’en vais. Je n’ai pas assez bu, c’est triste à avouer… Puis, soudain, une main me tend une bière. Je m’immobilise, suis le bras qui me fait cette offre, entends la voix qui m’appelle…

« Ca donne souvent du courage. »

J’offre un pâle sourire au géant blond qui me contemple. Avec une hésitation, je tends la main et accepte la bouteille tendue. Il est… énorme. Pas gros non mais… trop grand. Trop musclé. Trop blond. Avec un regard trop gentil… Il y a quelque chose d’étrange, là-dedans.

« Qu’est-ce qui t’a poussé à faire quelque chose qui te gêne ? »

Et il se présente. Clay…

« Lola »

Je prends une gorgée de la bière, regardant ailleurs… Il ne sait pas que je suis déjà à moitié saoule. Et que malgré tout…

« C’est nul, ne jamais rien oser… Être… coincée. Alors j’ai bu et je suis venue… Mais je ne suis pas encore assez saoule. »

Juste assez pour loucher vers son torse et ses pectoraux. Je n’en ai jamais vu de pareils. Ils sont é-nor-mes. Juste énormes. Que fait-il pour en avoir de pareils ? ET on ne dirait même pas du plastique, non.

« Ils sont vrais ? »

Je rougis aussitôt. OH.MON.DIEU. J’ai dit ça à voix haute ?

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Lola, quand elle voit une fille sexy

Un éclat de rire se faisait entendre sur toute la plage. Adélaïde n'avait pas peur d'être remarquée. A vrai dire, elle était même plutôt du genre à le faire exprès. Si elle n'était plus Jane pour se faire remarquer par une drague incessante et des sous-entendus bien salés, elle restait la même quant au fait de n'avoir honte de rien et encore moins de s'amuser. Parce qu'il ne s'agissait que de cela, d'un jeu. Alors forcément, assistant au sort d'Alice, Adélaïde avait tenté de fuir Liam, de le repousser autant qu'elle le pouvait. Elle avait beau nager à vitesse respectable, elle avait beau le pousser en posant ses mains sur son torse pour tenter l'impossible et pencher la tête en arrière pour l'empêcher d'arriver à ses fins, il avait tout de même réussi à l'embrasser de façon forcée. Si Adélaïde n'était pas dégoûtée de base à être embrassée, ce n'était pas son délire pour autant d'embrasser quelqu'un sans l'avoir désiré et surtout pas après un rôt qui, certes, ne lui avait heureusement pas été réservé. Cela dit, elle n'eu même pas le temps de protester que son poids plume jouait alors contre elle, balancée vulgairement à la flotte un peu plus loin. « On se venge pas d'une vengeance Winterbell, ça se fait pas normalement. » Disait-elle, faussement vexée avec un sourire sur le visage quand même. Heureusement qu'il faisait chaud et que l'eau faisait du bien sinon pour sûr qu'elle l'aurait pourchassé pour le noyer... ou essayer de le noyer... pas véritablement, évidemment.

Chassant les cheveux de son visage, elle les remettait correctement en arrière avant qu'Alice n'approche d'elle. Un léger rire passait les lèvres de la jeune femme aux dires de la brune. « C'est le genre de vengeance qui doit l'arranger un peu. » Parce qu'elle savait que Liam n'était pas non plus insensible à ses charmes. Il ne l'aurait jamais embrassée sans cela, ni aujourd'hui, ni il y a un an. C'était instinctif, c'était dans les tripes que ça se ressentait. Comme elle pouvait ressentir la bonne entente avec Alice malgré la bombe qu'elle avait lâché un peu plus tôt et qui ne semblait pas déranger la jeune femme plus que cela. Si Adélaïde ne disait rien, elle savait pourtant exactement de quoi l'Alpha voulait parler. Dégoûter Liam, ce n'était pas dans le sens de lui faire un truc dégueulasse comme lui avait fait à Alice. C'était plutôt d'attiser son regard, et probablement celui d'autres personnes aussi sur la plage. Il s'agissait de le faire réagir, de le faire regretter et c'est sans une once d'appréhension qu'elle accueillait le baiser, qu'elle y répondait sans aucune gêne glissant ses mains sur le visage d'Alice. Un baiser de collégiennes ne suffisait pas, elle le savait et c'est sous la couverture de pseudo-vengeance qu'elle prolongeait ce baiser, se rapprochant davantage. En réalité, elle appréciait, elle y prenait un certain plaisir. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas embrassé quelqu'un pour le simple plaisir de le faire. Elle stoppait donc ce baiser avec un léger mordillement de la lèvre inférieure d'Alice, un sourire aux lèvres avant de tourner son visage vers Liam. « Tu m'excuses si je préfère ses baisers à elle que les tiens. » Un sourire malicieux, provocateur sur les lèvres. Quelle saloperie elle pouvait faire parfois!

