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    Re: defying gravity (lola)

    Mar 4 Nov 2014 - 21:38
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    Lola C. Sandstrøm
    Lola C. Sandstrøm
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    Avertissements contenu : dans le passé de Lola:
    homophobie intériorisée
    dépression et psychophobie
    mentions de bipolarité
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    fausse couche
    chats merveilleux mais nommés d'après des criminels de guerre

    Orientation & situation : homosexuelle, célibataire
    Métier/occupation : styliste d'une marque high end de prêt à porter (LuxaLuxa)
    Études & fraternité/sororité : Stylisme - Gamma
    Résidence : Eastside
    J'avais retiré ma main de ta paume tiède, heurtée par ses mots. La crasse? Si je m'en lassais...Qui s'habitue assez à ça pour s'en lasser? Croyait-il que...

    Va-t-en. Tu as raison. Je pourrais te salir, si tu traines avec moi. On sait jamais. T'as pas besoin de ça, hein? Et je voudrais me mettre en colère, je sais que je devrais. Et rien ne réponds en moi. Tout est doux, tout est détendu. Et en dehors de moi, ça tangue encore, tu sais... Toi aussi tu tangues, là, devant, avec ta main tendue...

    « Viens, je t'emmène dans mon repère de toxico. »

    ... Un cheval blanc surgirait que je ne serais même plus surprise. Et soudain je l'imagine, cuirassé d'une armure étincelante, épée à la hanche, chevauchant un petit âne. Et un sourire se fraie un chemin sur mon visage. Un petit âne tout mignon et têtu... Et lui qui le supplierait d'avancer...

    « Tu y trouveras de quoi te ravaler la face, du mobilier confortable et même à boire ou à manger. »

    ... Mh... pas si prince courtois que cela. Malgré tout je hoche la tête, avec un petit bruit qui doit être un rire ou un sanglot ou un acquiescement. J'avais peur de la solitude plus que de la rue, mais il éloigne les deux en quelques mots. En m'appuyant sur son bras, je me redresse, presque sans tanguer, presque sans manquer tomber, presque sans devoir me raccrocher à son épaule, les yeux clos, le temps que tout, autour, tout cesse de se dérober...

    « Me parle pas de manger, je me sens mal rien qu'en y pensant... »

    J'ai la voix d'une mourante, je crois...


    ***

    Oh My God. Je vais mourir. Je vais tellement mourir. Je m'accroche à sa taille, je tente de ne pas bouger? Surtout ne pas bouger. Garder les yeux clos. Le laisser conduire. Le laisser pédaler. Faire le poids mort sur le porte bagage. Garder les jambes écartées. Ne pas toucher les roues. Ne pas vomir. Je vais mourir. Oh lala... Je vais mourir.... Et ça me fait rire.


    ***
    Qui a inventé les escaliers? Qui a été assez sadique pour les inventer et leur donner autant de marches qui se dérobent? Accrochée à la rampe, je me tire vers le haut. Un. Deux. Tr... Trois! Quaaaatre... Ouh lala... Cinq. Non. Quatre. Je sais plus. Il est sans fin, cet escalier, en plus... Il m'aime pas. Ca tombe bien, moi non plus...

    «'Ndyyyyy... Les marches elles sont méchantes... »

    Re: defying gravity (lola)

    Jeu 6 Nov 2014 - 13:09
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    Andreas Klein
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    Orientation & situation : Bisexuel et célibataire.
    Métier/occupation : Chef de publicité à Millenium Advertising.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé en marketing à l'UCLA.
    Résidence : Appartement dans Eastside.
    « Me parle pas de manger, je me sens mal rien qu'en y pensant... »

    Aussitôt je me mets à rire, levant et secouant la tête d'amusement. Comme si j'allais lui proposer une soupe ou un morceau de pain tartiné, et puis quoi encore. J'espère juste qu'elle a compris de quel endroit je parlais, de chez moi quoi, un repère, peut-être, mais sans came. Juste un peu d'herbe, et ce n'est pas cette nuit que je lui en proposerai davantage. Lola attrape ma main et je la tire vers moi pour enfin l'arracher à ce trottoir dégueulasse sur lequel on a trop traîné. Non pas que je n'aime pas traîner mais pour être honnête avec vous, j'ai l'habitude et même la préférence d'être dans des endroits plus classes.

    ***

    Un vélo, c'est ce qu'il nous fallait. Les pieds n'allaient pas nous porter bien loin, quant au taxi... ce n'était pas assez fun. Dès que j'ai vu ce vélo, je lui ai trouvé sa vocation, nous ramener chez moi. L'aventure a été amusante, vous n'imaginez même pas. J'entends encore mes cris dans les rues de Los Angeles, celui de Lola quand une voiture a failli nous rentrer dedans, sur le côté. Je n'avais pas bien fait attention au feu, mais Dieu n'a pas voulu de nous, pas pour cette fois. Et puis j'ai dévié sur le côté, rassurez-vous. C'est surtout ça, en fait...

    ***

    « 'Ndyyyyy... Les marches elles sont méchantes... »

    « Tais-toi et concentre-toi, espèce de faible. »

    Je dis cela avec un ton empereur, en montant ces marches que je connais par coeur. Mais évidemment, ce serait trop beau que Lola continue de monter sans s'offusquer. Chance, je plaisantais. Ma tête se retourne vers elle et je ris.

    « Je déconne ça va. T'as de la chance que j'habite au premier. »

    Une nouvelle fois j'attrape sa main et la hisse vers le haut, jusqu'à ma porte. Là, je tate mes poches, celles de devant, celles de derrière. Les connasses, elles peuvent pas m'abandonner dans un moment pareil... C'pas possible... Ah non, les voilà, dans ma veste. J'ai failli m'impatienter.

    Nous entrons dans l'appartement et je referme la porte derrière elle, par habitude, avant d'aller poser les clefs sur la table de la cuisine.

    « Si t'as besoin d'aller aux toilettes ou dans la salle de bain, c'est par là. »

    Je la conduis machinalement, tel un zombie, vers le couloir et jusqu'aux portes en question.

    « Là-bas c'est ma chambre, si t'as envie d'un lit... mais je risque d'y être aussi. »

    Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres quand je croise son regard et je reviens sur mes pas, repasse devant la porte d'entrée, enlève mes chaussures, les range à leur emplacement et finalement je vais m'affaler dans le canapé. Comme une véritable loque, le ventre sur le tissu, le bras retombant par terre.

    « Aah ce que ça fait du bien... »

    Je crois que j'ai un peu trop bu ce soir, quand même. C'est bien beau d'avoir l'habitude d'être défoncé, ça ne vous empêche pas de toujours en ressentir les effets secondaires, ou ceux qui viennent encore après, vous savez. Ma tête est lourde et elle tourne un peu... Je pourrais m'endormir comme ça, aussi facilement.

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    defying gravity (lola) - Page 2 159e90271600af90ceb050e38c0779f982702486
    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: defying gravity (lola)

    Mer 19 Nov 2014 - 1:45
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    Lola C. Sandstrøm
    Lola C. Sandstrøm
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    « Salopa... »

    Il me prend la main et m'aide à franchir les dernières marches et moi... Moi je ravale ma trop molle insulte, toute concentrée sur ces marches qui se dérobent. M'étonne pas qu'elles mènent chez lui. Tel maitre, telles marches. Je pouffe. Va falloir que je cesse de lui en vouloir. Peut-être. Un peu. Plus tard.

    Là, il est gentil et je le laisse me promener dans son appart de psychotique maniaque de la propreté. J'ai jamais vu un truc aussi flippant que cet appart, je crois. Même les plantes semblent se tenir à carreau et ne pas oser perdre une feuille... Elles sont peut-être en plastoc...

    Je fixe d'un air hagard un tableau que je trouve affreux. Une ville toute grise avec les fenêtres des buildings tout colorées... pi quelque chose écrit dessus, mais je parviens pas trop à me concentrer...

    « J'te pique ta douche... »

    Ca vaut mieux, je crois... je sais pas où il est mais moi, là, j'ai besoin d'une douche. Ou d'un lavabo. Ou de la cuvette des wcs... un endroit où vider mon estomac en paix...

    Connard de rouquin. Je me vengerais...

    ***
    A genoux devant les wcs, deux doigts plantés dans la gorge, je me force à vomir. Et quand c'est fait, je chiale du gout dans ma gorge, de la brûlure, de la honte, je sais plus... J'allume la douche, je verrouille la porte. Le sol danse encore mais j'ai croisé mon reflet... j'ai l'air d'une salope... d'une prostipute... et ça me fait plus rire...

    Je me sens sale. Je suis dégueu... j'ai le sang plein de drogue, c'était chouette, c'était con... Maintenant, je retombe de haut, et vite, très vite. Je suis conne, j'aurais du le voir venir, avec sa drogue, lui. Peut-être que je méritais rien d'autre, aussi... Peut-être que c'est normal... que je devrais me réjouir...

    Il voulait de moi. Assez pour me droguer... Assez pour...

    Mes vêtements sont au sol, autour de moi, ils forment une flaque répugnante autour de mes chevilles trop pâles. Je m'en extirpe, je me place sous le jet brûlant de la douche, en me tenant aux parois comme je peux. Pas le moment de glisser...je suis tellement conne, je pourrais me tuer.. ça simplifierait tout, hein, mais...

