FAME&LUKCA ▬ « que te jodan con amor»

Fame ∞ Lukca

En temps normal une surprise ça doit faire un minimum plaisir non ? Pourtant à peine je rentre chez moi, je sens la tension me prendre.  J'ai du faire quelque pas que je me retrouve devant elle. Fame. Je la regarde de haut en bas, n'oubliant pas une belle grimace dessinant un certain dégoût dominé par la colère tout de même. D'abord je pense à faire comme çi de rien était, l'ignorer. Elle s'en ira toute seule. Je jette comme d'habitude ma veste sur un meuble puis me dirige directement dans la salle de bain, laissant mon sac dans l'entrée. J'ai passé ma journée, la plus grosse de ma semaine, à donner des cours particuliers, alors je vous raconte pas les déplacements, manquait plus qu'elle.  Dix bonnes minutes sous l'eau chaude. Je ne réfléchis à rien, et je me fais violence pour ne surtout pas la laisser entrer dans ma tête. Si, elle se trouve ici c'est qu'il a eu un gros délire sachant que j'allai être loin de réagir comme il le faudrait il était franchement préférable que la colère ne vienne pas me bouffer. Je passe un simple survêtement en sortant de la douche. Mon portable en main je téléphone tout en allant à la cuisine. J'oublie l'intrus féminin. Je suis persuadé qu'elle a disparu pourtant quand je retourne dans le séjour je la vois devant moi. Inspiration. Expiration. Je ferme les yeux. Sérieux quand mes paupières se seront réouverte elle aura disparu. "Qu'est ce que tu fous là ?" grondais je. Non, toujours ici. En pleine nuit elle avait été capable de se tirer. Comment avait-elle pu avoir les couilles, oui je parle bien de couilles, de se ramener à nouveau ?

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

J'étais obligée d'être ici, je n'avais pas le choix, je n'avais plus le choix. Je voyais dans son regard que je n'étais pas la bienvenue à quoi je m'attendais sérieux? Il était aussi borné que moi. Il ne me dit rien et se tira mais la porte resta ouverte. Serait-ce un signe pour me dire d'entrer? Il avait déjà disparu de mon champ de vision, la télé tournait à fond au salon, je restais là, debout, n'osant pas m'asseoir. En quoi j'aurais le droit de m'asseoir? Ce n'est pas chez moi même si j'y ai vécut une semaine entière il y a plus de 2 semaines. Mais j'étais obligée d'me tirer, ça devenait trop chelou, vraiment trop... On était comme en colocation sauf que c'est lui qui prenait soin de moi. C'était tellement étrange.
Les minutes passèrent, cela me semblait une éternité. J'étais habillée d'un jean et d'un tshirt cette fois mais j'étais mal au point. Au foyer, une lourde bagarre a éclaté entre Fred, moi et un autre SDF. Fred a complètement changé, il a retourné sa veste et m'a foutu une baffe et je me suis immédiatement défendue mais ça a trop dégénéré. J'avais horriblement mal au côtes et mon oeil droit me brûlait, je risquais d'avoir un oeil au beurre noir d'ici quelques heures. Je ne saurais même pas dire ce qui c'est passé. Fred était de plus en plus absent et il trainait avec d'autres qui étaient peu fréquentables... Ils étaient genre SDF violents qui refusaient un simple "non". J'avais l'impression d'avoir à faire à une toute autre personne, Fred était méconnaissable...
J'entendis soudainement des pas, je me retournais, laissant mes bras croisés sur ma poitrine, serrant mes dents pour ne pas grimacer à cause de la douleur. Je crois que s'il pouvait me tuer là, il le ferait tant ses yeux étaient meurtriers. "Je..." J'essayais de répondre tant bien que mal à sa question mais à vrai dire je ne savais pas ce que je foutais. Ah si peut-être. J'aurais du dire un truc du genre "tu es mon seul ami, j'ai besoin de toi, au foyer je ne peux plus y aller, je t'en supplie aide moi." Ouais une connerie du genre mais j'étais tellement pommée que je ne savais même pas de quelle humeur je devrais être : triste ? en colère ? autre ? Je baissais les yeux, je m'approchais timidement vers lui - il était juste à côté de la porte d'entrée - était-ce un signe pour me dire de dégager ? En tout cas ça se lisait ainsi vue l'attitude qu'il avait à mon égard. "Je suis désolée ok..." Lui lançais-je sur un ton mi agressif mi blasé.

