Re: come as you are + (friends)

« J’ai besoin de tout sauf de ta compassion, crois-moi. » Que je prononce sur un sourire un brin sarcastique. Puis j’accepte volontiers de m’échapper de cette situation pseudo dramatique à laquelle je ne comprends pas grand chose et surtout à laquelle je ne veux pas prendre part. « Oh que oui, je te suis. » Et sur ce regard qui en dit encore long, je suis RJ à travers le salon et jusqu’au balcon qu’il semblerait presque connaître mieux que moi, sur ce coup-là.

Une fois dehors, plus rien de ce qui se passe à l’intérieur ne m’atteint. Hormis quelques voix par-ci par-là et la musique de fond, je n’entends de toute façon plus grand chose. Je vais m’appuyer contre la rambarde et mon regard se pose sur le bâtiment d’en face et ces quelques fenêtres derrière lesquelles la vie se passe, plus ou moins sérieusement. À la question de RJ, j’oriente mon visage vers le sien et lui adresse un petit sourire, les yeux plissés à cause du soleil. « A toi qui te vantais de ta suprématie, anglaise … ou je ne sais quoi. » Quelques mots pour détendre l’atmosphère, pour le faire un peu rire aussi sûrement. « Et puis, à toi en vampire. » Et cette fois, c’est moi qui me permets d’en rire, ne pouvant m’empêcher de trouver ces paroles d’Owen aussi ridicules qu’adorables. Quittant RJ du regard, je le redirige face à moi, sur un point vague. « Heureusement que les vampires ont du succès … chez les jeunes pré-pubères. » Espiègle, je laisse mon regard en coin venir retrouver le sien.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Gia ne semble pas te porter d'attention plus que nécessaire, alors que tu faisais pourtant l'effort de t'intéresser à ce qui la tracassait. Silence radio. Insultée, tu ne dis mot, te retrouvant maintenant seule dans cette soirée qui venait tout juste de commencer pour toi. RJ avait pris la fuite pour aller dehors, et t'avais invitée à l'y rejoindre une fois que tu aurais terminé de... de te morfondre pour quelqu'un qui ne te voyait même pas. Les bonnes résolutions que tu t'étais décidée à te poser en milieu d'année semblaient déjà prendre un mauvais tournant. À faire des efforts sans obtenir de résultat concluant ou du moins, satisfaisant, te dégoûterait sûrement plus vite qu'on ne pourrait le croire. Le lancer des paris sur le temps que tu tiendrais avec ce état d'esprit volontairement affectif était lancé !

Un peu sur les nerfs - ton impulsivité et ton orgueil en prenant un coup, tu te décides à attraper une bière, cette fois, pour la décapuchonner et rejoindre prestement ton meilleur ami sur le balcon. Le sacré bonhomme s'est déjà trouvé une jolie demoiselle pour remplacer ta compagnie. Toutefois, tu connais cette demoiselle. Soupçonnant une certaine complicité évidente entre les deux jeunes gens, tu t'approches silencieusement vers le duo, qui posent sur l'un et sur l'autre quelques regards qui en disent long. Connaissant leur histoire, tu es plutôt étonnée de les revoir si proche. Enfin.. Est-ce normal? Tu souris en coin, malgré les événements des minutes passées, puis tu te décides à faire ton apparition officielle en rendant son baiser sur la joue de RJ. Uhm.. je vous dérange, les tourtereaux?, demandes-tu, pas gênée le moins du monde de t'incruster dans cette scène qui te laisse sous-entendre une certaine ambiguïté et une provocation, même.

Et il y a Gia et Josh. Et je ne comprends pas un mot de ce qu'ils racontent. Ça semble intense, ça semble douloureux, et je ne suis pas dans un état pour poser des questions. Josh s'éclipse, Gia le suis, après s'être excusée de partir ainsi. Faut pas chercher à comprendre, c'est confus, c'est étrange, je trouverai le pourquoi du comment quand je serai sobre. Une fille Absolem s'était aussi préoccupée de Gia, mais elle semble s'être éclipsée sur le balcon, en compagnie du couple éternel, Alice et RJ. Je vais pas aller faire quatrième roue du tricycle. Si Alice veut fréquenter quelqu'un comme lui, c'est son affaire. Ça coince un peu, à l'intérieur, de voir avec quelle facilité elle se tourne vers lui. Tant pis.

