Elisa Levinsky aime ce message
Tout s’est passé beaucoup trop vite. Personnellement, je n’ai rien compris.
Essayons de retracer la soirée, avant que tout parte en cacahuètes.
19h30, l’heure à laquelle je débarque au Ladies’ Night, afin de prendre mon service. Comme d’habitude quoi, jusque là, rien de nouveau. J’découpe mes citrons, je lance la machine à glaçon, je vais en reserve chercher les bouteilles dont j’ai besoin, et faisant un rapide inventaire de tout ce qu’il me reste. Je passe dans les coulisses, comme d’habitude, pour saluer mes collègues performeurs, et pour… Bref. Je dis bonjour, quoi, la politesse avant tout non ? Après s’ils me répondent à moitié nu, c’est pas de ma faute.
Jusque là, tout va bien.
Les portes s’ouvrent, les premiers groupes entrent, se présentent, et prennent place. Les premières commandes partent, les shots s’enchainent, et un groupe de femmes se font quand même beaucoup remarquer. Un enterrement de vie de jeune fille, comme d’habitude. C’est toujours le même genre de profil ici, de toute façon… Tout ça pour dire que la personne qui nous intéresse est… la future mariée.
Premier verre, elle sourit simplement, et semble gênée par tout ce que ses copines ont organisés…
Second verre, elle commence à se lâcher, à crier des « whouuuuu » avec ses copines, tout en glissant les premiers billets aux danseurs.
Troisième verre, elle me commande plusieurs shots, les enchaine, et fait des stories sur ses réseaux, dont une photo avec moi, où je souris pendant qu’elle simule m’embrasser sur la joue. Un truc de nana, je crois, mais bon… Elle va se marier, elle ne fait rien de mal… Autant qu’elle s’amuse ! Du moins, moi, ça me plait de lui faire plaisir. Je lui offre même un verre, dans ma grande bonté, et aux vues de la bonne ambiance du soir !
Jusque là.
J’ai pas compris comment ce mec a pu entrer, déjà. C’est sûr que notre vigile va se faire virer… Et j’veux clairement pas être là pour voir ça, notre chef est cool mais… Faut pas faire de la merde quoi. La patience, c’est pas son truc. Le fait est que cet homme, que j’ai rapidement identifié comme le futur époux, n’a pas trouvé très drôle le concept de bar à danseurs pour l’enterrement de vie de jeune fille de sa femme, et sa jalousie maladive l’a poussé à se présenter sur les deux avec un couteau papillon.
Une seconde, il gueule, obligeant le show à être interrompu aux vues des menaces à l’encontre du danseur. Ce dernier a vite quitté la scène, impulsé par ses collègues, rendant le futur marié encore plus sur les nerfs. Puis je crois qu’il m’a reconnu, en même temps vu les tatouages hein, c’est pas difficile… Quelques menaces, couteau en avant, avant d’être intercepté par le vigile qui a enfin réalisé que ouais, c’était pas qu’un mec jaloux.
Pour le coup, je m’y attendais pas, à celle là. Le gars est immobilisé, mon patron a la police en ligne, et moi bah… j’sais pas quoi faire, là. Du coup, reste avec la future mariée, lui ayant posé un verre d’eau dans la main. La pauvre, perdue entre la honte et le choc de la scène.
Essayons de retracer la soirée, avant que tout parte en cacahuètes.
19h30, l’heure à laquelle je débarque au Ladies’ Night, afin de prendre mon service. Comme d’habitude quoi, jusque là, rien de nouveau. J’découpe mes citrons, je lance la machine à glaçon, je vais en reserve chercher les bouteilles dont j’ai besoin, et faisant un rapide inventaire de tout ce qu’il me reste. Je passe dans les coulisses, comme d’habitude, pour saluer mes collègues performeurs, et pour… Bref. Je dis bonjour, quoi, la politesse avant tout non ? Après s’ils me répondent à moitié nu, c’est pas de ma faute.
Jusque là, tout va bien.
Les portes s’ouvrent, les premiers groupes entrent, se présentent, et prennent place. Les premières commandes partent, les shots s’enchainent, et un groupe de femmes se font quand même beaucoup remarquer. Un enterrement de vie de jeune fille, comme d’habitude. C’est toujours le même genre de profil ici, de toute façon… Tout ça pour dire que la personne qui nous intéresse est… la future mariée.
Premier verre, elle sourit simplement, et semble gênée par tout ce que ses copines ont organisés…
Second verre, elle commence à se lâcher, à crier des « whouuuuu » avec ses copines, tout en glissant les premiers billets aux danseurs.
Troisième verre, elle me commande plusieurs shots, les enchaine, et fait des stories sur ses réseaux, dont une photo avec moi, où je souris pendant qu’elle simule m’embrasser sur la joue. Un truc de nana, je crois, mais bon… Elle va se marier, elle ne fait rien de mal… Autant qu’elle s’amuse ! Du moins, moi, ça me plait de lui faire plaisir. Je lui offre même un verre, dans ma grande bonté, et aux vues de la bonne ambiance du soir !
Jusque là.
J’ai pas compris comment ce mec a pu entrer, déjà. C’est sûr que notre vigile va se faire virer… Et j’veux clairement pas être là pour voir ça, notre chef est cool mais… Faut pas faire de la merde quoi. La patience, c’est pas son truc. Le fait est que cet homme, que j’ai rapidement identifié comme le futur époux, n’a pas trouvé très drôle le concept de bar à danseurs pour l’enterrement de vie de jeune fille de sa femme, et sa jalousie maladive l’a poussé à se présenter sur les deux avec un couteau papillon.
Une seconde, il gueule, obligeant le show à être interrompu aux vues des menaces à l’encontre du danseur. Ce dernier a vite quitté la scène, impulsé par ses collègues, rendant le futur marié encore plus sur les nerfs. Puis je crois qu’il m’a reconnu, en même temps vu les tatouages hein, c’est pas difficile… Quelques menaces, couteau en avant, avant d’être intercepté par le vigile qui a enfin réalisé que ouais, c’était pas qu’un mec jaloux.
Pour le coup, je m’y attendais pas, à celle là. Le gars est immobilisé, mon patron a la police en ligne, et moi bah… j’sais pas quoi faire, là. Du coup, reste avec la future mariée, lui ayant posé un verre d’eau dans la main. La pauvre, perdue entre la honte et le choc de la scène.
Cet océan de passion qui déferle dans mes veines, qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine. Doucement j'y plongerai, sans qu'une main me retienne. Lentement je m'y noierai, sans qu'un remord ne me vienne.