    Je chiale comme une gosse en m'asseyant dans la cuvette. Dans les films, les filles qu'on viole se frottent à s'en arracher la peau, sous la douche. Moi, c'était pas un viol. Y s'est rien passé. Je me frotte pas. Je laisse l'eau me fouetter et se mélanger à mes larmes. Je laisse mon maquillage couler. J'espère que la tristesse se dilue à cette eau-là... Ca sert à rien, se laver comme une forcenée. Je suis sale dedans, moi... Ca fait longtemps que je le sais. Alors, avec des gestes mal assurés, avec une lassitude pénétrante, je me redresse, je prends un peu de gel douche au creux de la main et je commence à me laver. Lentement. Méticuleusement. Doucement. En m'appuyant là où je peux, en tentant de pas glisser, en tentant de pas penser...

    Une part de moi sait ce qui se passe. C'est le contrecoup, c'est la fatigue, c'est l'effet retour. J'étais high, je planais... là, je sombre. Je coule, je me noie. C'est violent.

    Je le hais, lui, le salaud. Et, surtout, je me hais...

    ***
    Je veux pas remettre mes vêtements. Jamais. Je veux les brûler... Je m'enveloppe dans une grande serviette, trop douce pour être réelle, trop douce pour ma peau. Puis je quitte la salle de bain, je laisse un carnage derrière moi... Je m'en fous. L'ordre.. Son ordre à lui, là, il me fout les jetons, il me fait frissonner jusqu'au plus profond de ma chair.

    ... Il me détestera un peu plus... Demain. Quand il émergera de l'alcool, il se rappellera que je suis détestable, que je l'ai frappé, qu'on se supporte pas, que je mérite pas sa gentillesse...

    ... Je peux pas rester à moitié nue, comme ça... je peux pas... pas devant lui. D'un pas lourd je me dirige vers sa chambre, vers ses armoires, je fouille, je prends un pull bleu passé, un slip, un pantalon... J'arrive presque à le fermer... Je manque perdre l'équilibre en roulant les bords, pour pas me prendre les pieds dans l'ourlet...

    Je peux pas avoir l'air pire qu'avant... et puis je m'en fous, de son opinion, hein? Au fond, je m'en fous...

    Je me fous de tout...

    ... Il dort, je crois. J'hésite un moment...

    Je vais squatter son lit?

    Re: defying gravity (lola)

    Dim 23 Nov 2014 - 21:31
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    Andreas Klein
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    Le bruit de l'eau, comme fond sonore... Ce jet qui s'écrase plus bas sur le carrelage, sur la paroi, sur elle... Quand m'a-t-elle dit qu'elle allait se doucher ? Je n'ai même pas fait attention, ne l'ai pas entendue. Encore moins écoutée. Mais maintenant je l'imagine, son corps squelettique, sous l'eau. Trempé comme un chien mouillé que l'on va laver après sa sortie quotidienne, un soir d'automne où il pleuvrait. Après les flaques d'eau, la chaussée boueuse, les chemins de terre, vient forcément la douche. Le chien adore se salir, mais il déteste la douche. Et Lola, Lola... Lola, elle a adoré se salir, ce soir ? Ou préfère-t-elle son séjour dans ma douche ? C'est une bonne question, non ?

    En tout cas, je trouve ça long. Affreusement long. J'avais oublié que les filles prenaient autant de temps sous la douche. Pourtant, je ne suis pas un étranger à ce phénomène malheureux. Ma soeur... C'était la pire de toutes. Après toutes ces années à tambouriner sur cette porte et à lui crier dessus, j'en suis venu à la conclusion qu'elle terminait ses devoirs sous la douche la matin, ou qu'elle y textotait à sa meilleure amie le soir. Et puis, les colocataires que j'ai eu... Dont Atlanta, ah Atlanta. Elle aussi, c'était une vraie fille. Je crois que ma salle de bain est encore aujourd'hui imprégnée de son parfum... Aaah.

    L'eau qui cesse de couler, enfin. Et moi, je me retourne, je regarde le plafond. Il bouge encore, ce con-là. Je commence à avoir l'habitude de vivre dans un appartement qui bouge le soir, pour ne pas m'abandonner dans mon euphorie post-cuite... Non mais, arrêtez de dire que je suis un alcoolo, c'est pas vrai. Enfin, vous savez ce qu'on dit, qu'on a qu'une jeunesse. Putain ce que j'aime cette citation, en fait. J'abaisse mon regard dans l'obscurité, sans me concentrer sur un point précis, plutôt en tendant mes oreilles. La porte s'ouvre, des pieds nus tapent tapent le sol.

    Andreas, tes pieds ! Andreas, je te le dis sans arrêt, ne traîne pas des pieds en marchant, bon sang. Andreas, ils sont où tes chaussons ?!

    Pourquoi m'ont-ils tant emmerdé avec ça, les vieux ? Ca va, ce n'est pas si dérangeant comme bruit, je dirais même que ça rajoute un peu de vie...

    Et le porte-manteau là-bas, il tourne aussi... C'est une véritable danse, peut-être que je devrais y participer. Et Lola, au fait ? Elle est où ? Elle fait quoi ? Et si elle s'était perdue ?

    Je manque tomber en me relevant, c'est ça d'être inactif pendant de longues minutes, on le paye après. Je me dirige vers le couloir en traînant des pieds et je la vois au bout du tunnel, dans ma chambre... Il faut que je me rapproche encore un peu, que j'y entre, pour pouvoir enfin étudier sa tenue. Putain, c'est qu'elle a le sens de l'humour.

    « Je n'avais pas encore pensé à associer ce pull et ce pantalon mais j'y penserai à l'avenir, c'est clair que ça en jette. »

    Heureusement que moi aussi je l'ai, le sens de l'humour, hein ? Il m'en faut peu pour rire, que voulez-vous que j'vous dise... C'est l'une des premières à s'habiller avec mes fringues, faut bien marquer ça d'une façon ou d'une autre.

    « Par contre, ça ne va pas être pratique de dormir avec tout ça sur le dos, j'serais toi j'éviterai, tu vas juste tout me froisser. »

    Je me rapproche de mon lit, tente de retirer mon t-shirt en bataillant un peu contre une force invisible, des bras incongrus qui ne s'exécutent pas comme il faut. Puis je le jette sur le côté, par fatigue, avant de défaire les boutons de mon jean. Avant de l'abaisser, je regarde à nouveau Lola avec un air curieux et amusé.

    « Si t'as peur que je te fasse des choses il y a toujours le canapé, mais je t'assure que je peux être très calme quand je dors. Avec un peu de bonne volonté, tout est possible. »

    Un sourire grivois, malgré ces quelques paroles sincères. Puis je retire complètement mon jean, tout en manquant me prendre le pied dans ma guitare qui traînait par là. Ensuite je me glisse sous la couette, ventre contre le matelas, tête enfoncée dans l'oreiller. Ce n'est que quelques secondes plus tard que je me redresse, tête hors de la couette, pour la regarder en riant.

    « De toute façon, après avoir dormi plusieurs fois avec ta pote sans rien réussir à obtenir, on peut dire que je suis entraîné. »

    Ouais bon, je n'étais pas obligé de dire ça, je sais... Ca m'est venu tout seul, d'un seul coup. Lola, Madison... Madison, Lola... L'une qui se préserve pour le mariage, l'autre qui gifle les salopards qui s'en prennent à la première... Tout est lié, tout. Surtout elles deux. Putain, ouais, j'avais oublié, jusqu'à maintenant.
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: defying gravity (lola)

    Mer 26 Nov 2014 - 23:20
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    Lola C. Sandstrøm
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    … J'entendais son lit m'appeler, je l'écoutais me chanter des nuits sans rêve, des naufrages sans noyade, des sommeils sans mort. Mais il arrive: le charme est rompu. Ne reste que la lourdeur de mes membres, la défaite et le besoin d'oublier. De tout oublier. je ne me suis pas ridiculisée, je ne me suis pas amoindrie, je ne…

    Ses moqueries sont des flèches et ma chair affaiblie par la nuit… Droit au coeur. Il s moque, il rit, il taquine. Qu'importe le degré… Je ferme les yeux. Je serre les points. Je tente de l'ignorer. Pas la force de faire comme s'il était drôle. Et puis… et puis il a surement raison.

    Il a raison. je vais tout froisser, tout dégueulasser. C'est une idée idiote, mettre ses vêtements pour dormir dedans, après, il va devoir les laver. Les jeter… je sais pas. Ca sera la fin du monde, si je les porte, ses vêtements.

    Envie de lui en retourner une. Ou pas. Non. Ca se fait pas…

    Direction le canapé. Je voulais me faire prendre par un connard. Pas par celui-là. je vais pas prendre de risques… Avec un soupir, une oscillation, avec le monde qui tangue tout autour, je pivote. Canapé. Pas loin. Je peux me trainer jusque là. Je vais pas… Je peux pas partager son lit. C'est dégueulasse. Je vais me choper une saleté, c'est sur. Et s'il a rien bien… c'est son côté psycho-rigide-ouh-lala-tout-doit-être-rangé qui va me coller à la peau. Je vais pleurer.

    Il était presque sympa. Sans raison. Au fond, je le comprends, hein… Je voudrais pas qu'il porte mes trucs à moi…

    "C'est bon… je les enlève, tes sales vêtements, t'inquiète. j'vais pas te les gâcher…"

    Un peu de bonne volonté… Bien sûr. Et qui me la prouve, sa bonne volonté? Qu'est-ce qui.. Je vais trouver le chemin du canapé, t'inquiète, pas la peine de…

    Je tire sur son pull, le fait glisser le long de mon ventre pour…

    "Quoi?"

