Re: DOUZIEME INTRIGUE ⚑ La rave party (3e TG)

J'avais brièvement tourné un regard rieur vers Danny en l'entendant intervenir, remarquant immanquablement qu'il... semblait content de me voir. Vraiment, c'était le moins qu'on puisse dire et même si je ne m'autorisais pas à le laisser voir, le plaisir était partagé... hn... mais non. Les conditions étaient les conditions et moi, je n'avais pas envie qu'il se fasse tuer avant l'heure, parce qu'on ne se sera bêtement pas montrés suffisamment discrets. Est-ce qu'il fallait lui répéter dans plusieurs langues qu'on exécutait les homosexuels (alias « criminels ») sans sourciller, selon les lois de chez moi ? Bien sûr qu'il ne se rendait pas compte d'à quel point ça pouvait être austère, le nord de la corée... et même si j'essayais de m'habituer à la vie d'ici, il y a des choses qui passaient encore difficilement à mes yeux, ne serait-ce que les filles à moitié dénudées dans les rues de LA qui me donnaient envie de crier au diable. Bref ! Monsieur Dunn, qui me semblait avoir pris la mauvaise pilule ce soir, finit par me répondre... et ceci plutôt sérieusement, malgré son sourire. Une tension venait de se créer... à dégoupiller le plus vite possible. « Ethan : La réplique est bien sérieuse, pour quelqu’un qui prend part à une rave party. Ne voulez-vous pas entrer dedans ? » J'étouffais un rire en retirant mon bras de l'épaule de Danny. « Je suis surtout venu récupérer une amie qui ne pouvait pas rentrer seule, à la base... j'attends qu'elle termine pour la sortir d'ici... ce n'est pas tellement mon genre d'ambiance, en effet. » « Ethan: La réplique oublie que dans aucun domaine, aucune reconstitution ne blesse quiconque. Pourquoi me poser cette question alors que vous n’êtes pas idiot ? La réplique a un ton bien assuré pour quelqu’un qui a demandé mon aide il y a quelques jours à peine. Votre cousin n’aurait-il plus besoin de mon aide ? Ou dois-je contacter le professeur de Seoul pour lui demander si je me suis trompé ? » Eh bien... c'était digne d'une vierge effarouchée, cette réaction et dans ses yeux, la colère dansait, signe pour moi qu'il fallait que je fasse un peu plus attention avec lui. Je ne rendis donc aucun os de plus à ronger au professeur dans mon attitude, penchant simplement la tête sur le côté en affichant une drôle de grimace, celle du type qui se retrouvait face à une rhétorique un peu trop poussée pour lui et qui trouvait un peu bizarre d'entendre ça ici, surtout venant d'un gars défoncé. « Vous allez vraiment bouder et me faire du chantage parce que j'ai un humour un peu trop douteux à votre goût ? » Genre... VRAIMENT ? Ah, mais oui... il est drogué, forcément, pas la peine de discuter. Ca a vingt-sept ans et que ça réagit comme un gamin. Je me sentis tout de même un peu mal à l'aise lorsque Danny fut visé par les répliques cinglantes de diva de mr. Dunn, hésitant à réagir au fond de moi, mais choisissant néanmoins de faire comme si j'étais le premier surpris par la situation au final, tournant ainsi la tête vers mon homologue masculin pour le regarder d'un air choqué, du genre « depuis quand tu me mattes, sale pervers ? », jusqu'à ce que le rouquin finisse par s'en aller l'air de rien. Irritant au possible, ce type, quand il s'y mettait... heureusement qu'il se montrait au moins utile. Peut-être que le jour où il deviendrait un peu moins imbus de lui-même, il parviendrait à plus de choses...

« Désolé. » Je chuchotais. Il savait pourquoi. J'aimais pas le repousser de la sorte. « Je dois donner un truc à quelqu'un, en fait... » Je vins me placer tranquillement face à lui, puis souris doucement, tout en surveillant la salle de temps à autre. « Tu es venu tout seul? » Et si oui, pourquoi ? Je voyais pas d'intérêt à se ramener à ce genre de fêtes à moins d'avoir envie de se droguer pour peu cher ou de tirer son coup facilement.

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When I grow up, I will be strong enough to carry all
the heavy things you have to haul around with you
when you're grown up
- Mathilda

J’observe Alex et Ethan se livrer à une joute verbale sans même chercher à vraiment participer au truc. Je n’ai pas envie de sortir mon cerveau de neuropsy pour le moment. Pas envie du tout à vrai dire. Aux fêtes, j’ai envie d’être stupide et de juste profiter du moment sans me prendre le chou. Envie de me bourrer la gueule, d’oublier la nuit, de me réveiller le matin en l’espérant à mes côtés alors qu’il n’y sera pas. Mon regard se perd sur lui et Ethan le remarque formidablement bien à mon grand malheur, me faisant hausser un sourcil de surprise alors qu’Alex joue parfaitement bien le mec outré et dégoûté. Son regard. Je hais cette façon de me fixer. Je me sens comme un parfait cafard à écraser. Je m’éloigne machinalement en roulant des yeux, cherchant le bar du regard pour y noyer mon envie de gueuler lorsqu’Ethan se retire. J’espère qu’il ira bien. Sincèrement. Je devrai peut-être le ramener quelque part.

