Re: FAME&LUKCA ▬ « que te jodan con amor»

Il m'avait fait mal à la main, à la tête, aux côtes vu la violence avec laquelle il me poussait... On m'avait mis la misère au foyer et là il veut me la mettre... Clairement... On était pas ami... Il me l'a dit. Pourquoi m'avoir hébergé chez lui? M'avoir ordonné même de rester? Là j'ai l'impression d'avoir tué quelqu'un... Je sais ce que j'ai fait c'est pas classe mais ça méritait pas tout ça... Pas à ce point.

Je marchais rapidement sans me retourner et sans répondre à ses attaques. Les larmes coulaient malgré moi. A quoi bon rester ici? A la fac les profs ne m'aiment pas, je n'ai pas d'amis, je n'ai plus de famille. Mon père me rejette. On me rejette au foyer sdf. Et là Blake me rejette. Ma vie n'est que rejet. La mort de ma mère à ma naissance était peut être un signe. J'ai tué quelqu'un. Il ne fallait pas que je vive. Mon père voulait un garçon, il a eu une fille. Il ne m'a jamais accepté à 100%. Petite j'étais un petit garçon je n'ai compris qu'au collège que j'étais une fille et mon père a été déçu encore une fois. Il fallait que j'en finisse... Pour toujours. A quoi bon vivre si je pourris la vie de tout le monde? Je ne manquerais à personne.

Je continuais à marcher, tête baissée, bras croisés sur ma poitrine. Je mordais ma lèvre inférieure pour ne pas qu'on m'entende pleurer... Quand un bruit me fit retourner. Blake. Il me suivait. Et là d'un instinct de survie je me mis à courir malgré la douleur aux côtes et à la tête sans essayer de hurler quoique ce soit. Que ce soit un "à l'aide"ou un "dégage". Pourquoi je courais au final? Il voulait peut être ma mort autant que moi je voulais la mienne à cet instant précis.

Je reste planter comme un con près de ce foutu arbre sur lequel je l'avais méchamment poussé. J'ose pas vraiment bouger. Je veux pas la voir parce que j'ai toujours cette haine. Je veux pas la retourner contre elle malgré qu'elle en mérite une bonne partie. Déjà deux baffes. Mais juste une me ferait succomber, je le sais. Je respire, longuement. Limite même ca c 'est douloureux. J'expire la rage en fait, c'est bizarre. Ca me rend pas mieux. Doucement je me retourne. Je la vois à une certaine distance de moi. Elle est de dos. Je me mets à marcher. Pourquoi vers elle ? Je sais pas. Retourner chez moi ça arrangerait que dalle. Alors je la suis, ca modifie rien pourtant je continue. J'accélère le pas. Je sais pas si elle le devine que je suis juste là, tout derrière elle. Mon téléphone se met à vibrer, je vois le numéro de Kaël qui s'affiche. Je me perds dessus, et ca me soulage. J'ai pas le temps de lire que dés que je relève la tête je reprends conscience de ce que je fais et que j'ai presque perdu de vu Fame. Sérieux je la vois courir je vais pas faire la même. Mais mes pieds suivent ses pas et j'accélère. La tension revient. Je la trouve plus. Je devrais rentrer chez moi. Faire le chemin due retour. Impossible. Faut que je la retrouve, je le sens, je le sais. Ca rend dingue. Ca me rend dingue surtout. " C'est combien ?" Je tourne ma tête à droite en entendant cette voix de chien, un type qui cherche une pute. J'ai envie de rire pour cette pauvre fille et ce pauvre mec qui s'abaisse à ça. Avant de remarquer que la fille en question c'est elle, Fame. Je me dirige vers eux, je prends le mec par le tshirt le repousse derrière moi "C'est ma pute puceau, dégage !" grondais je en le fixant froidement le voyant déjà reculer et s'enfuir. Et je la fixe elle, mauvais. Je la lève la main et cette fois je l'écrase brusquement sur sa joue. Vengeance petite conne. J'agrippe ses cheveux et me penche à son oreille en la gardant bien coincé contre le mur "Ca c'est pour toute à l'heure, la deuxième tu vas la recevoir à la maison" Et je glisse ma main dans son dos avant de la pousser hors de la ruelle.

