Evidemment... Evidemment, si quelqu'un (Atom) devait se faire bousculer, c'était bien moi.Juste quand je me trouve devant le frère de Riley... Juste au moment où j'ai envie de m'enfoncer 6 pieds sous terre... Je me retourne avec une grimace et tombe sur les yeux les plus clairs, les plus frappants... Je cligne des paupières. Wo-ow. Un garçon avec des yeux pareils, ce devrait être interdit.
« Moi c'est Lola... Et non, non, pas de souci... »
Il est presque amusant, dans sa maladresse. Mais bien vite, je revient sur terre, et sur mon souci présent, me recroquevillant presque, de peur d'avoir attiré la colère d'Owen. Le nombre des invités ne cesse de grossir, allant, venant, des inconnus nous saluent...
Et je le retrouve prise dans les bras d'un ours. Ou d'un homme avec une force d'ours. Et je n'ose plus bouger. Et il va me broyer et il... il m'aime bien ? Libérée, je balbutie quelques mots, je rougis, je lance un regard perdu à Alice, tout occupée à discuter... Puis je fuis. Avant de fondre en larmes. Enfin, j’essaie. Un autre ours se dresse devant moi. Barbu. Chevelu... Je couine un « salut » à Solomon. Un prof ? C’est un prof. Même s'il ne me donne pas cours, je en vais pas fondre en larme devant lui. Encore moins que devant tous ces étudiants...
Je sais même pas pourquoi me retrouver dans les bras d'Owen a eu cet effet-là.. ; je le déteste presque.
Je reprends ma fuite, avec un sourire d'excuse, sans un mot. Je me faufile dans un couloir, je pousse une porte, je la referme derrière moi. Je suis... dans une chambre. Et la multitude des photographies accrochées aux murs en dit long sur son propriétaire. Bien entendu. Bien sur. J'ai cette chance-là. La chambre de Luke...
Je ressortirait presque s'il y avait moins de monde, ou si je pouvais espérer me fondre dans la masse. Mais là... Je papillonne des paupières, essuie une joue où une larme traitre avait roulé.J'hésite un moment... puis je m'assois sur le lit. Ca va passer. Je vais pouvoir rejoindre les autres. C’est juste... un peu de fatigue, de lassitude, de surprise, un peu de trop. Mes yeux errent dans la pièce, regardent les photographies, les couleurs, les sujets... Tombent sur une image, à son chevet... Ce doit être sa mère, cette femme souriante, à côté d'un gamin effronté dont le sourire rappelle déjà le sien.
C'est une pulsion presque irrésistible... Je vais m'agenouiller devant son bureau et commence à ouvrir les tiroir, les fouiller, les refermer. A la recherche d'autres souvenirs de son enfance...
"Tu cherches quelque chose peut-être?"
« IIIIIIIIIIIIIKKK »
Je laisse tout tomber et recule, fuis sur mes fesses, en arrière, me cogne contre un meuble.
« Ouille ! »
Il va me tuer. Il va me tuer. Il va me tuer.
Assise au sol. Les bras repliés sur la tête et le coup que sa table de nuit vient de me donner, je n'ose plus bouger.
extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activismLola, quand elle voit une fille sexy