Mon attention est toutefois détournée par Mister Moon qui se réveille pour revenir devant moi, tiens, il a changé sa façon de me voir. Désolé, c’est si facile et en même temps, je sais que ce n’est pas de sa faute, mais me regarder comme une erreur de la nature en se faisant passer pour un bon connard d’homophobe, ça fait mal quand même. Surtout de voir sa capacité à jouer et à changer totalement ce qu’il est. Et s’il me ment, je le verrai ? Dans quoi je m’embarque sérieusement…

« Hn, je m’emmerdais à l’appartement, j’savais pas si tu étais là vu que la règle, c’est que TU dois venir quand t’es libre, sauf que tu viens pas si souvent que ça ! Alors j’m’occupe comme je peux. » Bitch ? Chieur ? Connard ? Totalement. J’ai bien relevé sa pointe de jalousie et je compte bien le titiller avec. Mes jambes se mettent en route pour arriver au bar et je commande de la vodka en shooter. Je m’en fous des autres, c’est lui que je veux, mais j’ai l’impression qu’il a une tendance remarquablement facile à m’oublier. Après tout, je l’ai juste sauvé et j’ai planqué un cadavre pour lui. Je suis quoi hein ?

RAH, je déteste être comme ça. Verre avalé, je repars vers la piste sans même lui adresser un regard parce que c’est comme ça que ça doit se passer non ? Pourtant, si on était dans un film ou un animé, je tomberai en morceau de devoir le faire. Mes gestes sont en totale contradiction avec ce que je pense vraiment. J’ai juste envie d’être avec lui, mais dans une pièce remplie de monde, c’est comme de vouloir la mer en plein Sahara.

Les grandes portes s'ouvrent. L'intérieur est plus sombre que la complète nuit noire qui s'est posée comme un voile sur les arbres dehors. Ma vue est saccadée par la lumière qui clignote, et les spots aléatoires qui éclairent les spirales de fumées et les gens qui bougent, qui marchent, qui dansent. Bordel de merde. Je soupire. Porte un joint à mon bec et l'allume.

Zoé marche à côté de moi, excitée comme une puce. Je la connais. Elle va vouloir se retourner la tête, et je vais devoir la ramener chez elle dans un état considérablement pitoyable. Je souris. Elle est toujours mignonne quand elle est défoncée. Elle connaît du monde, plus que moi, l'outsider de Los Angeles, le solitaire de cette soirée, qui se pointe avec une jolie lady à son bras et se fond dans la masse sans jamais savoir quoi faire. Elle rigole, salue quelques uns, embrasse certains autres. Et moi, je veux boire. Je cherche des yeux un bar, un dealer, n'importe quoi qui me permet de me noyer dans l'alcool, comme chaque fois que le soleil s'endort.

Je l'attrape par la main alors qu'elle discutaillait de banalités avec un blond presque pré-pubère. Elle me suit sans trop rien dire, elle me connaît, elle sait à quel point je peux être capricieux. "Tu veux un verre pour bien commencer la soirée?"

Je m'accoude sur un bar, et lui passe le joint. Elle l'attrape de ses doigts fins et manucurés. Elle est magnifique, comme d'habitude. Perchée sur ses talons, dans une robe qui lui va plus que bien. Je ne peux m'empêcher de la regarder, ses formes attirent l'oeil. "Bordel de merde. J'espère que je vais au moins pouvoir choper quelqu'un d'agréable ici." La blague me fait sourire. Rien ne serait plus agréable qu'elle, mais dans moins d'une heure, elle ne saura même plus qui je suis.

Les sms incessants de Timothy l’avaient décidé. Charly était un habitué des grosses soirées, des grands rassemblements festifs où tout peut arriver. Vêtu simplement d’une chemise et d’un jean, il avait cédé à l’envie de se laisser aller, encore une fois.

A l’intérieur, là où s’enfonçaient des âmes soumises à des désirs incontrôlables, la chaleur était prenante, étouffante. Les fêtards s’entassaient autour des stands où étaient fournies les marchandises : alcools, drogues et autres friandises ayant faits un pacte avec le diable.

L’Allemand fouilla dans la poche de son jean avant d’y trouver un sachet contenant des petites pilules colorées. Il choisit alors la verte, sa couleur préférée, celle dont les effets venaient le plus rapidement. Il profita alors du passage d’un troupeau de jeunes femmes en mini-jupe afin de piquer un verre à l’une d’entre elle, puis, le sourire aux lèvres, il avala sa première pilule de la soirée.

Son regard finit alors par s’intéresser de plus prêt à la population qui peuplait les lieux. Sans surprise, il reconnut des personnes de l’université, elles aussi étant venues passer une agréable soirée. Les objets de torture et autres barbaries eurent pour seul effet de le faire froncer les sourcils. Charly connaissait la réputation du manoir, il avait ouïe dire des goûts originaux du propriétaire.