    Je manque tomber à la renverse, parviens à rediriger ma chute vers le matelas, reste écroulée là, le visage recouvert par le pull, les bras prisonniers au dessus de ma tête.

    "Commence pa sà dire du … du mal de Madi-chou ou j'te refrappe, d'abord."

    Dès que j'ai retiré ce pull…

    "Elle veut juste que personne… hic…HIIIII c'est un secret!!! Je peux pas dire!!! Chut!"

    Je me plaquerais bien les mains sur les lèvres si je n'étais pas immobilisée. Je peste. je gigote. Je veux me débarrasser de ce pull. J'ai failli tout lui dire…

    "… je suis une mauvaise amie…"



    Je ne vais jamais y arriver. je suis trop nulle…

    "… tu m'aides? J'vais jamais trouver le canapé comme ça..."

    ces mots-là, je les dit tout bas. Pour ne pas m'entendre. Pour pouvoir les oublier. Parce que je suis prisonnière de relents d'alcool et de drogue, de dégoût et de tristesse… Que le désespoir n'est pas loin, la solitude toute proche.

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    Lola, quand elle voit une fille sexy

    Re: defying gravity (lola)

    Ven 28 Nov 2014 - 15:04
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    Andreas Klein
    Andreas Klein
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    Bon, on est d'accord qu'une fille quelle qu'elle soit, sera susceptible. C'est dans sa nature de se vexer pour un rien, d'être agacée pour pas grand chose. Il y en a chez qui les émotions s'accentuent lorsqu'elles sont bourrées, d'autres qui au contraire s'en foutent de tout. Lola ferait plutôt partie de la première catégorie à en voir sa réaction quand je lui dis pour plaisanter qu'elle va froisser mes fringues si elle dort avec. Bon, au fond, je m'en fous, je ne suis pas à un acte de charité près. Si elle se sent bien dedans... Ouais franchement, je m'en fous, qu'elle fasse ce qu'elle veut. Elle n'a pas compris que j'étais fumé, moi aussi ? J'vais pas me vexer pour si peu.

    « Commence pa sà dire du … du mal de Madi-chou ou j'te refrappe, d'abord. »

    Je n'avais pas prévu de parler de mon ex, c'est sorti sans que je n'y réfléchisse, et j'aurais bien aimé que Lola soit plus indulgente avec moi.

    Ca va... J'ai déjà été plus méchant que ça. Toi ne commence pas à me prendre la tête avec ta girlfriend.

    « Elle veut juste que personne… hic…HIIIII c'est un secret!!! Je peux pas dire!!! Chut! »

    Elle est en pleine galère avec mon pull je crois. Enfin, je ne sais pas si elle cherche juste des ennuis ou si elle cherche à s'en débarrasser. En tout cas, je lui adresse un regard curieux tandis qu'elle se perd sous le coton.

    « … je suis une mauvaise amie… »

    Je me mets à rire bêtement.

    « Tu ne peux pas dire quoi ? Qu'elle vient d'une famille croyante et qu'elle attend le bon pour coucher avec ? Ca je l'ai déjà compris. »

    Et je ris encore, un peu, les yeux fixés sur elle, le petit galérien du moment. Putain ça fait combien de temps qu'elle est calfeutrée sous mon pull ?

    « … tu m'aides? J'vais jamais trouver le canapé comme ça... »

    Il a fallu que je rapproche ma tête pour l'entendre appeler à l'aide. Les sourcils froncés, j'observe la chose pendant un moment, sans rien faire. Il pourrait se passer une seconde comme une heure que je ne sentirais même pas la différence, je crois.

    « Je pensais que tu jouais à cache-cache... sans succès. »

    Que je murmure à mon tour, avec un air plutôt sérieux. Je pourrais même l'oublier, elle, et m'endormir comme une massue, tout de suite, maintenant. Mais elle se secoue encore un peu sous mes yeux et soudainement, je prends peur qu'elle commette une faute.

    « Mais à ce rythme, tu vas plutôt me déformer ce pull qui m'a été gentiment offert par ma mère pour mes vingt-trois ans. J'en serais désolé. »

    C'est assez ironique, je ne sais pas si elle saura s'en rendre compte sous sa couche de tissu. Après l'avoir encore regardée pendant un moment, je me rapproche tout en restant sur le lit et me redresse sur les genoux pour l'aider à retirer ce pull. Avec ma délicatesse rangée au placard, je ne fais pas attention au t-shirt qui vient avec quand j'attrape la couche supérieure et donc...

    Libérée, délivrée, sous mes yeux, pendant une ou deux secondes à peine. J'aurais été un brave mec si j'avais retiré mon regard de là aussitôt mais c'est dur de se retenir et d'être un type exemplaire, surtout dans ces conditions. Merde, rien que ça, une planche à pain, ça donne chaud. Allez savoir pourquoi, j'entends une petite voix qui me traite de sale con à cet instant, je crois que c'est la sienne.

    Mes doigts viennent malgré tout rattraper ce t-shirt blanc pour le rabaisser et je lui retire une bonne fois pour toute le pull qui finit abandonné sur le côté. Quand je croise alors son regard et que la seule chose qui me vient à l'esprit c'est de lui avouer que j'ai vu ses seins, je sens déjà la gifle qui m'attend, et ça me fait mal. Alors je me retiens, mes yeux plantés dans les siens, dans ce moment étrangement silencieux.

    « T'as pas envie de... ? »

    Tu vois, tu vois de quoi je parle... Allez...

    Mon sourire bourru doit aider, non ? Il n'est pas méchant, il est tout doux et gentil... Comme moi avec toi, depuis quelques heures...

    Fallait pas me montrer tes seins, franchement. Comment ça je suis un enfoiré ? Ta gueule...
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: defying gravity (lola)

    Sam 29 Nov 2014 - 19:43
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    Lola C. Sandstrøm
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    Incendie aux joues et rouge au corps. El les mouvements désordonnés de mon corps, de ma honte, de ma colère, de l'alcool. Il en a profité, je suis sure, il s'est rincé l'oeil et…

    Je replie les bras sur le coton du t-shirt qui recouvre à nouveau ma peau que l'air froid avait prise par surprise.

    I'll take it by your side

    « T'es un gros per…»

    « T'as pas envie de... ? »

    Je me tais. J'ouvre des yeux démesurés. Je le regarde. Lui aussi tangue. Dans sa tête. dans la pièce. Tout tangue en lui, surement, pour qu'il…

    Je ris. Je plaque une main sur ma bouche, surprise. Ce n'est pas vraiment drôle. Pas tout à fait… Mais cela grandit si vite en moi, la surprise, la stupéfaction, une certaine exaltation. Moi. Il est complètement saoul. Et il me veut. Moi.

    Such imagination seems to help the feeling slide

    J'étais partie pour me faire prendre par un connard, je le trouve lui. Il voulait oublier, il me trouve, moi. je ris. Je ris si fort que des larmes me viennent aux cils et s'en détachent, après une hésitation. Je roule sur le matelas, les mains sur le ventre, à la recherche d'un souffle qui ne cesse de se dérober.

    Moi. Moi. Tu me désires. Moi.
    Moi qui t'ai frappé, moi qui t'ai insulté…
    J'en perds le souffle et l'équilibre…
    J'en perds la tête, un peu.

    I'll take it by your side

    Je pleure de rire.

    "Toi? et moi?"

    Je n'ai plus de voix...

    Instant correlation sucks and breeds a pack of lies

    Sous mes paupières closes, sous mon dos, je sens le matelas s'écraser, je le sens se déplacer, s'éloigner.

    Tu as raison. Tu dois fuir. Je ne te désires pas. Je ne veux pas de toi… N'importe qui ferait l'affaire. J'ai besoin d'oublier, d'espérer, de me sentir mal, de me sentir bien, d'être sale et sans respect, ni de moi ni de l'autre, j'ai besoin de détruire. détruire pour oublier. Tu fais bien de fuir…

    Je roule sur le dos, j'ouvre les yeux. Tout tourne. je ne me sens pas si bien.

    "Andreas..."

    I'll take it by your side

    Je me redresse sur les coudes, je l'observe un instant. Le dessin des abdominaux sous la peau, les épaules carrées, les mains fortes…

    Je me redresse. Je m'élance. Je voulais l'entrainer sur le matelas, je manque mon coup, ou alors je ne suis pas assez lourde, je ne sais pas. Je m'accroche à ses épaules en riant un peu.

    "Oui."

    Oversaturation curls the skin and tans the hide
    I'll take it by your side

    Viens. Viens… Mes mains ont besoin de ta peau, de se presser contre ta chaleur. On fait pas l'amour, on fait autre chose. Pas la haine. Pas la baise. Ou… peut-être. Mes lèvres te dévorent le cou, tes mains se crispent dans mon dos. On est peut-être des bêtes… On fait pas l'amour, on fait l'oubli, l'alcool et le corps qui crève de solitude.

    I'm unclean, a libertine
    And every time you vent your spleen,
    I seem to lose the power of speech

    On fait le dégueulasse, on me salit, viens, j'ai envie. Je veux ton poids sur moi, je veux ton odeur autour de moi, je veux me tordre, je veux perdre la tête. C'est mieux que rien. J'ai la peau qui chante et qui grogne, le corps qui se tend et qui se plaint. J'ai le cerveau qui… J'écoute pas mon cerveau.

    You've never seen the lonely me at all

    Aide-moi. J'ai trop de vêtements, trop peu de peau, trop peu de chair pour contenir trop d'émotions. Aide-moi.
    Aide-moi. J'ai le corps triste et le coeur menteur, les yeux qui rient et qui t'admirent. Aide-moi. Tu es beau. Aide-moi. j'ai le coeur qui ment, le coeur qui meurt. Aide-moi. J'étouffe, seule, sous ma peau... Viens...

