Re: INTRIGUE DE NOËL ❊ (TG) Le bal de Noël.

Il cherche clairement quelqu’un du regard et j’espère ne pas déranger finalement. Parfois lorsqu’on tient vraiment à surprendre la personne qui nous rend meilleur on se trompe et l’effet attendu est complètement raté. Morgan a logiquement dû se trouver quelqu’un pour l’accompagner et je n’y pense que maintenant. Tant pis, j’espère que ma présence le comblera de bonheur tout comme je le suis à l’idée d’avoir cette soirée avec lui, sans être à l’abri des regards, entourés de tout le gratin de Los Angeles. Je n’ai pas honte d’être en couple avec Morgan, encore moins avec un homme et je n’hésiterais pas à officialiser lorsque je nous sentirais prêt à mettre des mots sur ce que nous sommes tous les deux car voyez-vous, il me rend heureux. Depuis le dix décembre, date qui marque nos retrouvailles et le lancement d’un nouveau pan de notre histoire commune, je ne me suis jamais senti aussi bien dans ma peau. Je suis constamment de bonne humeur, joyeux, inspiré et motivé pour tout ce que j’entreprends. Mon bel apollon parvient à faire ressortir le meilleur de moi et c’est suffisamment rare pour le mettre en exergue. « Lewis ? » Il se retourne et son bonheur saute aux yeux, il me fait chaud au cœur et balaie toutes mes inquiétudes. « Surprise ! » Je suis sur le point de me jeter sur ses lèvres lorsqu’il tourne la tête, d’abord à gauche puis à droite, il semble préoccupé par les regards indiscrets et je le prends malgré moi comme une petite douche froide. Je m’abstiens donc de l’embrasser même si l’envie est là, étouffante et grandissante. « Que fais-tu là ? Je croyais que tu ne revenais que demain ? » J’acquiesce en un sourire malin, fier de mon vilain petit mensonge. « J’en avais assez d’être loin de toi alors… Ouais, j’ai décidé de te concocter une petite surprise en revenant ce soir ! »

Putain ce que je me sens vivant ce soir, l’adrénaline de cette journée à mon hôtel après m’être réconcilié avec Morgan ne redescend pas une seule seconde et ça me rend doublement plus impulsif. Je ne le quitte pas une seule seconde des yeux et je me permets même de jeter un petit coup d’œil à la marchandise, un sourire malicieux naissant sur mes lèvres. « T’es beau comme un dieu ! » Oh oui, il l’est, Morgan est ravissant, splendide, à tomber… Les mots ne manquent pas pour le décrire. Nous nous rapprochons du bar et je laisse Morgan nous trouver deux coupes de champagne. « À ton futur duo? » Je souris bêtement, des étoiles dans les yeux rien que de repenser à cette formidable opportunité et trinque avec lui. « J’ai hâte de recevoir le morceau, espérons qu’il soit à la hauteur de mes espérances ! » Je ne devrais pas être déçu mais je sais que dans le cas contraire je ne poserais pas ma voix sur le morceau, même si c’est Britney Spears qui me le propose je refuse de vendre mon âme au diable pour obtenir un peu plus d’exposition. Je me sens tout étrange, trop éloigné de Morgan alors qu’il est pourtant juste à côté de moi… Je ne saurais dire pourquoi mais j’ai l’impression qu’il est plus distant ce soir, trop inquiet à l’idée que quelqu’un nous observe. Et s’il n’était pas prêt à assumer, contrairement à moi ? C’est la première fois que je me pose la question et je dois admettre que ce qui en ressort n’a rien de très agréable pour moi. « On va prendre l’air ? » J’acquiesce d’un simple hochement de tête, le suivant d’un pas nonchalant jusqu’au fameux balcon où il me prend enfin la main, maintenant que nous ne sommes plus que tous les deux. « Embrasse-moi ! » Je lui ordonne en glissant mes deux mains contre ses joues pour pouvoir capturer ses lèvres, oh ce que ça m’a manqué ces derniers jours. Malheureusement je ne cesse de penser à autre chose et ça me gâche quelque peu le plaisir. Je recule d’un pas, brisant ce contact si plaisant. « Je dois me méfier de quelqu’un ce soir ? J’ai eu l’impression que tu ne voulais pas que l’on nous voit tous les deux ! »