Il finit alors par apercevoir Timothy derrière une dizaine de danseurs déchaînés. Son ami Delta s’affichait comme étant le garçon solitaire de la soirée, ce qui fit rire Charly aux éclats. « T’es si nul que ça pour la drague ? » lança-t-il à Weaver lorsqu’il arriva enfin à sa hauteur. « Tu fais honte aux Delta vieux. » continua-t-il sur le ton de la rigolade avant de piquer un nouveau verre à la jeune fille qui se trouvait à sa droite. « T’en as pas besoin, crois-moi ma belle. » dit-il d’une voix mielleuse jusqu’à ce que la fille en question abandonne sa proie pour les beaux yeux de l’héritier.

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Ka Pua Maila I Ka Mauna


There is pleasure in the pathless woods, there is rapture on the lonely shore, there is society where none intrudes. By the deep sea and the music in its roar. I love not man the less, but Nature more.endlesslove

Enfin une bonne soirée à L.A. J'avais commencé par perdre espoir ! Et autant dire que j'en ai vraiment besoin. La Rave Party, ça promet tout ce qui me fait envie. De la musique, des californiens euphoriques et sexy, de la drogue, de l'alcool, de la débauche. J'ai réussi à embarquer Wolfram dans cette soirée. Il avait envie de sortir, moi aussi. Alors j'ai opté pour ma plus belle robe pailletée noire et mes escarpins compensés pour l'occasion. C'est bien connu, hors de question pour moi de passer inaperçue. Barovitch doit être vue ! Je jubile déjà devant les portes de la salle, et l'ambiance que je découvre derrière celles-ci est exquise. Je regarde Wolfram avec de grands yeux impatient avant d'entrer participer à toute cette folie.

La fumée au sol m'empêche de clairement voir mes pieds, mais devant moi, j’aperçois déjà des têtes familières. Joshua, une sœur de confrérie (Riley) mais aussi ma colocataire, Ren. Elle m'avait dit qu'elle sortait mais je ne pensais pas la retrouver ici. Amusée, je lui fais un rapide signe de la main sans vraiment savoir si elle m'a remarqué. D'autres visages que je ne connais pas en revanche viennent gentiement m'aborder. Autant dire que je suis flattée qu'on puisse me reconnaître. Un petit blond -surement trop jeune pour ce genre de fête- me parler naturellement, sans aucune pression, comme si nous nous connaissions depuis longtemps déjà. A le regarder de plus près,je suis prête à parier qu'il est déjà bien torché.

Wolf m'attrape finalement la main pour m'emmener avec lui jusqu'au bar, que je le veuille ou non. Pour le taquiner, je lance "T'es jaloux c'est ça ?" Monsieur déguste son joint, accoudé au comptoir, ce sourire amusé pendu aux lèvres. "Tu veux un verre pour bien commencer la soirée?" A mon tour, je m'installe sur un des hauts tabourets. "Un petit mojito oui je veux bien. Et ton bédo aussi..." je réclame. Parce que oui, il me fait envie avec cette odeur. Mon regard vacille entre le cylindre entre ses lèvres et ses yeux, comme en attente d'une permission. Et quand enfin je l'ai entre les mains, je me délecte lentement de cette douce drogue qui saisit mes poumons.  "Bordel de merde. J'espère que je vais au moins pouvoir choper quelqu'un d'agréable ici." J'esquisse un sourire franc, le dévisageant de haut en bas. Tenue chic, barbe de trois jours, cheveux élégamment coiffés. Son style plaira à plus d'une nana c'est clair. Je ne peux pas nier ça ; il ne se donne pas un genre, il est ce genre d'homme classe, charmant et sexy. "Je m'en fais pas pour toi. Tu plairas à plus d'une fille ici, avec ton p'tit cul" que je relooke vivement en adoptant une moue intéressée. Tirant une nouvelle latte sur le joint avant de le rendre à Wolfram, je ferme les yeux une fraction de seconde pour m’imprégner de la musique, et commence à me déhancher en rythme. Bon Dieu c'que j'ai envie de faire la fête ce soir ! Vivement que mon mojito arrive.

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La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.

A perte de vue, les ombres dansent, valsent sur un rythme qui fait trembler les coeurs comme il fait trembler les murs.

Mes pupilles électrisées par les flashs lumineux contemplent non sans une certaine fascination les mouvements confus, à contre temps. Les visages lavés d'émotion comme s'il ne restait plus que la musique, les boum boum entêtant qui balaient les pensées.

J'aimerai les rejoindre, me fondre, me perdre dans leur monde illusoire juste le temps de quelques heures. Mais lorsque je fais un pas en avant, deux mains venues de l'ombre attrappent ma taille pour me faire descendre de mon piédestal.

Je ne sais pas ce qui crée le déclic, la prise de ses mains, son odeur ou sa voix mais je sais que c'est lui. Je sais que c'est Joshua.