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J'avais couru assez longtemps pour ne plus le voir derrière moi. Avait il abandonné? Sûrement. Il a dû se dire que j'étais une perte de temps... Ce qui n'était pas tord. Je me mis d'un coup à hurler de toute mes forces près d'une ruelle pas très fréquentable. Je la connaissais cette ruelle... Pas mal des SDF filles bossent là. Je baisse les yeux et j'accélère le pas lorsqu'un mec m'accoste.

- Hey ma belle... Tu prends combien pour une nuit?

Me fit il. Je n'eus même pas le temps de répondre que Blake débarqua. Je ne fus même pas soulagé de le voir. Il me faisait plus peur que le type qui voulait me payer. Je me mis à reculer... Pourquoi il était là? Pourquoi me suit il? J'avais peur... Qui aurait cru qu'un jour j'aurais peur de lui. Je n'eus pas le temps de fuir que je regardais l'autre type partir en courant lorsque Blake m'agrippa de nouveau par les cheveux. Je fermais mes yeux et je tremblais de la tête au pied puis il me mit une claque monstrueuse. Je ne dis rien. Je me taisais comme une pauvre soumise. J'avais mal désormais à la joue en plus du crâne, mon oeil qui devenait petit à petit bleu et mes côtes. Il voulait me tuer. Ce mec voulait me tuer. J'avais tellement mal et peur que je me laissais traîner derrière lui. "je t'en supplie lâche moi..." est la seule chose que j'ai réussi à dire pendant qu'on se dirigeait chez lui.

Je suis nerveux contre ce type. Déjà pour ce qu'il est,un putain de pervers dégueulasse. Puis pour qui il prend Fame ça m'agace. C'est dingue cette contradiction. Je veux la buter pourtant je n'accepte pas qu'on la traite mal. Alors que tout juste le chien viré je me retrouve à lui rendre sa baffe qui en vaut deux, fallait bien l'avouer et je la pousse en dehors de la ruelle sans aucune once de gentillesse. Parce qu'elle reste celle qui m'a rendu sur le point de craquer, de faiblir et de me laisser aller. Ça me donne juste envie de replonger dans la merde. Tout commençait à s'arranger, pourtant il fallait qu'une merde arrive. Que cette gamine débarque après s'être tiré, un comble. Un foutu comble. Je fais pas tout de suite attention à ses paroles et l'oblige à avancer plus rapidement. Puis soudainement je la lâche, je reviens dans le présent en balançant ma tête. On arrive. Y a la voisine. Je la remarque de loin qui guette. Je feinte, attrape Fame par le cou en y passant mon bras et la tire contre moi. Comme ci tout s'arrangeait. Comme Ci cette connasse de fouineuse n'avait plus à s'en faire. Je tiens le coup jusqu'à ouvrir la porte. Et je la relâche dégouté tout juste enfermé à la maison. "Je te laisse une nuit entière ici. Demain soir je veux que tu dégages. " je la regarde même pas. Je jette ma veste en continuant "Vas te soigner et je veux pas te voir de la journée" puis je monte à ma chambre l'ignorant.

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Chaque mot, chaque pas le concernant m'effrayer davantage. Je ne comprenais plus rien. Il m'a amené de force chez lui, il m'attire contre lui... Pourquoi? Pour faire bonne image sûrement et non par envie. Je me braque et dans ma tête c'est confus. Je suis paumée. Il me lâche enfin dedans et me parle comme une merde en évitant mon regard. Je le regardais presque avec les yeux de la peur... Illogique. Je suis perdue... Il ne me fait rien... "Pourquoi?" était le seul mot que j'ai réussi à dire. C'est vrai Après tout... Pourquoi? J'y comprends plus rien mais il n'y répondit pas et me laissa seule... Chez lui. J'avais faim... Mon ventre criait famine mais je n'osais rien prendre. Je n'étais pas la bienvenue. Je me dirigeais vers la salle de bain et enlevais mon haut me retrouvant en soutien gorge. Je fis une grimace... C'était pas beau du tout à voir. C'était bleu... Violet... Ça me brulait... Mais qu'est ce que je pouvais y faire? Des glaçons sûrement? Ouais... Sans gêne je me dirigeais à la cuisine et ouvris le frigo en prenant 5 glaçons puis pris un torchon qui traînait par la, les mis à l'intérieur et les posa sur mes cotes. "aïe..." disais je en serrant les dents en m adossant à un meuble. C'était horrible. Il m'en aurait peut être fallut un autre pour mon oeil mais c'était pas le plus urgent. C'était désormais le soir, il faisait plus que nuit même. J'étais chez Blake... Perdue... Et en train de souffrir à cause de mes côtes. Je me redirigeais vers la salle de bain et remis mon t shirt en gardant en dessous le torchon et les glaçons. Je ne pouvais pas m'allonger ou m'asseoir sans que ça me fasse mal davantage... Ça promet d'être marrant les heures qui vont suivre...