Je retrouve mon gobelet rouge et le remplis allègrement. Mes doigts attrapent une bouteille d'alcool fort que je traîne vers le divan. J'appuie sur le bouton de la télé et ouvre mon super nintendo où est planté une cassette de mario kart ainsi que quatre manettes. « Qui est partant pour une petite partie ? » Que je lance haut et fort, espérant que les invités ne soient pas tous trop occupés à se tourner autour pour avoir un peu de plaisir naïf. « Un shooter pour les perdants. Histoire de pimenter un peu le jeu. » Que je dis, montrant la bouteille qui trône sur la table. Il me faudrait des compagnons, sinon je risque de retrouver mes bons amis, ceux qui vivent dans tous ces livres que j'affectionne. Une bonne gorgée de bière. Alice est loin de mes yeux, tant mieux.

C’étaient bien ses boucles brunes. La tignasse caractéristique de Oscar. Celui qui, à ses yeux, avait eu assez de force pour tenir tête à son père. Qu’il ne pouvait qu’admirer en sachant que pourtant, jamais il ne lui ressemblerait. Qu’importait, Morgan éprouvait pour lui un grand respect. Il fut étonné de lire le soulagement dans ses yeux lorsqu’il se retourna, mais le Phi se contenta d’un sourire, comme pour dire hé oui, c’est moi, tout en constatant que Oscar n’avait pas l’air à sa place. Qu’était-il donc venu cherché en venant ici ? Visiblement pas l’ivresse. Il ne répondit pas non plus à sa question. Simple oubli, ou façon subtile de ne pas y répondre ? Son sourire s’effaça quelque peu lorsqu’il entendit son accent chantant. L’Italien, la langue dansante. La langue qui réchauffe et qui porte les souvenirs. Celle qui rend le regard flou par la nostalgie. Normal, c’est un Luchetti. Un Vanderbilt, c’est censé parler anglais. Pourtant il a cet accent. Cet accent chantant qui vient de l’occident, de l’Europe. Pourtant il a cette manie de passer de l’Anglais à l’Italien lorsqu’il est énervé ou qu’il a trop bu au point d’en oublier qui il est. À cause de ça, on le prend pour un étranger. Mais il est né ici Morgan, pas ailleurs, pas en Italie. Et puis, il a refait sa vie ici, il ne parle plus Italien qu’avec son oncle et sa tante. Ça ne lui rappelle que des sujets sensibles. Et pourtant il l’aime cette langue. Un battement de cil, c’est le temps qu’il fallut à Morgan pour chasser ces pensées de son esprit.

- Bene, grazie. Hai l’aira de avere la testa per aria. Tutto va bene ?  