Et pourtant Arwen était de celles qui n'aimaient pas avoir cette impression d'être entretenu. Même s'il s'agissait là d'un bal, d'un moment de détente entre amis, elle n'avait pas pu s'empêcher de faire un chèque pour la construction du centre en douce, que Peter le veuille ou non. C'était son caractère fort qui s'exprimait ici et elle n'y dérogerait pas, pour sûr. C'était probablement idiot, mais entrer dans ses murs, profiter de la fête sans faire aucune donation lui donnait cette impression d'être une hypocrite sans nom, une avare égoïste et sans aucun sens moral, ce qu'elle n'était évidemment pas. C'est ainsi, vêtue d'une simple robe marron clair comme le dress code l'exigeait, qu'elle passait le seuil de l'entrée de l'hôtel, bras dessus bras dessous avec Peter, un ancien client devenu amis. Le retenant un instant à l'entrée pour glisser son enveloppe, elle le regardait avec un sourire amusé sur le visage. « Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher, c'était plus fort que moi. » Elle savait qu'il ne lui en voudrait pas de toute façon, ils étaient là pour se détendre, pas pour se prendre la tête. C'est du moins ce qu'Arwen pensait et c'était dans cette objectif qu'elle saisissait deux coupes de champagne en remerciant le serveur qui passait par là. « A l'avenir. » Disait-elle, faisant tinter sa coupe avec la sienne. Oui, à l'avenir, celui qui leur était totalement inconnu, pour tous les deux.

C'était une sensation étrange que de savoir qu'il s'était inquiété pour elle. A vrai dire, elle n'imaginait cela de personne d'autre qu'Andy ou de son père. Au delà, Adélaïde s'était toujours dit que personne ne tenait assez à sa personne pour s'en inquiéter, pour avoir envie d'avoir des nouvelles, de vraies nouvelles. Si, peut-être sa mère et sa grand-mère si elles sont encore en vie. Alors forcément, face à cette affirmation venant de Liam, elle s'en trouvait encore plus honteuse. Jane, l'autre, ne s'était pas préoccupée de lui autrement que comme un beau garçon à dévergonder, un minet à transformer en homme. Ce soir Adélaïde se rendait surtout compte qu'au delà de sa beauté indéniable, il y avait surtout un garçon au grand cœur, peu rancunier et capable de creuser une personne bien après les apparences qu'elle peut donner. Sans même lui répondre, elle fouillait alors dans sa pochette pour en sortir un crayon. Elle aurait pu sortir son téléphone mais à vrai dire il était totalement déchargé et elle n'avait pas pris le temps de le brancher pour ce soir. Attrapant une serviette en papier qui ne se trouvait pas loin d'eux, elle y écrivait son numéro. « Tu m'enverras un message si tu veux. Je te garantis pas de répondre dans l'heure ou le jour même mais tu auras une réponse, c'est sûr. » Parce qu'à vrai dire elle ne savait pas si elle allait pouvoir garder la chambre d'hôtel très longtemps sans être repérée par un proche - et donc avoir une prise pour son téléphone - mais ça, c'était une autre histoire qu'elle voulait oublier ce soir. Pliant correctement la serviette de façon à donner l'illusion qu'il s'agissait là d'une pochette de costume, elle la glissait dans la poche de la veste de Liam avant de prendre sa main. « Ce serait cruel de te la refuser. » Cette fameuse danse. Et c'était même elle qui entrainait un peu Liam pour aller danser l'une de ses fameuses danses de salon. Fort heureusement pour elle, elle en connaissait un peu, le minimum requis en tout cas lorsque l'on sort d'une famille fortunée comme elle souvent amenée à se rendre dans des soirées mondaines dansantes. « Il y aura pas de collé-serré ce soir, promis. » Avait-elle dit avant de rire un peu, ironique de la fois où elle lui avait fait subir son corps contre le sien en boite de nuit, testant sa résistance à la gente féminin.

