« Bon... t'as eu ta vengeance... » conclut Teru, trempé jusqu'à la racine des cheveux. Je ricane en lançant un regard complice à Josh. Mon allié. « Ouais, et ça fait plaisir hein. » Teru propose d'aller me chercher à boire histoire de signer une trève. Je ne dirai pas non. Mais autant être clair, s'il est prêt à remettre ce jeu sur la table, je serai la première à sauter sur l'occasion. Quand il s'agit de ce genre de délire, je retombe en enfance, quitte à agir comme une gamine. Pour changer. Pendant son absence, je zieute un peu les alentours pour capter quelques connaissances, notamment Alice qui s'approche de nous. « Est-ce que j'aurais une touche avec la star de la soirée ? » Je souris sans vraiment comprendre. Est-ce que je suis si blonde que ça ? Elle parle de moi ou de ce fameux Josh ? Parce que je ne le connais pas moi... « Ah mais attends, non, la star de cette soirée, ça reste moi quand même. » Elle reste un moment dans son rôle de pin-up et je lui réponds avec amusement « Ouais, tu nous feras une petite choré après d'ailleurs ? » Pour l'avoir vu danser tous les mercredsi soir pendant nos cours, puis à la fac aussi, je peux assurer que si cette fille a un talent à revendiquer, c'est bien en danse. « Ah, au fait... vous vous connaissez tous les deux ou pas encore ? Surement de vue... Zoé, je te présente Josh, notre ancien chef de confrérie... beau gosse à ses heures perdues et bête de scène rock nationale... Josh, Zoé, la future Scarlett Johansson qui nous sort un nouveau film hollywoodien en août. » dit Teru en me tendant mon verre. « Je crois que c’est la première fois qu’on se rencontre en vrai même si j’ai déjà entendu parler de toi. Ravi de te rencontrer Zoe ! » Je lui souris en rétorquant « Bah enchantée aussi oui. On aura peut-être l'occasion de se recroiser ailleurs du coup ! » Alors, Josh taquine Teru sur son pseudo statut VIP, quand Ren intervient pour pousser le ptit brun dans la piscine. Encore. J'éclate de rire en disant quand il sort de l'eau « Décidément, c'est ta journée toi ! » Siroter son cocktail dans une piscine de luxe comme celle-ci. Que demander de mieux.
La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.