    I... Take the plan, spin it sideways
    I... Fall

    Fais-moi oublier.
    Fais-le taire, ce coeur hurlant.
    Fais-le jouir, ce corps rebelle…
    Ils ne sont pas moi, pas encore…
    Aide-moi à les reconquérir.
    Ils se sont révoltés.

    Without you, I'm nothing

    Depuis leur révolte, moi, je suis à la dérive.

    Re: defying gravity (lola)

    Lun 1 Déc 2014 - 14:40
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    Andreas Klein
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    Les échos de son rire résonnent dans ma chambre et me prennent au dépourvu. Je ne sais pas si je dois moi aussi en rire ou si je devrais plutôt en être vexé. Ca fait toujours un peu mal, ce genre de réaction. Même avec la téquila, même avec l'herbe.

    « Toi? Et moi? »

    Oui, toi et moi. Je m'en fiche de la voisine. Je m'en suis toujours fichu et ça ne va pas changer ce soir. Là vous voyez, j'ai envie de penser à autre chose, de me changer les idées. Pourquoi pas avec elle ? Quitte à être déconnecté, autant le faire du mieux possible, non ?

    Je ne m'arrête jamais en si bon chemin... Jamais.

    « Andreas... »

    Dans ces moments-là, l'énonciation d'un prénom n'est jamais bon signe, croyez-moi. La fille cherche un éventuel argument ou un prétexte pour justifier son refus... merde. Je m'y suis peut-être mal pris, allez savoir ? Trop direct, trop franc... Ou peut-être que je ne lui plais pas, qui sait. Pourtant... Enfin, ça m'étonne, et je ne saurais dire pourquoi. Ses mains viennent s'accrocher à mes épaules ; à cet instant précis je capture son regard et j'y trouve une lueur particulière, une qui me cause et ne me laisse pas indifférent.

    « Oui. »

    … Oui ?

    C'est son corps défraichi qui me dit oui. Ce corps inconnu, qui me plait, peut-être ou peut-être pas. Peut-être que l'attirance est ailleurs, et je m'en fiche de savoir d'où ça vient. Qui a le temps de se préoccuper de ça ? Juste, oublier. Combler ce besoin sorti de nulle part et qui m'emmènera je ne sais où, vers l'apaisement sans doute. C'est pas grand chose, au fond. Pour moi...

    L'allumette est encore froide mais elle réussit à m'entraîner contre elle, là, sur ce corps chétif que le peu de ma conscience me hurle de ne pas écraser, ou de ne pas heurter. Puis, finalement, la chaleur monte en moi naturellement lorsque ses lèvres osent venir picorer mon cou. C'est inattendu, c'est surprenant. Elle et moi. Une saveur à part, et particulière. Bonne ou mauvaise ? Là n'est pas la question. La douceur, ou la force, je divague, je ne sais pas, ou plus. C'est différent d'avec les autres corps inconnus. Un sentiment étranger, qui me perd un peu. Qui l'a déjà perdue, aussi. Allongé sur elle, je la regarde à nouveau et me dis que se perdre à deux, c'est moins risqué que seul.

    Alors, laisse-toi faire, laisse-moi faire.

    Mes mains se frayent un chemin sous son pull, sous son t-shirt. Elles glissent sur sa peau légèrement réchauffée et vont saisir une partie de sa féminité, même minime. Mon envie s'agrandit, mon bassin contre le sien tente un apprivoisement et mes lèvres, elles, effleurent son cou, sa mâchoire...

    Et ça ira, ça passera.

    Son parfum n'est pas si morose en fin de compte. Je crois qu'il me stimule, davantage. Quand je me redresse, c'est pour vite lui ôter ses deux couches de vêtement, ainsi que ce jean, avant de les jeter sur le côté. Et aussitôt je reviens contre elle, me caler entre ses jambes pour lui raconter une chose, peut-être deux. Que mon corps s'affame, encore, et que je suis désolé. Désolé que ce soit tombé sur elle, même si elle a sa part de responsabilité dans l'histoire.

    Ses traits, j'aime beaucoup ses traits. Fins et délicats, parfaits pour la fantaisie. Sa douceur, et cette malice parfois décelable dans ses yeux mutins. Elle est un peu mon genre, Lola.

    Pour t'oublier toi, Grace.
    Me sentir vivant sans toi. Être libre. Efficace.


    Dans cette proximité nouvelle et cet enflamment certain, je viens enfin capturer ses lèvres et goûter leur saveur... Mais pas trop. Mes mains continuent de parcourir son corps, de s'y accrocher par moment, et quand l'une d'elle glisse sous le dernier vêtement qui recouvre ma proie, c'est pour l'entendre soupirer, la rendre plus faible encore. Je capte son regard en haut, mais insiste en bas, entre ses cuisses. Méfiance...

    Dis-moi que t'es prête.
    Alors, t'es prête ?
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: defying gravity (lola)

    Mar 2 Déc 2014 - 1:04
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    Lola C. Sandstrøm
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    Je bascule, les bras enroulés autour de lui. Il s'écrase presque sur moi… Je ris un peu, de la gorge que je tends, de tout l'alcool en moi, des relents de drogue. Il les écarte. Les brumes sombres et l'univers qui s'écroule, repoussés. Plus tard… plus tard ils règneront sur mon être. Pas tout de suite. Pas maintenant.

    My past, my future, my disease

    Perhaps collapse to make me seize

    A moment, just a breeze

    Andreas. La chaleur de ton corps, à travers les vêtements. Ton poids sur moi. Ton regard, tes mains sur ma peau. Tu me vois, dis? Tu me vois? A travers l'alcool, le tien, le mien, à travers mes mensonges? Dis-moi que tu me vois… que je suis là, pour de vrai, que ce soir j'existe… Je ne veux plus me diluer, me perdre dans la nuit. Dis-moi, mens-moi… Sois magicien, rassemble moi entre tes bras.

    Je veux bien croire en tes pouvoirs…
    Je veux bien te laisser me jeter un sort.
    Te laisser posséder mon corps…
    Mais mens-moi…

    Je ferme les yeux, tends le cou, tends le corps vers le sien. Qu'il l'explore. Que sous ses doigts ma peau se réveille… Avec un grondement sourd, mes mains se collent à sa peau nue, à sa chaleur, au jeu des muscles sous le derme. Viens. Viens plus près… Viens, libère-moi. Ne t'éloigne pas, ne… on s'en moque, si on s'est détesté. Reste. Ne me fais pas payer, s'il te plait. Oublie. Il n'y a que le présent et  nos coeurs qui s'appellent. Oublions mon corps, veux-tu? Il a tort… Reviens.

    Grateful, humble I allow

    These words to be the past somehow

    Un gémissement. J'ai froid. Ses mains qui s'engouffrent, tirent, arrachent. Il ne s'éloignait que pour cela? Un rire étranglé. Nos souffles courts qui s'entremêlent, mes lèvres qui cherchent les siennes. Ce ne sont pas les bonnes. Silence, silence… je m'en moque. Elles feront l'affaire… J'agrippe sa nuque, approfondis le baiser.

    I wonder
    
Am I here now?

    Je m'engouffre dans la chaleur de nos corps, dans la frénésie de notre étreinte. Promets-moi… Promets-moi de ne plus t'éloigner, de ne plus me faire peur. Pas avant que mon corps soit repu, pas avant qu'il ne cesse de crier. Pas avant que ma solitude soit ivre de nos caresses, pas avant que nous l'ayons dupée.

    Je veux bien te faire confiance.
    Je veux bien mentir à l'univers, avec toi.
    Et tant pis… tant pis pour les larmes invisibles.
    Tant pis pour cette part d'agonie, l'enfant folle qui meurt en moi.
    Qui se soucie des frissons qui l'agitent?
    Je la déteste.

    Am I here now?

    Tu as un dos de roi, des épaules larges, une colonne vertébrale comme un chemin vers l'horizon. en ventre dur et plat. Un regard comme deux lacs de fièvre et des lèvres, des lèvres que je veux mordre, et je cède. Un peu. Pas trop fort, pour la violence en moi, pour la peur, aussi. Pour me perdre dans leur gout, dans leur odeur, derrière mes paupières closes, sous la peau que tu sillonnes de feu et  de frissons.

    I feel, hear, see and it confuses me:

    I'm wrong


    Tes mains ne sont pas les bonnes. trop larges, trop fortes, trop… pas assez souples, pas assez douces. Les tracés incendiaires sont autant de regrets et de mensonges.

    I am here, now

    Is mine; I'll take it
    
All around the world
    .


    Tes mains qui glissent, descendent, caressent, exigent. Ton regard qui soulève mes paupières, nos yeux qui se croisent. Et par delà…

    Par delà…

    Je soupire, j'écarte un peu plus les cuisses, frémis.
    Je pourrais encore fuir, peut-être? Ton regard pose des questions que je ne comprends pas. Que je ne veux pas entendre.
    Ne me laisse pas le temps de penser, ne me demande pas de me questionner…
    Je ne veux rien savoir, que la chaleur dans mon ventre.
    Que la boule dans ma gorge.
    Les larmes à mes cils.

    Take my future past, it's fine

    But now is mine


    Je me moque du reste.
    Ne me fais pas attendre, ne me fais pas douter.
    Ne me fais pas souffrir.
    Je me sens mourir.