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Let your arms be a place she feels safe in

« C’est toi la personne la plus sublime ici mon chéri. » Okay, c’est gnian-gnian au possible, mais bizarrement, venant d’elle, il trouve ça presque adorable. Oui presque, parce que Josh et la guimauve, ça fait quatre, seulement, avec le minois de Ren, tout passe. « Salut Joshua, ça va et toi ? Ça se passe bien à la boutique ? » « Super, j’y suis pas souvent en ce moment avec le début du solo, mais elle roule bien. » Il lui sourit sympathiquement, content de voir une recrue comme ça chez les Phi. « Pour ma part je vais bien, Morgan et moi parlions du fait qu’il ne m’avait toujours pas appelé pour qu’on joue au docteur ! » Il hausse un sourcil en manquant de s’étouffer avec sa salive, c’est tellement étrange qu’elle sorte ça comme ça à vrai dire. Il ne s’y attendait tellement pas. « Enfin… je veux dire par-là que je me sers de lui comme cobaye pour mes études, hein… C’est vraiment gênant quand on y repense… » « Le pauvre…. » Oui, c’est totalement sorti tout seul, à vrai dire, tout ça lui donne envie d’avoir un énorme fou-rire, mais il se retient autant qu’il peut. « C’est ta faute, tu me troubles ! » « C’est toujours de ma faute. » « Je vous laisse, à plus tard. Et bonne soirée » Il regarde Morgan un peu surpris avant de comprendre que ça peut-être gênant de tenir la chandelle à un couple. Tranquillement, il se tourne vers Ren et la regarde. « Tu as passé une bonne journée ? Désolé de ne pas avoir pu répondre à tes sms. » Il fait la moue, mais à vrai dire, il n’a même pas eu le temps de manger alors bon…

« Tu réaliseras bientôt ton erreur alors. » Lui dit-elle, confiante, sans manquer de rire pour cet air huppé qu'il emploie si bien. Charlotte est relativement sincère quand elle lui murmure qu'elle n'a personne dans sa vie. Personne qui ne vaille d'en parler avec autant de cérémonie en tout cas. Elle a toujours été une fille sensible, romantique avec un cœur d'artichaut. A s'inventer des histoires avant de s'endormir, comme toutes les autres filles dans son genre. Cette fille au loin (Lola) l'a marquée mais elle n'est pas la seule néanmoins, à y avoir laissé une trace... Les yeux de la Française roulent en l'air quand elle entend Charly se vanter une nouvelle fois ; heureusement qu'il a le physique avantageux pour aller avec... Haussant les épaules et rieuse, elle ne se retient cependant pas de répondre à sa seconde remarque, un brin offusquée. « Tu dis ça comme si ça faisait des années que j'étais seule. C'est juste que je ne papillonne pas autant que certaines de tes fréquentations, moi. » C'est un tendre sourire qu'elle lui adresse, malgré tout. Il n'y a même pas quelques mois, la jeune fille était encore en couple avec une fille de sa promo et leur histoire a duré quelques mois pour finalement se solder par une amitié bien fade. Les coeur d'artichauds s'éprennent facilement, certes, mais ils fanent parfois tout aussi vite. Avant même qu'elle ne poursuive, il prend sa main et conclut sur une note qui la rend, ne nous mentons pas, plutôt heureuse, quoi qu'elle en dise. La jeune fille se montre ravie et approche son visage du sien avec malice. « Tu pourras toujours dire ton mot, je ne suis pas sûre que ça y changera grand chose. » Voilà qui était dit...

Charlotte sent bien que son ami n'est pas à l'aise au sujet de Ren. Ce n'est pas tant de parler d'une fille qui le gêne, elle le devine bien assez vite, ce sont plutôt les sentiments qui vont avec qui embarrassent. Elle ne connait pas toute l'histoire et à vrai dire, elle n'a encore jamais réussi à percer totalement Charly à jour à ce sujet, mais elle a son intuition et sa clairvoyance. De surcroît, elle a appris à le connaître, et pas qu'un peu. C'est pour cela qu'elle réalise, malgré les paroles du jeune homme, qu'il n'est pas aussi insensible que cela à la présence de la brunette. Charlotte reste silencieuse et l'observe un instant, avant qu'il ne disparaisse pour aller faire son don. Elle en profite pour terminer son verre, verre dont le contenu commence d'ailleurs déjà à lui monter à la tête. Le champagne agit assez vite, ce n'est un mystère pour personne n'est-ce pas ? Quand Charly revient, elle glisse sa main dans la sienne et se laisse entraîner vers la piste. Là, elle se laisse guider et lui prouve – tout du moins lui rappelle – que ses paroles n'étaient pas infondées, qu'elle sait véritablement bien danser. Dans ses bras, elle se sent légère, presque insouciante. Elle oublie tout le reste, tous ces gens autour d'eux. Dans l'instant, son cœur est à la danse,ce que son corps est à Charly. Des sourires s'esquissent tout naturellement sur ses lèvres et elle se rapproche de lui quand un slow débute. Ses bras enroulés autour du cou du brun, elle se laisse bercer doucement par la musique, par ses pas. « Ce n'est pas difficile de rendre jaloux, quand on est dans tes bras. Je suis vraiment heureuse d'être là avec toi ce soir, je ne me voyais y venir avec personne d'autre. » Avoue-t-elle en souriant. C'est peut-être triste, mais c'est pourtant bien vrai. L'alcool délie les langues et accroît la spontanéité, en voici la preuve.