Bien entendu, Morgan ne s’attendait pas spécialement à ce que Oscar lui parle à cœur ouvert. Peut-être même aurait-il dû faire comme s’il n’avait rien remarqué. Mais ça n’était pas lui rendre service. Du coin de l’œil, il avait vu la porte d’entrée s’ouvrir une énième fois sur un invité. À vrai dire, il n’y aurait probablement pas porté attention si une voix n’avait pas attiré son regard. Il la reconnut sans même la voir. Mais là dernière, cachée par le grand Owen, il devinait Gia. Il voyait sa main qui se glisser sur la nuque de son ami et ses mèches brunes s’attarder quelque secondes sur son épaule. Qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Elle déteste Owen, non ? Ce dernière retourna alors à ses invités, sans même remarquer que ses lèvres étaient couvertes de rouge à lèvre. Morgan le remarqua, lui. C’était quoi ce bordel ? Invisible dans la foule, il les fusilla du regard. Ses doigts se crispèrent, et il se retint in extremis de réduire son verre en vulgaire bout de plastique tordu. Ça aurait trop con de tacher le parquet. Quoi que, ça serait bien fait. Il était encore temps de partir. De sauter dans un taxi et de rentrer, pour tenter d’effacer cet image de son esprit. Gia l’avait embrassé sous ses yeux. Et Owen ne l’avait pas repoussé, semblant même plutôt satisfait. Le Phi porta son verre à ses lèvres pour y boire une longue gorgée, supposée apaiser ses tourments. Les traits fermés, ses yeux avaient perdu toute trace de bonne humeur. Un changement radical pourtant intervenu si rapidement. Il aller s’excuser auprès de Oscar et se défiler, quand quelqu'un (Bailey) se joignit à eux. Morgan le considéra plus froidement qu’il ne l’aurait fait en temps normal. Son sourire l’agaça aussitôt, et il eut envie de l’envoyer bouler. Mais une part de lui refusait de laisser Gia gagner. De la laisser influencer autant son humeur. Il fit alors un effort pour tenter de dérider.

- Salut, lâcha-t-il avant de se racler la gorge.
 

Traduction :

Owen avait conduit Luke dans la cuisine après avoir vue la scène, et on pouvait très bien voir la colère dans les yeux de Lachlan, c'est dans des moments comme ça qu'il a besoin de frapper quelque chose, de tout envoyer bouler, et puis il y avait Owen, doux comme un agneau, à le calmer en proposant de la glace, il le connaissait déjà bien on dirait. et  La voix de Siam retenti dans la cuisine  , elle vient s'excuser, il fait juste un signe de la tête, comme un merci mais sans rien dire. Une fois après avoir plongé le nez dans la glace, il était trop tard... On avait perdu Lachlan,  perdu dans ses pensées continuant à prendre machinalement de la glace du pot, le regard totalement dans le vide. Il reprit conscience de l'horreur de la scène, une glace déjà à moitié fini, il la range dans le congélateur et puis Owen déjà parti dans le salon, il prit sa veste rapidement sans prendre le temps de dire quoi que ce soit à quelqu'un  et parti prendre l'air en dehors de l'appartement. Les rues étaient noirs, et l'air frais. Un instant de silence qui faisait du bien.
Pendant ce temps de vagabondage, il fuma tranquillement et retrouva son calme intérieur. Après une longue marche il décida de remonter à la fête et l'atmosphère... il y avait quelque chose d'étrange, il reprit une bière avant de demander à Owen ... "Qu'est-ce que j'ai manqué, mes oreilles ont sifflées quand j'ai entendu que tu parlé de jouer, avec MARIO." Il sourit simplement essayant d'oublier ce qui s'était passé y a déjà quelques temps.

Tu t’es un peu perdu dans toutes ces festivités, dans tous ces visages jeunes et heureux. Alors, le vieux que tu es a trouvé refuge auprès du bar, enchainant les verres comme l’expert que tu es, pilier de bar en action. Tu discutes avec des jeunes qui viennent s’échouer près de toi, tu restes sociable, tu tentes l’intégration même si tu as carrément passé l’âge de traîner par ici… ou pas. Ça n’engage que toi après tout et tu te trouves bien assez frais pour ça. Les gens viennent à toi, puis s’en vont, comme des vagues sur la plage, tu es la plage, immense et imposante mais invisible. Ca ne te dérange pas, si tu peux boire confortablement, tu ne te plaindras pas. Alors que tu te perds dans tes pensées, dans tes rêves et tes espoirs brisés, quelqu’un te rentre dedans, à nouveau. Un sourire apparait quand tu en vois la responsable « Eh bien, ça devient une habitude chez toi » tu n’es pas sérieux bien sûr, tu la trouves un peu renfermée comme petite, elle est trop jeune pour ça. « Ca va ? »

J’ai lu le message il y’a peut-être deux ou trois heures. Une fête à l’appartement d’Owen pour célébrer l’arrivée de ses nouveaux colocataires … Tout le monde y sera. Alice, Joshua … Et pas moi.