    My precious present will you bloom
    
To make this fourth dimension womb?
    
Stop asking
...
    Stop asking why


    A chaque seconde qui passe… Je pourrais mourir, Andreas. Je ferme les yeux, détourne le visage, glisse une main dans ta nuque, t'attire là, au creux de mon épaule. Me presse contre toi. qu'attends-tu? je suis là. Je suis là, entière, toute entière, corps tremblant, chair en feu, âme en pleurs. Je suis là… N'attends plus. Je me sens déjà fuir. Et je me colle à toi, un peu plus, et ma main se colle  au bas de tes reins, câline, exigeante, affamée. Ne me laisse pas nous abandonner là, et tant pis… tant pis si je ne suis pas tout à fait prête, tant pis si je vais avoir un peu mal. J'ai l'habitude, c'est souvent comme ça. Mon corps refuse, tu vois? refuse de totalement vous désirer, avec vos odeurs mâles et vos muscles bandés… Mon corps se révolte un peu.

    All I know is all I am

    Ne l'écoute pas.
    Il a tort…


    Will never fully understand my breathing
    
I try

    Mon souffle coince, quelque part, entre mes poumons et ma gorge, un frémissement, mon bassin, à la rencontre du tien, mes jambes qui s'enroulent autour de toi, mes doigts qui se crispent dans ton dos. tu vois? Tu vois… tout va bien. Tu pèses contre moi, tu me rassures. Viens...

    How I try to feel, hear, see and it confuses me

    Tout tourne, et c'est l'alcool, et c'est la drogue, et c'est la nuit, et c'est mes sens survoltés, que tu ne cesses de solliciter. Mes mains s'affolent, mes lèvres te murmurent des ordes. Des paroles de charretier. Je suis vulgaire, parfois, au lit, quand je m'impatiente. Je réalise ce que je t'ai dit. Je rougis.

    I'm wrong:
    
I am here, now
    
Is mine. I'll take it
    
All around the world

    Je te regarde, je saisis ton poignet, je fais glisser le dernier rempart entre nous. Viens… Viens, je suis presque impatiente, presque prête, presque brûlante de désir, et j'ai la tête qui tourne et le corps désarmé. viens, tu as obtenu cette victoire-là que beaucoup n'ont jamais… Peut-être… Peut-être, je n'aurai pas à feindre? Viens.

    Nous oublions quelque chose, quelque chose d'important… Je fronce les sourcils, je bloque ta main.

    "Attends…"

    Je ne sais plus…
    Je me souviens.
    Où les ranges-tu?
    Où est mon sac?

    "J'veux rien choper…"

    Et tu me quittes à nouveau. Et j'ai froid. Et je réfléchis… je réfléchis trop…
    Je jure à mi-voix, que, bordel, j'aurais pas du y penser… Je referme les bras sur moi.
    Que ça gache tout, que je te veux, là, maintenant. Tout de suite.
    Faut-il que je te supplie? Faut-il que je gémisse?
    Je gémis.

    Je me sens seule.
    Seule et sale.
    Sauve-moi.

    Take my future past, it's fine

    But now is mine

    Je suis là. Prends-moi, prends-moi avant la fuite, pr…
    Ta chaleur à nouveau, mes bras qui retrouvent ton dos, mon visage le creux de ton cou.
    Mes hanches qui cherchent ton bassin.

    Viens. Viens…

    Je me tends. Un sanglot qui tient du rire, du soupir, une immobilité puis mes hanches qui roulent et imposent le rythme. Viens. Viens, la solitude, on l'éloigne un moment, viens.

    Viens, je te fais confiance.
    Viens, on fera de notre mieux.
    Viens… Viens, tu es beau.
    Tu es fort, tu es fou.

    Viens, je suis belle, sous toi, par toi.
    Viens, je suis faible.
    Je suis folle.

    Dans tes bras, ma folie hurlante se musèle.
    Tu bouges en moi et mes tempêtes s'apaisent pour nous écouter...
    Tu as ce pouvoir là, ce soir.
    Tu es mon magicien.

    Take my future past, it's fine

    But now is mine

    Re: defying gravity (lola)

    Ven 5 Déc 2014 - 15:12
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    Andreas Klein
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    Ses cuisses s'écartent et acceptent mon corps qui, désireux, s'enchante de si peu. Aussi bourré que mon esprit, mais pourtant plus précis, plus décidé. Mes doigts suivent un tracé bien trop connu, presque habituel. D'une grande maladresse en ressort une mécanique réflexe. Et je réclame sa chaleur, la cherche et l'envie peut-être désespérément. Tout pourrait être plus simple. Qui a dit qu'oublier était simple ?

    Les femmes se perdent là où les hommes se révèlent.

    Tu fermes les yeux et je la vois elle, qui déteste se perdre dans mon regard à ce moment précis. J'abaisse mon regard sur ton corps que j'aurais pu trouver beau, que j'aurais pu ne même pas questionner, et je vois le sien aux courbes si parfaites, si ensorcelantes et synonymes de perdition.

    Les hommes ont toujours eu cette faculté de pouvoir s'apprêter en moins de temps qu'il n'en faut.
    Sois prête, sois prête.
    Car l'indulgence n'est pas leur qualité première.


    Mon désir grandit au fil des secondes et ce n'est pas de la magie, à moins que Lola ne soit une sorcière. Ses gestes m'entraînent. Tout autant que les sons qui s'échappent d'entre ses lèvres, que je m'en vais capturer pour combler un vide certain, fermer une boucle invisible inqualifiable. Je suis bien, contre elle et malgré tout. Je ne me pose pas de questions.

    Tu vois, c'est presque trop facile. La baise, c'est toujours comme ça. Suffit de ne pas être allergique au trop facile et tout ira. Tu murmures, tu râles, tu ordonnes. Impétueuse. Capricieuse. Tu rougis, même. Véritable phénomène qui porte ton nom.

    Il s'imagine déjà partir à l'assaut, le conquérant, amadoué depuis déjà trop longtemps par sa proie, prête ou non, conciliante ou non. Je suis l'esclave de ses désirs, un pantin que je n'ai pas l'envie ni la force de réfréner, quel que soit le mirage que m'offre ton visage.

    « Attends... »

    Je décide de ne rien attendre, de ne pas cesser de l'embrasser, ci et là. Victime, sa joue s'éloigne néanmoins.

    « J'veux rien choper... »

    Il n'y a que moi ici qui vais choper quelque chose, quelqu'un. Ce quelqu'un mérite que je lui soulage sa conscience... Foutue conscience, toujours aussi brusque et douloureuse.

    « Attends, je reviens vite. »

    Bande d'impatients. Bande de sans coeur.
    Et aveugles en plus de ça.


    Ni dans mon tiroir, ni dans mon porte feuille. Quelque part au fond de mon sac, perdu jusqu'à ce que je le touche du bout des doigts. Ca ne tenait qu'à ça. Un peu plus et elle me rejetait comme un malpropre, le feu au corps. Je reviens vers elle, installe cette fine barrière sans même craindre son regard sur moi, signe que je suis véritablement éméché...

    ***

    Je l'imagine avec le rouge aux joues.
    Jalouse à en crever de ces cheveux roux auquel je m'agrippe.
    Pourrait-elle faire ça, au moins ? Apparaître. Exploser.
    Parler pour nous deux. Crier, hurler.
    Me le prouver.

    ***

    Je reviens contre elle, plein d'un désir certain qu'elle ne peut plus ignorer. Et celui-ci trouve le chemin tout seul, par chance ou par habitude, avant de creuser le passage, lentement, vraiment lentement.

    Le bien ou le mal.
    La protéger ou l'assaillir.
    Un peu des deux...

    L'une de mes mains s'accroche au drap, l'autre se dissimule dans sa chevelure claire, trop claire. Elle ferme ses yeux, je ferme les miens. Je m'enfonce, la fais mienne au rythme des sensations, de ces gémissements qui nous trahissent amèrement.  

    Tic, toc.
    Ta peau change.
    Tes cheveux se désorganisent.
    Ta poitrine se trouble.


    Quand j'ose croiser son regard, je ne saurais dire ce que j'y trouve. C'est étrange, triste et grisant. Je la serre contre moi et nous fait tourner pour me retrouver sur le dos. Mes mains glissent le long de son dos, jusqu'à la chute de ses reins sur laquelle j'appuie quand mes yeux eux la fixent.

    Tu m'as fait mal.
    Je m'en souviens comme si c'était hier.
    Fais-moi du bien.
    Ce sera oublié demain avec un peu de chance
    .
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    defying gravity (lola) - Page 2 159e90271600af90ceb050e38c0779f982702486
    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: defying gravity (lola)

    Ven 12 Déc 2014 - 23:16
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    Lola C. Sandstrøm
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    Orientation & situation : homosexuelle, célibataire
    Métier/occupation : styliste d'une marque high end de prêt à porter (LuxaLuxa)
    Études & fraternité/sororité : Stylisme - Gamma
    Résidence : Eastside
    Nos regards. Nos tristesses. Nos souffles qui se mêlent. Nos corps transpirants, fébriles, noyés de sensations.

    Et lui, en moi.
    L'invasion.
    L'intrusion.
    L'incompréhensible...

    Centre on the wide horizon
    Focus on the galaxy

    Je voudrais fermer les yeux mais le monde entier tourne et ... et il est sous moi, et je perds presque l'équilibre, mon front cogne le sien, mes doigts agrippent les draps, autour de son visage. Je me perds dans les détails de sa peau. Les pores. L'implantation des sourcils, la naissance du nez droit... Je me perds pour détourner mes pensées, pour ne pas le repousser.