Elle sourit en regardant le jeune homme, malgré son air de cocker abattu, il reste grandement mignon, il faut bien l’avouer. Et puis…. Tess ne peut s’empêcher de se demander comment il est fait sous sa chemise. Lentement, elle se passe la langue sur les lèvres avant de sourire en entendant le nom du jeune homme. « Je n’avais jamais entendu ce prénom encore, à part dan Grey’s Anatomy. » Elle fait une petite moue adorable avant de hocher lentement sa tête quand il propose un verre à boire. Son champagne n’est pas très agréable à boire de toute façon, alors elle donne sa coupe au premier venu sans même chercher à comprendre si ça peut lui plaire ou pas. Ele se tourne alors vers le bar et croise ses bras dans une allure princesse. « Il y a énormément de monde là-bas. » Une moue boudeuse arrive sur son joli minois avant qu’elle ne se tourne à nouveau face à lui. « Je t’attendrai sur le balcon, surprends-moi. » Elle lui offre un sourire à la fois séducteur, malicieux et charmeur avant de se diriger vers le grand balcon, histoire de respirer un peu mieux. Elle ne compte pas faire la queue pour voir une boisson et s’il est débrouillard, il saura revenir rapidement vers elle. De là où elle se trouve, elle peut aisément observer la salle et les gens qui s’y trouve, cherchant à y voir une autre tête connue.

La bonne humeur de Lewis était visible, son euphorie sautait aux yeux, et Morgan s’en voulait presque de ne pas la partager pleinement. Il venait pourtant de lui faire une très bonne surprise, mais l’Italien ne pouvait s’empêcher de craindre les regards. Comme si son oncle allait surgir de la foule à n’importe quel moment pour le gifler… Il aurait aimé avoir l’assurance du chanteur, et son aisance. Son compliment lui arracha cependant un sourire taquin. « T’es pas trop mal non plus tu sais ? ». Évidement c’était un euphémisme. Il savait que les regards s’attardaient sur Lewis, mais il s’en fichait, il était à lui. Morgan ne le quitta pas des yeux en trinquant, ni lorsqu’il but une gorgée. « Si ce n’est pas le cas, elle aura perdu une chance de sortir une chansons à succès ». Ça le démangeait de se rapprocher de Lewis, de lui montrer toute son affection. Tout à coup, les autres couples ne lui semblaient plus aussi niais…

Morgan avait besoin d’un moment d’intimité. Il lui proposa donc de sortir prendre l’air. Lewis avait dû sentir son malaise, puisque se contenta d’acquiescer avant de le suivre. Une fois dehors, Morgan lui prit la main, mais le chanteur préféra saisir son visage avant de lui ordonner de l’embrasser. L’Italien ouvrit des yeux rond sous la surprise, mais il se détendit très vite en sentant les lèvres de Lewis se poser contre les siennes. Ça faisait plusieurs jours qu’il ne l’avait pas vu, et même s’il avait eu de ses nouvelles au téléphone, rien ne remplacerait jamais sa présence à ses côtés. Mais Lewis s’écarta soudainement. Visiblement quelques chose le tracassait, et Morgan se savait responsable. «  Quoi ? Non, bien sûr que non, il n’y a personne d’autre ! » L’Italien s’avança vers lui, posa sa coupe de champagne sur la rambarde et passa ses doigts dans les passants de ceinture de son pantalon pour le tirer contre lui. Il leva les yeux pour contempler son visage et déposa un baiser sur ses lèvres. Une part de lui espérait que Lewis n’insisterait pas et passerait à autre chose. Mais ce ne serait pas correcte envers lui de passer entre les mailles du filet. « Disons que ça me fait bizarre. Certains membres de ma famille ne sont pas très… tolérants je dirai. Je ne leur ai encore rien dit. Et au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, tu n’es pas la personne la plus discrète de cette soirée. » Morgan esquissa un sourire et laissa une main remonter le long de son torse. Ses lèvres vinrent frôler lentement les siennes, sans le quitter des yeux. « Cela dit, je ne regrette pas que tu sois venu. »  