C’était décidé, je n’irais pas … Je serais la grande absente, le fantôme de cette soirée …

Je suis déterminée. Mais plus les minutes, les heures passent, plus je me sens coupable. Coupable d’infliger ça à mon frère qui pour moi, répond toujours présent.

Sur un coup de tête, comme il m’en prend souvent, j’attrape mon sac à main et mes clés de voiture. Pour toi Owen, rien que pour toi.

Dans les couloirs, ma main glisse sur mon short en jean que je n’ai pas changé depuis deux jours. Est-ce que j’ai pris une douche ? Est-ce que j’ai dormi ?

Les lumières blanches m’aveuglent, heureusement la lumière est plus tamisée dans l’appartement. J’entre sans frapper, chez lui, je suis presque chez moi.

Il y’a du monde. Beaucoup de têtes connues … Et elle (Lola) … Toujours là pour me torturer. Je jauge Alice parce que c’est sûrement elle qui l’a amenée.

Sans saluer les invités, je me faufile à travers la foule pour rejoindre le canapé où mon frère (Owen) tiens une manette, prêt à se mesurer à qui le voudra. Je m’affale contre lui et attrape moi aussi une manette avant de lui lancer : « Tu es prêt à te prendre la raclée de ta vie ? ». De l’autre main j’en tends une au type (Lachlan) qui semble vouloir jouer aussi, dans un sourire étiré, presque angélique. « Je vais tous vous écraser ! ».

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. . Shine on you crazy diamond

Et Murdoch viens à ma rescousse. Parce que seul, même si ça n'a été que quelques secondes, j'avais la sensation de dégriser, de sentir le sol sous mes pieds, d'avoir les épaules lourdes. Il est là, avec son enthousiasme, sa simplicité, comme si rien ne s'était passé plus tôt, comme si ça n'avait plus d'importance. Et j'apprécie sa présence. Il est sympa, Lachlan. J'ai eu tant de colocataires passagers qui sont passés par ces murs que je souhaite qu'il reste un moment.

Je tente de ne pas penser à elle, Alice, et ses grands yeux pétillants qui semblent graviter autour de ce type pas tout à fait clair. Je m'en fous, qu'ils soient ensemble sur le balcon, avec ces autres gens, je m'en fous qu'elle soit loin. Je m'en fous tellement que j'arrive presque à m'en convaincre. Stupide Owen qui ne sais pas quoi faire de ses sentiments à la con.

Comme une grande héroïne, ma soeur (Riley) fait son entrée. Elle aurait pu sauter du toit en cape et en collants que ça n'aurait pas été plus parfait. J'aime qu'elle entre sans frapper, qu'elle soit un peu comme à la maison, chez moi. Et sa tête blonde coupe les gens attroupés, alors qu'elle se dirige à mon endroit favori, tout prêt de moi. Commencent déjà les prédictions sur l'identité du futur gagnant, alors que je hausse un sourcil. « Je prends Peach. » Que je m'exclame, voulant à tout prix réserver la princesse. Manettes entre nos doigts, le décompte se fait à l'écran. Je partage un regard avec Riley, et je peux dire que son enthousiasme est probablement comparable au mien, présent pour détourner l'attention de ce qui nous tracasse. Qui sait, peut-être que la gloire de gagner à Mario Kart sera suffisante pour effacer les égratignures au fond de nos yeux. Qui sait, peut-être que tout ira bien, maintenant que t'es là.