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Let your arms be a place she feels safe in

La fraîcheur des vagues allant et venant sur sa peau était d'un rafraîchissement royal. Même si Leaven avait l'appréhension du vide et donc de la profondeur, elle n'en aimait pas moins l'eau qui pour un Californien en plein été restait un véritable soulagement. Elle avait beau être habituée au soleil comme la plupart des personnes dans cette ville, elle avait toujours hâte de pouvoir se baigner, de boire un peu d'eau fraîche, de prendre une douche ou de se trouver simplement dans un endroit climatisé comme son lieu de travail. Aujourd'hui, c'était le summum. Non seulement elle avait le droit de se baigner et en plus ils avaient l'autorisation - pour ne pas dire l'obligation - de le faire totalement nue. Ce qui pouvait être un souci pour beaucoup était un vrai plaisir pour Leaven qui n'avait pas le même rapport que tout le monde à la nudité. Il suffisait d'entendre Clarence qui sous-entendait qu'il ne résisterait pas à sa petite-amie trempée pour le comprendre. La blonde, elle, privée de sa vue n'avait aucun mal à résister. Une différence qui ne faisait que renforcer leur couple jour après jour. Il était ses yeux, elle était parfois sa raison.

Et celui qui représentait ses yeux ne l'avait pas rejointe, pour le moment en tout cas. Ce qui n'était pas gênant en soi. Elle avait beau être aveugle, Clarence savait qu'elle avait à cœur de se débrouiller seule et de ne pas être étouffée de protection malgré ce qui était arrivé il y a quelques mois. C'est donc seule qu'elle se relevait du sable et qu'elle faisait quelques pas le long de la plage sans pour autant s'enfoncer dans l'océan. Les vagues à ses pieds étaient un repérage idéal. Par contre, ce a quoi elle ne s'attendait pas, c'était bien de foncer droit sur une jeune femme (Sybil), évidemment sans s'en rendre compte et sans le faire exprès. « Je suis désolée, est-ce que ça va? » Demandait-elle visiblement confuse de cette mésaventure et d'autant plus gênée d'avoir, toujours sans le savoir, posé sa main sur l'un de ses seins. Leaven miss bourde, bonjour.

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I'm like a rubber band until you pull too hard

Plus les secondes passaient et plus je me rendais vraiment compte que j'étais en fait franchement pas à l'aise dans cet endroit. Pour le coup, ce fut d'ailleurs plus fort que moi, je me sentis presque obligé de lancer régulièrement des coups d'oeil par-dessus mon épaule, comme pour vérifier que personne ne s'approchait trop de nous sans qu'on le voie. J'imaginais pas que ça se passerait ainsi, à vrai dire... et malgré mon impulsion de tout à l'heure qui m'avait poussé à me rapprocher de Luke et de Madison, là, l'adrénaline était déjà retombée pour me laisser avec mon stress intérieur. Heureusement pour nous, la blondinette me ramena à la réalité en m'adressant la parole et en passant son bras autour de ma taille, ce qui me fit frissonner dans un premier temps, mais pas broncher pour autant. Son contact à elle, je l'acceptais et je crois qu'au milieu de tous ces inconnus, c'était bien mon seul point d'ancrage rassurant. « Ah, oui ! » Un grand sourire s'afficha sur ma face. « C'est mon filleul dans la confrérie, du coup comme il est un peu sauvage et qu'il faut le dresser, j'ai le droit de le martyriser et tout... j'ai bien fais d'arriver bite! Euh... vite. » et réciproquement, apparemment. Je baissais néanmoins les yeux discrètement en lançant un regard sur l'océan où les gens semblaient bien s'amuser. « Vous avez pas soif ? » Je glissais sur le côté pour aller chercher des verres et les tendis rapidement aux autres avant de me servir moi-même, trinquer, puis descendre le shot d'une traite. J'pouvais pas rester sobre dans ces conditions, désolé.