Si je l'avais oublié … Cette question pourtant posée sur un ton plaisantin me laisse perdue dans mes réflexions quand mon regard s'ancre dans le vide. Non je ne t'ai pas oublié ! Peut-être un peu … Cette grossesse a été si inattendue, si prenante physiquement et moralement, si bouleversante que j'ai pu, que j'ai du le négliger neuf mois durant. Une négligence qui dure peut-être encore … Sans même que je n'en prenne conscience. Mais ce soir, je suis bien décidée à effacer ce sentiment de son esprit. Un sentiment qu'il me décrit à nouveau, une coupe de champagne, dont je m'abstiens, à la main, son regard bleuté ancré dans le miens. « Ce n'est pas qu'une impression … On venait à peine de se retrouver et elle est arrivée … ». Elle, Valentina. Cette fille que je ne rendrais pour rien au monde. Arrivée au stade de fœtus, à peine quelques semaines après que l'on se soit retrouvé. Elle ne nous a pas laissé le temps et nous devons maintenant apprendre à nous en accorder avec elle. Un équilibre qui ne va pas être simple à trouver mais auquel nous devons travailler. Et ce soir en est la première étape, comme l'annonce Aaron. « Tu m'as manqué aussi, on a du temps à rattraper tous les deux ». Un sourire s'allonge sur mon visage mais je me ravise bien vite en une mine faussement renfrognée. « Bien Chef ! Mais tu va avoir du boulot ». Lui lancé-je un air malicieux se dévoilant au fil des secondes sur mon visage. « Tu veux aller saluer quelqu'un ? Ou tu m'emmènes danser tout de suite ? ». Je m'avance de quelques pas dans la salle. « Tu n'y couperas pas de toute façon ! ». Lui aussi est prévenu.

Comment systématiquement arriver en retard aux soirées importantes en trois étapes. Premièrement, ne pas penser à choisir sa tenue à l’avance et donc mettre une éternité à en trouver une le soir même. Les choix des couleurs de la soirée l’arrangent moyennement. Deuxièmement, passer un temps fou devant le miroir à se maquiller, avant de se rappeler que les organisateurs avaient imposé le presque nude pour les filles et se démaquiller avec tristesse, pour se remaquiller plus simplement. Troisièmement, oublier de regarder l’heure tout simplement.

Raphaëlle poussa un cri de surprise en découvrant l’heure sur son téléphone. C’était purement et simplement la panique. Elle avait fini par se décider, heureusement, pour une jolie robe au tissu couleur taupe satiné. Une vraie robe de princesse. Charlotte était partie il y a un moment maintenant, donc elle n’était malheureusement pas là pour lui rappeler l’heure.

C’est presque deux heures après le début de la soirée que la jeune fille arriva enfin. Elle se fit toute petite en passant les portes de la belle salle. Sobre depuis plus de 12h, elle redevenait parfois beaucoup trop timide. Décidant de commencer par faire une bonne action, et de sociabiliser plus tard, Raphaëlle se dirigea d’un pas de mannequin vers la coupe de donations, où elle déposa cérémonieusement l’enveloppe qu’elle avait préparé.
Ceci étant fait, elle se dirigea maintenant vers le bar, les coupes de champagne ayant attiré son regard. Elle espéra se montrer discrète en cherchant à repérer Morgan dans la foule, espérant pouvoir rejoindre rapidement son meilleur ami. Mais le bougre ne semblait pas être dans le coin. Ce n’est que lorsqu’elle s’approcha des grandes fenêtres dans le fond de la salle, qu’elle posa enfin les yeux sur ce charmant petit bonhomme … fort bien accompagné. « Han, quel lâcheur ! » laissa échapper Raphaëlle ironiquement. Elle se retourna alors pour jauger la foule. Que faire ?