Lui et moi. Moi et lui.

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Je la fixe. Sérieusement qu'est ce que j'en avait à foutre qu'elle soit désolée. Moi j'suis navré qu'elle se tienne droit devant moi là. Je le suis davantage parce que je n'éprouve toujours pas ne serait-ce qu'une once de compassion en la voyant si mal au point. Je pense que j'ai un truc qui est ni négatif ni positif. J'oublie rapidement les bons côtés, je préfère les mauvais ce qui paraît plutôt vilain. Mais en tout cas y a pas de problème vis à vis du mal être et des regrets, d'un balancement de tête sa vire. "Je m'en tape, ok" je prends son dernier mot. Un des mots que je hais le plus. Le pire c'est qu'elle se permet de garder un ton nerveux à la limite de l'énervement. Elle a cru quoi ? La nana elle se tire comme une fourbe. Elle donne pas de nouvelle. Puis elle se retrouve chez moi, l'air de rien à me balancer un simple désolé. C'est pas ce foutre de moi ça ? J'ai qu'une envie lui en claquer une autre après ce qu'elle a du se prendre avant de venir. "Tu sais ce qu'on va faire ? On va faire comme il s'est rien passé." Je marque une pause, peut être pour lui laisser un infime espoir. "Tu vas te retourner et tu vas te casser." Que je réduis directement. Je suis à deux doigts de la pousser de force à l'extérieur sans même savoir si elle allait écouter ou non. Après tout pendant combien de temps elle me les avait péter pour pas rester, j'allais quand même pas devoir la prier aujourd'hui. "J'vais rester un minimum sympathique en t'épargnant un virement de force hein." J'affiche un large sourire , tout ce qui a de plus hypocrite et je la laisse toute seule.

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

Ca au moins c'était fait, je savais ce qu'il en était désormais et c'était pas très jojo à voir. "Pas la peine d'me parler comme une merde." Lui répliquais-je aussitôt en le fusillant à mon tour du regard. "Qu'est-ce qu'il m'a pris sérieux de venir te voir, j'suis con, t'es comme les autres au final. On est pote quand ça t'arrange et après tu me craches à la gueule. Comme Fred. Comme tout le monde." Voilà il m'avait énervé et sans trop que je comprenne pourquoi je me dirigeais vers lui d'un pas décidé, je levais ma main et lui mis une putain de baffe qui n'était pas près d'oublier d'aussitôt. "Merci pour ton accueil si chaleureux." Je lui mis un coup d'épaule avant de me tirer de sa maison en prenant le soin de claquer la porte pour que tout le voisinage entende. J'avais tellement fermé la porte fort que quelques piaffes sur le trottoir se sont empressés de déployer leurs ailes pour se tirer loin de moi et pile à ce moment, un passant passait. "Tu veux ma photo peut-être?" Lui disais-je sur un ton plus qu'agressif et là je serrais encore plus fort les dents. Mes côtes me faisaient un mal de chien, je n'avais pas regardé l'état de mon corps après ma bagarre, ça ne devait pas être très beau à voir. Je me retournais et je vis Blake à la fenêtre, j'voulais me tirer loin... Je fis mine de tourner à gauche et me diriger d'un pas décidé vers je ne sais où mais la douleur me rattrapa vite. Déjà j'me demandais comment j'avais fait pour marcher jusqu'à chez lui alors que j'avais juste envie de crier de douleur. Ca me piquait, me brûlait, me tirait, j'avais l'impression d'avoir reçu 20 coups de poignard dans les côtes alors que ça n'avait été que des coups de poings, et des coups de pieds. Je m'arrêtais à une maison voisine de chez Blake, assis là, sur le trottoir, je me mis en boule et je m'enfonçais mes griffes dans ma peau pour me forcer à me taire. J'avais pas la force d'aller plus loin puis de toute façon je ne savais pas où allait. Il faisait beau aujourd'hui, je pouvais rester là, sans craindre qu'il ne pleuve.