Ok, il fallait bien avouer que la technique de drague de Lachlan était la plus pourrie au monde, mais bon en même temps y avait plus vraiment de règle quand on est déjà entièrement à découvert. Et il entendit la voix de Teru dans son dos lui reprochant cette technique, il sourit largement. La jeune femme leur demanda s’il se connaissait, et Luke hocha la tête pendant que Teru répondit. Il sourit «  Et moi j’ai le droit de le faire chier, c’est magnifique. » il lui tapa doucement sur l’épaule, et regarda autour d’eux ce que faisait les autres. Son objectif était de resté le plus loin possible de la rousse, Lola, c’est comme la peste, plus on en est loin, mieux on se porte. A peine après avoir demandé qui a soif, il était déjà reparti, laissant donc la belle blonde (Madison) avec Luke, il était devenue presque gêné, et timide après cette technique de drague… « Désolé pour tout à l’heure, c’était mauvais. » dit-il simplement en passant la main dans ses cheveux. Une fois Teru de nouveau là, il le remercia avec un grand sourire, avant de demander tout simplement « et vous deux alors, comment vous vous êtes rencontrés? C’est juste que vu le caractère de Teru je pensais qu’il n’avait pas de potes » ajouta-il avec un grand sourire moqueur, et fit un petit coup d'épaule à Teru, signe de son affection et de la taquinerie. Il l'adore, il y a ses moqueries, ses plaisanteries entre eux qui rend tout plus simple, et les deux ensembles, ce sont des rires assurés. Ensuite il but le verre cul sec et quand tous les trois ont eu fini de les boire, il prit les verres vides pour aller en chercher de nouveau. «  A l'égalité»  Et c’est en regardant la plage, et juste les gens en général qui riaient, s’amusaient qu’il se sentit bizarrement en confiance et content d’être là.

Il avait râlé, pesté même pendant de longues minutes, presque une heure à dire vrai, mais finalement, il s’était plié à sa demande. Lorsqu’un peu plus tôt, Sybil avait parlé de cette fameuse après-midi sur la plage, Isay avait d’abord cru à une vaste plaisanterie et lui avait délibérément ri au nez, mais apparemment, la jeune femme n’était en rien en train de se moquer de celui qui s’avérait être officieusement son mari. C’était à partir de cet instant qu’il avait commencé à couiner tel un gamin de quatre ans, inimaginable pour lui de se rendre sur une plage, totalement nu, alors que sa sœur s’y trouverait aussi. Dans le genre plus gênant, l’on ne pourrait sans doute faire pire. Outrée par le comportement puéril de son aîné, Sybil s’était tout de même destiné à se rendre au point de rendez-vous, rien que pour la bonne cause. Oui, car le pire restait la récolte de maillots de bain pour les plus démunis… les plus démunis qu’Isay tentait d’éviter de peur que la misère soit contagieuse. Finalement, le trentenaire s’était décidé à se rendre à son tour à la plage sur sa luxueuse moto que l’on pouvait aisément entendre vrombir à des centaines de mètres. Autant ses vêtements, il les jeta dans le maigre sac qu’il avait emporté, tout comme les clés de son bolide et se retrouva bien rapidement devant l’une des responsables de l’association en question qu’il gratifia d’un sourire charmeur. « Profite bien chérie, un corps comme le mien, tu n’en verras pas deux dans toute ta vie… au vu de tes dents de cheval. » Ça, c’était gratuit. Un seconde plus tard et le grand blond fit tomber son short de bain Calvin Klein et tout en poussant un soupir, il le tendit à la demoiselle qui lui adressait un regard noir. Oh pitié, même un chaton ferait plus peur qu’elle. Isay divaguait au beau milieu de la plage, corps saillant et luisant, pectoraux et tablettes de chocolat fièrement exhibés… tout comme ses attributs masculins, mais peu l’importe, lui n’était pas pudique pour un souci. Ce qu’il redoutait cependant, c’était de voir sa sœur en tenue d’Eve. Pourtant, rien de mieux que pareille occasion pour renforcer l’idée selon laquelle ils formaient un couple et étaient mariés. Ses yeux scrutaient les horizons à la recherche de la belle blonde et enfin, il l’aperçut, s’avançant alors dans sa direction. Mais quel spectacle ne vint pas à se tenir sous ses yeux. Une jeune femme (Leaven) percuta Sybil, non sans s’octroyer un geste déplacé au passage : une main parfaitement placée sur la poitrine nue de sa sœur. Sa sœur… nue. Isay prit une profonde inspiration avant de rejoindre les deux femmes, attrapant la taille de Sybil d’une main tremblante et fixant l’autre blondinette qui se tenait devant lui. « Tu peux admirer, mais interdiction de toucher, celle-ci m’appartient. Il y a beaucul d’autres… ou beaucoup d’autres paires de seins à tripoter sur cette plage. Quelqu’un saura se dévouer pour toi. » Tu m’étonnes, avec des courbes comme celles de la demoiselle… courbes qu'il n'avait pu s’empêcher de souligner du regard au moment où il s'était approché.