Il ne paraît pas bien difficile de s'intégrer dans une soirée comme telle. S'intéresser aux conversations plus ou moins passionnantes des groupes de personnes qui constituent la réussite de la soirée? Boire quelques verres au bar et discuter avec ceux qui s'y trouvent, ou bien ne serait-ce qu'avec le barman. Danser, se trémousser sur la piste pour attirer les regards et t'attirer quelques mecs à ton bras. N'est-ce pas génial? Peut-être. Mais il semble manquer un peu de piment. Du moins, les deux spécimens que tu as actuellement sous les yeux, en plus de ton verre, au bar, te font rapidement croire le contraire. Qu'est-ce que c'est plaisant de reconnaître la beauté et l'élégance des gens. N'est-ce pas si simple? N'est-ce pas si facile? En ce qui a trait au moment présent, Gia et son cavalier, Lysander, il est plutôt difficile de ne pas apprécier leur charme extrême. "Range tes crocs, ma belle, je n'aurai pas à te voler qui que ce soit." Évidemment, ton charme à toi est tel que tu n'as pas besoin d'user de mille et unes astuces pour parvenir à dénicher quelqu'un à ton bras pour le reste de la soirée, bien que tu sois venue seule. Quelle tristesse... Quelle honte, te dirais Brynn. D'ailleurs, tu serais bien tentée de lui envoyer un SMS, mais ne serait-ce pas impoli face à deux belles personnes? Le jeune homme se présente à toi. Charmant et sachant qu'il l'est, il ne se gêne pas pour s'en complimenter. Tu souris en coin, alors. "J'ai toujours l'oeil, pour les belles choses." Ton sourire ne se dissipe pas ; tu portes tes lèvres à ton verre pour en boire quelques gorgées. Tu laisses le nectar parcourir ta gorge, appréciant la chaleur qu'il procure. "Absolem. Surprise que tu ne connaisses pas." Toi qui croyait que tout le monde vous connaissaient, toi et Brynn. Et bien il faut supposer que ce n'est pas tout le monde qui apprécie les vraies choses de la vie, les vraies beautés, le vrai soleil. Quoiqu'avec la belle Gia qu'il tient dans ses bras, difficile de croire qu'il ne sait pas apprécier. S'installe alors un moment de silence, où tu suis le regard de Lysander, qui se porte au loin, vers un couple que tu ne connais pas. Eh bien, on ne peut connaître tout le monde, pas vrai? Tu es occupée à bien des choses, l'explication est là. C'est à ce moment que tu entends une voix familière qui ne t'es pas parvenue aux oreilles depuis un bon moment déjà. Une voix masculine et rauque, agréable à entendre : Yannick. Quelle provocation. Jeu de séduction discret, ou bien attaque pure et simple? Tu trouveras bien de quoi il s'agit. Tu t'apprêtes à répondre un truc, mais c'est en voyant Lola à son bras, que de mauvaises idées te parviennent à l'esprit et te font dire autre chose : "Je croyais que tu avais de meilleurs goûts en matière de filles, Hobbs." Appeler les gens par leur nom de famille, ça semble toujours plus puissant, lorsqu'on leur parle. C'est bien c'que tu trouves. Tu restes tout de même polie, t'adressant alors à Lola : "Alors, tu profites de la soirée?" Faut bien être gentille, une fois de temps en temps...

Absolem. Pourquoi cet idiot (Yannick]tient-il à aborder cette vipère?Je clos les yeux, un instant. Je sais pourquoi. Tout le monde tient à lui parler. A elle, à Brynn… Toujours. Mais pourquoi la provoquer?

J'aurais sans doute du lui donner une liste des personnes à éviter, des visages que je ne veux pas voir en cette soirée où je suis censée m'amuser. Cela m'aurait peut-être évité le commentaire désagréable de la blonde.

"Je croyais que tu avais de meilleurs goûts en matière de filles, Hobbs."

La soirée commence de façon délicieuse. Je la foudroie du regard, retenant une envie impérieuse de l'étrangler.