« Tu n'as pas envie de tester de nouvelles choses ? » Je le défi du regard sans même savoir si moi, j'en serais capable. Peut-être bien.

« Oh allé Josh ! On est venu pour s'amuser ! » Pour s'abandonner ...

Mes doigts à présent scellés aux siens, je le guide vers cet hallucinant étalage de produits illicites que certains appellent le plus normalement du monde bar. « Juste un verre ? » Rien qu'un verre, pour peut-être y prendregoût ...

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. . Shine on you crazy diamond

Cela faisait des semaines qu'elle travaillait sans arrêt à la boutique. Elle n'avait pas arrêté et elle avait fortement d'une pause. De penser à autre chose. Il lui fallait une soirée où elle pourrait se vider la tête. Ça tombait bien, elle avait entendu parler d'une soirée – sûrement pas par des clients, ce n'étaient pas vraiment leur genre. Peut-être était-ce grâce à des morceaux de conversations qu'elle avait entendu dans la rue. Ou alors peut-être que Luke en avait parlé brièvement durant l'une de leur conversation téléphonique. Quoi qu'il en soit, elle avait entendu parlé de cette rave qui se déroulait dans le manoir des Ravenwood. Le programme idéal pour se vider la tête.
La brune était là, devant l'entrée. Les cheveux détachés, légèrement en pagaille, habillée d'un short en jean, d'un débardeur de couleur claire plus que large. On pouvait entendre la musique d'assez loin. Au moins, elle savait qu'elle s'était dirigée vers la bonne direction. La jeune femme descendait vers le sous-sol où la rave avait lieu. La décoration était plus que spécial. L'endroit n'était pas forcément rassurant de base, mais là c'était pire. Il y avait du monde. Elle se faufilait parmi la foule. Un verre, puis deux. Et elle avait fini par ne plus les compter. Elle était heureuse. Un peu trop heureuse. Elle souriait, souvent pour un rien. L'effet de l'alcool qu'elle avait pu boire. Et l'euphorie que pouvait ressentir Dollie était toujours présente. Encore plus lorsqu'elle se retourna et vit Lachlan un peu plus loin. Elle avait envie d'aller le voir, mais elle s'était arrêtée lorsqu'elle vit une brune se jeter sur lui et l'embrasser à pleine bouche. L'euphorie était partie beaucoup trop rapidement. De la jalousie. C'était exactement ce qu'elle ressentait. Ce n'est pas voir la fille l'embrasser qui lui faisait mal. C'était de voir le jeune homme apprécier ce baiser. Elle était resté, debout sans bouger. Mais quelque chose l'avait fait sorti de ses pensées. Elle avait senti quelque chose de liquide arrivée sur elle, rendant le haut qu'elle portait un peu plus transparent qu'il ne l'était déjà.

Assis sur les canapés, Will lorgnait avec une insistance à peine dissimulée vers l’autre coin, regardant Lachlan. Le dévorant des yeux même. Il aurait dû agir plus vite pour se retrouver à la place de l’autre, dans ses bras si musclés et si enchanteurs. Avec un peu de chance, il aurait même réussi à lui voler un baiser. Mais il semblait bien que c’était trop tard, qu’il fallait se rendre à l’évidence. Ce ne serait pas ce soir. Il avait du mal à se concentrer sur sa nouvelle compagne, Aurore, tant ses yeux faisaient l’aller-retour vers le jeune homme. Elle souriait. Il souriait. Ils souriaient. Savaient-ils au moins pourquoi est-ce qu’ils sentaient nécessaire le fait de sourire éhontément et sans relâche alors même qu’il n’y avait rien de drôle dans cette triviale rencontre. Très certainement, l’alcool aidait beaucoup. Les drogues aussi sûrement. Mais c’était toujours mieux que d’avoir l’alcool mauvais et de gâcher la soirée de ses petits camarades. Mais il semblait qu’elle n’était pas accompagnée par Lorenzo et cela le rendait triste. Pourquoi donc ? Cela n’avait aucun sens mais Will avait besoin de sentir une présence contre lui ce soir. L’ersatz procuré par les mots imbibés d’alcool de Lachlan n’avait été que de courte durée et il n’attendait plus qu’un nouvel éphèbe ne pénètre dans son espace vital et lui redonne un peu de baume au cœur. « Qu'est-ce qui t'amène ici? Particulièrement attiré par ce genre de soirées ? » En voyant Aurore les mains occupées à tourner son verre, il se rendit compte que lui-même n’avait pas bu depuis longtemps. Et s’il ne voulait pas terminer la soirée triste et sobre, il ferait bien d’y remédier au plus vite. Il lui prit la boisson bleue pour la porter à ses lèvres – oubliant toutes les précautions d’usage – et y but goulûment quelques gorgées avant de lui redonner. « Excuse-moi. J’avais soif. » Et il se rappela de sa question. Pourquoi était-il ici ? Il réfléchissait à ce qui avait pu l’amener à se rendre dans cet endroit glauque avant de se remémorer quelques bribes de souvenirs enfouis et transformés par l’alcool. « J’étais avec des amis mais … » Il tourna la tête à droite, à gauche, sans voir le moindre visage familier, à part bien évidemment celui rayonnant de Lachlan, quelques mètres plus loin. « Je ne sais pas où ils sont. » Regarder son portable serait sans doute une des meilleures possibilités pour les retrouver mais la chaleur réconfortante de son téléphone dans sa poche ne semblait pas le lancer dans cette direction. « Adriel m’a dit qu’il venait aussi. Tu ne l’as pas vu. Un grand garçon, charmant comme tout, très drôle. Je suis certain qu’il te plairait d’ailleurs. Mais une fille comme toi à sûrement mille et un prétendants dans sa vie, non ? » En espérant fortement que Lorenzo n’en fasse pas partie.