    Intrus. Envahisseur. Virus. Maladie. Lèpre.
    Lui. En moi.

    Ne plus penser, gouter à une trace de sueur sur la tempe, les yeux mi-clos. Ne me concentrer que sur ce qui pourrait être une ombre de plaisir, dans mon ventre, et sur la mécanique de nos corps.

    Sweep away your expectations
    and recognise your enemies

    Tout tourne. L'alcool. La violence que je fais à mon corps. Ses mains sur moi. Son mouvement, à l'intérieur de moi. Je ris. Un peu. A peine. Mes lèvres et ma gorge se déchirent autour des sons. Je pose uen main sur son sein – son absence – je me redresse, creuse les reins, ferme les yeux. Je n'essaie pas de l'ignorer. Je ne peux pas, je ne peux pas le remplacer, pas même au plus profond de mon imagination. Mon corps hurle le mensonge.

    Tais-toi, mon corps... tais-toi. Oublie. Oublie ce que tu voudrais, ne te concentre sur rien d'autre que... un frisson. Ses doigts sur mes hanches. La danse de mon bassin. Et tout mon être qui perd l'équilibre. Trop saoule, trop fatiguée, trop absente, peut-être?

    Je ne pense pas à ...
    Je ne pense pas qu'à ça.
    A cette pénétration...
    A la gangrène.
    A la salissure.
    Je n'en fais pas une obsession.
    Je n'ai pas un sanglot au bord des lèvres.
    Oublie, corps...
    Silence, rêves...

    Il n'y a qu'une réalité. Celle-là.

    I hear you talking to yourself
    You're stripping off for someone else
    You've got to learn to love yourself
    It's all that counts, there's little else

    A nouveau contre lui, appuyée sur un coude, appuyée sur une main, les rideaux roux de mes cheveux, le monde qui tangue. Ce n'est pas assez. Ce n'est pas assez... je goute à sa peau, j'y plante des petits crocs exigeants, j'embrasse, je murmure des excuses, des suppliques. Je ne peux plus cesser de parler ou... juste pour un soupir,une plainte, un son inarticulé. Ce n'est pas assez. Il n'y a que nos deux corps, l'un contre l'autre, un peu d'humidité, un va et vient, une possession.

    Mon corps qui m'échappe. Mon corps qui devient tien. Et je te supplie, et je raconte des bêtises que tu ne comprends sans doute pas. Rends-le-moi. Mon corps. Mon univers. Mon plaisir. Rends-les-moi. Ils me fuient.

    Et je me deviens de plus en plus étrangère.
    Tu possèdes une étrangère.
    C'est son corps qui te réponds.
    C'est mon corps qui me ment.

    You're always looking for affections
    and all its possibilities

    Plus fort. S'il te plait. Là. Oui.
    D'une voix de commandant.
    Caresse-moi.
    Une prière d'enfant.
    Une insulte colorée.

    Pas pour toi... Pour mon corps qui ne se réchauffe pas...

    Your senses searching for attention
    in urgent need of gravity

    Il faut bien. Il faut bien que je t'aide. Que je m'aide. Il faut bien qu'il arrive, el plaisir, le déferlement, le raz-de-marée. Il faut qu'il m'emporte, me dévaste, Andréas... Ou je ne serai plus rien. Plus même une ombre.

    Il faut qu'il me détruise, tu vois?
    Ca ne marche pas...  pas avec toi.
    Peut-être qu'on est trop saouls.
    Peut-être qu'on est trop égoïstes.
    Je veux mon plaisir, je me fous du tien?
    Dis-moi... est-ce cela, notre danse?
    J'ai froid, seule, là haut, sur toi.
    En équilibre instable.
    Au bord d'un gouffre.

    Mes doigts, égoïstes, sur mon entrejambe, pour créer et faire gonfler la bulle lumineuse de désir, pour m'enflammer le ventre...

    Puisque tu n'y arrives pas.

    I think you think you're someone else
    You've got to learn to save yourself
    Before you find there's nothing left
    But bitterness
    And hollowness
    And afterglow
    And afterglow.

    Re: defying gravity (lola)

    Jeu 18 Déc 2014 - 23:52
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    Andreas Klein
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    De haut en bas, de bas en haut, moi en elle et elle... qui s'en va. Mes yeux sur elle, sur toi Lola, qui es là sans être là... Et moi qui ne suis qu'un spectateur face à elle, tentant tant bien que mal d'aller chercher ce qui devrait lui être dû, ici, contre moi. Ce que je n'oserais pas dire tout haut, je le pense tout bas. Je suis paumé, dans mon propre lit, comme je ne l'ai jamais été. Par chance, il y a cette nébuleuse autour de moi, dans laquelle mon esprit refuse de s'inquiéter. Ce serait fou. Fou...

    N'est-ce pas cocasse ?
    Dans une mécanique presque trop parfaite,
    Deux corps si étrangers, si absents.


    Cela aurait été tellement plus simple de m'en foutre d'elle. N'avoir aucune espèce d'attachement envers cette fille qui était il y a quelques heures à peine perdue, abîmée et désabusée dans cette rue de South Central. N'importe lequel de mes potes me dirait que j'ai raison de l'avoir ramenée là, dans mon pieu, que c'était la chose à faire, le seul déroulement possible et acceptable pour un mec comme moi. Et même moi, je l'aurais pensé, parce que c'est parfois trop simple de penser sans être raisonnable.

    ***
    Avec toi ce n'est jamais amer.
    Je ne me pose aucune question sur le faire.
    Tout être dans l'être, dans mes sentiments pour toi.
    Il fallait que je me perde dans les bras d'une autre pour réaliser que c'est toi.

    ***

    Une légère grimace quand elle s'installe sur moi, pour cette douleur ressentie là, en bas. La faute au latex ou à elle... Ce sur quoi je n'aurais pas tant douté d'ordinaire n'a rien d'évident ce soir. Mes mains s'agrippent à ses hanches et je l'invite à faire ce que toutes les autres auraient fait. Reprendre la danse, quelle qu'elle soit, pour elle, pour moi, parce que ça marche comme ça. Parce qu'il s'agit de quelque chose de partagé. Mais elle, elle ne suit pas, elle n'y pense même pas.

    Ses longs cheveux roux qui taquinaient mon torse s'élèvent ou s'enfuient, elle se redresse et c'est désarçonné que j'observe sa main aller stimuler sa propre sensibilité.

    Tu fermes tes yeux.
    Tu t'excites, tu te métamorphoses.
    Tu oublies, tu m'oublies.
    Sorcellerie.


    C'est malgré tout une danse. Une danse dans laquelle je n'existe pas, que je regarde en silence. Sans trop savoir quoi faire. Quelque part en moi, je suis affamé, et d'autre part, j'ai froid, en proie au malaise. Mes yeux auraient pu apprécier cela, la voir prendre du plaisir seule. Mon corps aussi aurait pu s'en réjouir, je le sais par expérience. Mais au lieu de ça, il galère. Elle est jolie pourtant, et même plus, je crois qu'elle est belle. Même avec ce corps frêle, même avec ces formes manquantes. Mais la triste vérité c'est que j'aime encore plus la grâce et la folie, cette lueur dans les yeux, ce désir de ne former qu'un à deux. Ces cheveux ébène, ces lèvres pleines, ce cou au délicieux parfum et tout le reste.

    Fichu et corrompu. Encore et toujours elle. Je vois Lola, je la ressens, mais c'est en pensant à elle, à Grace que j'arrive à m'attiser. A quel point est-ce pathétique ? A quel point suis-je un salaud ?

    Je dois être fou, pour persister. Me redresser, aller trouver refuge dans le creux de son cou, entre quelques mèches de cheveux. Poser mes lèvres sur son épaule, la parsemer de baisers peu appuyés, peu convaincus quoi qu'ils puissent laisser penser. Me laisser tenter par ses lèvres, ou tout du moins essayer... D'apprécier... L'encercler de mes bras en prolongeant ce baiser qui n'a rien de normal, qui sonne étrange, fade. Elle s'échauffe, semble-t-il, et moi je refroidis, atrocement. Les secondes passent et mes sentiments me rattrapent.

    Je n'y arrive donc pas.
    Je suis...

    « Je suis désolé »

    Deux femmes s'emboiteraient bien mieux. Deux hommes... n'y pensons même pas. Toi et moi, ça ne marche pas. J'étouffe... dans ce nous improvisé, irréfléchi, insensé.

    « Je ne peux pas... C'est pas ta faute. »

    Je ne peux plus. Entre toi qui mènes une bataille seule et moi qui songe à me libérer en toi tout en pensant à une autre. Au bout du compte, peut-être que je tiens un peu plus à toi que prévu... mais le résultat est le même pour quiconque observerait cette scène. Je suis ridicule. Ridiculement et soudainement frappé par l'impuissance.

    Pardonne-moi, je t'en supplie.

    Re: defying gravity (lola)

    Ven 19 Déc 2014 - 2:11
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    Lola C. Sandstrøm
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    "Nous" s'efface, peu à peu. "Nous". Mes membres, mon corps. Le tien. Trop mâle… ton intrusion en moi… "Nous" perd en réalité, remplacé par la mécanique, l'embryon du plaisir. Mon corps se dilue, se concentre. Je cesse d'exister, un peu. Pour être. Il reste la conscience presque douloureuse de ta présence en moi, comme une douleur fantôme, et des vagues de chaleur, le long de ma colonne, dans mes reins, qui naissent de mes doigts.