Clarence observait le visage confus de Lola qui rougissait à vue d’œil. Au final, n’était-ce pas lui qui avait trouvé refuge auprès de la jeune femme seule ? Se sentait-il véritablement si bien au milieu d’une bande de jeunes qui s’amusaient sans se préoccuper de lui ? N’était-il peut-être pas un peu vieux pour ces folies tandis que Leaven, elle, avait encore l’occasion d’être jeune ? C’était la première fois que leurs petites quatre années de différence se faisaient ressentir mais il choisit d’ignorer cette désagréable sensation d’être un vieux croûton au profit d’une discussion avec la demoiselle rousse. Quand elle se présenta enfin comme Lola, il se contenta de lui sourire. Pourquoi était-elle à l’écart des autres, victime de sa timidité ? Qui avait bien pu vouloir la pousser à venir ici ? Pour les beaux yeux d’un garçon ? Il espérait qu’elle soit plus indépendante que cela mais après tout, ça n’était que son côté paternaliste qui parlait encore. Heureusement, elle ne rejeta pas la bière et après une gorgée, elle lui répondit. Elle lui révéla qu’elle était déjà à moitié saoule et Clarence dut mettre toute la volonté du monde pour ne pas lui retirer des mains la bouteille qu’il venait de lui offrir. Définitivement, il n’était plus fait pour se mêler parmi la foule insouciante. Il commençait à devenir aussi observateur et prudent comme son père – ce qui était mauvais signe. Il s’apprêta à lui expliquer sa façon de pensée mais Lola finit par reprendre la parole. Et ce qu’elle lui demanda le laissa perplexe, voire pantois, durant de longues secondes. Etaient-ils vrais ? Quoi ? Ses pectoraux ? Etait-il passé à côté d’une nouvelle tendance masculine de la chirurgie esthétique ? Malgré lui, Clay ne put réprimer un rire. Loin de là l’idée de se moquer d’elle. « Entièrement biologique. De l’entretien, un peu de sport et surtout beaucoup de viande. » Certes, il avait toujours été un homme solidement bâti et musclé. Néanmoins, il ne pensait pas sortir de la norme. Quelques-uns des Delta devaient se pavaner d’avoir un corps semblable au sien bien qu’autour de lui, Clay trouvait les garçons bien maigrichons. « Tu veux toucher ? » Craignant un recul immédiat de Lola, il posa aussitôt une main rassurante sur son épaule. « Je plaisante. » Son œil aiguisé remarqua Leaven qui venait de se faire involontairement une amie et du coin de l’œil, il la surveilla, prêt à bondir. « Tu sais, Lola, faire semblant d’être quelqu’un d’autre, ça n’est pas osé. Etre osée, ça aurait été dire à tes potes que ça te plait pas de te trimballer nue au milieu des autres. » Il n’ajouta pas qu’elle n’avait rien à leur envier, mais au fond ça n’était pas faux. « Ce paréo est même sympa, il met en valeur tes cheveux. » Même si ses préférences demeuraient – d’habitude – pour les brunes piquantes, Clarence avait toujours accordé aux rousses ce pouvoir d’attirer l’œil, voire de séduire au premier regard. Il la regarda plus longuement. Quel âge avait-elle ? Vingt ans ? Merde, ça faisait dix ans de différence. « Alors, y'a pas un petit con à rendre jalaoux ? » Clarence Burns, les gros sabots.