J'attends qu'elle finisse dans la salle de bain et m'enferme dans la chambre. Je m'occupe comme je peux pour rester serein. Je fouille pour chercher ne serait-ce qu'un paquet de clope, ça me donnera l'impression de me calmer, ce sera déjà ça. J'entends le frigo. Aussitôt je me dirige à la douche. J'y passe une bonne vingtaine de minute repassant un survêtement. Puis je me mets à fouiller dans le placard à pharmacie avant d'aller à la cuisine. Elle est toujours là, debout mais surtout perdu. Je prends une serviette que je dépose sur la table avec les autres produits. Je vais rechercher des glaçons que je fous dans tissu. Je m’assoie sur une chaise et je la tire sur moi. Je sais que le contact d'une peau sera toujours moins douloureux que le bois d'un meuble. Je la force à tourner la tête et j'appuie doucement avec le torchon glacé sur son oeil et le côté rougis de son visage. "Montres moi où t'as mal,et ce qu'il faut nettoyer " ordonnais je sans arrêter de passer la serviette sur son visage.

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Je le vis soudainement arrivé je ne compris pas grand chose. Je me tenais la avec mon malheureux torchon sous mon tshirt sur mes côtes. J'evitais son regard. Je ne savais pas ce qu'il comptait faire ou ne pas faire. S'il avait encore envie de me tuer ou de... Me tuer en fait. Je voyais que ça comme solution. Et il m'attira à lui me forçant à m'asseoir sur ses cuisses pour me passer d'autre glaçon à l'aide de l'autre torchon sur mon oeil. Je serrais les dents ça piquait légèrement mais c'était moins terrible que celui des côtes. "je sais m'occuper de moi..." lui répliquai je alors qu'il n'attendait pas cette réponse à sa question. De toute manière j'avais trop mal aux côtes pour essayer de cacher mon mal être là, quand j'ai mal, je suis mauvais comédienne. Mais à cet instant j'étais perdue... Il jouait à quoi? Il me disait de dégager et au final c'est lui qui m'a ramené de force chez lui... C'était plutôt le comble de l'ironie non? Mais une partie de moi était soulagée et rassurée mais une autre partie avait limite envie de se pisser dessus tant elle avait peur.

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"On verra ça demain soir " répliquais je froidement. Non pas parce qu'elle n'avait pas repondu comme je le souhaitais. Simplement que ça allait bien me faire rire de la voir enfin assumer ses conneries. Je passe cinq bonne minute encore à soulager son oeil avant de me relever tout en la retenant sans pour autant être très retenu dans mon mouvement qui paraît et même est brusque je la laisse debout et chope sa main pour quelle tienne la seconde serviette. "Je te laisse tout sur la table si tu veux te soigner " Je lui tourne le dos en la libérant de ma légère emprise. Je fouille dans le frigo pour me mettre à faire à manger, à l'arrache fallait l'avouer. Je laissais tout sur un feu doux ne faisant plus attention à elle pour rester calme. L'impression qu'elle ne soit pas là et présente. Elle fait aucun bruit, ne dit rien ça en est presque troublant ce silence. Je prends le paquet de clope en laissant mijoter le plat et passant ma veste je sors à l'extérieur. Assis sur les escaliers j'allume une clope inspirant une taffe que je savoure limite pour prendre le temps de soulager mon stress.