3h47 plus tard.

"J'ai pas besoin d'aide c'est bon!" Hurlais-je encore une fois à la boulangère. Celle chez qui j'étais allée chercher le pain quand j'étais chez Blake, celle qui voulait appeler les services sociaux pour soi-disant m'aider. Elle habitait en fait juste à côté et elle était là avec moi depuis 30 minutes à me prier limite à genoux d'accepter son aide. "J'en veux pas de votre aide! Je vais..." Je grimaçais. "...Bien." Certes, je me doute que ce n'était pas crédible. "Vous n'êtes pas ma mère, compris??" J'osais enfin me lever malgré le mal qui me rongeait de la tête au pied, elle me prit par le bras et m'aida à me soutenir en me laissant m'appuyer contre elle. "C'est bon, C'EST BON! J'me tire!" Je la poussais violemment et elle atterrit à genoux sur le trottoir tant je l'ai poussé fort. Je le regardais d'un air méprisant et je me forçais à courir un peu plus loin dans le quartier pour la fuir, mais je ne doutais pas que c'était le début de mon cauchemar.

Toc. Toc.

"Monsieur Cveko? Je suis la boulangère d'en face et je suis aussi votre voisine... Je sais ce que je m'apprête à dire ne me regarde aucunement mais je vais appeler la police et les services sociaux contre votre amie dont j'ignore encontre le nom mais elle était avec vous il y a quelques semaines. C'est une personne très désagréable, elle m'a poussé et je suis blessée au niveau des genoux par sa faute alors que j'ai déjà des problèmes de rhumatisme. Je lui ai proposé à plusieurs reprises mon aide, elle n'en a pas voulu, c'est quelqu'un qui nuit au voisinage et à la société! Que vous le voulez ou non, elle va aller en prison! C'est une SDF, je connais les SDF de ce fameux foyer au centre ville! Tous des délinquants, des drogués! Je mettrais ma main à couper qu'elle a déjà volé plusieurs choses et agresser des passants dans les rues! Vous m'entendez ? Vous n'avez pas finit d'en entendre parler de moi, vous et votre amie ou votre copine ou qui que ce soit pour vous!"

Finissait-elle par dire avant de partir vivement sans laisser le temps à Blake de réagir.

Lui et moi. Moi et lui.

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A sa gifle j'attrape son poignet. Je ne laisse même pas le temps à son bras de retomber le long de son corps. J'ai la rage, ouais là, à ce moment j'ai vraiment la rage. J'en tremble. Je sens que ça vient. J'ai envie de la buter. C'est violent. Je ferme les yeux une seconde. Essaye de me contenir. Puis je la repousse. Vraiment loin à moi, parce que c'est encore pire. "Dégages! Dégages vite ! Vite! " grondais je plus que menaçant, à la limite de l'hurlement. Une minute de plus et je lui fais bouffer le mur. Je comprend spas comment je fais pour me retenir, mais j'essaye de continuer comme ça. Parce que je sens que ca me prend de partout et rien que de voir sa gueule ça amplifie le sentiment. C'est un comble cette fille. Elle fait des misères mais elle ose encore se mettre en victime. Une blague, une saloperie de grosse blague. Je la regarde pas partir mais je l'entends. La porte elle claque au point que ça m'en fait mal à la tête. Faut que je l'oublie sinon je vais aller la choper dehors.

Ca y est quatre heure plus tard je me retrouve face à ma supposé voisine. Et vas y qu'elle me parle de Fame. Je venais de la sortir de ma tête et cette idiote qui me la remet bien dedans. La tension est reparti de plus belle. Elle me fait un monologue. J'ai l'impression que ça dure des heures. Et sa voix, horrible, grinçante. Le genre même de la mégère aigrie. Je lève la main, par ce geste je coupe court à tout. Je commence à refermer la porte, et elle continue. Le temps qu'elle retourne faire chier quelqu'un d'autre je me change, je chope une veste et repars dehors. Je comprends pas pourquoi je me retrouve encore une fois à me casser la tête pour Elle. Ca merde elle l'a cherché, elle l'a voulu. Qu'elle l'assume. Après plusieurs minutes de réflexions je conclue de suivre la route principal pour la retrouver. Ca me gonfle, mais d'une force. "Fame" que je me mets à gueuler en pleine rue. Après tout je n'étais plus à ça prés. J'étais persuadé qu'elle n'était pas loin, qu'elle avait du se cacher en me voyant, mais j'allais la faire sortir, de force ci il le fallait. "Espèce de petite conne sors de ta putain de cachette." continuais je davantage "Je te promets que si je te chope moi je te bute"