Quand il s’agissait de participer à une oeuvre caritative ou d’aider les gens dans le besoin, Hanna répondait toujours présente. Depuis toute petite, ses parents lui avaient inculqué certaines valeurs qui lui étaient encore chères aujourd’hui, et il était donc tout naturel pour elle de penser que tant qu’elle vivrait confortablement elle devrait aider les personnes n’ayant pas cette chance. C'était donc avec joie qu’elle décida de participer à la journée à la plage organisée par l’association Un homme une vie, dont le but était de donner un maillot de bain pour permettre à une personne qui n’en avait pas de se baigner. Là où les choses se corsaient toutefois, c’est que si l’on voulait rester sur la plage et participer à l’évènement, il fallait accepter d’être totalement nu. Hanna n’était pas complexée par son corps en soi. Elle n’avait pas le corps d’une mannequin, elle avait au contraire quelques formes et d’assez imposants attributs… mais le naturisme n’avait jamais été quelque chose qu’elle pensait tenter dans sa vie. Enfin, c’était l’été, elle s’ennuyait, et faire de nouvelles rencontres ne pouvait pas lui faire de mal. Après six ans passés à Los Angeles on ne pouvait pas dire qu’elle s’était fait des tonnes d’amis, sûrement à cause de sa nature assez solitaire. C’était donc un sac de plage sur l’épaule et un paréo coloré serré autour de son corps nu qu’elle arriva à la crique. Suivant le protocole, elle donna son maillot de bain à l’un des organisateurs et s’avança timidement sur le sable. N’étant pas encore nue, c’était plutôt la vision de toutes ces personnes dévêtues qui la firent imperceptiblement rougir. Ils semblaient bien dans leurs corps, à l’aise dans le plus simple appareil, et Hanna ne pouvait que les envier. Elle espérait avoir le courage de tomber son paréo à un moment plus avancé de la soirée. Pour l’instant elle inspectait les environs et ne vit que des groupes déjà formés. Dans l’un d’eux elle reconnut Clarence mais ne voulut pas le déranger car il était en compagnie de sa petite-amie et d’une bonne poignée de gens qu’elle ne connaissait pas. Hanna se dirigea donc vers le bar et s’y accouda, réfléchissant à ce qu’elle pourrait commander en regardant leur carte de cocktails sans alcool.

Ses pieds s’enfonçaient dans le sable tandis que le vent berçait ses cheveux blonds qu’elle avait préféré laisser à l’air libre. Isay serait bientôt là, tout avait été planifié à l’avance, tout devait être parfait. Ils illustraient ce couple exemplaire, ce couple de médecins altruistes, ce couple qui pensait à l’humain avant toute chose. Sybil imaginait déjà ces regards qui les viseraient, elle y était habituée, son frère incarnant à la perfection cet Apollon légendaire qui faisait fantasmer toutes les femmes. Isay était cet atout avec qui tout devenait possible, avec qui l’on obtenait n’importe quoi, comme un rein, ou un morceau de foie. Il était doué, très doué, c’était un Averyanov tout comme elle.