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C'était bizarre il resta calme dans ses gestes et paroles ça en était perturbant. Je pensais qu'il allait m'en remettre une après lui avoir répondu ce que je lui avais répondu. Il continua à me soigner au niveau de l'oeil, ça me soulageait je devais l'avouer. Puis il me laissa pour commencer à faire à manger. J'étais tellement perturbée que je ne savais plus comment réagir... Bien... Pas bien... J'en savais rien. Puis je le regardai chercher un paquet de clope... Il fumait? Je l'avais jamais vu fumer. Avait il arrêté et était il en train de reprendre? Par ma faute? Non non fame... Soit pas égocentrique à ce point. C'était pour d'autres raisons oui... Je restais à la cuisine, à changer les glaçons de position pour que le froid fasse plus effet au niveau de mes côtes... Ça allait mieux mais j'en étais sûre que j'avais te truc de casser... Mais je ne pouvais pas aller à l'hôpital... Je n'avais pas l'argent pour payer quoique ce soit. Même pas une simple visite chez un généraliste pour qu'il m'examine. Je restais là à contempler le petit feu sur le gaze... J'avais que ça à faire... S'il était allé dehors fumer c'est qu'il voulait être seul... J'allais pas aller le déranger et même qu'est ce que j'aurais dit? Rien. Donc autant rester à la cuisine, baisser les yeux, et voir comment tout se déroule... Comment je vais manger, s'il me laisse manger, comment je vais dormir et comment il va me virer de chez lui demain matin. C'était peut être pour ça qu' il m'avait ramené chez lui... Juste pour le plaisir de me dégager demain matin comme une mal propre.

Il revient enfin de sa pose clope. Automatiquement je baisse mon regard et continue à appuyer légèrement sur mes côtes à l'aide du torchon remplit de glaçons. Qu'est ce qui m'attendait?

En fait je crois que chacune des taffes je les savoure. Ça me vide. Ça me détend faussement mais ça me fait du bien. C'est toujours mieux que rien non ? J'appréhende de rentrer dans la chaleur. Je sais pas si je vais rester apaiser ou repartir en vrille à l'intérieur. Parce que bordel me contrôler me rend plus dingue presque. Je tarde encore un peu avant d'écraser ce qu'il reste de la clope au sol et de jeter le beau mégot dans le jardin de cette poufiasse de voisine. Jen esquisse même un sourire tiens. À peine rentrer je me lave longuement les doigts puis prépare un couvert sur la table de la cuisine et un autre sur un plateau. Je coupe tout et la sers en premier je pousse l'assiette pleine vers elle. Tandis que je me tire au salon. Une émission à la con me fera sûrement rire et j'oublierai doucement mais sûrement. Je sais même pas si ce que je fais cest pour l'éviter ou la foutre mal à l'aise. Ça me saoule de voir ça crainte. Quelle évite mon regard comme ci elle avait peur de le confronter au sien. C'était déstabilisant, ouais voilà déstabilisant et ça empirait le tout.

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Je le revoyais revenir je bougeais toujours pas. Il préparait à manger pour un... Ou deux... J'osais même pas vérifier tant j'avais peur. C'est fou ça... Il m'arrivait quoi? Ça me saoulait de me voir comme ça... Si changeante... Si... Faible. Le manque des médicaments se faisait sentir.

Quelques minutes plus tard il me donna une assiette et les couverts et il partit au salon me laissant seule ici. Je l'énervais à ce point? Je m'énerve moi même de toute manière. Lorsqu'il partit je mis les glaçons et le torchon sur la table pour remplir mon ventre. Il criait famine depuis des lustres et j'avais besoin de reprendre des forces... Je mangeais donc lentement mais sûrement... Comme si ça allait être mon dernier repas saint avant des jours entiers. J'entendais au fond la télé... Il mangeait donc là bas... Le seul truc qui me saoule dans cette histoire à part moi, c'est lui. J'ai osé me confier à lui tout à l'heure... Faire un truc qui était presque contre nature et... Je me suis fais laminée. Je n'étais pas son amie. J'étais l'amie de personne au final. Même pas de moi.

Des minutes passèrent et j'avais enfin finit. Je me caressais les côtes sur mon tshirt en espérant que tout s'arrange par magie. C'est fou que lorsqu'on est désespéré on se fou à croire à plein de connerie. Je me sentais plus que mal à l'aise à vrai dire et d'un coup une larme coula. "putain non..." disais je à voix basse. C'est quoi le délire? Je me sentais au plus mal et le plus drôle c'est que je sentais que ça ne pouvait qu'empirer...

Pour éviter tout débordement de situation je me mis donc à ranger et nettoyer les couverts. Fallait que je m'occupe pour ne plus penser non? Et je ne pouvais aller nulle part. Salon? Il était la. La chambre? C'est la sienne pas la mienne. Puis je pensais d'un seul coup à la salle de bain. Je m'y dirigeais presque en courant et m'y enfermai à clé. Pour ne pas qu'il m'entende, je fis couler l'eau du bain... Je me déshabillais puis une fois l'eau au bon niveau j'y entrais. Je voyais tout mes bleus et griffures et c'était assez morbide.