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

J'étais cachée derrière un arbre sur la pelouse, près du rond point je l'entendais hurler d'ici. Pourquoi criait-il ? Pourquoi me cherchait-il ? Pourquoi voulait-il me buter ? La garce n'est pas allée le voir... Si ? Pourquoi ? Elle a dit quoi? Mais même qu'est ce qu'il fou lui là? Pourquoi il ne l'a pas envoyé bouler ? C'est quoi le délire ? Il semblait tellement énerver, j'avais pas envie de le voir. Il m'a dégagé de chez lui en m'écoutant pas, sans m'avoir donné le temps de dire quoique ce soit. Quelle bête l'a piqué ? Je pige plus là. Je me mis à trembler de haut en bas, de bas en haut... La peur ? Ouais, putain, j'ai peur de Blake, le gros lol de ma vie. Je pige rien. Pourquoi il veut me buter ? Il veut me rebaffer pour qu'on soit égaux ? Impossible qu'il veuille me voir pour autre chose. Je restais assise derrière l'arbre, fermant les yeux, mes bras croisés sur mon ventre, mes jambes repliées sur moi et je comptais dans ma tête en essayant de ne pas bouger pour ne pas qu'il me voit. "Zen, Fame, zen..." Me disais-je à voix basse en essayant de calmer ma respiration pour ne pas me faire chopper par celle-ci : la respiration c'est toujours trompeur. Je sens de plus en plus sa voix s'approcher vers moi, ses bruits de pas, c'était affreux. Si je ne souffrais pas le martyr, j'aurais déjà pris mes jambes à mon cou et me serais tirée à toute vitesse mais d'un coup sans que je comprenne pourquoi une de mes jambes me lâcha et il arrêta de crier. Putain merde, il a dû me capter. Je la repliais aussitôt et je me mordis ma lèvre fortement pour ne pas dire quoique ce soit mais je le sentais s'approcher, il m'avait repéré. "Dégage!" Réussissais-je à dire en essayant de mieux me planquer, j'étais carrément contre l'arbre, je ne faisais limite qu'un avec lui. Ma voix commençait à trembler comme si je flippais, mais merde c'est quoi ce délire ? D'où je flippais ? C'est quoi qui cloche avec moi là ? Putain, merde!

Lui et moi. Moi et lui.

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Je sais qu'elle n'est pas la loin. J'en suis intimement convaincu. Si il le faut je passerais une heure, deux heures même la journée entière mais je vais la retrouver. De toute manière elle ne peut pas se cacher indéfiniment. Et plus je mettrais de temps à l'avoir davantage je serais en rage. Je continue encore un peu. Je marche moins vite pour ne pas la manquer, ce serait dommage d'être encore plus rageux. Puis dans l'état dans lequel elle se trouvait il était impossible qu'elle puisse se sauver bien loin d'ici, au contraire. J'attends et j'arrête de gueuler, parce que ouais je m'étais mis à gueuler. Les gens autours je m'en tapais, fallait juste pas qu'un attardé appelle les flics, dans ce cas je serais coincé. Enfin je tourne la tête où il faut. Mon regard tombe sur elle. Elle est contre un arbre, bizarrement je souris parce que putain je suis soulagé de la voir. Peur pour elle ? ö non. Flippe d'auto péter un câble. Je m'approche, doucement, très doucement. Je veux qu'elle panique car il y a de quoi cette fois. Je suis presque collé à elle. Je la fixe. L'une de mes mains se met à trembler, signe de colère. J'attrape ses cheveux et siffle "Ecrase. N'essaye même pas de faire ta sauvage avec moi." Je me tais pour prendre un léger laps de temps en voulant me calmer, ne serait ce que le stricte minimum "Tu vas aller voir cette conne de voisine, et lui dire que j'ai totalement rien à voir avec toi. Et ensuite tu sors de ma vie." Qu'elle ose me reprocher mes dernières paroles. Elle avait voulu jouer à la maline, elle avait perdu. Il n'y avait rien à ajouter de plus.