Lorsque Morgan me répond enfin, je suis légèrement pris de court par sa perspicacité. Si lui me déclare aller bien, il ne peut s'empêcher de commenter sur mon absence psychique visiblement flagrante. Et pour cause. Dans un coin de la salle, voilà que mon regard se pose sur Atom... Et que je me rends compte que je n'aurais peut être pas dû venir ici. Atom. Oui, ce même Atom avec lequel j'avais repris contact il y a quelques semaines. Oui, ce même Atom que j'avais embrassé, moi, volontairement, il y a quelques semaines également. Et depuis? Pas grand chose. Des promesses de se reparler, sans pour autant que l'un ou l'autre ne l'honore. Moi qui me suis mis à continuer de vivre ma vie. Lui qui a continué de vivre la sienne. Puis, il y a eu Owen. Puis, je suis venu ici. Et maintenant... Peut être que c'est le destin qui essaie de m'envoyer un message...? Le désir d'aller lui parler s'éprend alors de moi. Désir auquel je résiste, difficilement. J'ai envie de pouvoir discuter avec lui, mais pas maintenant, et certainement pas ici. Pas devant Owen, en fait. Cela peut sembler étrange, mais, moi, ça me mettrait mal à l'aise. Alors, je me fais le serment qu'Atom, je vais l'éviter. Reportant mon attention avec Morgan, qui semble me dévisager avec curiosité, je tente de sauver la mise autant que je le peux.

– Sì, va bene, non ti preoccupare. Un po 'preoccupato, ma niente di serio, siamo qui per divertirci, dopo tutto. A proposito di divertimento, si spende una buona serata?

Morgan n'a même pas le temps de me répondre, cela dit, que voilà qu'une tierce personne vient se joindre à nous. Je... Ce regard, ce visage... Ça me dit quelque chose mais... Je n'arrive même plus à situer... Merde, pourquoi ai-je la si forte impression de l'avoir déjà rencontré, auparavant? (Bailey) Son accueil me semble chaleureux, cependant. Son sourire aussi. On dirait presque qu'il est heureux de me voir. Ce serait donc malpoli de ne pas lui rendre cette joie. Un sourire s'étire alors sur mes lèvres avant que je ne lui réponde, tout simplement:

– Salut! Je ne m'attendais pas à te revoir ici! Ou même à te revoir tout court, si toutefois nous nous sommes réellement rencontrés. Ce serait réellement con, après tout, que j'ai le souvenir d'une rencontre qui ne s'est jamais produite... Non? Me retournant alors vers Morgan, me disant que l'inconnu s'adressait peut-être davantage à lui qu'à moi, mon regard s'embrume d'inquiétude lorsque je vois qu'il semble ailleurs. S'il salue le nouveau venu avec un semblant de chaleur, je le connais assez bien pour savoir que cette façade amicale est plus forcée qu'autre chose. J'aimerais bien lui demander ce qui ne va pas, mais je me dis que parler en italien devant notre nouvel interlocuteur ne serait pas très poli. Et puis, s'il s'avère qu'il parle lui aussi italien, les choses pourraient se corser. Alors, je ne dis rien. Morgan, je lui parlerai plus tard. Je reporte mon attention vers l'inconnu, puis, ramène mon regard vers Morgan. Finalement, une question, peut être risquée, peut être que non. Morgan pourrait bien être fatigué, rien de plus. Ce n'est pas forcément parce qu'il semble différent maintenant que l'inconnu familier est là que c'est forcément son arrivée qui l'a mis sur la défensive.

– Vous vous êtes déjà rencontrés? Je suis conscient que je me mets sur un sentier épineux. Parce que s'ils ne se connaissent pas déjà, ça va être à moi de faire les introductions. Et ça, c'est pas super évident quand on ne se souvient pas de tous les prénoms...

Traduction :

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2013

2018

2023

Je suis en train de discuter tranquillement avec RJ sur le balcon quand tout à coup Absolem fait son apparition. C’est un sourire que je lui adresse, oui, mais un relativement triste. J’adore Abso et je considère notre amitié comme plus importante qu’une histoire de mec, néanmoins RJ n’est pas n’importe lequel et je connais leur relation à tous les deux, un truc qui me dérange chaque fois que je les vois ensemble un peu plus. Alors je soupire vaguement quand elle l’embrasse sur sa joue et me décolle de la rambarde. « Oh non, j’étais en train de dire des bêtises, pour changer. » Et quand mon regard croise à nouveau celui de RJ, je poursuis. « Je vais vous laisser et retourner voir ce qu’il se passe à l’intérieur. Ça serait dommage que je manque quelques potins… » Un petit clin d’oeil à ma sœur de confrérie et voilà que je m’échappe, esquivant le duo amical… un peu trop ambigu pour mes yeux.