La blonde s’arrêta un instant, observant le paysage qu’elle avait devant les yeux. C’est vrai qu’ils étaient plutôt bien logés ces ricains, tellement bien que leur égo était devenu surdimensionné. Seulement, face à une nation comme la Russie, ils n’avaient aucune chance, c’était évident. Sybil posa ses affaires sur le sable avant de jeter un rapide coup d’œil à sa montre. Isay était en retard, comme toujours. Elle s’accorda alors un soupire, tandis qu’une sensation désagréable l’envahit lorsqu’une main étrangère vint s’aventurer sur sa poitrine. Par instinct, Sybil s’écarta rapidement, elle n’était pas ce genre de femmes qui se réjouissait à l’idée de se faire toucher par un ou une inconnu. C’est pourquoi elle fit une remarque à sa ‘ravisseuse’, ce qui couvra les excuses de cette dernière. « Ca vous arrive souvent de ploter des inconnues ? » Sybil mit quelques secondes avant de s’apercevoir que la jeune femme ne la regardait pas elle, mais plutôt l’horizon. Alors elle comprit et s’empressa de s’excuser auprès de la demoiselle, comme feraient des gens normaux. « Je regrette ce que j’ai dit, je ne savais pas que vos yeux… Enfin, je suis désolée. » dit la chirurgienne tout en empruntant le ton le plus sincère possible. Sentant alors une main se refermer sur sa taille et un parfum familier enivrer l’air qui les entourait, Sybil tourna son regard vers Isay qui était finalement arrivé. La blonde ne fut pas étonnée d’entendre les remarques de son ‘cher et tendre’ à l’égard de la jeune femme qui un peu plus tôt lui avait malencontreusement touché la poitrine. « Isay, la dame n’a pas fait exprès voyons. Et puis... il n’y a pas mort d’homme. » lança Sybil avec une pointe d’humour tandis qu’elle essayait d’attirer l’attention d’Isay sur les yeux de cette jeune inconnue. Plus aveugle qu’elle, ça n’existait probablement pas.

Je ne dis plus grand-chose quand ils parlent tous les deux. Ils se connaissent et je me sens frustrée que Teru ne m’est pas parlé de son ami, Luke. Une petite moue se forme sur mon visage quand il s’excuse de la façon dont il s’est rapproché de moi : « Ce n’est rien… » dis-je avec un petit sourire. J’observe Lachlan alors alors qu’il nous demande depuis quand on se connait avec Teru. J’ai l’impression d’être une inconnue pour Teru, de ne plus être sa meilleure amie. Je perds encore plus mon piédestal auprès de mon meilleur ami, si toute fois il se considérait encore ainsi. Je bus le verre que m’avait tendu Teru et décide de lui répondre : « On se connait depuis qu’on a 16 ans, on se parlait beaucoup par internet. Mais il semblerait qu’aujourd’hui, ça n’a pas d’importance… » Je prends l’autre verre que Luke nous donne. Pour boire, encore. L’alcool ne m’a jamais réussi mais je m’en moque. Je m’éloigne des deux garçons pour bouder dans mon coin. Je sais que c’est gamin comme réaction mais je me sens plutôt déçue de la situation. Depuis que Teru était avec Héloïse, notre relation était pire de mois en mois.

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Oui, les femmes me rendent folles. Mais comme je ne sais pas comment faire, j’essaie de vivre avec. C’est peut-être pour ça que j’ai bien plus d’amants hommes que femmes. Bien qu’ils se comptent tous sur les doigts d’une seule main… Je décide à mon tour de rendre les deux filles, un peu folle et bien évidemment, je suis un homme étrange qui se venge d’une vengeance. Oui, ce n’est pas normal mais après tout, que serait l’amusement sans la folie ? Ce n’est pas comme si nous étions sérieux ce soir ! Alors j’enchaine les bêtises en espérant que personne ne m’en veuille trop, je ne suis pas méchant dans mon acte même si la réaction d’Alice frôle le scandale et qu’Adélaïde me fait remarquer que mon geste n’est pas logique : « Ce ne serait pas amusant si je ne l’avais pas fait ! » . Mais de loin, je ne pense pas qu’elles s’en prendront à moi. Enfin, je n’en ai pas l’impression.