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

Je poussais un cri lorsqu'il attrapa violemment mes cheveux. Je fermais les yeux et serrais fortement les dents pour me la fermer, je savais qu'au moindre mot prononcé de travers il serait capable de m'encastrer contre l'arbre quitte à me laisser crever devant ses yeux. J'avais raison, il était là car il était énervé à cause de l'autre non car il tenait à moi, il en avait rien à foutre de moi, comme tout le monde d'ailleurs. Fred. Mon père. Lui. Personne, j'pouvais crever sous un pont, même les flics me louperaient car je ne suis qu'une malheureuse SDF qui pourrit la société. "Lâche moi!!!" Criais-je soudain en attrapant son poignet en essayant qu'il me lâche. "Lâche moi!!!!!!!!!!!" Hurlais-je davantage, j'en avais rien à battre que les voisins nous voient, ils iraient prendre ça pour une agression et les flics abouleraient de ce pas. "Pourquoi tu me fais ça ??? Je t'ai fait quoi à la finnnnnnnn? J'ai tué personne!" Je réussis enfin à me délibérer de son emprise et je restais assise par terre en m'éloignant, limite en rampant. "Je t'ai fait quoi Blake ??? Hein ? Je t'ai fait quoi bordel de merde??????" Les larmes montaient aux yeux. "Dis moi ce que je t'ai fait!!!! J'ai tué qui ? J'ai tué qui dans ton entourage hein????? Dis moi !!! Dis moi comment j'ai pourrit ta vie!!! Dis moiiiiiiii!!!!!" Je le regardais avec les yeux embués de larmes, je tremblais encore, des frissons parcouraient mon corps, mon coeur battait la chamade, ma voix tremblait sous le stresse et la peur. Il était là face à moi, il pouvait me foutre un coup de pied dans la gueule et me battre à mort s'il voulait. "Je t'ai fait quoi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!?"

Lui et moi. Moi et lui.

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J'allais écraser ma main sur sa bouche mais je pense que je risquais de l'étouffer si je le faisais. Parce qu'à ce moment je suis tellement pas apte à écouter sa voix et encore plus à me controler. Je suis entraîn de craquer, ça vient. Alors enfin je la lâche. En fait je crains de la frapper, de me laisser aller ça partirait carrément en vrille. Mais bordel j'ai tellement de haine surtout en la regardant puis ses foutus paroles. Parce quelle comprend pas que le problème c'est elle. Elle qui se fou de la gueule des gens, qui veut se tirer puis qui après sans plaint. Elle se retrouve dans l'herbe et bizarrement je ressens même pas de plaisir de la voir effrayer. Je devrais jubiler ça serait une bonne vengeance non ? "Tu plaisantes j'espère petite conne ?! C'est une blague ce que tu me sors ?!" grondais je ne la quittant plus du regard "Tu oses jouer à la victime avec moi, mais sérieux tu viens d'où ? T'as pas honte de toi la ?" insistais je en m'avancant. Je prenais du temps à repondre. Fallait que j'en prenne pour pas craquer. Putain depuis mon arrivée pas une fois j'avais délirer et fallait qu'elle débarque celle la ! Quand tout commençait à s'arranger ! "Tu t'es barré en pleine nuit sans même avoir le respect de me le dire. Le lendemain pas de nouvelle, rien, le surlendemain pareil. Une semaine passe et tu débarques avec un vieux désolé, l'air de rien et t'as cru que j'allais t'ouvrir mes bras parce que t'es amoché ? Mais t'es en pleine rêve Fame ! Tu peux aller te faire enculer ouais !" hurlais je pour la fin. Wow je voulais la frapper. Je me retourne près à partir puis la regarde à nouveau. "Je t'ai fait venir chez moi, t'as voulu fuir ? Assumes maintenant mais ne vient pas jouer à la pauvre fille !"

