J'attrape l'attention du serveur en un clin d'oeil, j'aime à croire que mon imposante structure l'impression au moins un petit peu. Il répond à l'appel et s'apprche tant bien que mal.
"Un mojito, un Jäger." Le serveur me fait signe qu'il a compris et s'enguffre entre les demandes et les bouteilles. Je regarde Zoé. Putain, elle se met toujours sur son trente-et-un dès que je la vois. Ou pire. Déborde d'elle une classe à laquelle le joint au coin des lèvres n'enlève rien. Je souris.
"Je m'en fais pas pour toi. Tu plairas à plus d'une fille ici, avec ton p'tit cul" Puis je suis ses yeux jusqu'à mon p'tit cul. Une main éphémère pose nos deux verres près de moi, sur le comptoir, et je la fais disparaître en soulevant quelques dollars. J'attrape le sien et le lui tends, elle me rend mon joint qui revient aussi vite qu'il est parti entre mes lèvres. Elle attrape son verre, je la sens qu'elle bouillone, qu'elle a envie de faire la fête, et de se retourner le cerveau ; de sortir de son corps et de s'endormir sans se souvenir de quoique ce soit.
Je me penche vers elle tandis qu'elle attrape la paille de son verre du bout des dents. "Ah, je savais que j'étais ton fantasme." Je lui aurais fait un clin d'oeil pour l'emphase, si elle avait pu le voir. Puis mes yeux se tournent vers l'océan de visages et de corps frénétiques qui s'agient autour de nous. Là sur le bar, comme dans un îlot presque en paix, alors que les furies se déchaînent à quelques centimètres.
"Vas-y, jète-toi dans la foule, va danser, si tu veux." Elle en est déjà à la moitié de son verre, elle le sirote comme un jus d'orange à la plage, et je sais que je vais en commander un autre dans peu de temps.
Je sens qu'elle veut se mêler à cette frénésie, et s'abandonner à la fête, à la célebration. J'essaie de trouver ce qu'il y a pour moi ici, à part des gens, et des visages. J'essaie de comprendre ce qui, en-dehors de l'exaltation de la drogue, pourrait m'apporter le moindre réconfort. Mais il n'y a rien à comprendre, et il fait trop noir ; ma vision se perd dans les flash sacadés qui gèlent pendant quelques instants nos mouvements dans le temps....
Alors je roule un joint.
"Un mojito, un Jäger." Le serveur me fait signe qu'il a compris et s'enguffre entre les demandes et les bouteilles. Je regarde Zoé. Putain, elle se met toujours sur son trente-et-un dès que je la vois. Ou pire. Déborde d'elle une classe à laquelle le joint au coin des lèvres n'enlève rien. Je souris.
"Je m'en fais pas pour toi. Tu plairas à plus d'une fille ici, avec ton p'tit cul" Puis je suis ses yeux jusqu'à mon p'tit cul. Une main éphémère pose nos deux verres près de moi, sur le comptoir, et je la fais disparaître en soulevant quelques dollars. J'attrape le sien et le lui tends, elle me rend mon joint qui revient aussi vite qu'il est parti entre mes lèvres. Elle attrape son verre, je la sens qu'elle bouillone, qu'elle a envie de faire la fête, et de se retourner le cerveau ; de sortir de son corps et de s'endormir sans se souvenir de quoique ce soit.
Je me penche vers elle tandis qu'elle attrape la paille de son verre du bout des dents. "Ah, je savais que j'étais ton fantasme." Je lui aurais fait un clin d'oeil pour l'emphase, si elle avait pu le voir. Puis mes yeux se tournent vers l'océan de visages et de corps frénétiques qui s'agient autour de nous. Là sur le bar, comme dans un îlot presque en paix, alors que les furies se déchaînent à quelques centimètres.
"Vas-y, jète-toi dans la foule, va danser, si tu veux." Elle en est déjà à la moitié de son verre, elle le sirote comme un jus d'orange à la plage, et je sais que je vais en commander un autre dans peu de temps.
Je sens qu'elle veut se mêler à cette frénésie, et s'abandonner à la fête, à la célebration. J'essaie de trouver ce qu'il y a pour moi ici, à part des gens, et des visages. J'essaie de comprendre ce qui, en-dehors de l'exaltation de la drogue, pourrait m'apporter le moindre réconfort. Mais il n'y a rien à comprendre, et il fait trop noir ; ma vision se perd dans les flash sacadés qui gèlent pendant quelques instants nos mouvements dans le temps....
Alors je roule un joint.