Tester des nouvelles choses ? Elle est sérieuse ? « Tester des nouvelles positions au lit, pourquoi pas ! » Ouais, ça pourquoi pas et je la regarde comme un bonbon délicieux pour lui faire comprendre que ce genre d’essais m’intéressent, en effet. Mais je sais bien qu’elle parle d’autre chose, et entre nous, non, ça ne me tente pas. Surtout la drogue. On est venus pour s’amuser, oui c’est vrai. Mais quand je regarde l’endroit, ça me fait grimacer. Comment peut-on réellement s’amuser dans des endroits pareils ? Je crois que j’aime trop les soirées entre potes devant le canapé avec de la bonne bouffe et des bières. Ouais, j’me sens vieux en pensant à ça, mais j’aime ça.

Entrelaçant fermement nos doigts, je la suis jusqu’au bar en observant un peu tout ce qui passe autour de nous. Si les flics font une descente, ça sera merveilleux… « Un verre alors. » J’enfonce ma main de libre dans la poche de mon pantalon avant de la regarder. « Juste un, j’ai pris ma voiture et je compte pas l’abandonner ici parce que j’aurai trop bu, ou rentrer en ayant un gramme dans chaque œil… » Ma notoriété grandit, elle devrait s’en rendre compte et savoir que je ne peux pas abuser. C'est étrange qu’elle ait eu l’envie de venir dans un endroit comme ça avec moi. J’ai une image à tenir, je danse comme un spaghetti épileptique. Y’a mieux comme compagnon. « Tu veux oublier quoi ce soir ? » J’me colle à son dos. « Parce que si tu veux atteindre le 7ème ciel, j’ai d’autres méthodes plus naturelles pour le faire. » Je l’embrasse sous l’oreille dans un sourire malicieux.

Plus aucune limite pour ce soir, seulement l’amusement est mon crédo. Je ne veux pas penser à tous les aspects négatifs, je m’amuse, tout simplement. Et la solution la plus facile est de prendre ce petit cachet que m’a tendu cet homme. Même si je me doutais qu’il a été bien surpris de me voir m’en aller. En même temps, en ce moment, la seule personne la plus importante pour moi, c’est Luke. J’ai envie de m’amuser avec lui. Une fois réceptionnée, il répond au baiser que je lui offre. Je ne m’attendais pas à tant de ferveurs de sa part mais ça me plait. A vrai dire, tout me plait ce soir. Être dans les bras de mon ami et ne plus me préoccuper de ce que l’on va penser de moi.

Mon regard est capté par celui de Luke. Il devine que je ne suis pas dans mon véritable état. Un état plus modéré et sage. Je me mets à rire : « Un gentil monsieur m’a donné un bonbon… mais je ne l’ai pas suivi ! Tu as vu, j’ai été prudente ! » Lentement, mes doigts trouvent les mains de Luke pour l’attirer un peu plus contre moi pour n’avoir aucun espace entre nous, nos corps s’épousant l’un contre l’autre. « Viens par-là, j’ai envie de m’amuser encore pluuuuuus ! » J’ai une idée en tête mais nous en sommes un peu loin. Je me recule légèrement et attire Luke en direction de la piste de danse. Je croise Timothy sans m’apercevoir qu’avec lui il y a Charly, je lui fais un petit signe de la main avec un sourire de tout ce qu’il y a plus de séducteur avant de continuer mon chemin avec Luke que je tenais fermement par la main.

Au milieu de la foule, je m’arrête et reviens contre lui. Je me mords la lèvre inférieure avant de venir dévorer sensuellement les siennes tout en entamant une danse un peu brouillonne contre lui. Je suis vraiment une vilaine demoiselle ce soir et j’ai franchement aucune envie de changer cela. Ça fait du bien de se changer les idées… Je suis prête à tellement de folies, surtout si Luke se propose d’être avec moi toute cette « sainte » soirée pour les réaliser.

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i'm stronger than these criminals

   

⋆ Born to be your fantasy, your addiction.