Je te hais-me.

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Il était vexé alors. Il était blessé que je sois parti sans lui avoir dit au revoir ? C'était ça son problème ? Je le regardais et d'un coup je ne disais plus rien, ok, j'avais déconné, mais j'pensais qu'il s'en foutait. Comme tout le monde s'en fou d'ailleurs. Au foyer SDF personne ne pleure mon absence. Je baissais les yeux et je le laissais parler avec sa voix qui tremblait de colère, je savais qu'il voulait me frapper, je le méritais peut-être. L'amitié et moi ça fait deux, j'ai jamais eu le mode d'emploi. Fallait que je dise quoi now ? Désolé ? Il va me rire à la gueule. Je me relevais tant bien que mal et je m'approchais de lui et sans vraiment qu'il s'y attende je le pris dans mes bras. Je savais qu'il allait me rejeter, mais j'm'en fou, je reviendrais à l'attaque. Parler ça sert à rien, quoique je dise il va être vénère, les actes parlent pour eux même non ? J'essayais de le serrer très fort mais il se laissait pas faire, normal, même moi j'me serais pas laissée faire à sa place, j'me trouvais surtout conne d'agir ainsi, ça faisait bizarre... Un câlin. Forcé ok, mais ça reste un câlin. Je savais pas quoi dire ou quoi faire de plus, j'étais perdue. Mes yeux grands ouverts rivés sur le paysage, j'voyais des gens nous regardaient par la fenêtre comme si on était des bêtes de foires, je savais qu'il n'allait pas me faciliter la tâche, je savais que j'allais encore m'en prendre plein la gueule, mais pour la première fois de ma vie, quelqu'un m'a montré être blessée par mon absence, ce que je pensais pas possible.

Lui et moi. Moi et lui.

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Je tremble sérieux. Je tremble tant j'ai les nerfs. Avec le temps j'avais appris à me contrôler, à canaliser le mauvais. Et là, devant elle, a cause d'elle je me retrouve foutu. Tout ça pour rien. Parti en fumé, ça me faisait chier. Cette maîtrise qui part en vrille. Pourtant je suis presque fier de ne pas l'avoir frapper, en tout ças pas encore. C'était déjà ça. Je la lynche. Je m'en tape de ses yeux baignés de larme. Je suis trop haineux. Elle doit déjà être contente que les coups restent des mots, qu'aucun est un geste. Faut qu'elle comprenne. Qu'elle se réveille. Le problème c'est elle. Elle est dans un monde. C'est trop simple, facile sa manière de feinter. Ça fonctionne peut être avec les autres, pas avec moi. Puis plus rien. Je me tais. Je ne dis plus un mot. Je suis fatigué en fait, voilà c'est ça. Je suis épuisé de ce bordel. Jusqu'à ce qu'elle soit debout. Je le remarque quand ses bras m'emmène à elle. Elle est cinglée. "lâches moi. Te fou pas de moi, ça fonctionne pas avec moi" je la repousse sauf qu'elle retente. Il lui arrive quoi sérieusement.

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Je te hais-me.