Quand je passe à travers la baie vitrée, mon regard se pose de suite sur le large canapé face à la télévision. Owen, Lachlan et… Riley ? Evidemment, puisqu’il s’agit d’une petite fête organisée par son frère… Je me précipite vers elle, sans hésiter une seule seconde de plus, trop ravie de la voir. « Riley ! » M’approchant d’elle derrière le canapé, je viens enrouler mes bras autour de son cou et l’embrasser sur sa joue, toute souriante. « Mets-leur la pâtée. » Que je murmure à son oreille, avant de contourner le canapé pour aller m’asseoir juste à côté d’Owen, les genoux repliés contre moi et les yeux rivés sur l’écran. La partie a déjà commencé, je me contente donc de suivre la course…

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Il tira de nouveau sur sa cigarette et sentit chaque parcelle de son corps se détendre, découvrant par la même occasion qu’il avait été plutôt tendu jusque-là, sans doute l’effet du retour, l’effet Alice Collins et le reste. « Vampire… j’ai vraiment le teint si pâle ? » dit-il simplement avec un sourire, bien décidé à s’amuser de cette remarque plutôt que de s’en offusquer et puis il fallait bien reconnaître que ses origines ne lui faisaient pas que du bien, heureusement, il avait évité la partie écrevisse après une exposition au soleil. « Les jeunes pré-pubères seulement ? » Il ne lâcha pas les prunelles d’Alice qui se perdirent dans sa direction et un sourire en coin apparut soudain. Alors qu’il s’apprêta à rajouter quelque chose, Absolem fit également son entrée, ou sortie, tout dépendait du point de vue que l’on décidait d’adopter. « Est-ce que cela t’a déjà arrêté ? » Il se moquait gentiment d’elle. Machinalement, RJ passa son bras autour de la taille de la blonde afin de la garder à ses côtés et d’éviter de la perdre à nouveau dans la foule peut-être ? Ou peut-être pas, il n’en savait rien, c’était tellement ancré dans leurs gestes à tous les deux qu’il avait cessé de se poser la question. Quelque part, il n’appréciait pas tellement cette intrusion car cela voulait dit dire interrompre ces retrouvailles qui n’en étaient pas vraiment avec Alice, comme pour définitivement briser cette bulle qui les enveloppait quelques minutes à peine auparavant, la brune décida qu’il était temps de faire son retour avec les autres convives. « On se revoit tout à l’heure » fit-il finalement à son intention, un petit signe de la main, contemplant son dos disparaitre à l’intérieur puis avec un petit soupir, il reporta son attention sur Absolem. « Alors tu t’amuses toi ? »

Une habitude? J'affiche un sourire un peu tendu. C'est vrai.. deux fois en une soirée. deux fois que je me heurte à lui. (Solomon)

"Désolée... Je suis... distraite, ce soir"

Le mot est faible. Je vide mon verre d'un trait, offre au professeur un sourire un peu plus large, quoique tout aussi peu assuré. Il a le même regard clair que sa soeur, et je me demande s'ils partagent la même désinvolture vis à vis de ce lot de petites choses qui me sont des montagnes, ne sont pour elle qu'insignifiantes.

Je reprends un verre, en demandant:

"Alice a toujours été aussi... optimiste?"

Souriante. Forte. Combattive. Déterminée. Parfois manipulatrice. Tant de mots qui pourraient s'appliquer à ma colocataire. J'en ai pris un sans agression, un mots sans bords aigus, sans coupure.

"Ca court dans la famille, peut-être?"

Je ne sais lus ce que je dis. J'ai entendu une voix (Riley). Et je n'entends plus qu'elle. Malgré moi, du coin de l'oeil, je cherche sa silhouette...

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Lola, quand elle voit une fille sexy