   

L'alcool et la drogue ne faisait vraiment pas bon ménage pour Lachlan, mais surtout dans son cerveau, tout était tellement différent, mais beau, des couleurs éclatantes, les mouvements des gens lui paraissaient remplis de douceur. Ren l'avait  embrassé et il l'avait embrassé. Il y avait toujours eu cette attirance entre eux mais Luke, comme toujours préfère garder ses amies, amies, et pas plus, parce qu'il a tellement changés d'endroit, qu'il a besoin de relations amicales avant autre chose. Mais ce soir, ce soir il n'avait plus aucune limite, tout l'alcool et la drogue le rendait si différent, le faisant oublier tous ses codes morales. Elle l'avait conduit sur la piste de danse, elle l'avait serré, collé contre lui, et il aimait ça, vraiment beaucoup, il approcha son visage de celle de la belle brune afin de déposer une nouvelle fois, ses lèvres sur celle de la belle brune. Il l'avait conduit jusqu'à une petite pièce, sombre avant de continuer de l'embrasser laissant doucement balader ses mains dans le dos de la jeune femme. « On aurait dû faire ça avant. » Il quitta les lèvres de Ren, et pensa qu'il avait soif encore une fois, Mais même avec tout ce qu'il avait déjà ingurgité il avait fini par reprendre des verres avec sa belle brune (REN) et allant notamment reprendre une petite "happy pill" afin de continuer sur sa lancée, et son monde se changea encore une fois.  Il avait oublié ses amis autour de lui (Ren inclut)  il alla revoir très rapidement  Wilhelm (qu'il voyait toujours comme une femme) avant de prendre son visage entre ses mains et de l'embrasser, il fit pareil avec la personne en face de lui, Aurore. « Je suis sûr que t'as toujours rêvé de ça Miss maladroite. » ] dit-il avec un petit sourire, et puis il partit encore une fois sans but, ni envie. Il vit ce pauvre Charly, et il se dit que c'est le mec le plus con du monde. Tous ces gens autour de lui, étaient familiers mais pourtant il semblait si seul et si perdu.
Toutes ses substances qui voyageaient dans son sang, le rendait fou, de joie, de colère, tous les sentiments possibles à la fois. En regardant de lui, il vit cet halo de lumière blanche sur une personne (Riley.) il était complètement subjuguée par elle, au moins, cette fois-ci, il voyait bien une fille, mais il ne voyait pas n'importe quelle fille... il voyait sa mère dans les traits de Riley. La folie l'emporta, et il alla vers elle, confiant de voir sa mère. C'est peut être le fait de repenser à elle chaque jours depuis sa mort, le fait qu'on approche de son anniversaire, ou simplement le manque de repères, qui changea les traits de Riley, en Rose Lileas. Comme Riley, Rose, était blonde, grande, aux yeux bleus - verts, c'est vrai que si l'on mettait une photo des deux il y avait de nombreuses ressemblances. Une fois devant elle il l'a prit dans ses bras fortement avant de déposer un baiser sur sa joue chuchotant «  MAMAN, je t'aime je suis perdu sans toi. »  Mais il voulut regarder sa mère dans les yeux, il vit la véritable identité de la personne, paniqua et parti brusquement. Pauvre Riley qui ne devait rien comprendre, heureusement elle pouvait compter sur Owen pour lui expliquer. Et c'est à ce moment-là qu'il percuta quelqu'un, Dollie, qui était en train de parler à quelqu'un d'autre, de la jalousie, bien sûr. Mais il pensait encore voir un fantôme, une révélation de ses désirs les plus cachés. Il prit la porte, celle qui conduisit dans une cour intérieure, il se laissa glisser contre un mur, affolé, perdu. Demain matin il n'aura aucun souvenir de cela  il fallait juste qu'il finisse sa soirée, en vie. Repensant à tout ce qu'il venait de faire, réalisant les véritables identités de tout le monde. Il était perdu, essayant de retrouver la réalité.

Depuis que la rouquine (Hanna) m’avait planté — chose que je savais avoir bien mérité, malgré moi — j’étais resté seul debout au même endroit, au niveau du coin canapé. Depuis quand dans un manoir aussi creepy avec des instruments de torture dégueulasses, on aménageait un coin canapé? C’était le monde à l’envers ce soir. Mon cerveau devait aussi être à l’envers, vu comment je percevais les formes et les couleurs. Tout était intensifié, j’avais l’impression que tous les tons étaient fluos ou néons, ce qui m’obligeait à garder les paupières à demi-fermées pour voir clair. La musique résonnait dans le bâtiment, et pourtant je la ressentais en sourdine, comme s’il y avait un voile devant mes tympans qui filtrait les sons. Pourtant, je me sentais bien. Très bien. Sauf que j’étais quand même seul, et la première personne à qui je pensai fut Charly, naturellement. Je savais qu’il serait partant pour une rave party. C’était le chef des Deltas, après tout. Je m’empressais donc de lui envoyer des textos le suppliant de me rejoindre et de magner ses belles petites fesses. En attendant — oui, parce que je croyais bien avoir attendu au moins une demie-heure — je regardais les tweets en rapport avec la fête de ce soir. Tous contenaient au moins une faute de frappe, donc j’en concluais qu’on était tous bien défoncés ce soir, et ça me fit sourire. « T’es si nul que ça pour la drague ? Tu fais honte aux Delta vieux. » Je relevais la tête pour apercevoir un Charly qui riait aux éclats. Je roulais des yeux de façon théâtrale. « Que veux-tu ! Mais ne crois pas que j’ai dit mon dernier mot, je l’aurais cette petite rousse. » annonçais-je avec un signe de tête déterminé. Oui oui, j’en ferai mon challenge. Je souriais en voyant mon acolyte se munir d’un verre qui appartenait à une jeune femme sans qu’elle ne bronche un mot. C’est tellement Charly ça. Je regarde vite fait aux alentours pour croiser le regard de Ren, qui m’adresse un signe de la main discret dans un sourire aguicheur, que je lui rends bien volontiers. Celle-là alors, elle en perd pas une. Elle s’éloigne déjà avec un autre gars vers la piste de danse. Elle aussi, je l’aurai. Elle a peut-être brisé mon égo en mille petits morceaux, mais un jour elle s’en voudra et elle craquera. Je le sais. Je me retourne de nouveau vers l’allemand, qui a les pupilles dilatées. « Je vois qu’on n’a pas perdu de temps. » Sourire narquois. « Alors, t’as pris la bleue j’espère? » Inside joke qu’il comprendra aisément, que j’agrémentais d’un clin d’oeil taquin.