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Pourquoi je n'étais pas à terre? Il est où mon coup de poing? Pourquoi il se débat pas plus que ça? Je m'imaginais déjà avec les lèvres qui saignent par sa faute ou encore qu'ils me retirent par les cheveux et qu'ils me hurlent dessus en me traitant de psychopathe. Je restais là immobile, je disais rien, je le serrais davantage et il faisait rien. Le problème c'est ni lui, ni moi, le problème c'est nous avec nos caprices de merde. "Je suis désolée." Osais-je répéter en me doutant qu'il allait encore trouver un moyen de me dire que je suis conne, et j'en passe, mais je ne le lâchais pas. Je fermais les yeux pour apprécier ce petit moment car je savais qu'en une seconde tout pouvait basculer et j'pouvais m'retrouver à terre et le regarder partir en courant, me laissant seule près de ce rond point. "J'suis consciente que c'est moi qui a merdé. J'essaie pas d'être la victime, ou..." Impossible de parler plus, je savais même pas quoi dire, il me perturbait ce mec, ce mec me perturbait vu la connerie immense qui l'habitait. Je frottais mon front contre son épaule, j'agrippais sa veste du bout de mes doigts, j'me sentais fiévreuse et je tremblais à cause des nerfs, de la peur, de la panique, de la colère, de la tristesse, tant de sentiments qui m'habitaient et j'allais péter un câble ne sachant plus comment agir. J'savais qu'il allait péter un câble, c'est pas un bisounours, mais qu'est ce qu'il fou là? Il a fait tout ça pour me dire d'aller parler à la voisine ? C'est quoi le délire ? Pourquoi il ne l'a pas envoyé bouler ? Il sait le faire avec moi, pourquoi pas avec elle? Ou sinon l'ignorance c'est le meilleur des mépris ? Puis d'un coup j'arrêtais ce câlin et j'le regardais dans les yeux. "Pourquoi tu m'as cherché ? Pour me dire d'aller parler à une meuf dont on s'en bat complet les couilles? Il est où le problème? J'me suis absentée une semaine, non un mois. Ok, j'aurais dû... Te prévenir, je savais. Mais j'ai flippé. J'étais là à dormir chez toi, avec toi, comme deux bons colocs et... Ok j'ai pris peur! J'suis une froussarde de nature! Tu peux pas comprendre... Tu... Tu peux pas... Je connais pas moi... Ca... L'ami... L'ami... L'amitié." Disais-je difficilement. "J'ai un caractère de merde, mais il est aussi merdique que le tien." Finissais je par dire.

Lui et moi. Moi et lui.

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Je la laisse faire. Bêtement je pense que ca va me calmer. Après tout elle communique de la ma même manière que moi en ce moment même. Pourtant j'y arrive pas, plus je la sens accrocher à moi davantage je sens la violence me ronger. Elle monte, elle se propage. Et bordel j'ai pas envie de la retenir. J'ai envie de me lâcher. Mais ce serait égoïste de le faire sur Fame malgré qu'elle m'ait rendu dingue avec son comportement de gamine. Puis de toute manière je comprends même pas pourquoi je me prends la tête avec elle. C'est une gamine non ? J'ai pas besoin de ça, pas maintenant. C'est de trop en fait. Elle même me l'avait sorti. C'est trop facile maintenant. Je réponds pas à son second désolé, c'est de la merde ses paroles. Je m'en tape moi qu'elle soit navrée. Je veux qu'elle se casse, c'est tout. Ca m'énerve juste de plus en plus. "Ou quoi hein ?" soufflais je. J'arrive pas lever le ton, pas maintenant. Une partie de moi se contrôle entièrement, me garde calme, compréhensif. Mais je le suis pas dans le fond, bien au contraire. Je suis très loin de l'être. Je comprends même pas pourquoi j'essaye de la défendre, de me retenir de la punir. Tout ce qui se passe elle le mérite dans une sens, je dois pas avoir de compassion. Ce sentiment merdique qui rend faible les gens. 'y a sa tête qui se frotte à mon épaule. Je bouge pas. Elle s'accroche. Rien du tout. En temps normal je l'aurai consoler, j'suis certain de ça. Je lui aurai du que ça aller passer, que je suis là. Pas cette fois. Enfin elle se détache, pas suffisamment. Elle reste trop proche, encore. Et d'un seul coup je crache. " Y a pas d'amitié Fame ! Y a rien ! " Je la repousse, et je m'en tape de la force que je mets dans mes mains pour la rejeter. Je m'en tape si elle tombe ou si il lui reste assez d'énergie pour tenir de bout. Elle m'a foutu à bout, elle va le payer. "J'comprends pas comment tu peux te permettre de revenir comme ça et me sortir des conneries pareil. Un an , un mois, une semaine y a pas de différence ! T'as flippé pour une putain de semaine mais là ca te gène pas de te ramener chez moi ? T'es dans la merde donc tu oses venir ?" sifflais je. Je la fixe et j'en tremble de rage. "T'attends quoi la Fame ?" Je ne parle plus. Je préfère arrêter. Je flippe de perdre la dernière barrière qui me maintient un minimum serein. "Tu vois pas que t'es entrain de me foutre à bout là ? Faut vraiment que tu débarques et que tu me fasses craquer sérieusement ? Je me retrouve en pleine rue à gueuler sur une gamine." Je commence à me parler tout seul à voix haute en lui hurlant dessus avec cette dernière phrase. Je suis entrain de faire une crise et elle pige rien. Elle est dans un sacré monde. "Tu me mets dans la merde ! Tu me fais me remarquer et tu te poses des questions encore ! T'sais quoi fait ce que je te dis et dégages !" Je la prend par les cheveux d'un seul coup et la balance contre l'arbre derrière lequel elle s'était cachée "Disparais ! Je te promets, disparais ! "