20 minutes passèrent. J'étais encore dans le bain lorsqu'une idée me vint. Je pris mon souffle, et je plongeais ma tête sous l'eau et me mis à crier comme une malade comme pour me faire évader toute la haine que j'avais en moi pour ma propre personne. Je reviens aussitôt à la surface et sans que j'y réfléchisse à deux fois... Je reviens sous l'eau... Et j'attendais de mourir. Autant disparaître de ce monde maintenant. Je ne vais manquer à personne. Autant éviter la scène de demain matin se produire. La mort était ma seule échappatoire. Cette journée n'a fait que confirmer les propos que j'avais depuis bien des années.

J'sais pas combien de temps je passe devant la télé en tout cas ce qui était certain c'est que ça n'avait rien changé. Ca avait juste ramener ce sentiment de se faire chier, mais vraiment. Je tourne la tête vers la cuisine parce que je l'entends faire couler l'eau. C'est dingue comme malgré la colère je pouvais oublier sa présence. Vilain tout ça non ? Parce qu'elle se met à faire la vaisselle maintenant ? Ca me donne presque envie de rire, bien moqueur. Je n'aime pas être comme ça. Blake qui prend le pas sur Lukca. Pas que je sois schizophrène, dans ce cas je serais réellement foutu. Mais je sais lequel des deux est le plus gentil. Mais avec le temps, surtout durant ses cinq années d'absence, si je peux dire, il avait carrément foutu le camp Lukca. Même quand je semblais sympathique je restais Blake qui se foutait des autres. A part avec Kaëlyane, évidemment, là y a tout qui changeait. C'était plus facile, beaucoup plus vraie. Jamais je n'aurai pensé qu'en étant normal on pouvait quand même se retrouver un jouer un rôle. J'ai toujours su m'adapter à chaque situation en changeant de visage mais de là à perdre le contrôle sur un c'est tout autre chose. Je repousse le plateau sur la table basse. Il est toujours pleins. Tout juste Fame parti de la cuisine et l'écoutant s'enfermer dans une autre pièce, en courant jusqu'à celle çi d'ailleurs. Je m'y dirige. Je débarrasse le tout en vitesse réfléchissant par la même occasion à une future occupation. Surtout à ce que je ferais en attendant son départ. Aucun son. Aucun bruit. Ca devient pesant ce silence. Il me rend nerveux, c'est encore pire que si j'étais réellement seul. Y a une panique qui m’envahis. C'est vrai que c'est bizarrement trop, calme. D’un seul coup je me mets à courir jusqu'à la salle de bain. Je toque une fois, pas de réponse. Deux fois. Pareil "Fame ... ? Ouvre " commençais je avant d'enclencher. Ouais elle aurait peut être pu simplement s'endormir ou un délire dans ce genre, elle en est bien capable. Le problème c'est qu'elle peut faire pire, des conneries nettement plus dangereuse. "Fame, sérieux, ouvre, je rigole pas " m'agaçai je rapidement. Tant j'insiste sur la poignet qu'elle lâche. J'perds pas une seconde pour y entrer. Et je la retrouve, sous l'eau. Je vais craquer, sérieux, j'vais craquer. Je me précipite à la baignoire et l'y extirpe brusquement. Je l'allonge sur la carrelage froid et me met à la gifler. Oui pour qu'elle reprenne conscience. "Ouvres les yeux putain, ouvres les yeux !" grondai je. Si vous saviez a quel point j'avais envie de l'étouffer de mes propres mains à ce moment même.

