J'avais retiré ma main de ta paume tiède, heurtée par ses mots. La crasse? Si je m'en lassais...Qui s'habitue assez à ça pour s'en lasser? Croyait-il que...
Va-t-en. Tu as raison. Je pourrais te salir, si tu traines avec moi. On sait jamais. T'as pas besoin de ça, hein? Et je voudrais me mettre en colère, je sais que je devrais. Et rien ne réponds en moi. Tout est doux, tout est détendu. Et en dehors de moi, ça tangue encore, tu sais... Toi aussi tu tangues, là, devant, avec ta main tendue...
« Viens, je t'emmène dans mon repère de toxico. »
... Un cheval blanc surgirait que je ne serais même plus surprise. Et soudain je l'imagine, cuirassé d'une armure étincelante, épée à la hanche, chevauchant un petit âne. Et un sourire se fraie un chemin sur mon visage. Un petit âne tout mignon et têtu... Et lui qui le supplierait d'avancer...
« Tu y trouveras de quoi te ravaler la face, du mobilier confortable et même à boire ou à manger. »
... Mh... pas si prince courtois que cela. Malgré tout je hoche la tête, avec un petit bruit qui doit être un rire ou un sanglot ou un acquiescement. J'avais peur de la solitude plus que de la rue, mais il éloigne les deux en quelques mots. En m'appuyant sur son bras, je me redresse, presque sans tanguer, presque sans manquer tomber, presque sans devoir me raccrocher à son épaule, les yeux clos, le temps que tout, autour, tout cesse de se dérober...
« Me parle pas de manger, je me sens mal rien qu'en y pensant... »
J'ai la voix d'une mourante, je crois...
Oh My God. Je vais mourir. Je vais tellement mourir. Je m'accroche à sa taille, je tente de ne pas bouger? Surtout ne pas bouger. Garder les yeux clos. Le laisser conduire. Le laisser pédaler. Faire le poids mort sur le porte bagage. Garder les jambes écartées. Ne pas toucher les roues. Ne pas vomir. Je vais mourir. Oh lala... Je vais mourir.... Et ça me fait rire.
***
Qui a inventé les escaliers? Qui a été assez sadique pour les inventer et leur donner autant de marches qui se dérobent? Accrochée à la rampe, je me tire vers le haut. Un. Deux. Tr... Trois! Quaaaatre... Ouh lala... Cinq. Non. Quatre. Je sais plus. Il est sans fin, cet escalier, en plus... Il m'aime pas. Ca tombe bien, moi non plus...
«'Ndyyyyy... Les marches elles sont méchantes... »
Va-t-en. Tu as raison. Je pourrais te salir, si tu traines avec moi. On sait jamais. T'as pas besoin de ça, hein? Et je voudrais me mettre en colère, je sais que je devrais. Et rien ne réponds en moi. Tout est doux, tout est détendu. Et en dehors de moi, ça tangue encore, tu sais... Toi aussi tu tangues, là, devant, avec ta main tendue...
« Viens, je t'emmène dans mon repère de toxico. »
... Un cheval blanc surgirait que je ne serais même plus surprise. Et soudain je l'imagine, cuirassé d'une armure étincelante, épée à la hanche, chevauchant un petit âne. Et un sourire se fraie un chemin sur mon visage. Un petit âne tout mignon et têtu... Et lui qui le supplierait d'avancer...
« Tu y trouveras de quoi te ravaler la face, du mobilier confortable et même à boire ou à manger. »
... Mh... pas si prince courtois que cela. Malgré tout je hoche la tête, avec un petit bruit qui doit être un rire ou un sanglot ou un acquiescement. J'avais peur de la solitude plus que de la rue, mais il éloigne les deux en quelques mots. En m'appuyant sur son bras, je me redresse, presque sans tanguer, presque sans manquer tomber, presque sans devoir me raccrocher à son épaule, les yeux clos, le temps que tout, autour, tout cesse de se dérober...
« Me parle pas de manger, je me sens mal rien qu'en y pensant... »
J'ai la voix d'une mourante, je crois...
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Oh My God. Je vais mourir. Je vais tellement mourir. Je m'accroche à sa taille, je tente de ne pas bouger? Surtout ne pas bouger. Garder les yeux clos. Le laisser conduire. Le laisser pédaler. Faire le poids mort sur le porte bagage. Garder les jambes écartées. Ne pas toucher les roues. Ne pas vomir. Je vais mourir. Oh lala... Je vais mourir.... Et ça me fait rire.
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«'Ndyyyyy... Les marches elles sont méchantes... »