Elle se contenta de hausser simplement les épaules lorsque Will lui prit son verre des mains pour boire dedans. Ca ne l'avait jamais dérangée, et ça n'allait pas commencer ce soir-là. Quoiqu'elle doutait que l'alcool puisse véritablement désaltérer, mais ce n'était pas vraiment un problème, à ses yeux. Alors elle se contenta de sourire légèrement lorsqu'il lui rendit son verre. Et elle le vida d'un seul trait. "Pas de problème. Mais tu m'en devras un autre." Puis elle hocha la tête lorsqu'il lui expliqua qu'il était avec des amis, et qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où ils étaient passés. Ca, elle comprenait. D'autant plus qu'Enzo avait complètement disparu de la circulation. Mais où avait-il bien pu passer? Puis Will reprit la parole."Adriel m’a dit qu’il venait aussi. Tu ne l’as pas vu. Un grand garçon, charmant comme tout, très drôle. Je suis certain qu’il te plairait d’ailleurs. Mais une fille comme toi à sûrement mille et un prétendants dans sa vie, non ?" Ce qui la fit hausser un sourcil mi-amusé, mi-surpris. "Adriel? Hmm, non, connais pas. Quant aux mille et un prétendants... Ils restent cachés dans l'ombre." Et ponctua sa dernière phrase d'un gloussement amusé - juste parce que sa vie sentimentale était à mourir de rire (surtout en ayant bu). C'était compliqué. Mais à mourir de rire. Avant même d'avoir eu le temps de faire passer le fou rire qui pointait, elle eut la surprise de voir débarquer Lachlan, qui embrassa Will - ce qui lui arracha un hoquet de surprise et de rire -  avant de l'embrasser elle. "Je suis sûr que t'as toujours rêvé de ça Miss maladroite." Ce qui lui valut d'ouvrir et refermer la bouche comme un poisson rouge. "Mais... Mais... Hein?" Puis elle cligna des yeux avant de regarder Will. "Ca fait un prétendant qui se dévoile, visiblement. C'est de la magiiiie. D'ailleurs, tu sais comment on appelle un sorcier qui fait de la magie noire avec un yaourt? Un faux mage blanc! T'as compris? Fromage blanc." Moui, elle avait l'alcool très joyeux et avec humour catastrophique, et se mit à hurler de rire à sa propre blague. Avant de se ressaisir et de parcourir les environs du regard. "D'ailleurs, Willy, très cher, tu n'aurais pas vu Enzo? Il a disparu après m'avoir plantée là. Tu vois, c'est lui qui m'a obligée à venir. Lui qui m'a traînée dans cet endroit sordide, alors même qu'on faisait du camping et qu'on s'amusait bien. Bon, même s'il a tout gâché, et que je sais pas vraiment comment le gérer, depuis. Enfin bref, il m'a traînée là, puis il a essayé de me faire mourir de peur alors que j'ai des antécédents cardiaques, et il a fait exprès. Je lui faisais confiance, en plus, mais il fait toujours exprès de tout gâcher. Tout ça, c'est sa faute. Mais j'aimerais bien le retrouver quand même, tu vois?" Puis elle contempla tristement le fond de son verre vide.