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

Je n'avais plus que ça comme solution. Personne ne me voulait. Je n'étais faite pour personne. Personne n'était fait pour moi. Le suicide c'est lâche n'est-ce-pas ? Oh que oui que c'est lâche. Je pourrais me dire pour me raisonner que quelqu'un va souffrir à cause de ça mais je ne vois nulle personne souffrir à cause de ma mort. Pour mon père, je suis déjà morte. Je n'ai aucuns amis. Je pensais avoir Blake mais il avait raison. J'suis une merde. J'suis nulle en amitié. J'me suis tirée de chez lui comme une grosse merde, comme une grosse lâche. Au fond je suis une putain de lâche de nature. L'amour je n'ai jamais connu, only que les plans culs, sûrement car je ne peux donner que ça aux gens. Du sexe encore et encore étant impossible de leur donner autre chose que ça. Je suis une merde en tout ce qui est sentiment, au fond peut-être que c'est un mal pour un bien. Je vais soulager la conscience de mon père, il n'aura plus à se dire "mince j'ai une fille, elle me manque, elle va mal à cause de moi." Enfin s'il se le dit. Là, je lui enlèverai ce lourd poids sur ses épaules. Je n'aurais plus mal. Je ne ressentirais plus rien. Blake veut juste me massacrer et me mettre la misère. En quoi j'lui manquerais. Je suis juste une pauvre pommée qu'il a rencontré y'a quelques mois. Au fond est-ce-qu'on se connait réellement ? Non. Je suis aussi un poids pour lui, ça le fait chier que je sois là... Je ne le ferais plus chier désormais. Je ne ferais plus chier personne. Je vais juste retrouver ma mère et aller au paradis. Le paradis ? Pourquoi ? Car je vis encore en enfer et ça depuis le début de mon existence.

J'étais sous l'eau, je fermais les yeux, je retenais ma respiration jusqu'à que ça lâche, jusqu'à que je ne puisse plus faire semblant de vivre. Je commençais à être faible, j'essayais de ne plus bouger, plus du tout, pour que cela soit plus rapide. Blake devait être au salon concentré sur la télé, pourquoi il s'inquiéterait pour une misérable comme moi? Je lui facilite juste la tâche en m'éliminant de la surface terrestre. Il pourra couper mon corps en morceaux s'il le voulait après me retrouver dans sa salle de bain. Au moins j'lui laisserais un souvenir, un putain de souvenir, un souvenir de merde qui le réjouirait.

Je commençais à me sentir faible, je ne pouvais plus tenir. Ma respiration lâcha, je sentais l'eau m'aspirer, m'emmener. J'ouvris les yeux une dernière fois pour regarder la lumière de la lampe de la salle de bain et je me sentais partir. Je me sentais si faible, ça faisait mal, très mal... J'avais l'impression que tout n'était qu'iréel. Une sensation tellement bizarre. Je sentais une dernière larme couler, se mélangeant à l'eau. Je me voyais tout simplement partir et je ne faisais rien pour contrer cela. Je sentais mes muscles se relâchaient, me laissant presque flotter dans l'eau... Mes yeux se refermant. Je voyais une lueur verte, j'entendais une voix. "Bienvenue au paradis..." Me dit-elle. Je le savais que j'allais y aller... Vu que j'étais en enfer sur Terre. La lumière verte devenait de plus en plus intense et la voix qui me disait de venir, devenait plus intensive mais quelque chose vint m'interrompre. Une autre voix qui semblait venir de loin, très loin même. Une voix de préférence masculine alors que jusqu'à présent la voix que j'entendais était féminine. Je me sentais bougée. Je me sentais tellement mal. La lumière verte s'éloignait. "Non.... Non!" Hurlais-je à cette lumière. Tout n'était que mental. Ca me faisait mal de la quitter. J'y étais si proche... Tout semblait être mieux vers cette lumière. Que m'arrivait-il ?

Je me sentais ailleurs, entre deux mondes. Entre l'enfer (la vraie vie) et le paradis. Que se passait-il ? On m'avait sauvé ? Non je ne veux pas. Qui m'a enlevé de là où j'étais ? Qui ? La voix masculine devenait de plus en plus forte. On aurait dit la voix de Blake. Comme c'était marrant. Même en étant sur le chemin de la mort, sa voix raisonnait encore puis je sentis une douleur physique. Une douleur que je connaissais si bien, que j'avais déjà vécu une centaine de fois dans ma vie. La lumière verte n'était plus là, j'ouvris les yeux et je vis une forme... Juste une forme, floue. J'avais mal, j'avais froid. Je ne savais pas si mon coeur battait encore, j'avais du mal à respirer. Je me contentais d'être là, en essayant de le prier du regard de me laisser là où j'étais, de me laissais repartir vers la lumière verte. Je n'étais pas sûre de qui il s'agissait. Blake ? Non. Il souhaite ma mort, pourquoi m'aurait-il aidé rien qu'un peu ? Je faisais un rêve c'est ça ? C'était un putain de rêve n'est-ce-pas ?

Lui et moi. Moi et lui.