"Merveilleux esprit de Noël, Absolem. Où est ton cavalier? Tu n'es pas venue seule, tout de même?"

Je suppose qu'il est allé lui chercher une boisson. Un autre petit laquais à ses pieds, prêt à satisfaire tous ses désirs… Armée d'un sourire poli, j'incline le visage, comme dans l'attente d'une réponse. Mon regard balaie la salle, note quelques visages amis, quelques inconnus…

Un serveur passe à notre hauteur et je prends un minuscule feuilleté sur le plateau qu'il propose.

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Lola, quand elle voit une fille sexy

Cette année a été difficile … Et aucune sphère de ma vie n'a été épargnée. L'amitié, l'amour, le travail ... Tout a défilé à cent à l'heure. Tant que je suis presque heureuse que cette année se termine … Si seulement la fin de l'année ne rimait pas avec fêtes de fin d'année … Celles que je passe sans ma famille. Comme tous les ans depuis sept longues années. Et peut-être qu'à force, il ne devrait plus y'avoir de nostalgie, mais chaque année, elle est encore plus mordante, plus blessante ... Alors ce soir Owen me propose une soirée de rattrapage. Coupable innocent pour toute une famille ... C'est bien la seule raison pour laquelle il se serait traîné à un évènement comme celui-ci. Fait de majordome et de jolie princesse. Fait de tout ce qu'il n'est pas … « Un pyjama ?? Mais ça va pas ! ». Les sourcils froncés, je me suis hâtée de l'habiller d'un costume confectionné par mes soins pour éviter tout débordement de mon frère parfois un peu trop blagueur. Accrochée au bras d'Owen, j'ai décidé de porter une robe dans les tons bleus mais tachée des différentes nuances de couleurs demandées pour la soirée. Des couleurs d'automnes ou de compostes selon les interprétations qui m'ont fait penser que cette soirée était organisée au profit d'une quelconque association écologiste. Ce qui n'est pas le cas … Un centre d'hébergement pour les personnes défavorisées. Pourquoi pas, ça présente bien. Mais jamais autant que cette salle dans laquelle nous entrons et qui nous en met, à moi en tout cas, plein la vue. « Tu es sûr que les dons ne servent pas plutôt à financer ça ... ». Extravagant. C'est extravagant. Et je commence à me demander si l'enveloppe que j'ai déposé en entrant va bien servir aux démunis et non pas à rembourser les décors de la salle … « Merci de m'avoir emmené ici, ça me fait plaisir. ». Un sourire feint la tristesse dans mon cœur. Ce n'est pas de sa faute, c'est injuste mais c'est toujours lui qui la reçoit.

Shaé dit juste. J'avais à peine pu reprendre mes repères en sa compagnie qu'elle m'apprenait déjà pour Valentina. Moment dont je me souviens d'ailleurs parfaitement, comme si c'était hier. Une nouvelle tellement inattendue et pourtant, l'une des meilleures de toute ma vie. La petite n'était pas prévue mais elle m'émerveille suffisamment chaque jour depuis sa naissance pour que je ne me mette à regretter son arrivée précipitée, même si cela a malheureusement éloigné Shaé de moi. Ses propos me réconfortent et je souris alors, à son encontre. « J'y compte bien. Ce n'est pas parce que tu es maman désormais que tu vas passer tout ton temps à couver... Et puis, j'étais là avant elle. » Rajouté-je sur un ton plaisantin avant de l'embrasser sur le haut de sa joue. Elle me prend au mot et me demande de prendre le contrôle de la situation, ce que je m'amuse à constater avec un regard et un sourire en coin, tandis qu'elle s'avance déjà. Je vois à quelques pas de nous mon cousin Peter et décide rapidement que nous allons aller les saluer. Je ne l'ai pas revu depuis qu'il est venu voir Valentina à la clinique, il y a environ une semaine, alors ce sera l'occasion de prendre des nouvelles. Sa compagne de soirée (Arwen) m'est inconnue de surcroît... Peut-être est-elle importante pour lui et si c'est le cas, je compte sur lui pour la présenter. Ma main va chercher celle de Shaé et je l'entraîne avec moi. « Tu devras patienter pour la danse, chérie. » Je lui murmure cela au creux de l'oreille avant de me présenter face à Peter et la brune qui l'accompagne. Une femme plaisante à regarder, c'est le moins que l'on puisse dire. Avec les manières qu'il convient, je les salue tous les deux. « Bonsoir ... » Je souris à la femme avant de lui offrir ma main en guise de salutation. Désormais, j'attends que mon cousin fasse les présentations.