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invictus

beyond this place of wrath and tears, looms but the horror of the shade, and yet the menace of the years finds, and shall find, me unafraid. it matters not how strait the gate, how charged with punishments the scroll. i am the master of my fate: i am the captain of my soul. pathos

Faire ça plus souvent ? A-t-on vraiment pensé à être encore plus proche aussi ? J’avais Charly en tête et aussi Joshua. Comment aurais-je pu être aussi proche ? Maintenant que les deux protagonistes ne sont plus rien dans ma vie comme ils le veulent tant, je suis obligée de faire autrement, d’avancer comme une grande fille. Enfin, presque… Je suis au bord de la folie et j’en ai conscience. J’ai bu avant de retrouver Luke, j’ai pris un cachet avant de le rejoindre. Ce qui a pour finalité de nous mettre dans une folie immesurable et surtout incontrolable. Si je n’étais pas accompagnée de Luke, j’aurais certainement rejoint Timothy pour me faire pardonner de l’affront que j’ai pu lui faire vivre auparavant. Quand j’étais encore bien trop sage pour accepter ses avances. Mais maintenant, ce n’est plus vraiment le même discours. Quoi que… je trouve ça amusant de faire languir un homme. Pas Luke parce je désire m’amuser. J’y réfléchirais un autre jour. Ce soir, je joue !

Ou pas… quand je me retourne, j’observe Luke qui s’en va. Où ça ? Embrasser un autre homme pour mon écœurement et une fille pour qui j’ai envie de mettre des claques pour me voler mon partenaire de la nuit. Il s’en va et le cœur serré, je préfère faire de même dans l’autre sens. Quel connard ! Comment j’ai pu croire que même les amis ne pouvaient pas nous faire des coups comme ça ?! Je m’éloigne en espérant trouver plus à boire pour oublier que Luke n’était plus sur la si courte liste de mes amis.

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i'm stronger than these criminals

   

⋆ Born to be your fantasy, your addiction.

   

L’alcool commençait clairement à lui monter à la tête. Ce qui venait de se passer était totalement incroyable et ne pouvait être que le fruit de son imagination. Aurore avait peut-être envie d’un autre verre mais ce ne serait sans doute pas une bonne idée. Loin de là. La gueule de bois du lendemain s’annonçait prometteuse et il remerciait Dieu de ne lui avoir donné que les horaires de fermeture, ce qui lui laisserait, espérait-il, quelques heures de sommeil et de répit. Il ne pouvait pas imaginer que l’autre, le beau, l’adorable, le sans-gêne Lachlan venait de se jeter sur lui pour coller ses lèvres contre les siennes. C’était sans doute trop beau pour être vrai et de toute évidence un mirage. Jamais ce ténébreux macho n’aurait osé remettre en cause sa virilité par de tels actes. Ou peut-être était-il encore assez sobre pour se rendre compte que l’autre ne l’était plus vraiment depuis longtemps et embrasser tout ce qui avait des lèvres et un nez. Les siennes n’étaient d’ailleurs, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, douces et salées. Elles étaient au contraire âcres, amères et rêches et rien ne donnait envie pour que l’expérience se renouvelle. L’air interloqué d’Aurore lui rappela sa présence en ce bas monde et il tenta vainement de retrouver un semble de concentration. Tous les deux ne semblaient d’ailleurs pas parfaitement réaliser ce qu’il venait de se passer. La blague plus que vaseuse d’Aurore le laissa de marbre. Sans doute encore sous le choc et très certainement parce qu’il n’avait pas un humour adapté à ce genre de jeu de mots. Faux mage blanc. Fromage blanc. Tout sauf drôle. Mais il esquissa tout de même un sourire pour ne pas laisser sa seule compagnie dans la panade et la mettre mal à l’aise. Il aurait peut-être besoin de plus d’alcool pour continuer plus en avant finalement. « D'ailleurs, Willy, très cher, tu n'aurais pas vu Enzo ? » En entendant ce nom si doux à l’oreille, Will revint définitivement sur terre. Non, malheureusement, il n’avait pas vu Lorenzo de la soirée même s’il espérait secrètement que ce serait le cas. Tout ce blabla sur la confiance supposée qu’elle avait en lui n’avait même pas atteint les oreilles de Wilhelm qui pensait toujours aux dernières images qu’il avait du jeune homme et à sa nouvelle volonté de le retrouver coûte que coûte, sans faire attention au décor glauque qui les entourait depuis déjà plusieurs heures. « Mais j'aimerais bien le retrouver quand même, tu vois ? » Il voyait plus que bien ce qu’elle voulait dire et avait diablement envie de se lancer dans une chasse au trésor. La prenant par la main, il la conduisit vers le bar, finalement point central de cette fête. « Il faut d’abord trouver des vivres avant de partir en chasse. » Car il s’agissait bel et bien d’une chasse à l’homme dans laquelle ils allaient se lancer tous les deux à la vaine recherche du plus beau garçon de ces sous-sols. « Il faut se ravitailler ! Deux mojitos ! » Et il sortit de sa poche deux petites pilules de sa poche qu’il gardait en cas d’urgence pour en mettre dans la paume de la jeune fille. « Aie confiance » ajouta-t-il en lui faisant un clin d’œil. Il fit tomber la pilule au fond de son estomac d’un coup de mojito avant de monter sur ce qui faisait office de bar pour crier à qui voulait l’entendre « Où est le garçon le plus beau ? » Riant en croisant le regard d’Aurore, il continua dans sa lancée. « Où est le beau Lorenzo ? »