Mais contre toutes attentes, elles ont eu le même … type de vengeance. Mais entre elles, sûrement qu’elles pensaient faire naitre un désir en moi par la vision cliché de deux filles sexy qui s’embrassent avec autant de passions que si elles allaient mourir et qu’elles voulaient en profiter avant. C’est vrai que c’est une belle vision mais parce qu’elles étaient de belles femmes et qu’elles démontraient un acte amoureux même si je me doutais bien qu’elles n’étaient pas en couple, ni même amoureuses – enfin, à ce que j’en sais ! Je me mets à rire quand Adélaïde m’envoie l’ultime provocation à laquelle je ne peux pas m’empêcher de répondre au tac-o-tac, comme à mon habitude avec elle de toute façon : « Ce n’est pas comme si j’avais eu l’intention de t’offrir le baiser de ta vie sinon je m’y serais pris autrement ! Mais vous pouvez recommencer, ça me dérange pas la moindre du monde. »

Je me mets à rire alors que je plonge un peu plus mon corps dans l’eau pour profiter de la fraicheur. J’ai le sourire aux lèvres mais j’aimerais bien m’amuser encore un peu : « Je pensais que vous essayeriez de me couler un peu, je vois que vous avez compris que vous étiez trop faible pour vous confronter à moi. » dis-je en clamant une innocence totalement fausse sur mon visage

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S'il y avait bien quelque chose qui m'avait toujours fasciné et déstabilisé à la fois chez les femmes, c'était leur capacité unique à renverser toutes les règles d'un jeu d'un simple mouvement de la main, peu importe dans quelle situation on se trouvait à la base. Ca allait de ma grand-mère à ma petite soeur, de mon amie à ma copine, de la prof chiante à la vendeuse de café au starbucks. Parfois, vous pensiez ainsi que tout allait bien, et puis en fait, la seconde d'après, y'avait un problème qui surgissait de nul part... ou qui était là depuis le début, en fait, mais qu'apparemment, comme vous étiez un mec, vous ne l'aviez naturellement pas remarqué. Là, par exemple, j'étais persuadé que tout allait bien. Madison et Luke faisaient la connaissance l'un de l'autre, j'étais content et tout... pis en fait, ben non. Face au reproche de la blonde concernant notre éloignement, je tournais un regard complètement surpris sur elle. Elle m'avait fauché l'herbe sous les pieds... qu'est-ce que je devais répondre à ça ? Bouche ouverte, je la regardais donc partir plus loin toute seule, puis soupirais lourdement en me tenant le front d'un air un peu dépassé. « Bon... euh... » Terminant mon deuxième shooter, je reposais le verre vide dans un sac poubelle, puis levais les yeux sur Luke. « On se revoit peut-être après, hein ? » Je tentais de lui sourire, un peu dépité, puis tapotais son épaule en me retournant et en me dirigeant automatiquement jusqu'à Madison, à qui j'attrapais le poignet fermement. « Viens, suis-moi... » Je lui lançais un regard mitigé, puis la tirais derrière moi, jusqu'à l'eau plutôt froide de l'océan à l'intérieur de laquelle j'entrais malgré tout sans ralentir. Un peu à l'écart des autres personnes, c'était pas plus mal comme ça. « Vas-y, frappe... » Je ne savais pas comment lancer le sujet autrement.

Tomber sur quelqu'un, se rattraper comme on peut mais pas au bon endroit. C'était tout Leaven, dans toute sa splendeur et son handicap surtout. Le noir complet, en permanence. Elle ne voyait ni lumière, ni ombre, ni même de formes abstraites alors forcément, elle ne voyait pas non plus Sybil qu'elle avait percutée et touchée un peu trop intimement. Comment pouvait-elle lui en vouloir d'être sévère et surprise? Elle ne pouvait pas, définitivement. Elle aurait été la première à faire une réflexion si on l'avait touchée de la sorte, d'autant plus par une personne inconnue au bataillon. « Je suis désolée, sincèrement. » Elle ne pouvait rien dire de plus parce qu'elle n'en avait pas la possibilité premièrement mais deuxièmement parce qu'elle n'avait pas spécialement envie de parler de sa cécité. Heureusement pour elle, la jeune femme qui lui faisait - presque - face s'apercevait d'elle-même que la blonde n'y voyait absolument rien et que d'avoir touché son sein n'avait rien de volontaire.