    Je peux le faire taire, ce dégout, ce rejet…. Aide-moi… Un peu, juste un peu… Efface-toi…

    Tes mains qui se crispent, tes mains qui m'abandonnent. Tes lèvres froides. Et ton corps… Ton corps, ce traitre, qui se tait… Je me crispe, je secoue le visage, je me mords la lèvre. Je ne te regarde pas.

    « Je suis désolé »

    Un instrument. Un corps. Un…
    Tais-toi. Ne sois pas désolé. Désolé de quoi?

    Ne m'abandonne pas. Pas si près… pas si loin… Pas maintenant. Ne me laisse pas, pas à la dérive, je t'en prie, ne m'abandonne pas… J'aurais pu y arriver. Leur échapper, à mon corps, à ma cage… Ne participe pas à cette trahison-là. Ne me laisse pas dans ma prison. Pourquoi? La négation des sens, la démission de la chair… Nous ne sommes que cellules et sang, Andreas… Alcool, drogue et sueur… Tous les deux… N'étions-nous pas d'accord?

    Ne sois pas désolé. Je t'interdis, je t'en prie… Ne m'abandonne pas…

    C'est toi qui as voulu…
    C'est TOI, TOI qui as voulu…

    « Je ne peux pas... C'est pas ta faute. »

    … Ne me fais pas ça. Tu peux pas. Pas maintenant. Pas avec l'alcool et la drogue… Si ça te suffit pas, ça veut dire quoi? C'est pas ma faute? La faute à qui? LA FAUTE A QUI? Ta faute à toi?

    Je ferme les yeux, je m'immobilise, je meurs. Je ne hurle pas. Je ne HURLE pas. Il y a trop de silence en moi pour crier. Il n'y a plus un son en moi, pas même mon coeur: il a cessé de battre, il renonce. Je ne pourrais pas gueuler, pas même si je voulais. Et je veux, si tu savais… Je veux. Hurler cette injustice, cette douleur. Si souvent répétée, si souvent gravée en moi... Je ne trouve pas ma voix.

    Je voudrais t'accuser, je voudrais vociférer. J'entrouvre les lèvres. Il n'y a que le silence. Une plainte silencieuse, mes poumons qui cherchent à respirer, le vide tout autour. Le noir, sous mes paupières closes. Une envie de pleurer.

    Je vais pas chialer. Pas pour un mec, pas pour toi. Pas sur mon dégout, pas sur les sacrifices inutiles. Pas parce que je me sens laide et honteuse sale et trahie.

    Je le savais, qu'on se mentait, qu'on s'utilisait. J'ai pas le droit de t'en vouloir…
    Je te hais.

    J'ai pas le droit de t'en vouloir.
    Mais c'est toi, toi qui as voulu… toi qui as proposé…

    Je détache mes mains de ton corps. Je détache mon corps de ton corps. Je me détache, toute entière.  Je ne suis plus là, je suis tellement plus loin. Tu étais juste un intrus, une injure, un pieu en moi. Un bout de chair sous moi. Un moyen vers un but. N'importe qui aurait fait l'affaire, Andreas. C'est pas  une blessure. Pas ma faute. C'est toi qui pêches… Ta faute. Ta défaillance. Pas la mienne… Pas une faille, un gouffre en moi. Pas une blessure, pas une maladie… Rien qui te rebute, non… Pas ma faute à moi.

    Je me relève. Doucement. En tanguant. Le matelas s'enfonce sous mes pieds. Je manque tomber en sautant. Je dégringole plus que je ne tombe. C'est ça, cette soirée… Je pensais sauter, je chute. Plus bas, plus bas encore que prévu…

    "Vous savez jamais ce que vous voulez, hein, vous, les mecs…"

    J'ai retrouvé ma voix, tu vois? Un peu rauque, un peu étouffée. A peine plus qu'un murmure, alors que je voudrais hurler… Je devrais, peut-être, pour ne pas imploser…. Mais une fille, ça ne hurle pas, ça se tait, ça encaisse, ça ment. C'est gentil, silencieux, pas trop méchant, pas trop rancunier… C'est pas ta faute, si je te suffis pas. Je peux pas te le reprocher… Je comprends; va. Je ne me suffis pas non plus, tu vois…

    Je cherche ta chemise, je cherche tes vêtements. Tu me dois bien ça… Je ne peux pas me tirer nue. Je tâtonne. J'y vois que dalle. Je reste silencieuse, surtout. Une larme chatouille le bout de mon nez. Je la hais, elle aussi. Je hais mes joues, mes yeux, ma gorge, mes épaules qui tressautent. Mes lèvres tremblent. Je les hais. Je les DETESTE. Mes doigts ne parviennent pas à boutonner la chemise, j'essaie de m'appuyer à un mur qui se dérobe. Je la hais, ta chambre. Ta chemise. Ce lit.

    Et, surtout, je te tourne le dos. Et je ne fais pas de bruit. Juste mon corps maladroit qui se cogne, dans notre mutisme mutuel. Ce silence où l'on enterre les griefs, où l'on panse les égos, où l'on se déteste, où l'on s'assaille de reproches. Ce silence, comme une chape de plombs.

    Tu m'en veux?
    Tu me détestes?
    Tu as raison…
    Moi aussi, tu sais…
    Moi aussi...

    Et je me retrouve à quatre pattes, à chercher le pantalon… ce foutu pantalon. A moitié sous le lit, le bras tendu. C'est si ridicule… Je ris presque. En silence. Et pleurer et rire en silence, ça fait mal. Bien plus mal que hurler.

    Il faut que je me tire, il faut que je fasse ça vite…

    Je suis si moche que ça, dis?
    Je suis si sale?

    Je vais pas y arriver…

    Je l'ai au bout des doigts. Coincé entre l'index et le majeur. Je tire, je me redresse. Ma tête heurte une planche. Et ça fait mal, purée, ça fait mal. Je gémis, j'étouffe ma plainte, je crispe les doigts sur le coup que je me suis portée seule. Toute seule. Comme une grande. Sans avoir besoin de ton aide, Andreas. Tu vois? je suis grande. J'ai pas besoin de toi. Je me fais mal toute seule.

    Je ferme les yeux. Je patiente. J'inspire. J'expire. Je compte.

    Un. Je n'ai pas mal. Pas tant que ça. Ca va passer.
    Deux. Ce n'est pas grave. C'est pas la fin du monde.
    Trois. Je m'en fous… Ca va passer…
    Quatre. Tu n'as rien entendu...
    Cinq. Je ne chiale pas. Promis. Juré. Je chiale pas. J'ai juste mal.

    Re: defying gravity (lola)

    Dim 21 Déc 2014 - 17:12
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    Andreas Klein
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    Il n'y a rien à rajouter. Le silence devient notre tiers gagnant dans cette équation aberrante. Je ne peux plus, et je ne veux plus. Je crois que je ne l'ai jamais vraiment voulu, au fond. Faire ça avec elle... La faute à mon corps, à ce qu'il a réclamé, ce que je n'ai pas eu ailleurs. J'ai pensé que... Que ça pourrait être aussi simple qu'avant, mais je me suis trompé, sur toute la ligne. Non, ce n'est certainement pas de la faute à Lola. C'est la mienne, ou celle de Grace. Celle avec qui il n'y a rien de sérieux, avec qui je ne serai probablement jamais mais qui m'empêche de coucher ce soir avec une autre fille. La vérité, c'est que cela me donnerait presque la gerbe.

    C'est la honte. J'ai honte. J'ose à peine croiser son regard quand je sais qu'elle me fusille de ses prunelles. Puis un relâchement, une détente, peut-être celle d'un flingue. Il va bien falloir que je paye ma défaillance, d'une manière ou d'une autre. Rien que je ne veuille subir pourtant, rien que je ne sois prêt à entendre. On est jamais prêt pour ça. M'enfuir... Impossible. Faire barrage, j'y songe. Ai-je le choix ?

    Elle se retire, coupe tout contact. Je me sens encore plus mal, étrangement. Mes mains s'occupent de me libérer de cette protection désormais futile et je ne perds pas une seconde pour renfiler mon boxer, sans instaurer un quelconque contact de second recours avec elle. Parce que je suis affreusement embarrassé de cette situation, quelle que soit l'attitude que je puisse laisser paraître, par fierté ou je ne sais quoi, si tant est qu'il m'en reste. Difficile à dire.

    « Vous savez jamais ce que vous voulez, hein, vous, les mecs... »

    Je m'entends soupirer, mais rien ne sort. Assis sur le bout de mon lit, les mains liées entre mes jambes, je regarde le sol. Là où mes pieds s'enfoncent, là où les tiens piétinent et se cognent. Un pan de chemise qui danse maladroitement dans l'obscurité, ta respiration qui semble s'être arrêtée. Tout est en arrêt... sauf ton corps, ton enveloppe heurtée qui me donne le tournis à aller de droite à gauche, à se stopper, s'abaisser, raser le sol et explorer le dessous de mon lit, comme si ce n'était pas suffisant. J'implose, en silence.

    Elle se trompe. Je sais toujours ce que je veux, qui je veux et quand je le veux. Ce soir... C'est une exception. Il en faut pour confirmer les règles, parait-il...

    Plus le temps s'écoule, plus la tension augmente, plus je me renferme. Par sécurité. Parce que toutes les filles s'énervent, parce qu'elles ont besoin d'extérioriser. Pas besoin d'être en couple pour savoir ça. Pas besoin de s'y connaître en filles. Et putain, je redoute l'instant où elle va exploser, où je ne saurai plus quoi dire pour ma défense.