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"Ouvres les yeux, putain ouvre les yeux" que je me mets à répéter. J'ai presque envie de la secouer pourtant je continue à lui donner de simple baffe. Je la sens bouger légèrement, je sais qu'elle reprend conscience mais qu'elle est loin d'en avoir l'envie. Sauf que je m'en balance là de ses envies, faut qu'elle les ouvre ses foutus paupières. "Fame !" m'énervai je. C'est quoi ces gens égoïstes ? Le pire c'est que je la sentais venir à quasi tout me foutre sur le dos, ou sur celui de quelqu'un d'autre.  Si il y avait bien une chose que je pensais impardonnable c'était ça, fuir jusqu'à ce point. Ce n'était même plus de la lâcheté, ça allait au delà de là.  De la médiocrité voilà ce que cette acte représentait.  Lâcher prise. Baisser les bras, c'était compréhensible mais se relever était obligatoire. Comment une personne de son âge pouvait ressentir le désir d'en finir. C'était pire que tout. Rien ne pouvait l'expliquer, et encore moins son passé. Il y avait davantage de misère ailleurs. Peu à peu je remarque qu'elle reprend connaissance alors je stoppe mes gifles devenues de moins en moins puissantes étant présentes simplement pour la réveiller de son horrible connerie. Mon regard se plonge dans le sien, et je n'exprimais rien que du dégout envers elle. J'peux passer pour un beau salaud, et devrais être entrain de la consoler ou même la rassurer. Mais toutes ses personnes qui s'abaissent à faire ne sont que des connards, des saloperies d'hypocrites. C'est comme applaudir quelqu'un qui en a buter une autre, que l'on se donne le droit de tuer ou de ce suicider et tout autant inhumain. Pourtant malgré cette seconde colère j'attrape rapidement une serviette et la couvre comme je le peux en l'attirant contre moi. La relevant avec une des plus grandes lenteurs. A nouveau debout je la porte contre moi et l'emmène jusqu'à ma chambre où je l'allonge sur mon lit. Je la fais passer entièrement sous la couette épaisse laissant simplement dépasser sa tête. En même temps je passe un coussin sous celui çi pour le garder relever. Je me retiens de pas lui hurler dessus. Je sais pas comment je fais pour garder mon calme en fait. J'ai tellement envie de la gifler que je n'ose même pas la regarder, parce que je sais que je mettrais à l'insulter.

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Je te hais-me.

« Tu me connais mieux que quiconque... My friend. »

Je me sentais à moitié vivre en fait, juste une sorte de fatigue mais plus lourde que la normale... C'est tellement bizarre à décrire comme situation que je ne saurais utiliser les bons mots. Je me sentais porter, je ne sentais que ça. Quelqu'un me portait, je me sentais légère comme une plume, plutôt drôle non... Ma vision était encore floutée, j'avais les yeux une fois sur deux ouverts. Le seul truc que je sentais maintenant c'était une source de chaleur, agréable au touché qui me faisait frissonner. On aurait dit du coton... Ou une sorte de peluche.

Quelques temps passèrent. Je ne saurais dire si le temps pouvait se compter en minute, heure ou jour. J'ouvrais les yeux et j'étais dans le lit de Blake, couverte d'une serviette de bain et des multiples couvertures pour me tenir chaud. Je me mis en position assise et je me mis à tousser fortement. Je toussais tellement que de l'eau encore dans mes poumons ressort. Ca fait mal et c'est affreux, j'avais l'impression de m'étouffer. Je toussais tellement que des larmes montèrent aux yeux. Que devais-je faire ? Crever sur place tant je tousse ? C'était affreux. J'avais mal à la gorge à force.

J'entendais la télé de la chambre, Blake devait être devant. Putain... Pourquoi ça n'a pas marché... Je suis censée faire quoi ? Je me dégoûtais encore plus. J'avais envie de me lever et d'aller lui gueuler dessus... Pourquoi ? Pourquoi ???? Je me levais d'un coup de son lit, m'entourant bien de la serviette, je me dirigeais de ce pas au salon. "POURQUOI PAUVRE CON T AS FAIS CA?? POURQUOI???? Il s'est passé quoi dans ta putain de tête??? Heinnnn???????" J'arrivais vers lui en courant, me mettant entre lui et la photo alors qu'il était assis tranquillement sur son canapé.

Lui et moi. Moi et lui.

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