Elle n'eut le temps que d'un sourire, aussi sincère que les paroles de Sybil. Elle aurait voulu lui dire que ce n'était pas grave, qu'elle n'était pas la première et ne serait probablement pas la dernière. Après tout on reconnaissait souvent les aveugles à leur chien, à des lunettes noires - ce dont elle n'avait pas besoin de son côté, ses yeux étant seulement bleus clairs, peut-être un peu anormalement clairs d'ailleurs - ou à leur canne, ce qu'elle n'avait pas avec elle. Se fondre dans la masse, c'est ce que Leaven voulait avant tout et autant avouer que c'était loupé pour aujourd'hui. Si elle comprenait bien les paroles de l'homme (Isay) qui venait d'arriver, il s'agissait de sa femme ou de sa petite-amie, peu importe, la femme qu'elle avait bousculé lui était intimement liée, tout simplement. C'est les joues rouges, le souffle coupé, l'impression d'être une perverse en cavale, l'envie de se cacher dans un trou de souris qu'elle ressentait à ce moment précis. « Je voulais pas... c'était pas mon intention. Désolée. » Fuir, se cacher, c'est ce qu'elle voulait en faisant demi-tour, confuse et honteuse. Elle serait peut-être finalement la première à vouloir rentrer à la maison.

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I'm like a rubber band until you pull too hard

Un homme, Une vie. C’est quoi encore cette connerie? De ce que je savais, il fallait juste donner un maillot de bain à l’association, et on pourrait se balader à poil toute l’après-midi et la soirée, et surtout, regarder les filles s’afficher sans complexes et sans pudeur — dieu merci, pour une fois ! Alors forcément, je n’allais pas manquer ça. En plus, moi, si je pouvais, je me baladerais à poil h24. C’est confortable, plaisant, et franchement, à chaque fois que je passe devant un miroir, je ne peux m’empêcher de me complimenter tout seul. Après tout, Adam et Ève étaient nus à la base, non? Alors pourquoi pas nous? Pourquoi cette culture n’a pas suivi de générations en générations? C’est bien dommage quand même. Pour certains, je me dis que ça vaut mieux — mais sinon, ça rendrait le quotidien tellement plus agréable à vivre. J’arrive au stand d’accueil de l’évènement, et il me réclame mon maillot de bain. Ah ouais, c’est vrai. Je fouille dans mon sac et j’en sors un short de bain Hollister que je leur offre. Après on dira que je suis égoïste, hein ! Je participe à un truc de charité là, c’est une croix à mettre dans le calendrier.

Une fois sur la plage, je remarque qu’il y a déjà beaucoup de monde. Et tous sont en groupe. Je remarque même Clarence, avec sa blonde, ainsi que Kai qui disparait avec une brunette. J’aperçois également Adriel qui paraît en bonne compagnie, ainsi que Teru l’imbécile. Rahlala, toujours dans les parages lui, c’est pas croyable. Enfin bref. Mouais. Bon. J’ai pas franchement envie de jouer le mec sociable là. Du coup, je vais au bar, me commande un cocktail coloré — bah quoi, c’est l’été ! — que je sirote tranquillement dans mon coin. Quelques minutes après, je décide d’aller me poser sur le sable.

C’est quand je veux sortir ma serviette pour la mettre sur le sol avant de me déshabiller — le sable, ça gratte à ce qu’il parait… — que je me rends compte que je l’ai oubliée. Super, génial. Hors de question que je pose mon cul sur ces grains dorés. Ça m’insupporte. Je regarde autour de moi quelques instants, sifflote un peu, fais deux trois pas sur le côté et pique une serviette vide qui se trouvait là, avant de l’installer à côté de mes affaires d’un air innocent. Bon, c’était pas vraiment du vol, si? Après tout, le propriétaire est absent. Faut savoir prendre soin de ses affaires… Je retire enfin mon short de bain, maintenant nu comme un ver — à ma plus grande aise. Je m’allonge sur ma serviette — enfin, celle que je viens de dérober à je ne sais qui — et cale mes Ray-Ban sur mes yeux avant de les fermer. Ahhh, ça alors ! J’ai enfin trouvé la porte du Paradis !