    Un fracas, un cri étouffé. Une immobilisation. Une respiration qui reprend et mon regard que j'ose aventurer sur elle. Pas seulement sur sa silhouette, pas hasardeusement. J'ai envie de comprendre, pourquoi rien ne sort. Pourquoi aucune injure ne vient s'éclater contre moi, me fustiger d'avoir failli à quelque chose de pourtant si simple.

    Pourquoi ? Pourquoi tu ne t'enfuis pas ? Pourquoi tu luttes et restes plantée là ? Et pourquoi tu ne l'enfiles pas, cette fichue chemise ? Tu restes une fille, à te compliquer la vie.

    Quand une solution se dessine dans mon esprit, je trouve la force de me lever, d'attraper un t-shirt sur le côté et de le lui donner pour éviter les boutons capricieux de cette chemise blanche que je lui retire également des mains. J'évite son regard, cherche une couverture dans mon placard. La première qui me vient est celle héritée de mon père, dont il a lui même hérité de ses vieux. Le prénom Carsten est d'ailleurs brodé en rouge sur un coin du tissu. Quand je repasse à côté de Lola, je trouve cette fois le courage de m'adresser à elle.

    « Je vais dormir dans le salon, je te laisse ma chambre. »

    … De la regarder.

    « Vaut mieux que tu attendes demain matin pour ressortir, je pense. »

    Un regard qui ne dure qu'une seconde ou deux, à peine. Inutile de lui donner les raisons qui me poussent à lui dire de rester ici, ce n'est pas spécialement par plaisir que je l'ai fait, c'est pour elle. Je la contourne ensuite, sors de ma chambre et longe le couloir qui mène au salon. Rien n'a bougé depuis tout à l'heure. Tout s'est même stabilisé. Le silence m'oppresse mais je m'allonge malgré tout, me recouvre de cette couverture trop chaude pour mon corps, réchauffé par la honte et l'embarras. Alors je l'abaisse au niveau de ma taille et me couche sur le dos, à nouveau. Tout à l'heure, je n'aurais jamais dû la rejoindre.

    Les conneries, ça arrive. Ça arrive...

    Re: defying gravity (lola)

    Dim 21 Déc 2014 - 21:33
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    Lola C. Sandstrøm
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      Je n'aurais pas du me lever. Peut-être, si j'étais restée dans ma tombe de couvertures.. peut-être n'aurais-je jamais eu à être si embarrassée…

    J'ai encore le corps lourd, plein de la soie du sommeil qui s'accroche à la chair, s'incruste dans l'esprit. La tiédeur réconfortante des draps repose sur mon épaule, ma hanche, mes jambes. Avec un ronronnement, j'enfonce le visage dans l'oreiller, remonte la couette sur mon visage. Le tissu glisse sur ma peau qui rayonne de contentement. Il y a un fantôme de sourire dans tout mon corps, celui que Morphée laisse en se retirant. Aucune envie de me lever, juste celle d'étirer ce moment, de le faire durer toute une vie.

    Et puis l'envie d'éteindre le soleil, là, qui est venu jouer sur ma joue, mon nez, mes paupières, et me réveiller. Mais, dessous les draps, je lui échappe. Bien fait pour lui. Je glisse un bras sous l'oreiller et replonge vers le sommeil, décidée à profiter.

    Profiter de la douceur du coton sur ma peau.
    Profiter du silence apaisant, inhabituel.
    Profiter de l'air saturé de ma respiration.

    Bien décidée à ignorer ce qui ressemble à trop de silence, trop de calme, trop de douceur, trop de tiédeur. Bien décidée à laisser le sommeil m'entrainer et mes pensées errer, caresser des rivières de rêves, jouer sur les berges de la paix.



    Je ne parviens pas à me rendormir. Mais les draps restent doux sur mon corps, comme le t-shirt que je porte. je garde les yeux clos. Je savoure. Même cette lourdeur dans ma bouche, je la savoure. J'ai sans doute bu, hier? Ca doit être ça…

      Je n'aurais pas du me lever… Cela a réveillé une migraine. Comme un dragon assoupi, elle s'est jetée sur moi… Ses écailles étaient de souvenirs épars, l'or de ses yeux était alcool, et ses griffes…
      Suis-je obligée de parler de ses griffes?


    Hier.. mh… je pourrais penser à hier. Mais pas tout de suite. Je préfère profiter de la largeur du lit, pour me rouler un peu, m'étaler en diagonale, laisser toute ma peau être frôlée par le tissu et se réjouir. Je suis bien. Je suis étonnement bien. Je m'attendais à avoir… à avoir mal, quelque part. A ressentir au moins des gênes, des crispations… Il n'a jamais prétendu être doux.

    Je soupire, étonnée, questionne paresseusement mes souvenirs. La boite. Le mur. Les baisers et les mains affamées, et ses paroles… Non… il n'a jamais prétendu…

    Je ne sais pas pourquoi je suis dans son lit. Je ne le pensais même pas assez correct pour ça…
    Je m'attendais à être abandonnée dans un recoin, après l'usage…
    Le lit est doux. Je préfère ça. Je souris presque...

    Comme quoi.. tous des fanfarons, sous leurs armures de mots durs, mais souvent des guimauves, à l'intérieur. Je ne ris pas, mais je le pourrais presque. Je n'ai mal nulle part. je n'ai pas envie de me jeter d'un pont. Pas envie de vomir… Tout va bien. Presque bien.

    Je me roule dans la couverture. Ce sentiment vague qui me dit que quelque chose cloche, je l'étouffe.

      J'ai mis une chemise trop large, pris un boxer dans la garde robe, sans retrouver mes vêtements. Je ne les regrette pas vraiment. Trop courts, trop voyants, trop pute de bas étage… Il a de beaux vêtements, c'est étonnant. Une chambre claire, des étagères ordonnées… Etrange.

      A présent, je m'appuie à l'encadrement de la porte et je le regarde. Andreas.
      Pas l'autre. Pas le vulgaire, le drogueur, le con. Non. Andreas.

      Une avalanche de souvenirs m'assaille.
      Ses bras. Son odeur. Son regard...
      J'étouffe, je crois… Je me noie.
      Il m'a vue… m'a ramassée dans un tel état.

      Je me sens rougir et perdre pied.
      Je me raccroche au mur.


    Il fait chaud sous la couette. un peu trop. Mais si j'en sors le visage, le soleil va m'attaquer, sans pitié. Les derniers vestiges des palais de mon sommeil s'effondreront. Il faudra se lever, accepter la réalité, se poser des questions, aussi.

    Je m'attendais si peu à un lit…
    Je me souviens de ma peau qui frissonnait, glacée, et qu'il me disait que les lits, c'était pour les autres.
    Je me souviens de lèvres dans mon cou, de ma tête qui tournait, d'une peau tiède sous moi.

    J'étouffe, sous les draps, soudain, je lève les bras au dessus de ma tête et rejette le tissu. Loin. Loin de moi. Et malgré mes paupières closes, je geins doucement, éblouie par un rayon qui vient frapper mon visage, me fait rouler, cacher mon visage sous l'oreiller.

    Le sommeil ne reviendra pas. C'est une constatation douce, un peu triste, un peu amère. Il est trop tard pour se raccrocher aux lambeaux de fatigue. L'air frais glisse sur ma peau et l'éveille, elle aussi. Avec un soupir plein de regrets, je soulève les yeux, me frotte les paupières, jette un regard autour de moi. Le soleil projette sur le mur auquel je fais face un trapèze lumineux, accroche un cadre, une étagère sur laquelle trônent quelques livres trop épais pour jamais être lus et un réveil dont j'espère qu'il n'affiche pas l'heure correcte.

    13h41?
    J'aurais dormi si tard?
    oh mince… il est… vraiment temps.
    Je ne peux pas passer la journée au lit, tout de même.

    Prendre appui sur mon coude, me redresser, secouer le visage. Non, tout ne tourne pas, non… OH. Je n'aurais pas du m'agiter. Les premières ombres d'un mal de tête s'emparent de moi, alors que ej serre les dents et me lève, pour retrouver mes vêtements.

      Je n'aurais pas du me lever. A présent, que puis-je te dire? Tu me tourne encore le dos, mais je te reconnais, et les souvenirs m'assaillent. Mon état. Mes doigts qui volaient ton joint, le monde qui tournait… ce que j'ai dit, aussi, en partie. Il y a sans doute de stores.

      Qu'ai-je fait? Que t'ai-je dit dont je ne me souviens pas?
      Je ne sais plus comment je me suis retrouvée à côté de toi et non sous lui…

      Et puis… sous toi. Sur toi.

      Moi, totalement saoule, droguée jusqu'aux os, vulgaire jusqu'à la moelle…
      Moi qui tente le plaisir au lieu de simuler... de mentir.
      Moi qui pleure, moi qui ris, moi qui déprime.
      Tu m'étonnes que ça n'a pas marché…
      Je ne devais pas vraiment faire envie.

      Si j'avais mes vêtements, je tenterais de me glisser dans ton dos et de fuir sans que tu me voies. Mais je porte ta chemise, ton boxer, je suis pieds nus et le mal de tête me martèle les tempes… je n'y échapperai pas, je crois. Quoi que je fasse...


    « Tu aurais un cachet, contre le mal de tête? »

      J'ai la voix rauque, étouffée, les joues en feu, le regard posé sur le plancher, un pied qui vrille le sol, comme si mon gros orteil pouvait, réellement, y percer un trou assez grand pour m'engloutir.

    Re: defying gravity (lola)

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