Code by Silver Lungs

Il me rejeta d'une violence que j'en perdis presque l'équilibre mais je restais debout malgré tout. Mes paroles? Rien. Mes gestes? Rien. Il avait raison... J'étais une gamine. Je le laissais me hurler dessus sans rien dire. Il avait raison. Je revenais vers lui pourquoi? Car on m'avait frappé et dégagé du foyer. Serais je là devant lui si c'était le cas? Peu sûr... D'un coup je me sentis faible. Mais tellement que j'en perdis la voix. Il criait. Encore et encore. Mais je n'aimais pas cette sensation... Car si j'étais aussi faible d'un coup, je pouvais être agressive une autre seconde puis sans vraiment que j'ai le temps de comprendre quoique ce soit il me prit violemment par les cheveux et me jeta contre l'arbre et continue à hurler. "arrête!!! Putain!!! Tu me fais mal!!" j'hurlais à mon tour et j'essayai de tourner ma tête de l'autre côté pour qu'il me lâche mais il n'y avait rien à faire. Qu'est ce que je lui avais fais? Juste car j'ai pas donné de nouvelle il est comme ça... C'est impossible que cela ne soit que pour ça. Y avait un autre truc mais quoi? "arrête je te dis! Ou sinon..." ou sinon quoi? Je suis con ou quoi? "lâche moi Blake! Lâche moi!" je lui mis de nouveau une autre baffe pour qu'il me lâche et cela marcha. "va te faire soigner..." lui lançais je en commençant à me tirer en marchant rapidement ne pouvant pas courir à cause de mes douleurs aux côtes qui me faisaient à chaque fois plus mal quand je hurlais ou quand Blake avait des gestes violents à mon égard.

Bizarrement je me mis à sourire a ses mots. Elle a mal, et bien que ça continue. Je tire de plus belle sur ses cheveux, faisant pencher sa tête du côté. Je la quitte plus du regard. Et ça me prend encore plus. Cette rage là, qui attendait longuement de sortir. Elle fait réagir chacun de mes membres et me soulage presque. Pourtant y a ce côté qui continue à me faire violence. Qui me garde contrôlable, raisonnable je dirais même. C'est ça qui la sauve, et moi par la même occasion. Je crois qu'intérieurement, sans le savoir je remercie cette partie de moi. J'aime pas ce que je suis à ce moment présent mais j'y arrive pas. C'est trop difficile de me contenir. Me lâcher fait nettement plus de bien. Tel une sorte de manque. Soudainement je me mets à rire, ça vient du cœur, il est profond cet air moquer, limite vicieux. "Sinon quoi ? Balances ! " ricanais je en la regardant comme çi elle était complètement attardée. J'agrippe sa main. Ma joue elle devient rouge et légèrement brûlante à cause de celle çi. Doucement je me mets à tordre, pas d'un coup. Je veux qu'elle sente la douleur se propager elle aussi. Je ne lui dis rien, mes yeux plantés dans les siens disent déjà tout, ils en disent plus d'ailleurs. Elle s'échappe. Je me retourne pas. Je préfère pas. Ses mots me blessent pas malgré qu'ils m'énervent. C'est elle la coupable, je n'ai rien à me reprocher. J'y repense. Ca m'agace faut que je la rejoigne. C'est pas fini sérieux.

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