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Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

Emma avait hésité, longuement. Pas pour s'y rendre, pas pour voir Adam mais bel et bien sur sa tenue. Elle qui, en temps normal, ne s'en souciait que trop peu, elle avait pris soin ce soir de sortir la tenue de soirée. Beaucoup aurait pu croire qu'il s'agissait là d'un véreux stratagème pour entourlouper n'importe quel homme mais à vrai dire, elle s'était plutôt souciée de son image vis-à-vis du lieu où Adam l'avait invitée. Un bal oui, mais un bal au Braxas Hôtel, là où il n'est pas rare de croiser des célébrités ou les plus grandes fortunes de Los Angeles. Elle savait très bien qu'Adam ne l’emmenait pas ici pour ça, mais plus pour le côté caritatif de la soirée dont elle lui avait si souvent parlé. Aider les autres, consacrer sa vie à ça, il avait retenu un aspect plus qu'important de la vie de l'Italienne et elle en était plus que ravie. C'est donc toute en élégance, simplicité et glamour dans sa robe marron qu'elle se rendait au lieu de rendez-vous en voiture. Autant dire que les rues étaient bondées, elle avait donc peiné à trouver une place à deux rues de la fête. Continuant à pied, il ne lui fallait que quelques minutes de marche pour apercevoir l'entrée de l'hôtel et surtout Adam qui semblait l'attendre, un cylindre fumant au bout de ses lèvres. Quelques pas de plus, le voilage de sa robe dans sa main, elle montait les marches de l'hôtel, souriante, rejoignant son ami Adam. « T'aurait pu entrer tu sais, fallait pas m'attendre dans le froid. »

Il manque toujours quelque chose à mon bonheur quand décembre frappe à la porte. Généralement, c’est Riley à ma droite quand mon père coupe la dinde. Je me retrouve à fixer l’espace vide, alors qu’il me manque un morceau de moi. J’ai proposé à ma Jules, ma nouvelle Riley, de se reprendre. Elle m’a fait changer, avant de partir, j’étais très bien en pyjama, moi, mais elle a sorti un bel ensemble de sa manche. C’est vert foncé, c’est doux, c’est festif. Elle me connait sur le bout des doigts et elle peut m’habiller en un tour de main, c’est bien d’avoir une soeur.

Les gens sont beaux, tous parés pour une belle soirée. J’ai pas grand chose à donner, mais c’est mieux que rien. Riley semble douter de l’honnêteté des organisateurs, mais je préfère donner le bénéfice du doute. C’est facile de croire que tous les humains sont sans coeur. « mais non, ils ont probablement la salle pour presque rien, puisque c’est à but non lucratif. » et puis qu'est-ce que j'en sais. Elle est plus méfiante que moi, mais j’arrive pas à savoir si c’est un défaut ou une qualité.

Quand elle me remercie, je vois la tristesse dans ses yeux. Je la vois parce qu’elle miroite celle que je ressens. Personne n’est parfait, pas même mes parents, mais je ne peux pas leur en vouloir d’être qui ils sont. C’est pas aimer de vouloir changer les gens. « Sans toi, c’est pas noël, tu sais. » disent mes sentiments, sans que je puisse les retenir, n’ayant même pas essayé. Les mots glissent sur ma langue comme le ferait une plume sur du papier. « Mais le plaisir est pour moi. Attends de les voir, ils seront morts de jalousie quand je vais te faire valser et tourner tout à l’heure. Ils y peuvent rien si c’est moi qui suis venu avec la plus belle. » Je la prends par le bras, tout fier de l’avoir avec moi. Il y a des moments comme celui-ci où je suis conscient de ce que serait ma vie sans elle et je ne veux revivre ça. Je lui annonce, sous un faux air sérieux que : « T’es à moi ce soir, je te partage pas. » Commentai-je, avec ce désir jaloux de la garder pour moi, sachant bien que je devrai la rendre au monde auquel elle appartient.